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Arts du Viêtnam
Arts du Viêtnam
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Arts du Viêtnam

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Depuis la fondation du royaume d’Au Lac (IIIe siècle avant notre ère), les arts du Viêtnam ont laissé dans tout le pays les traces sensibles de cultures profondément originales. Ainsi, le royaume du Dai Viêt, qui s’est formé au Nord à l’issue de mille ans de domination chinoise, a-t-il soutenu la naissance d’un art céramique d’une étonnante vitalité ; ainsi, le royaume du Champa, de tradition indienne et qui occupa le centre et le sud du pays jusqu’au XVe siècle, a-t-il laissé des tourssanctuaires remarquables et une sculpture sur pierre dynamique et vigoureuse, offrant un savoureux contraste avec l’art raffiné des Khmers voisins.
LanguageFrançais
Release dateApr 11, 2018
ISBN9781783108152
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    Arts du Viêtnam - Catherine Noppe

    Chronology

    1. Le vannage du riz, photographie de Loi Nguyên Khoa.

    Introduction

    Les Terres et les Eaux

    Situé à l’extrémité orientale du bloc formé par ce qu’il est convenu d’appeler le Sud-Est asiatique, le Vietnam se trouve ainsi à la charnière de deux mondes. La Chine au nord, le Laos et le Cambodge à l’ouest, l’inscrivent entre cette double influence, traduite en français depuis les années 1840 par le terme « Indochine ». Doté d’une façade maritime longue de plus de deux mille kilomètres, la mer Orientale lui donne accès aux Philippines et à l’Indonésie mais aussi à la Chine et au Japon, ouvrant des perspectives commerciales qui seront largement exploitées au XVe siècle.

    Le climat est tropical mais, si le nord du pays jouit de quatre saisons distinctes et reçoit les moussons d’hiver et d’été, la partie méridionale ne connaît plus que deux saisons, l’une sèche, l’autre pluvieuse.

    « Deux paniers de riz suspendus à une palanche » : voilà l’image la plus fréquemment citée par les Vietnamiens eux-mêmes pour évoquer la silhouette de leur pays transposée sur une carte géographique. La palanche, ce long bambou fendu longitudinalement et porté sur l’épaule pour servir aux transports de toutes sortes, serait ainsi constituée par les monts Tru’o’ng So’n, autrefois appelés « cordillère annamitique », véritable épine dorsale du pays et frontière principale avec ses voisins occidentaux. De même, les deux paniers de riz suspendus à ses extrémités seraient le delta du Fleuve Rouge (Sông Hông) dans le nord du pays et celui du Mékong (Cu’u Long), dans le sud. Ces terres basses, particulièrement propices à la riziculture inondée (deux moissons annuelles au nord, trois au sud et des cultures maraîchères intercalées) et donc surpeuplées, font parfois oublier que le pays (d’une superficie de 329 600 km²) compte deux fois plus de montagnes que de plaines et que c’est au Vietnam que se trouve le plus haut sommet d’Asie du Sud-Est, le mont Fansipan (3 143 m). En plus des monts Tru’o’ng So’n, couverts de forêts et quasiment inhabités, le pays possède aussi des reliefs modérés appelés « Moyenne Région » dans le nord, « Hauts Plateaux » dans le centre et dans le sud, dont les extrémités viennent quelquefois mourir dans les eaux de la mer Orientale, telle la Porte d’Annam, qui donne accès à toute la région du centre et le Col des Nuages, entre Hué et Danang.

    Les trois régions nord (Bac Bô), centre (Trung Bô) et sud (Nam Bô) furent rebaptisées à l’époque coloniale Tonkin, Annam et Cochinchine. Tonkin provient du nom Dông Kinh, « capitale de l’est », que portait l’actuelle Hanoi au XVIe siècle ; Annam, « sud pacifié », est un nom déjà conféré au pays par les Chinois de l’époque Tang (618 – 906) ; quant au terme Cochinchine, inventé par les Occidentaux, il dérive également de Dông Kinh. Bien que ces trois régions jouent encore à l’heure actuelle un rôle culturel important, la véritable polarité se joue maintenant, comme nous le verrons plus loin, entre les régions de plaines et les Hauts Plateaux.

    Les chaînes de montagnes calcaires du nord du pays, les îlots fantastiques de la baie de Ha Long (« le dragon qui descend vers la mer »), sont semblables aux formations géologiques du Guangxi chinois. Tout comme les montagnes du centre, elles sont percées d’innombrables grottes, très tôt considérées comme des lieux sacrés donnant accès aux entrailles de la Terre.

    Stalactites et stalagmites aux formes étranges reçurent des noms en accord avec leur forme : tambour, gecko, éléphant, tortue, « cœur de Bouddha » et même, dans une grotte découverte récemment sur un îlot de la baie de Ha Long, un étonnant profil du président Hô Chi Minh.

    Dès la préhistoire, les deux grands fleuves, fleuve Rouge et Mékong, firent bénéficier le pays d’influences diverses, toutes profondément civilisatrices. Long de 1 200 kilomètres, le fleuve Rouge prend source dans la province chinoise du Yunnan ; quant au Mékong, long de 4 200 kilomètres et coulant dans une direction générale nord-sud avant de s’épanouir en un vaste delta, il vient du plateau tibétain, passe en Chine, longe les actuelles frontières lao-birmane et lao-thaïe avant de traverser le Cambodge. Sources de vie, les eaux des grands fleuves qui rendent possible la riziculture inondée sont aussi sujettes à des crues terrifiantes, contre lesquelles les hommes luttent sans merci par des systèmes de digues de plus en plus perfectionnés.

    En plus des grands fleuves et de leurs affluents, de nombreux cours d’eau, généralement orientés nord-ouest sud-est se fraient un chemin dans les montagnes pour atteindre la mer Orientale, traversant au passage de minces bandes de plaines littorales. Au quotidien, ces rivières nourrissent une grande partie de la population en poissons, escargots et crustacés divers. Il suffit de jeter un coup d’œil sur l’iconographie des céramiques et des porcelaines « bleu et blanc » ou émaillées des XVe et XVIe siècles, faite de crabes, crevettes, poissons, oiseaux échassiers, lotus et autres plantes aquatiques, pour comprendre l’importance vitale de cet élément. Les ressources de la mer toute proche ne sont pas négligées pour autant : des cultures côtières préhistoriques ont laissé sur les rivages du nord et du centre des traces de leur existence sous forme de gigantesques amas de coquillages et la pêche au carrelet est pratiquée aujourd’hui encore.

    En vietnamien, l’expression dât nu’o’c « les terres et les eaux » signifie tout simplement « pays ». Elles s’accordent pour faire du Vietnam un pays morcelé, riche en contrastes et en particularismes et, corollaire de cette géographie particulière, difficile à unifier politiquement. A cette étonnante diversité de géographie physique correspond une semblable diversité humaine, caractéristique de l’Asie du Sud-Est toute entière.

    2. Embarcadère sur la rivière Yen Vi pour monter à la pagode des Parfums (Chua Hu’o’ng, lieu de pélerinage), province de Hà Tây.

    3. Montagne artificielle dans une cour intérieure. Temple du Cheval blanc (Dên Bach Ma) à Hanoi.

    4. Travaux d’écopage, 1955, photographie de Loi Nguyên Khoa.

    5. La réparation des filets, photographie de Loi Nguyên Khoa.

    6. Le lancer des filets.

    7. Rizière et diguette, province de Hai Du’ong.

    Mosaïque ethnique

    La légende des origines tient compte de la polarité plaine-montagne. On raconte que le Roi-Dragon Lac Long Quân épousa l’Immortelle Au Co’ et que de leur union naquirent cent fils. Mais Au Co’ dit un jour à son royal époux : « Sire, vous êtes de la race des Dragons, moi, de celle des Immortelles, nous devons nous séparer ». Cinquante fils partirent alors avec leur père pour peupler les terres basses tandis que les cinquante autres accompagnèrent leur mère dans les montagnes. De là naquirent les différentes populations du pays et ce n’est pas le moindre contraste qu’offre le Vietnam que ces cinquante-quatre ethnies dont il est aujourd’hui constitué.

    Sur une population globalement évaluée actuellement à près de quatre-vingt millions d’individus, les Viêt ou Kinh – descendants de Lac Long Quân - sont majoritaires et les ethnies dites « nationales » ou « minoritaires » ne totalisent que quinze pour cent environ de la population. Occupant traditionnellement les plaines et les deltas, les Viêt entamèrent dès le XIe siècle leur « marche vers le Sud », ce Nam Tiên destiné à leur rendre accessibles de nouvelles régions propices à la riziculture. Les petites plaines côtières parsemant le littoral du nord au sud ne suffirent évidemment pas à canaliser cet élan, qui s’arrêta dans un premier temps avec la conquête de la Plaine des Joncs et du delta du Mékong, mais qui maintenant grimpe à l’assaut des terres hautes.

    Les Viêt vivent traditionnellement en villages, unis dans une indéfectible solidarité, celle de la lutte contre les eaux et de la construction des digues. Le culte des ancêtres qu’ils pratiquent garantit la cohésion du clan, de la famille élargie, et assure aussi sa prospérité car les défunts continuent de veiller sur leurs descendants. Ce culte pratiqué par le fils aîné implique des devoirs à remplir à des dates précises à la fois sur l’autel des ancêtres dressé dans la maison mais aussi sur le lieu même de sépulture. Assurer une sépulture décente à ses ascendants est une obligation sacrée que les tourmentes du XXe siècle ont malheureusement rendue impossible dans bien des cas et la fête des « âmes errantes » qui a lieu juste avant celle de la mi-automne dans le calendrier lunaire traditionnel, tente chaque année d’apaiser l’esprit de ceux qui en sont privés.

    Il est difficile, tant la situation est complexe, d’ arriver à un classement acceptable des minorités vivant au Vietnam. Tenant compte des grandes « aires culturelles », on peut par exemple distinguer les Chàm, héritiers du royaume indianisé du Champa, les Hoa, d’origine chinoise, les Khmer habitant le delta du Mékong… La dette du monde scientifique est immense à l’égard des chercheurs français tels que Georges Condominas, Jacques Dournes ou Jeanne Cuisinier, qui consacrèrent leur vie aux minorités des Hauts Plateaux, en recueillirent la littérature orale, les coutumes et les croyances. Ils furent pionniers dans ce domaine où les suivirent de brillants chercheurs vietnamiens. On peut maintenant tenter une classification des minorités selon les groupes ethnolinguistiques auxquels elles appartiennent. La première constatation est que toutes les familles linguistiques de l’Asie du Sud-Est sont présentes au Vietnam. Certains de ces groupes représentent les premiers habitants du pays ; d’autres sont arrivés selon les hasards de l’histoire à des époques très diverses.

    Le groupe austro-asiatique regroupe les parlers viêt-mu’o’ng et môn-khmer. Les Mu’o’ng qui occupent les moyennes régions de Hoa Binh et du Thanh Hoa, sont considérés comme proches cousins des Viêt, moins sinisés et ayant conservé, par certains côtés, des traces de la civilisation de Dông So’n du premier millénaire avant notre ère.

    Les populations de parler môn-khmer, réparties en îlots du nord-ouest jusqu’au sud du pays, comportent notamment les petits groupes des Khang, Khmu et Mang mais aussi, dans les Hauts Plateaux du Centre, les Ba Na, Xo’ Dang et Mnông, durement touchés par la guerre américaine et enfin les Khmer du delta du Mékong.

    Le groupe malayo-polynésien (également appelé austronésien) auquel appartiennent les Gia Rai et les Ede des Hauts Plateaux du Centre comporte aussi les Chàm, derniers descendants du royaume indianisé du Champa qui occupa le centre et le sud jusqu’à son élimination par le Dai Viêt.

    Le groupe tibéto-birman rassemble essentiellement dans le nord-ouest du pays, une douzaine d’ethnies, occupant les vallées et les basses montagnes le long des frontières laotiennes et chinoises.

    Le groupe thai-kadaï comporte les Thai, environ un million d’individus, arrivés progressivement depuis le IXe siècle et occupant les moyennes vallées (de 600 à 900 m d’altitude environ) ainsi que les Tày de Lang So’n et Cao Bang, arrivés plus tôt et davantage « vietnamisés ».

    Quant aux H’mong et aux Dao du Nord-Ouest, arrivés à partir du XVIIIe siècle seulement et occupant les régions les plus hautes, ils appartiennent au groupe miao-yao.

    Selon le nombre de leurs représentants (de quelques centaines à plus d’un million), leur structure sociale et leur stade de développement, ces ethnies connaissent des sorts très variés mais, de façon générale, leur façon de vivre est radicalement différente de celle des habitants des plaines.

    8. Culte des ancêtres, procession funèbre, photographie de Loi Nguyên Khoa.

    9. Tombeau, Hué.

    10. Un buffle et un enfant au retour de la rizière.

    11. Des enfants jouent avec leurs buffles.

    12. Les buffles au retour de la rizière, photographie de Loi Nguyên Khoa.

    Civilisation du riz inondé et civilisation de la forêt

    La civilisation des plaines et des deltas, celle du riz inondé, dont les rites seront plus largement évoqués dans le premier chapitre, se fonde sur certaines étapes immuables accordées aux saisons : labour et hersage, semailles, arrachage puis repiquage des jeunes plants de riz, désherbage, irrigation et enfin moisson. Le paysan vietnamien offre, dit-on, « son dos au soleil et sa face à la terre ». Ce mode de vie, partagé par des millions de paysans du Sud-Est asiatique et de l’Indonésie est poétiquement symbolisé par l’image de l’enfant assis ou couché sur le dos du buffle d’eau dont il a la garde pour le mener paître. Partenaire indispensable et respecté, le buffle assiste le paysan dans la rizière :

    « O buffle, écoute ce que je te dis, mon buffle.

    Viens dans la rizière labourer avec moi ;

    Labour et repiquage sont les tâches du cultivateur.

    Moi d’un côté, toi de l’autre, qui de nous marchande sa peine ? »

    (Traduction Lê Thanh Khôi. Extrait d’Aigrettes sur la rizière. Chants et poèmes classiques du Viêt-Nam, Paris, Gallimard, 1995, Connaissance de l’Orient)

    dit la chanson populaire.

    L’enfant, autre richesse essentielle de la famille, s’abrite sous la feuille ronde et large d’un lotus en guise de parasol, à moins qu’il ne lance mollement son grand chapeau de paille en guise de cerf-volant et égrène quelques notes claires sur sa flûte de bambou. Les estampes populaires illustrent volontiers ce thème de l’enfant et du buffle, toujours associé à une idée de paix et de prospérité, qui ne fut longtemps qu’un rêve pour la plupart des Vietnamiens.

    Dans un autre domaine des arts populaires, les spectacles des marionnettes sur l’eau (mua rôi nu’o’c), constituent également une excellente illustration de la civilisation du riz inondé. Si les théâtres d’ombre et les marionnettes à fils ou à doigts sont fréquents en Asie, les marionnettes sur l’eau constituent un genre exclusivement vietnamien. Leur origine remonte vraisemblablement au XIIe siècle et l’histoire veut que ces spectacles aient été conçus par Tu Dao Hanh, moine éminent, botaniste, phytothérapeute et grand serviteur de l’Etat, pour fêter le Nouvel An et la fin des travaux agricoles dans les communautés villageoises du nord. Le spectacle, auquel toute la communauté était invitée gratuitement, prenait place dans l’étang du village, où l’on dressait un temple de l’Eau (Thuy Dinh), édifice de bambou recouvert d’une toile de soie ou de coton imitant le toit de tuiles et les murs d’un édifice véritable. C’est là que se tenaient l’orchestre composé de gongs, tambours, violons à deux cordes et flûte de bambou ainsi que les manipulateurs, engagés jusqu’à mi-corps dans l’eau boueuse qui cachait les longues perches et les systèmes de fils complexes permettant de maintenir les marionnettes hors de l’eau et de les faire évoluer. Sculptées en bois de jaquier, laquées, les plus lourdes d’entre elles, hautes d’une soixantaine de centimètres, étaient pourvues de flotteurs. En des scènes à la fois drôles et infiniment poétiques, l’ensemble des activités paysannes était évoqué : pêcher à la ligne, attraper des grenouilles, nourrir les canards, labourer, repiquer le riz, moissonner. On y trouve aussi les jeux de natation et les courses de barques qui ne manquaient pas d’accompagner les réjouissances populaires. D’autres scènes évoquant mythes et histoire ont, au fil des temps, été associées à ces spectacles qui permettaient aux membres de la communauté de réaffirmer leur identité culturelle et qui n’ont malheureusement plus guère d’intérêt, aujourd’hui, que pour les touristes.

    Si la riziculture irriguée peut être pratiquée dans les régions de moyenne altitude, la riziculture sur brûlis reste la seule possibilité offerte aux populations des régions les plus élevées. Encore ces récoltes sont-elles maigres et la forêt reste-t-elle une ressource essentielle. A la civilisation des plaines et des deltas faisait donc face, globalement, une civilisation des Hauts Plateaux et des forêts, que certains chercheurs n’ont pas hésité à qualifier de « civilisation du végétal ». Les défrichements sauvages pratiqués par les exploitants de bois précieux, ceux, plus organisés, des riziculteurs viêt qui commencent à s’implanter dans les hautes terres, la construction de routes reliant le nord au sud, mettent en péril cette forêt qui fut de tout temps source de vie, de spiritualité et d’inspiration artistique pour un grand nombre d’ethnies et ne survit plus maintenant que sous forme d’îlots. Cette triste situation n’est pas seulement celle des forêts primitives du Vietnam ou de l’Asie du Sud-Est mais celle des forêts du monde entier.

    L’histoire du pays est aussi celle d’une interdépendance obligée entre les États des terres basses d’une part et les tribus des hautes terres d’autre part, aussi la part constitutive de celles-ci dans la culture vietnamienne « classique » ne saurait être négligée, que ce soit au niveau de la poésie, de la musique ou des arts plastiques. Certaines ethnies, comme les Thai, sont fortes d’une structure sociale rigoureuse et d’une culture originale et raffinée ; d’autres, beaucoup plus faibles numériquement, demeurèrent à un stade de développement inférieur et se retrouvèrent fréquemment en situation de vassalité par rapport aux premières.

    Dès le XIe siècle, Dai Viêt et Champa, qui en temps de guerre sollicitaient la fidélité des minorités et leur participation active à leurs armées, échangeaient avec les populations montagnardes des richesses naturelles comme les bois précieux, des animaux comme les éléphants des Hauts Plateaux du Centre, à la fois gages de force militaire et symboles de pouvoir, contre du riz ou des céramiques que ne pouvaient produire les artisans locaux. L’histoire des relations entre ces deux mondes si différents est complexe et reste probablement à écrire.

    13. Pavillon sur l’eau, pagode du Maître (Chùa Thây), province

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