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Envers et contre tout: 1ère partie: La série Envers et contre tout, #1
Envers et contre tout: 1ère partie: La série Envers et contre tout, #1
Envers et contre tout: 1ère partie: La série Envers et contre tout, #1
Ebook130 pages1 hour

Envers et contre tout: 1ère partie: La série Envers et contre tout, #1

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About this ebook

Une jeune femme isolée fuyant la violence. Le rebelle tatoué qui se lie d'amitié avec elle. Leur attirance mènera-t-elle à l'amour ?

Une jeune femme en fuite
Lorsque la violence de son père alcoolique s'aggrave, Mia fuit le seul foyer qu'elle connaît. À dix-huit ans, elle n'a qu'une idée : s'exiler aussi loin que possible et recommencer à zéro. Après une vie remplie de perturbations, Mia souhaite une vie normale… et sans danger. L'amour ne fait pas partie de ses plans.

Jusqu'à l'apparition d'un séduisant inconnu.

Un rebelle globe-trotter
Damien Barlow, avec ses tatouages et son piercing, est l'image même du voyou par excellence. Toujours en mouvement et l'esprit libre, il est le fils rebelle de sa famille prospère. Alors que leur amitié s'approfondit, l'attirance de Mia pour Damien s'intensifie. Elle ne s'attendait tout de fois pas à ce que ses sentiments soient partagés.

Jusqu'au soir où il l'embrasse.

Lorsque l'attirance se mue en passion, Mia choisira-t-elle la voie de la prudence… ou celle de son cœur ? 

Envers et contre tout est une série de new romance torride. Si vous aimez les rebondissements émotionnels, les dialogues pleins d'esprit et les premiers amours et nouveaux départs, alors vous adorerez ce livre sexy de l'auteure à succès Erika Rhys. Le tome un est la première partie de cette série de deux tomes et se termine sur un cliffhanger. 

LanguageFrançais
PublisherErika Rhys
Release dateJan 27, 2016
ISBN9781386749486
Envers et contre tout: 1ère partie: La série Envers et contre tout, #1
Author

Erika Rhys

International bestselling author Erika Rhys writes contemporary romance novels featuring sexy men, strong women, and dashes of sparkling wit—the kind of books she enjoys reading. Her books include Heir of the Hamptons and the Gentlemen’s Club, Over the Edge, and On the Brink series. Erika’s heroes are driven, determined, and often wealthy, but can also be sensitive and vulnerable. Her heroines come from a range of backgrounds, and are strong, smart, and independent, but also sympathetic and caring. All her books feature laugh-out-loud moments, because humor is sexy! Erika loves dance music, shoes, long walks by herself, long dinners with friends, dark chocolate, strong coffee, and ice-cold martinis. She also loves hearing from readers, so get in touch!  http://erikarhys.com http://facebook.com/ErikaRhys.Author http://twitter.com/erikarhysauthor http://instagram.com/erikarhysauthor http://pinterest.com/erikarhysauthor

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    Envers et contre tout - Erika Rhys

    1

    Chapitre un

    Pittsboro, Texas


    — Salope ! me lança mon père au visage.

    La rage déformait ses traits en un masque aussi inconnu qu’horrible. La force de son souffle aux effluves nauséabonds de whisky m’étourdit.

    — Catin !

    Il me frappa au visage. La douleur explosa dans ma tête et mon regard se troubla. La puissance du coup me fit reculer et m’écraser au sol. Le sang coulait de mon nez et de ma bouche. Il me surplombait du haut de son mètre quatre-vingt et de ses quatre-vingt-dix kilos de muscles d’ancien marine. Mon cœur battit la chamade.

    — Comment oses-tu ? Te souiller ainsi ! vociféra-t-il. Après tous mes efforts pour bien t’élever !

    Je battis en retraite et levai les bras pour protéger mon visage de tout autre coup.

    — Je n’ai rien fait, lui répondis-je. Matthew n’est qu’un ami. Il m’a raccompagnée après mon quart de travail, c’est tout.

    J’essayai de me relever, mais il me lança un coup de pied dans les côtes et je m’écroulai à nouveau au sol. La douleur se réverbéra dans tout mon corps, alors que je me recroquevillais.

    Il se pencha vers moi, les mains sur les genoux, son visage collé au mien.

    — Tu mens, cracha-t-il. Je sais ce que tu faisais avec lui. Tu n’es qu’une petite salope, comme ta mère.

    Il se releva et me lança un autre coup de pied, m’atteignant cette fois-ci à la cuisse. Il pointa les escaliers.

    — Va dans ta chambre. Et ne crois pas que tu en sortiras de sitôt !

    Je rampai vers les escaliers, attrapai la rampe et me remis sur pied. Les pas de mon père résonnant derrière moi, je montai en hâte les marches et me dirigeai d’un pas incertain vers ma chambre. Arrivée au seuil de celle-ci, je le sentis attraper mes longs cheveux noirs et tirer d’un coup violent, amenant mon visage face au sien. Ses yeux fous, injectés de sang, me transpercèrent.

    — Je ne veux pas de ta saleté dans ma maison.

    Il me poussa au sol et se pencha vers moi, respirant avec force. Un lourd nuage éthylique l’enveloppait. Je m’éloignai de lui, tremblante de peur. Qu’est-ce qui m’attendait ? Je m’accrochai à l’espoir qu’il en avait fini avec moi pour ce soir. Il allait peut-être m’enfermer dans ma chambre pour un jour ou deux. Ça, je pouvais y faire face.

    J’avais vécu bien pire avec cet homme.

    Il pointa un gros doigt vers moi.

    — Tu resteras ici jusqu’à ce que tu confesses ton péché et te repentes. La fille qui se déshonore en se prostituant déshonore aussi son père. C’est écrit dans la Bible. Tu n’as donc rien appris ?

    Il se détourna et sortit en trombe de la chambre, fermant la porte derrière lui. J’entendis le claquement accueillant des verrous, m’enfermant à l’intérieur.

    C’est écrit dans la Bible. Comme je détestais ces mots. D’aussi loin que je me rappelle, mon père avait utilisé la Bible pour justifier sa violence physique contre ma mère et moi. Après une vie entière à l’église et à l’école chrétienne, je savais aussi que Jésus prônait l’amour. Mon père n’était malheureusement pas intéressé par ces passages. Il était plus du genre « feu et soufre ».

    Le bruit de ses pas lourds s’estompa tandis qu’il s’éloignait et descendait au salon. Un sentiment momentané de soulagement m’envahit alors que j’entourais mes côtes douloureuses. Je me rappelai les dernières paroles de mon père. Je ne sortirais pas d’ici avant de me confesser et de me repentir. Que pouvais-je bien confesser ? Pire, sur quoi pouvais-je me repentir ? Mon seul péché avait été d’accepter de me faire reconduire après mon quart de travail. Par malheur, le conducteur était masculin. J’avais l’habitude d’embarquer avec ma meilleure amie, Andrea, qui habitait à moins d’un kilomètre de chez moi, mais elle avait terminé plus tôt ce soir. Matthew, avec qui je travaillais, m’avait offert de me raccompagner et, stupide que j’étais, j’avais accepté.

    J’approchai ma main de mon visage et touchai mon nez. Il était collant de sang, de vifs élancements le parcouraient, mais il ne semblait pas cassé. Je passai un doigt sur ma lèvre inférieure et suivis la coupure sanglante qui s’y trouvait. Je tournai la tête et aperçus mon reflet déformé dans le miroir craqué suspendu à la porte de mon placard. Je m’approchai pour évaluer les dégâts.

    Mon visage, enflé et strié de sang et de larmes, était presque méconnaissable. L’enflure autour de mon nez et de ma bouche se résorberait avec un peu de glace, mais les meurtrissures étaient là pour rester. Il n’y avait aucune chance que je me présente à l’école ou au travail ainsi.

    Depuis un an, les crises de mon père étaient de plus en plus fréquentes et violentes. Parfois, j’étais sa cible. Parfois, c’était le tour de ma mère. Si ça continuait ainsi, nous allions finir gravement blessées… ou mortes.

    Mon seul réconfort était la certitude que tout serait fini dans six mois. Une fois mes cours terminés, je laisserais cette vie cauchemardesque pour continuer mes études. Je ne reviendrais jamais à Pittsboro. Qui me blâmerait ? Mon père insensé me battait au nom de sa Bible et ma mère, tout aussi religieuse, refusait de même envisager la possibilité de l’arrêter ou de le quitter. Je voulais une meilleure vie ? Il me fallait la prendre en main moi-même.

    Je me glissai sous les draps de mon lit, prenant soin de ne pas écraser mes côtes. Je me tournai sur le dos, pris un mouchoir sur ma table de chevet, crachai dessus et épongeai doucement le sang sur mon nez et ma bouche. Puis, je tirai sur le drap et l’édredon et me couvris jusqu’aux oreilles, déterminée à m’endormir, ce qui me semblait, en ce moment, aussi illusoire que d’échapper à cette situation.

    Bien plus tard, le crissement métallique des verrous de ma porte me réveilla.

    Était-il de retour ?

    Un court instant, je fus pétrifiée de terreur face à ce qui m’attendait. Puis, dans une vaine tentative de protection, je tirai l’édredon plus haut et prétendis dormir.

    Alors que la porte s’ouvrait, je plissai les yeux dans le rayon de lumière provenant du couloir et reconnus la minuscule silhouette de ma mère.

    Dieu merci.

    Elle marcha vers le lit, s’assit à mes côtés et secoua mon épaule.

    — Debout, Mia, dit-elle. Je dois te parler. Ne t’en fais pas, ton père ne devrait pas se réveiller avant plusieurs heures. J’ai mis une double dose de somnifères dans son whisky.

    — Tu as fait quoi ?

    — Tu m’as comprise.

    — Mais, maman…

    — Écoute-moi. Nous n’avons pas beaucoup de temps.

    Je m’assis, m’étirai vers ma table de chevet et allumai la lampe. Je clignai des yeux et les frottai à deux mains, aveuglée par la lumière. Je regardai mon réveil ; il était presque trois heures du matin.

    Que racontait-elle ? Pourquoi était-elle ici ?

    Je l’observai.

    — Que se passe-t-il, maman ?

    Bien qu’uniquement âgée de trente-sept ans, ma mère avait vécu l’enfer et en paraissait dix de plus. Son visage, autrefois magnifique, était maintenant tiré et las. La faible lumière diffusée par la lampe accentuait les rides autour de ses yeux noirs et de ses traits délicats.

    Elle me tendit un sac de petits pois surgelés.

    — Tiens. C’est pour ton visage.

    Je le posai sur mon visage et sa fraîcheur m’apaisa.

    — Pourquoi m’as-tu réveillée ? lui demandai-je. Que se passe-t-il ?

    — Tu dois partir. Aujourd’hui. Ce soir. Tout de suite.

    — Partir ? Mais il me tuera.

    Ma mère arborait un air découragé et la rougeur de ses yeux trahissait les larmes qu’elle avait versées.

    — Il y a quelque chose que tu dois savoir.

    — Quoi ?

    — L’argent pour tes études n’est plus là.

    Je la regardai, incrédule.

    — Il a pris mes économies ?

    — Oui.

    — Mais… j’ai travaillé deux ans dans une pizzeria pour ramasser cet argent. Je lui ai laissé tous mes chèques parce qu’il m’avait promis de les placer dans un compte épargne pour mes études.

    — Je sais. Je suis désolée.

    Ce que mon père et elle ignoraient, c’est que j’avais économisé autant que possible mes pourboires et les avais cachés dans une boîte au fond de mon placard. Je n’étais donc pas totalement sans argent. Mais il y avait près de dix mille dollars dans ce compte épargne. Cet argent était à moi et ce monstre, sous les traits de mon père, n’avait aucun droit de me l’enlever.

    Impuissante, je croisai le regard étrangement intense de ma mère.

    — Tu en es sûre ?

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