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La promesse d'amour: Livre un
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La promesse d'amour: Livre un

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About this ebook

Une parabole sur la quête de l'âme, les embûches du destin, le pouvoir de l'amour et l'infime différence entre vérité et folie, amour et haine, bien et mal.

Qui ne connaît pas ce désir… Amour, aventure & corps astraux ; charme, culot & champagne ; érotisme, exotisme & extravagance ; amour, désir & luxe ; magie & millions ; roses, romantisme & rock'n'roll ; sens, âme & sauvignon blanc – bref le besoin d'un port d'attache pour le cœur.

Nikki Rose, l'héroïne capricieuse perchée sur des talons aiguilles, tourbillonne dans le monde du luxe et de la mode. Une apatride depuis que la mort lui a arraché son amour. Puis le destin frappe et elle tombe amoureuse d'un magicien maniacomusicien.
Elle le suit sur l'autoroute du cœur, des hauteurs du paradis jusqu'à la descente aux enfers.

Méfie-toi des rêves qui deviennent réalité !
Plus rien ne sera jamais comme avant !
LanguageFrançais
Release dateNov 2, 2018
ISBN9783982043920
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    La promesse d'amour - Nicole Rose

    !

    INSTANTS MAGIQUES

    Certains instants illuminent notre cœur comme un éclair illumine le ciel. Illumine l’univers. La terre tremble. Le monde s’arrête de tourner. Tout est différent ! D’une seconde à l’autre, la flèche d’Éros nous catapulte hors des sentiers battus de notre quotidien. Nous prenons place à bord des montagnes russes que sont l’amour, l’envie et le désir.

    Après ces instants magiques, rien n’est plus comme avant. Le destin nous défie de suivre l’appel de notre cœur. De placer l’amour au-dessus de tout. Cependant, le destin n’est pas toujours bon pour l‘âme. Quant à Éros, il se révèle souvent être un destructeur violent. L’amour ne séduit parfois que notre propre imagination ! Les rencontres avec Éros et la destinée sont précieuses et extraordinaires. Remplies de beauté et de danger…

    Qui n’a jamais ressenti ce désir profond de rencontrer le grand amour, celui avec un grand A ? Qui n’a jamais espéré vivre un jour cet instant magique qui nous pousse à abandonner notre vie banale ? À nous évader dans l’ivresse d’un bonheur comme on n’en voit qu’au cinéma ? Qui ne connaît pas le désir brûlant de délaisser la petitesse du profane pour la perfection de la passion ?

    Mais attention aux risques et aux effets secondaires…

    En effet, l’amour est une drogue aussi belle que dangereuse. Elle enflamme notre cœur, embrouille nos sens et nous attire dans un labyrinthe de sentiments. Nous ne touchons plus terre. Nous planons dans le ciel au milieu de petits nuages roses. Nous nous enivrons d’un cocktail d’amour et de passion. Nous perdons notre cœur. Et parfois aussi la raison ! Celui qui s’élève retombe d’autant plus bas. Entre l’ascension et la chute, il n’y a souvent qu’un pas. Et cette chute peut nous briser le cœur. Brûler notre âme. Transformer le bien en mal.

    Celui qui suit l’appel du destin met sa vie entre des mains inconnues. Il choisit le risque. La romance. Le rock’n’roll. L’autoroute du cœur. Pas les sentiers battus par les traîneurs de savates ! Sa vie, jusqu’alors une esquisse au crayon de papier portant le titre « Et si… », se transforme en un tableau aux couleurs éclatantes, intitulé « J’existe ! »

    Mais l’ombre et la lumière sont indissociables.

    Faire face au danger signifie que l’on peut en mourir.

    Méfie-toi du poison dissimulé dans le carquois d’Éros, il pourrait être mortel…

    ÉROS À MUNICH

    C’était une chaude soirée de fin d‘été Les desperados de la grande ville peuplaient les brasseries en plein air de Schwabing, un quartier bourgeois de Munich. Ils profitaient des derniers rayons d’un soleil déjà presque automnal en s’informant des ragots de la haute société munichoise. Un nouvel établissement du nom de Salle à bouffer venait d’ouvrir dans la Klemensstraße. Son tenancier était un petit bêcheur charmant, rictus conquérant aux lèvres et cheveux gominés, qui avait été barman au Pick6, le bar à drague numéro un de Munich. Il n’avait pas fallu longtemps à la Salle à bouffer pour s’établir comme le nouveau point de rendez-vous et de parade nuptiale pour le tout Schwabing. Les habitants plutôt bourgeois du quartier y venaient pour échapper au quotidien et pour s’adonner à la drague, à l’alcool et aux diatribes, dont les victimes, présentes ou non, pouvaient être des VIP ou des MIP (moins important people).

    Après la troisième bière, le troisième verre de mousseux ou de vin, les regards se faisaient plus audacieux. Plus les commentaires devenaient cinglants, plus ils perdaient en niveau. Les clients cultivés vilipendaient, se disputaient, riaient et en oubliaient de s’inquiéter de leur sort. L’ombre noire de l’inéluctable crise économique n’avait pas non plus épargné un Schwabing pourtant mieux loti que la moyenne. Les visages des Bavarois, pour la plupart gonflés et rougis à force de consommer de la bière et des jarrets de porc, et ceux sympathiquement grassouillets, ou ridés et marqués de la gent féminine, étaient le résultat d’un mélange d’euphorie et d’ennui, de joie et de fadeur, de sympathie et d’apathie, de délectation et de frustration. Le baromètre de l’ambiance montait toujours après le troisième ou quatrième verre et les hommes commençaient à se pavaner pour gagner les faveurs des dames de Schwabing. Au cours de la soirée, la beauté de ces dernières avait radicalement augmenté, proportionnellement au déclin fulgurant de la qualité des conversations. La coiffeuse du quartier ressemblait un peu plus à Elizabeth Taylor après chaque gorgée. Même Gertrude, avec son sévère chignon de secrétaire, rappelait vaguement une Catherine Deneuve un tant soit peu bouffie.

    La table des habitués accueillait les poivrots habituels. Tommy Coudetaureau, un colérique rubicond, en relation stable avec l’héritière Nestlein, était le très courtisé payeur de tournée de la table. Il écoutait, avec un mélange de dédain et de recueillement, parler son voisin, un homme âgé et fragile, armé d’une canne, répondant au nom de Heinz Malaupinceau qui en était déjà à sa quatrième vodka. Sa canne gisait au sol. Les mains tremblantes, sa voix nasale se lamentait sur son existence miteuse d’artiste peintre en quête d’un succès quasiment inexistant. Ses esquisses crayonnées au fusain avec une discipline toute prussienne ne trouvaient pas preneur. À côté de lui, Horst Flambeur, le doyen des Casanovas du quartier, roucoulait à en rendre jaloux les pigeons. Play-boy vieillissant aux cheveux blancs, il avait le visage fatigué, mais toujours séduisant d’un noceur à la Gunther Sachs. Il récitait son répertoire à l’oreille de sa proie du soir.

    — Je suis aussi moelleux qu’un pudding, charmait-il une brunette jolie, mais ordinaire.

    Alexandra Taxeuse exposait tous les soirs sa beauté fade à la Salle à bouffer dans l’espoir d’y rencontrer le grand amour – ou au moins de trouver un porte-monnaie aux crochets duquel elle pourrait passer la soirée. Rosi Pétulante, la coiffeuse du quartier, avait effectivement un petit air d’Elizabeth Taylor. Elle affichait encore une certaine arrogance due à son statut depuis longtemps révolu de belle du quartier. Ainsi, elle observait dédaigneusement sa voisine de gauche, Gertrude Oie. Le double menton de la secrétaire coiffée d’un chignon blond et vieillie avant l’heure, tremblotait alors qu’elle se plaignait de la perte de son emploi. Rosi préféra tourner son regard impertinent sur la rue qu’elle scruta à la recherche d’admirateurs potentiels.

    C’est alors qu’apparut au coin de la rue, d’une démarche à la fois souple et titubante, un Casanova tape-à-l’œil vêtu d’un antique costume croisé. Il braillait « Here I go again » d’une voix écorchée de chanteur de rock. La lueur du crépuscule l’entourait d’une aura de bestialité, de m’as-tu-vu et de folie. Ce croisement entre Keith Richards et David Coverdale semblait bien déplacé dans le quartier conservateur de Schwabing. Il jouait de l’air guitare comme si la ruelle était le Royal Albert Hall. Ses lèvres aussi minces qu’un trait de cet Éros sans guitare électrique grimacèrent de dédain lorsqu’il passa en titubant devant la table des habitués. Dans une vague d’étrave digne du grand Zampano, il se dirigea directement vers le distributeur de cigarettes. Une fois armé de quatre paquets flambant neufs de Mannboro extra fortes, il prit place à la table des habitués de la Salle à bouffer. Son visage allongé aux traits prononcés était entouré d’une épaisse couronne de boucles grises partant dans tous les sens, comme s’il s’agissait de cordes de guitare. Vu de près, il ressemblait fortement à une version sur le retour de l’animateur Hugo Egon Balder. Il salua l’assemblée d’un air cynique qui se voulait intellectuel.

    — En êtes-vous déjà arrivés à la fange intellectuelle du Bild-Zeitung¹ ? demanda-t-il d’un ton sarcastique en s’allumant avidement une clope avant de tirer dessus comme si la cendre était sa seule nourriture. Vous avez de la chance de pouvoir profiter de l’éclat de ma présence. J’avais décidé de passer la soirée dans des sphères plus élevées en compagnie de Platon. Mais je suis tombé en panne de cigarettes.

    Il ricana en montrant sa mâchoire à la Iggy Pop et observa l’assemblée en attendant les applaudissements. Les regards des femmes pouvaient être considérés comme admiratifs, mais ceux de ses rivaux masculins étant franchement hostiles.

    ClacClacClacClacClacClac, entendit-on soudain résonner sur les vieux pavés inégaux de la Klemensstraße. Les habitués levèrent les yeux, oubliant un instant la bière, le vin et leur conversation. La bouche ouverte, les pupilles dilatées par l’alcool, ils observèrent un étrange spectacle. Une apparition aussi différente d’eux que la nuit l’est du jour tentait de garder son équilibre sur des talons de vingt centimètres en avançant sur les pavés qui n’étaient clairement pas conçus à cet effet.

    Cet être vêtu d’une élégante robe noire sortie d’une maison de haute couture semblait venir d’une autre planète. Elle rappelait un peu une star hollywoodienne des années cinquante qui se serait égarée dans le Schwabing provincial.

    Elle avançait prudemment pour ne pas se faire prendre au piège des interstices entre les pavés, son joli visage sensuel marqué par l’effort et cou ronné d’une touffe de cinq centimètres de haut de cheveux bruns coiffés à la perfection. Cette lady incarnait l’élégance, la gloire et le glamour. Une impression qui contrastait avec une attitude de rockeuse dévergondée, des lèvres rouges sulfureuses, une banane à la Elvis Presley et des bas résille noirs. Malgré son apparence qui ne passait pas inaperçue, elle avait l’air fragile alors qu’elle se concentrait sur son combat avec les pavés. Elle bravait courageusement les regards curieux des badauds, les yeux fixés sur les dangers que le sol représentait pour ses chevilles, les lèvres rondes de sa jolie bouche affichant une expression légèrement boudeuse. Enfin arrivée de l’autre côté de la rue, elle s’affaissa sur une chaise libre et commanda un verre de sauvignon blanc en souriant de soulagement.

    Toute cette attention mettait Nikki Rose mal à l’aise. Elle se sentait la proie des regards et des commentaires de ces Bavarois en rut et de ces bécasses endimanchées. Isolée, en exil dans la tour d’ivoire de son non-conformisme. Mais elle ne pouvait pas non plus rester plus longtemps seule avec les ombres du passé dans son appartement désert. Une fois armée de son sauvignon blanc et de son Blackberry, les jambes habillées de résille croisées avec grâce, elle commença à se sentir plus sûre d’elle. Elle balaya du regard les alentours en sirotant son vin, le petit doigt élégamment levé. On pouvait lire dans ses yeux gris-vert un mélange de soif d’aventure et de timidité malicieuse pendant qu’elle rédigeait en souriant des messages sur son Blackberry. DDDDDDDRRRRRRRRRIIIIIIIIIINNNNNNNNNNG ! La sonnerie de l’appareil interrompit le cours de ses pensées. Elle tressaillit de surprise, comme une rose sauvage frappée par la foudre. Qui pouvait ainsi oser troubler l’intimité magique du moment ?

    — Blablablablabla, retentit dans le téléphone une voix américaine pure souche semblant mâcher du chewing-gum.

    Erika Weinstein, une collègue américaine du service marketing, tchachait bruyamment en américain dans son oreille sensible. Sans interruption. Au bout de dix minutes, elle finit enfin par comprendre le sujet de ce déluge de paroles. L’Américaine voulait savoir quand le nouveau catalogue d’Armada serait disponible aux États-Unis. Elle lança un regard nostalgique à son verre de sauvignon blanc. Pourquoi le monde était-il rempli de voleurs de temps qui ne se gênaient pas pour parasiter ses états d’âme à cette heure avancée ? Ces dévoreurs d’âmes de la maison Armada n’accordaient de repos à personne ! Sa voix sévère fit office de bouclier contre la fausse amabilité de sa collègue.

    — Erika. Je suis en pleine réunion. Je t’envoie un mail demain !

    Elle s’était débarrassée de sa collègue new-yorkaise avec élégance, éloquence, et efficacité. Après tout, il n’était plus l’heure de travailler. De plus, elle était en réunion. Avec monsieur sauvignon blanc…

    Fascinés, les habitués écoutèrent leur sensationnelle voisine envoyer promener son interlocuteur en quelques mots américains. Elle respirait la

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