Lizzy d'Armoirie et la légende du médaillon
Par Luce Fontaine
Description
Récit d’aventures où le fantastique se confond avec la réalité et où l’amitié triomphe sur la trahison.
À propos de l'auteur
Catégories liées
Aperçu du livre
Lizzy d'Armoirie et la légende du médaillon - Luce Fontaine
Lizzy d’Armoirie
et la légende
du médaillon
Pour ses activités d’édition, Bouton d’or Acadie reconnaît l’aide financière de la Direction des arts du Nouveau-Brunswick, du Conseil des Arts du Canada et du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada.
Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés pour tous pays.
Titre : Lizzy d’Armoirie et la légende du médaillon
Texte : Luce Fontaine
Couverture : Denise Paquette
Conception graphique : Lisa Lévesque
Papier ISBN 978-2-89682-001-6
PDF ISBN 978-2-89682-353-6
ePub ISBN 978-2-89682-703-9
Dépôt légal : 2e trimestre 2012
Bibliothèque et Archives Canada
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Distributeur : Prologue
Téléphone : (450) 434-0306 / 1 800 363-2864
Télécopieur : (450) 434-2627 / 1 800 361-8088
Courriel : prologue@prologue.ca
Distributeur en Europe : Librairie du Québec/DNM
Téléphone : 01.43.54.49.15
Télécopieur : 01.43.54.39.15
Courriel : direction@librairieduquebec.fr
© Bouton d’or Acadie
204 -236, rue St-Georges
Moncton (N.-B.), E1C 1W1, Canada
Téléphone : (506) 382-1367
Télécopieur : (506) 854-7577
Courriel : boutondoracadie@nb.aibn.com
Internet : www.boutondoracadie.com
collection météore
Lizzy d’Armoirie
et la légende
du médaillon
roman
Luce Fontaine
Mot de l’auteure
Ce livre a pour toile de fond une magnifique région du Nouveau-Brunswick située au bord de la mer. En m’inspirant des légendes et de l’histoire de l’Acadie, j’ai voulu rendre hommage à la belle et noble culture acadienne et aux gens qui continuent de la faire vivre.
L’action se déroule à la fois dans le Monde Matériel (monde réel) et le Monde Parallèle (l’Armoirie). Dans l’un et l’autre vivent deux jeunes filles, Lizzy et Éléna, que le destin réunira. Lizzy d’Armoirie et la légende du médaillon offre un mélange original de faits réels et d’éléments de fantastique. En ce sens, il interpelle l’imaginaire et entretient le doute chez les lecteurs quant à la véracité des faits : s’agit-il d’une fiction ou de la réalité? « Les gens ici nous appellent affectueusement des anges gardiens. Quand des enfants ressentent notre présence, les adultes disent qu’ils ont des amis imaginaires. » Et si c’était vrai?
1
Les Delon
C
e matin, la neige tombe par bourrasques, créant une étrange danse intemporelle. Éléna Delon ne peut s’empêcher d’être en admiration devant un si beau spectacle. Le calme et le silence créés par la tempête de neige sont si apaisants qu’Éléna s’abandonne à une douce rêverie.
Hier, Nate et Samy, ses deux frères cadets, ont fait front commun devant son inertie.
— Pourquoi c’est toujours toi qui décides?
— Allons, vous exagérez, comme d’habitude, leur a-t-elle répondu.
Oh non! C’est encore toi qui n’en fais qu’à ta tête.
— Ben voyons, c’est vous deux qui avez pris la décision l’an dernier, et les parents n’ont même pas rechigné.
Leur père, Jean Delon, fin bricoleur, ne cesse d’entreprendre des travaux de rénovations. Habile de ses mains, le travail ne lui fait pas peur. Quant à leur mère, Jacky Delon, elle n’en a que pour la décoration; création d’ambiances et papiers peints n’ont plus de secret pour cette pro de la déco.
La famille Delon planifie toujours ses vacances d’été au mois de février. D’ordinaire, la mer est sa destination de prédilection pour les vacances estivales. Les Delon y vont tous ensemble depuis que les enfants sont en âge de voyager durant de longues heures en voiture.
Au Québec, les vacances de la construction s’étendent sur une période de deux semaines. Les Delon profitent donc de cette pause saisonnière pour savourer leurs vacances en famille. Mais l’été dernier, coup de théâtre, les glissades d’eau ont eu la cote. Comment oublier ces vacances, les interminables files d’attente pour la remontée et les enfants qui n’en finissent plus de se chamailler en attendant? Et que dire de l’odeur de chlore et d’urine, une véritable agression de l’odorat… Il n’en fallait pas plus pour que les vacances si anticipées se transforment en véritable cauchemar.
Éléna est pourtant fière de faire partie de la meute familiale, même si parfois ses deux frères lui rappellent que famille et négociation sont deux termes indissociables. Elle en a encore la preuve cette année en tentant d’élaborer des plans de vacances qui satisferont petits et grands. Mission quasi impossible, mais belle tentative de diplomatie familiale.
— La mer, ça ne vous dit rien? lance-t-elle tout bonnement.
C’est long, cinq mois à attendre et à observer les moindres soubresauts de Dame Nature. Cette année, Éléna trouve l’hiver interminable, avec son verglas, ses tempêtes de neige et le printemps qui n’en finit plus de remettre son arrivée à plus tard.
Puis, quand on s’y attend le moins, même si c’est toujours la même histoire qui se répète, on arrive encore à se laisser surprendre et à sourire aux premiers rayons du soleil printanier de mai.
— Ouch! J’ai pris un coup de soleil dans le cou.
— Je t’avais pourtant dit de ne pas oublier de mettre de la crème solaire, de la 30 au moins…
— C’est bon, Maman, j’en mettrai demain…
— Tu as fini d’étudier ton français, pour ton examen de demain matin?
— Ouais, j’y vais…
Les maths sont la matière forte d’Éléna. Par contre, le français et les rédactions sont pour elle un véritable enfer. L’été dernier, Éléna a dû suivre des cours de récupération pour être admise en première secondaire. Durant quatre interminables semaines, elle a étudié et posé des questions, lu tous les documents susceptibles d’être importants, complété ses travaux du mieux qu’elle le pouvait. Elle s’est informée auprès de ses copains au