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Faubourg Psychédélique
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Faubourg Psychédélique

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Ceci est la traduction française de Psychédélic Suburbia - traduit par Faubourg Psychédélique, écrit par Mary Finnigan, relatant sa relation avec le chanteur David Bowie et les premières étapes de sa carrière à Beckenham (banlieue sud de Londres) avant qu’il ne devienne une des pop stars mondiales le plus emblématiques.

LanguageFrançais
PublisherJorvik Press
Release dateApr 6, 2019
ISBN9781547570102
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    Book preview

    Faubourg Psychédélique - Mary Finnigan

    FAUBOURG PSYCHÉDÉLIQUE

    MARY FINNIGAN

    FAUBOURG PSYCHÉDÉLIQUE

    David Bowie et le Beckenham Arts Lab

    Copyright © 2016 Mary Finnigan Tous droits réservés

    ISBN-10: 0986377023

    ISBN-13: ISBN 978-0-9863770-2-0

    ––––––––

    Library of Congress Control Number: 2015944966

    ––––––––

    Photo de couverture Ray Stevenson

    David Bowie au Flat 1, 24 Foxgrove Road, Beckenham, August 1969

    ––––––––

    Dessin de couverture : Keith Carlson

    Première édition revue.

    Jorvik Press

    PMB 424, 5331 SW Macadam Ave., Ste 258,

    Portland OR 97239 JorvikPress.com

    À PROPOS DE L’AUTEUR

    Mary Finnigan est née à Manchester, en Angleterre juste avant la deuxième guerre mondiale. Ses plus lointains souvenirs sont peuplés de sirènes de raids aériens transperçant la nuit, et de ses nombreux transferts du lit vers un abris de la salle à manger familiale. Ce début alarmant a probablement contribué à forger sa nature rebelle et explique qu’elle ait manqué aux obligations qui étaient celles d’une jeune femme des années 1950.

    A dix-huit ans, après avoir épousé un homme de dix-huit ans son aîné et pour échapper à une mère trop envahissante, elle met au monde deux enfants avant de quitter Manchester pour Londres, désertant son mari et débarquant comme éditorialiste de mode au Daily Mirror. Son travail de journaliste de presse est partagé entre coupures de presse, qu’elle écrit pour le Daily Sketch, Daily Express outre des prestations indépendantes pour le Sunday Times.

    C’est durant un congé de cinq ans qu’elle rencontre David Bowie. Ce livre raconte l’histoire de leurs aventures communes et de leur héritage qui reste étonnamment vivant, même un demi-siècle plus tard.

    Ayant repris sa carrière de journaliste, elle devient reporter, éditrice et productrice à Visnews, l’Independent Radio News et la London Broadcasting Company. Elle contribue désormais à la presse nationale, à des publications en ligne et à la radio de la BBC.

    Mary et son partenaire Chris Gilchrist vivent ensemble à Bristol dans l’ouest de l’Angleterre. Elle est la mère de trois adultes et la grand-mère de trois filles, pratique le bouddhisme tibétain dans la tradition de Dzogchen. C’est une militante féministe active et une hippie de la vieille école.

    REMERCIEMENTS

    La liste de ceux qui m’ont soutenue et aidée est longue et que ceux que j’oublierai de rappeler ici, acceptent mes excuses. Parmi les premiers, il y a Chris, qui m’a harcelée gentiment et avec persistance pendant de nombreuses années pour que je me donne à la tâche.  Ensuite il y a mon lama, Choegyal Namkhai Norbu, à qui je dois un profond respect et toute ma gratitude, et Peter Stansill, qui est à la fois mon éditeur et un ami de longue date. Cette histoire, je l’ai écrite environ un demi-siècle après les événements, faisant essentiellement confiance à ma mémoire, qui est loin d’être infaillible.  Ce qui signifie que si mon récit comporte des erreurs, des situations mal interprétées ou des omissions d’événements qui ont eu lieu, j’en suis la seule responsable, et je m’en excuse.

    Des tas de gens ont partagé photos, souvenirs, réminiscences et points de vue, parmi lesquels Christina Ostrom, Keith Christmas, Richard Raven, Tony Visconti, Natasha Ryzhova Lau, Dave Walkling, James Plummer, David Bebbington, Ian Anderson, Roger Bacardy, Mark Adams, Craig Hamlin, Chantal Cooke, Lynn Evans Davidson, Alison Fraser Black, Angie Bowie, Lara Owen, Catriona Mundle, Peter Culshaw et Cliff Watkins. Un grand merci à Wendy Leigh, Jack (Amory), Iris et Aurora Kane, Bill Liesegang, Ray Stevenson, Caroline Finnigan, Richard Finnigan, feu Peter Finnigan, Daniel Taghioff, Alva Taghioff et (bien sûr) David Bowie. Un tout grand merci à Wendy Faulkner, dont les talents de chercheuse et l’enthousiasme sont inestimables, et à Paul Kinder, pour ses talents de correcteur et pour ses compétences en matière de vérification des faits.

    Bristol, England and Valle Gran Rey, La Gomera, Canary Islands

    2015

    Photographies: DAVID BEBBINGTON (47, 51, 70, 102, 111, 114, 116); WENDY FAULKNER (188,

    189), FRANCIS FRITH COLLECTION (4); GAZ DE VERE (173); RAY STEVENSON (COVER, 8, 22); ALVA

    TAGHIOFF (164); DAVE WALKLING (55, 66, 67); ALLAN WARREN (36); CLIFF WATKINS (159).

    À Chris,

    Avec mes remerciements pour ton amour et le plaisir profond

    que m’a procuré ta compagnie.

    TABLE DES MATIÈRES

    AVANT-PROPOS

    ARRIÈRE PLAN

    AVANT PROPOS

    TURBULENCE

    Le FREE FESTIVAL

    SAMYE LING ET AU-DELÀ

    R ETOUR AU BERCAIL

    ZIGGY ENTRE EN SCÈNE

    SUITE

    ANGIE R EVIENT

    SOUVENIR D’UN FREE FESTIVAL

    E PILOGUE

    AVANT-PROPOS

    Je vais vous raconter l’histoire merveilleuse qui se déroula dans un faubourg de Londres durant la dernière partie des années 1960. C’est une histoire qui touche aux vies de plusieurs célébrités, dont un musicien emblématique. Mais c’est avant tout l’histoire d’un groupe d’individus qui apportèrent de l’enchantement dans une communauté profondément conservatrice.

    Nous étions jeunes, idéalistes, talentueux et irrévérencieux. Nous étions les porte-drapeaux du sex ’n’ drugs ’n’ rock ’n’ roll. Nous n’avions que faire des conventions sociales et nous enfreignions de nombreuses règles, mais à notre grande surprise, presque tout le monde finit par nous aimer.

    Notre influence se répandit dans tout le sud de Londres. Plus de quarante-cinq ans plus tard, elle est encore célébrée comme une période faisant écho au réveil des années 60 et à la promesse de nouveaux pâturages. Nous plantions nos semences sur un sol fertile parce que la jeunesse de Beckenham, mais pas seulement, était prête pour le changement au point que nous étions même parvenus en quelque sorte à charmer leurs aînés, enfin, la plupart d’entre eux.

    Beckenham est un faubourg affluent qui occupe une place confortable sur les périphéries extérieures du sud de Londres. À l’origine sur la frontière le plus au nord du comté de Kent, il est devenu une partie intégrante de l’arrondissement de Bromley durant l’une des nombreuses fusions de municipalités locales introduites par la création du Greater London Council de 1965.

    L’histoire de Beckenham remonte au moins à 1986, quand le Domesday Book fait allusion à Bacheham. Ce qui, en anglo-saxon, signifie sans doute le village de Beohia.

    Beckenham devient rapidement un village d’envergure, administré par le Manor House, en face de l’église.

    C’est en 1773 que John Cator devient Lord de Manor. Quand le chemin de fer arrive de Londres en 1857, les Cator se rendent compte que leur propriété est mûre pour un développement résidentiel, de telle sorte que bientôt, des villas de banlieue s’agglutinent autour de la nouvelle gare.

    Construites dans le style d’une ville coloniale indienne, avec de larges avenues bordées d’arbres et de grosses maisons à quatre façades entourées de plantureux jardins, elles devaient interpeler les manants à la recherche d’un logis en dehors de Londres, qui offre les agréments d’une vraie ville. Quand ce marché devient saturé, les Cator, en financiers perspicaces, se tournent vers des propriétés de dimensions plus modestes. Tout en restant propriétaires, ils sont à même de conserver le contrôle du développement d’une bonne partie de la ville.

    Après la deuxième guerre mondiale, une grande portion de la propriété des Cator reprit son développement pour accueillir des maisons et des appartements modernes. Ce processus s’est poursuivi partout dans la ville, à l’exception de certaines zones qui demeurent telles qu’elles avaient été durant l’entre-deux guerres.

    Beckenham est en majorité bourgeois et a élu une lignée ininterrompue de membres conservateurs du gouvernement depuis 1950. On pourrait à peine le décrire comme un lieu idéal pour une activité révolutionnaire, mais c’est pourtant ce qui se vérifia.

    Non pas une révolution violente, mais une révolution des comportements.Les générations des parents et des pensionnés de Beckenham auraient dû être outragées par nos faits et gestes. Ailleurs en Angleterre, les jeunes des années 1960 vivaient comme des abrutis avec leurs aînés. Les parents étaient désespérés par leurs cheveux longs, leurs gilets afghans, le rock ‘n’ roll, l’amour libre, les manifestations à n’en pas finir et, surtout, la drogue.

    En retour, leurs enfants adultes souffraient d’une incompréhension extrême, ils ne comprenaient pas en quoi leur style de vie pouvait provoquer autant d’angoisses. « Il s’agit d’amour, de paix et de liberté de l’homme, des choses que chacun prétend vouloir, alors pourquoi cette exaspération ? » Les parents ne pouvaient faire rien d’autre que répéter sans cesse « trouve un job », ce qui signifiait, pour votre hippie moyen, avaler un bol de vomi froid.

    Mais, à Beckenham, les choses étaient différentes au printemps, à l’été et à l’automne 1969. Sans doute la magie avait-elle sommeillé sous la couche respectable et notre seul mérite fut de l’amener à la vie. Sans doute y avait-t-il une raison démographique aussi, du fait que la majorité des gens de Beckenham de l’époque était détendue et décontractée et voulait éviter les querelles avec ses enfants.

    Mais je soupçonne que quelque chose comme une aura d’innocence entourait nos manifestations, nous étions ouverts, naïfs et dépourvus de toute ruse. Nous voulions nous amuser et souhaitions la même chose pour tous.

    Beckenham High Street, 1965

    ARRIÈRE PLAN

    De cette histoire, je suis l’auteure mais aussi l’actrice. Je devrais donc expliquer comment je suis devenue le fer de lance d’une séquence extraordinaire d’événements.

    Au début des années 1960, je déménage de Cheshire à Beckenham, fuyant mon premier époux, Peter Finnigan. Je l’avais épousé alors que je n’étais qu’une pucelle de dix-huit ans, à la sortie de ses études en Suisse et mère, à vingt et un ans, de deux enfants. Je n’avais pas la moindre idée de ce que je souhaitais dans la vie.

    Peter était membre d’une riche et influente famille catholique irlandaise. Elle possédait de grands magasins à Manchester et Londres. Il était de quinze ans mon aîné et désespérait de pouvoir se marier après plusieurs échecs amoureux. Dans les échelons supérieurs de la société de Cheshire, il avait la réputation d’un jeune gars dynamique, attentif aux filles et était invité dans les réceptions snobs, les bals de chasse, les courses de chevaux, les balades en yacht et tout le reste. Il vivait dans un appartement au bout du couloir qui le séparait de moi et de ma mère, dans un manoir victorien converti dans le Bowdon verdoyant - ce qui correspond plus ou moins à la banlieue de Manchester, mais sur les extrémités.

    Ma mère frémissait de voir que Peter me trouvait de l’intérêt et encourageait nos relations, malgré qu’elle dût savoir que c’était un homme faible, séduit par l’alcool et pas trop doué intellectuellement.

    Ma mère avait son propre agenda, veuve presque sans le sou, elle était aussi en quête d’un mari et se faisait courtiser par l’employé municipal adjoint de la ville de Wigan. Ils annoncent leurs fiançailles le jour même où j’accepte la proposition de Peter. Ce fut un grand soulagement pour ma mère de me voir quitter son giron pour ce qu’elle pensait être « un bel assortiment ».

    Dire que j’étais naïve est un euphémisme ; je me décrirais plutôt comme une brebis sur le chemin de l’abattoir, car le mariage avec Peter s’avéra un désastre de classe mondiale. Je pense que je m’en rendis compte après notre lune de miel, mais encore davantage quand Peter fut licencié de l’entreprise familiale et faillit à sa tâche de venir en aide à son impitoyable cousin Brian. À ce moment-là j’avais deux jeunes enfants, mais il devenait évident que je n’allais pas les priver de leur adolescence en les faisant passer de l’enfance à l’âge adulte. J’ai mon propre grain à battre. Londres me fait signe et je commence à préparer ma fuite.

    Je rencontre Simon Hext, un coiffeur qui fait office de traducteur à l’occasion d’un événement à Blackpool. Simon a un salon à Beckenham, de sorte que je m’invite à rester auprès de lui et de sa mère le temps que je trouve un logement dans la banlieue de Londres.

    Ma belle-mère féerique a surement dû remuer sa baguette magique car je trouve presque immédiatement le Flat 1, au 24, Foxgrove Road, un spacieux appartement avec un grand jardin, dans une rue calme, à proximité de la gare Beckenham Junction.

    Un chat, du nom de Pywacket, y a élu domicile ; son prix, fixé à £ 5 la semaine, est très abordable. Je saisis l’occasion et rentre à Bowdon, annonçant mon déménagement à Londres, avec les enfants.

    J’échafaude une histoire à Peter prétextant que c’est dans l’intérêt de nous deux, mais en réalité, je le quittais. Pauvre Peter - je l’ai traité de la pire des façons. J’ai tenté de me rattraper à la fin de sa vie, mais il avait désormais perdu le nord et n’a très vraisemblablement pas remarqué mon remords.

    Après le déménagement, la poussière féerique produisait encore son effet. Le transfert vers Foxgrove Road se fait sans grande complication. Ma fille Caroline est inscrite dans une école religieuse à moins de cent yards en bas de la rue, et mon fils Richard a obtenu un emploi à la garderie des environs. Le nouvel hôte « au pair » est ravi de nous suivre à Londres et Peter consent à tout.

    Après-coup, je réalise qu’il s’agit d’un saut borné dans un

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