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Le best-seller
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Le best-seller

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About this ebook

Seriez-vous prêt à tuer pour écrire un best-seller ? Adrian Slater, lui, y est parfaitement disposé, et il l’annonce devant tous les étudiants du cours d’écriture créative auquel il est inscrit.

Le professeur Dudley Grose est convaincu que Slater est un psychopathe et qu’il mettra sa menace à exécution. Mais, ni la Doyenne de l’université ni la police n’en croient un mot.

Jusqu’au jour où une étudiante du cours disparaît et qu’on découvre sa salle de bain inondée de sang. La police s’interroge. Slater est-il vraiment passé à l’acte ? Le livre qu’il est en train d’écrire contient-il les preuves qui permettront de l’arrêter ?

Le Best-seller est un roman noir, mais c’est également une plongée au cœur du processus de l’écriture de fiction et le constat que l’édition électronique a modifié à jamais les règles d’un jeu dans lequel le crime paie.

Le Best-seller est un roman captivant d’environ 200 pages, qui réserve un rebondissement de taille.

LanguageFrançais
PublisherBadPress
Release dateDec 5, 2019
ISBN9781071515686
Le best-seller
Author

Stephen Leather

Stephen Leather is one of the UK’s most successful thriller writers, an eBook and Sunday Times bestseller and author of the critically acclaimed Dan “Spider’ Shepherd series and the Jack Nightingale supernatural detective novels. Before becoming a novelist he was a journalist for more than ten years on newspapers such as The Times, the Daily Mirror, the Glasgow Herald, the Daily Mail and the South China Morning Post in Hong Kong. He is one of the country’s most successful eBook authors and his eBooks have topped the Amazon Kindle charts in the UK and the US. He has sold more than a million eBooks and was voted by The Bookseller magazine as one of the 100 most influential people in the UK publishing world. His bestsellers have been translated into fifteen languages. He has also written for television shows such as London’s Burning, The Knock and the BBC’s Murder in Mind series and two of his books, The Stretch and The Bombmaker, were filmed for TV. You can find out more from his website www.stephenleather.com

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    Le best-seller - Stephen Leather

    Le best-seller

    par Stephen Leather

    ––––––––

    CHAPITRE 1

    Marina del Ray, Californie. Un an plus tôt.

    Un éclair étincela et Kirsty tressaillit puis sursauta deux secondes plus tard lorsqu’un coup de tonnerre déchira le ciel nocturne de Californie, juste sur sa gauche. Il s’était mis à pleuvoir dès qu’elle était entrée dans la marina. Des petites gouttes d’abord, mais dès qu’elle avait posé le pied sur la jetée en bois qui menait aux voiliers, la pluie était tombée à seaux et elle était maintenant trempée jusqu’aux os. Elle essuya son visage d’un revers de la main. Une partie d’elle, la plus raisonnable, lui disait qu’elle devait faire demi-tour et rentrer chez elle. Mais l’autre partie, celle qui l’avait tenue éveillée cette nuit-là, la poussait à continuer. Elle devait en avoir le cœur net. Elle devait connaître la vérité.

    La jetée centrale transperçait le cœur de la marina qu’elle desservait par de plus petites, à gauche et à droite. Les planches craquèrent tandis qu’elle se dirigeait vers le voilier de Wilson. Kirsty s’y était déjà rendue trois fois auparavant, la première pour aller naviguer avec Wilson, la deuxième pour déjeuner et la troisième... Elle frissonna. Elle refusait de penser à ce qui s’était produit la troisième fois.

    Quelque chose de petit et poilu lui passa entre les jambes et elle étouffa un cri. Elle s’arrêta et prit de lentes et profondes inspirations pour tenter de calmer son rythme cardiaque. Elle n’avait aucune envie de se trouver dans la marina, elle aurait préféré rester chez elle, dans son lit, à dormir, regarder la télé ou lire un livre, mais elle devait être là. Elle ne pouvait plus reculer, elle devait savoir si elle devenait folle ou si Eddie Wilson voulait réellement la tuer.

    Un nouvel éclair scintilla, mais, cette fois, elle s’était préparée à entendre le tonnerre qui gronda quelques secondes plus tard. Wilson avait baptisé son voilier THE WRITE WAY ; d’un peu plus de neuf mètres, il ne comportait qu’un seul mât sur lequel la voile était enroulée dans une chaussette en nylon bleu. L’embarcation était plongée dans l’obscurité. Wilson était le seul propriétaire à vivre sur son bateau, les autres n’étaient que des jouets pour les marins du dimanche. La moitié des bateaux étaient des voiliers et des catamarans. Pour le reste, c’étaient des bateaux à moteur, de véritables palais flottants qui s’éloignaient rarement de quelques milles de la marina.

    La pluie redouble tandis qu’elle poursuivait son chemin sur la jetée, en direction du voilier. Arrivée à la poupe, elle s’arrêta et regarda autour d’elle. La marina était déserte, et elle n’avait vu personne à la capitainerie. La barrière métallique qui protégeait l’accès aux bateaux n’était jamais fermée. Elle attrapa son portable dans son sac et le protégea de la pluie avec sa main pendant qu’elle consultait l’écran. Personne n’avait appelé et elle n’avait reçu aucun texto. Elle avait prévu d’aller dîner avec Wilson dans un restaurant mexicain qu’il lui avait dit être l’un de ses préférés et, à cette heure-ci, il était certainement installé au bar à siroter une margarita ; elle, elle ferait ce qu’elle avait à faire. Elle coupa son téléphone et le rangea dans sa poche.

    Le voilier était amarré à la jetée par deux cordes à chaque extrémité, et une troisième au milieu. Un câble électrique et un tuyau à eau raccordés à un boîtier installé près de la poupe serpentaient jusque dans la cabine arrière. Elle grimpa prudemment sur le pont en se tenant au toit de la cabine pour garder l’équilibre, car le bateau chancelait sous son poids. Son cœur s’emballait et elle inspira profondément pour garder le contrôle.

    - Tout va bien, murmura-t-elle. On entre, on jette un œil dans son ordinateur, et on repart. Les doigts dans le nez.

    Elle fouilla dans son sac et en sortit la pince coupante qu’elle avait achetée dans un magasin de bricolage le matin même, ainsi que deux cadenas sur lesquels elle avait pu s’entraîner. Il ne lui fallut que quelques secondes pour faire sauter le cadenas. Elle le jeta dans l’eau avant d’ouvrir l’écoutille. Le bois grinça et la pluie s’engouffra à l’intérieur. Elle se faufila dans la cabine tandis qu’un nouvel éclair s’écrasait sur la mer. L’écoutille était plus facile à ouvrir qu’à fermer, aussi dut-elle déployer toutes ses forces pour y parvenir.

    Elle resta dans le noir, on n’entendait que le bruit de sa propre respiration. Le bateau se balançait sous l’effet du vent et les câbles métalliques s’entrechoquaient contre le mât. Elle voulut avaler sa salive, mais elle avait la bouche si sèche qu’elle manqua s’étrangler. Elle trouva une lampe torche au fond de son sac. Elle avait recouvert la lentille de verre de ruban adhésif dans lequel elle avait percé un petit trou pour que la lumière se concentre en un faisceau serré. Elle avait lu l’astuce dans un thriller un jour, et se gratifia d’un large sourire en constatant que ça fonctionnait. Le faisceau éclairait une partie du mur pas plus grande qu’une assiette et il serait impossible à quiconque se baladerait sur la jetée d’apercevoir la lumière.

    Tout au bout de la cabine principale, une porte donnait sur l’espace nuit. Il y avait un lit à deux places là-bas, elle le savait. Avec des draps de soie rouge sombre, la couleur du sang séché. Elle était entrée dans cette pièce lors de sa troisième visite sur le bateau. Elle frissonna. Des gouttes d’eau ruisselaient de ses cheveux trempés sur le plancher, et elle essuya son visage avec sa manche, tandis qu’elle promenait le faisceau lumineux sur la cloison et sur le bureau intégré, en prenant soin d’éviter le hublot en cuivre, même s’il était posé sur le flanc opposé à la jetée. Le MacBook Pro de Wilson était là, ouvert, mais éteint. Elle s’installa sur la chaise en bois, devant le bureau, et appuya sur le bouton pour allumer l’ordinateur. L’écran s’illumina et elle éteignit sa lampe torche qu’elle déposa sur le bureau. Il y avait trois tiroirs à droite du moniteur, et elle ouvrit le premier en attendant que le Mac démarre.

    Il contenait un carnet à dessin. Elle l’en sortit. Elle ouvrit des yeux immenses quand elle découvrit le dessin en première page. C’était la caricature d’une blonde aux grands yeux, coiffée en queue de cheval, installée devant une vieille machine à écrire. Au-dessus de sa tête, une bulle de pensée était remplie de peluches. La blonde avait des seins énormes qui dépassaient de son chemisier étriqué et, par réflexe, Kirsty posa sa main sur sa poitrine. Elle avait bien vu Wilson armé de son carnet à dessin pendant les cours, mais elle avait toujours supposé qu’il prenait des notes.

    - Enfoiré, chuchota-t-elle.

    L’ordinateur finit enfin par démarrer et elle se pencha pour mieux observer les icônes sur l’écran. Il n’y avait qu’un document Word, et il était intitulé « Le best-seller ». Kirsty secoua la tête, dégoûtée. Elle s’était toujours dit qu’il plaisantait quand il citait le titre de son bouquin.

    Elle cliqua sur le fichier pour l’ouvrir. Elle lut les premiers paragraphes, avec un écœurement non dissimulé.

    - Enfoiré, enfoiré, enfoiré, murmura-t-elle.

    Elle se leva, ralluma la lampe torche, longea la coquerie puis ouvrit la porte qui donnait sur la chambre. Le lit était surmonté de placards. Elle les ouvrit. Il y avait deux oreillers supplémentaires à l’intérieur. Elle les en sortit et les jeta sur le lit. Un gros livre était adossé à l’une des parois du placard et, à côté, un volumineux rouleau de cuir. Elle se saisit du livre et le feuilleta. C’était un livre de médecine. D’anatomie. Des Post-it jaunes marquaient certaines pages qui, toutes, concernaient les articulations. Les genoux, les coudes, les hanches, le cou. Elle abandonna le livre et sortit le rouleau. Vu son poids, elle savait ce qu’il contenait. Elle s’assit sur le lit, le cœur battant à tout rompre, et posa le rouleau sur ses genoux, en tenant la lampe torche entre ses dents pour pouvoir, de ses deux mains, dénouer les lanières de cuir qui fermaient le paquet. Elle le déroula et découvrit une dizaine de couteaux en acier étincelants aux manches en bois noir.

    - Putain d’enfoiré, murmura-t-elle en observant les lames.

    Elle savait maintenant que tout ce que Wilson avait écrit dans son livre était vrai. Il prévoyait de la tuer, de démembrer son cadavre et de cacher les morceaux Dieu sait où. Elle entendit un nouveau coup de tonnerre, tout proche cette fois.

    Elle renoua les lanières et se leva. Les couteaux n’étaient pas une preuve, mais ce que Wilson avait écrit sur son ordinateur, pour le coup, c’en était une. C’était aussi parlant que des aveux. Elle devait en faire une copie et l’apporter à la police. Alors ils l’arrêteraient. Elle tâta la poche arrière de son jeans pour vérifier que la clé USB y était toujours, puis elle ouvrit la porte et pénétra dans la cabine principale, le faisceau de sa lampe balayant le plancher. Elle laissa échapper un cri lorsque le faisceau se posa sur une paire de bottes de cow-boy noires.

    - Surprise !

    C’était Wilson. Sa voix était un doux murmure, à peine audible à travers le souffle du vent et le clapotis de la pluie sur la coque.

    La lampe torche échappa des mains de Kirsty, atteignit le sol et roula contre la cloison. Le cœur tambourinant dans sa poitrine, elle se pencha et la ramassa. Elle remercia Dieu que l’ampoule soit intacte. Elle cala le paquet de couteaux sous son bras droit et, les deux mains sur la lampe torche, promena le faisceau tout autour de la cabine.

    Wilson n’était plus là. Pendant un court instant, elle se demanda si elle n’avait pas rêvé, puis il y eut un éclair et elle l’aperçut, adossé contre la cloison à côté du bureau. Ses cheveux, noirs comme le jais, étaient trempés de pluie et il était mal rasé. L’eau ruisselait sur son visage, il souriait. Tout à coup, la cabine fut plongée dans l’obscurité et elle le chercha du bout de sa lampe. Un coup de tonnerre la saisit.

    Il était debout, près de l’ordinateur, la main posée sur le clavier.

    - Tu as fouiné, dit-il.

    Elle plaqua le faisceau de sa lampe sur son visage. Il était trempé comme une soupe, néanmoins, il souriait. Un sourire cruel, presque sauvage. Il était grand et maigre, tout habillé de noir : sa chemise, son jeans, ses bottes de cow-boy, et son long manteau qui dégoulinait de pluie.

    Kirsty essaya de parler, mais les mots restèrent coincés dans sa gorge.

    - Je, je, je...

    - Oui, je sais, dit Wilson.

    Il fit un pas vers elle, toujours en souriant.

    Elle lui montra l’étui à couteaux.

    - Je sais ce que tu prévoyais de faire, dit-elle.

    - Quoi ? Et qu’est-ce que je prévoyais de faire exactement, Kirsty ?

    - Tu le sais très bien.

    - Dis-le-moi. Peut-être que tout ça n’est qu’un fâcheux malentendu.

    Un éclair raya le ciel, immédiatement suivi du tonnerre. L’orage était juste au-dessus d’eux. Le bateau se balançait et Kirsty avait du mal à garder l’équilibre. Elle lui montra le rouleau de cuir.

    - Tu es malade, dit-elle.

    Son sourire s’élargit.

    - Je suis légèrement contrarié par la façon que tu as eue de t’introduire ici, mais je ne dirais pas que je suis malade.

    - Tu vois ce que je veux dire, répondit-elle. Dérangé, dingue.

    - Oh, voyons Kirsty. Détends-toi un peu. Allez. Respire à fond.

    Kirsty désigna l’ordinateur du bout de l’étui.

    - Tu allais le faire, pas vrai ? Tu allais me tuer et tout raconter ensuite.

    - C'est un roman, Kirsty.

    - Tu allais le faire ! Pour de bon !

    - C’est une œuvre de fiction.

    - Je l’ai lu, insista Kirsty. J’ai lu ce que tu as écrit. Tu vas me tuer. Et ensuite, tu vas me découper en morceaux.

    Elle brandit l’étui à couteaux et l’agita devant lui.

    - Avec ça ! Espèce d’enfoiré, tu avais tout prévu. Tu allais me tuer et écrire un putain de bouquin là-dessus.

    Wilson secoua la tête, l’air triste. Kirsty s’aperçut qu’il s’était légèrement tourné de façon à ce qu’elle ne puisse pas voir sa main droite. Tandis qu’elle orientait le faisceau de la lampe, il s’élança vers elle. Il tenait une poêle à frire dans la main et voulut lui en asséner un coup violent. Elle recula, mais il était trop rapide, et la poêle s’écrasa sur l’étui à couteaux qui lui échappa de la main. L’étui s’ouvrit violemment dès qu’il percuta la cloison derrière elle, et les couteaux s’éparpillèrent au sol.

    Wilson fouettait l’air avec la poêle. Un éclair craqua à nouveau. Kirsty se prépara à entendre le coup de tonnerre. Mais il ne retentit jamais.

    Elle recula, écrasant l’un des couteaux sous sa chaussure.

    - Tout va bien se passer, Kirsty, dit Wilson.

    Il se décala sur le côté, hors du faisceau de la lampe torche. Le cœur de Kirsty s’emballait tandis qu’elle tentait de maintenir la lumière sur lui.

    - Tu n’as pas peur du noir, n’est-ce pas Kirsty ? demanda Wilson.

    Kirsty se pencha, ramassa l’un des couteaux avec sa main gauche puis se redressa, l’arme bien en vue devant elle.

    - Ne m’approche pas, dit-elle.

    - Alors ça, c’est bizarre, intervint Wilson. Tu n’es pas gauchère. Tu serais plus à l’aise si tu tenais le couteau dans ta main droite.

    - Arrête de me parler, lui ordonna-t-elle.

    Elle agitait le couteau dans tous les sens. Il avait raison. Elle n’était pas douée de la main gauche.

    Il fit un pas vers elle et elle recula, son talon gauche butant sur un autre couteau.

    - Tu devrais intervertir, lui conseilla Wilson. Le couteau dans la main droite et la lampe torche dans la gauche. Crois-moi, tu te serais mieux défendue si j’avais essayé de faire ça...

    Il se précipita sur elle et tenta de lui saisir la main gauche, mais elle esquiva et riposta avec la lame. Il recula, en souriant.

    - Tu vois, si tu avais tenu le couteau dans ta main droite, tu m’aurais touché.

    - Je veux juste rentrer chez moi, dit Kirsty d’une voix tremblante.

    - Oui, mais, le truc, c’est que tu es ici, chérie, répondit Wilson.

    Il désigna la chambre du pouce.

    - Qu’est-ce que tu dirais d’un petit coup rapide, en souvenir du bon vieux temps ?

    - S’il te plaît, laisse-moi partir.

    - Chérie, tu t’es regardée ? C’est toi qui tiens le couteau. C’est toi qui es entrée ici par effraction. Lequel de nous deux est menacé ici ?

    Il se décala sur la gauche, dans l’obscurité. Kirsty tenta de le garder dans la lumière.

    D’un coup de poêle, il la désarma. Kirsty hurla de douleur tandis que le couteau traversait la cabine.

    Dans la lueur d’un nouvel éclair, elle le vit, la poêle dressée au-dessus de sa tête. Lorsque l’obscurité inonda à nouveau la cabine, il abattit la poêle sur la lampe torche. L’impact fut si violent qu’il faillit lui déboîter l’épaule, mais elle parvint à conserver la lampe dont le verre avait explosé. La lumière s’éteignit. Elle lança la lampe brisée vers l’endroit où Wilson était censé se trouver, mais lorsqu’elle percuta la cloison de la cabine, elle sut qu’elle l’avait manqué.

    Elle se laissa tomber sur les mains et les genoux et tâtonna dans le noir, espérant mettre la main sur l’un des couteaux.

    Encore un éclair. Wilson était debout devant elle, un rictus de psychopathe sur le visage. La poêle avait disparu, remplacée par un couteau à pain à lame dentelée. Au moment où Kirsty se mit à hurler, la cabine fut à nouveau plongée dans le noir. Elle recula rapidement, à quatre pattes, sa respiration n’était plus que halètements rauques.

    - Kirsty, tout va bien, lui chuchota Wilson. Laisse-toi aller. Ce sera bientôt terminé.

    Elle s’assit sur ses talons et leva les mains. Elle tremblait comme une feuille. Quelque chose scintilla sur sa paume droite, puis elle ressentit la douleur. Elle réalisa qu’il venait de l’entailler avec le couteau. Elle recula péniblement, elle était en pleine crise d’angoisse.

    - Ne résiste pas, chérie, dit-il. Ce sera beaucoup plus facile si tu laisses les choses aller.

    Kirsty sentait le sang couleur le long de sa paume, ses chairs entaillées lui faisaient si mal qu’elle en avait les larmes aux yeux.

    Encore un éclair. Wilson était accroupi devant elle, un sourire maléfique sur les lèvres. Il se jeta sur elle avec le couteau et Kirsty lui opposa ses mains, tandis que la cabine était à nouveau baignée dans l’obscurité. La lame courut sur les doigts de sa main gauche. Elle ressentait à nouveau cette sorte de brûlure et elle se mordit la lèvre inférieure pour réprimer son envie de hurler.

    Wilson se mit à rire hystériquement et elle sentit la lame traverser son chemisier, pénétrer dans sa chair et se planter dans son épaule gauche. Elle hurla en agitant les mains dans tous les sens. Sa main gauche toucha quelque chose, et elle la referma dessus. C’était la lame du couteau, elle s’en

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