George-Étienne Cartier: Père de la Confédération
Par Jacques Pasquet, Sybiline et Adeline Lamarre
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À propos de ce livre électronique
Né en 1814 dans le village de Saint-Antoine-sur-Richelieu à l’est de Montréal, il est issu d’une famille de marchands installés au Canada depuis 1735. Il deviendra avocat, tout en s’intéressant aux affaires politiques. Il participera ainsi à la révolte des patriotes en 1837 et devra se réfugier quelque temps aux États-Unis avant de revenir à Montréal. En 1848, il est élu député à l’Assemblée législative du Canada-Uni, commençant ainsi sa carrière politique. Il deviendra ministre puis premier ministre et défendra la création d’une Confédération canadienne.
Jacques Pasquet
Écrivain reconnu, Jacques Pasquet est un formidable conteur. Il est passionné de la mémoire, celle des traces de son chemin de vie et celle du peuple inuit qu’il a côtoyé pendant plus d’une décennie. Dans son oeuvre, qu’elle soit écrite ou contée dans ses spectacles, l’imaginaire et le réel se rejoignent pour tisser des récits qui portent la marque du monde et des humains. Après une carrière bien remplie comme professeur, Jacques Pasquet partage actuellement son temps entre sa création littéraire et ses nombreuses animations dans les centres culturels, les festivals et les écoles, où il transmet aux jeunes qu’il rencontre l’amour des livres. Il a écrit une trentaine de livres pour la jeunesse, dont certains ont été publiés en France et d’autres au Québec. Entre deux voyages au long cours, il vit à Montréal.
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Aperçu du livre
George-Étienne Cartier - Jacques Pasquet
INTRODUCTION
Les deux provinces créées par l’Acte constitutionnel de 1791
George-Étienne Cartier a joué un rôle essentiel dans la création du Canada d’aujourd’hui. Avocat et politicien déterminé, il aimait affirmer « Je construis pour l’avenir ». Il l’a prouvé en travaillant à créer un pays uni et non divisé. C’est ainsi qu’est née, le 1er juillet 1867 la Confédération. Cet acte officiel réunissait deux États, le Bas-Canada et le Haut-Canada, en un seul : le Canada. George-Étienne Cartier en est l’un des pères. Ce sera la première étape de la création d’un pays incarnant le rêve d’une nation d’un océan à l’autre.
À la fin du dix-huitième siècle, le Canada est bien différent de celui que nous connaissons aujourd’hui. La Nouvelle-France de Jacques Cartier et de Samuel de Champlain devenue la Province de Québec est conquise par les Britanniques en 1760. Deux provinces distinctes sont alors formées :
Le Bas-Canada qui comprend une partie de l’actuel Québec et le Labrador.
Le Haut-Canada occupant une partie de ce qui est aujourd’hui l’Ontario.
Ces deux provinces deviennent des colonies liées à l’empire britannique sur lequel règne, à ce moment-là, le roi George III. Chacune dispose d’une Assemblée législative* au sein de laquelle siègent les députés élus sous la responsabilité d’un représentant du roi, le lieutenant-gouverneur. Les institutions du Haut-Canada sont entièrement britanniques alors qu’au Bas-Canada cohabitent le droit civil français et le droit criminel anglais.
Le Bas-Canada est essentiellement francophone et de religion catholique. Les habitants s’y définissent en tant que Canadiens français par opposition aux Britanniques. Le Haut-Canada est surtout anglophone et de religion anglicane. Cette cohabitation, fondée sur une différence culturelle et linguistique, est à l’origine de bien des tensions entre les deux communautés.
L’ENFANCE DE GEORGE-ÉTIENNE (1814-1831)
En ce mercredi de décembre 1814, la plupart des habitants du petit village de Saint-Antoine-de-Padoue, sur les bords de la rivière Richelieu, sont à l’église. Le curé, l’abbé Bonaventure Alinotte, y baptise George-Étienne, le septième enfant de Jacques Cartier et de Marguerite Paradis, négociants prospères et respectés.
C’est au cœur de la maison familiale, l’une des plus belles du village, que s’écoule l’enfance de George-Étienne. La « maison aux sept cheminées », comme les villageois la nomment, est une superbe bâtisse en pierres des champs, érigée sur le bord de la rivière. Le petit George-Étienne jouit d’une vie heureuse et confortable. Il ne s’ennuie jamais car les visites sont nombreuses chez les Cartier. Il affectionne particulièrement celle des officiers anglais qui l’impressionnent avec leurs uniformes flamboyants. C’est souvent l’occasion pour son père de lui