Les montres d’occasion Le marché d’avenir
de ces vingt dernières années dans le monde de l’horlogerie, un véritable phénomène de société. Longtemps opaque, souvent assimilé à l’écoulement discret de stocks d’invendus, repaire des contrefacteurs et des receleurs, le commerce de la montre d’occasion est en train de changer totalement de visage. Une évolution – une révolution, disent même certains – qui s’appuie sur trois vecteurs convergents : le boom de l’horlogerie de luxe depuis deux décennies, lequel a constitué une réserve importante de pièces ; l’arrivée des nouvelles technologies ; et, surtout, la montée en puissance des millennials et de leurs nouvelles habitudes de consommation. Cet alignement des étoiles a littéralement fait exploser le marché des montres d’occasion dont le potentiel global est estimé à 500 milliards de dollars – à comparer aux exportations de montres suisses, qui se sont élevées à 21,2 milliards de francs suisses (18,6 milliards d’euros) en 2018. De quoi attirer un nouveau genre d’acteurs, comme WatchBox et Watchfinder, mais également les marques elles-mêmes ! Si ces dernières avaient auparavant tendance à snober ceil y a un avant et un après 1 juin 2018. Ce jour-là, le numéro trois mondial du luxe, Richemont, annonçait l’acquisition, pour un montant non communiqué, de 100 % des parts de Watchfinder, plateforme britannique spécialisée dans la montre d’occasion. Une annonce qui a fait l’effet d’un électrochoc : jamais auparavant un groupe horloger n’avait manifesté un tel intérêt pour le marché de l’occasion.
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