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Théâtre Pour Les Grands
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Théâtre Pour Les Grands

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About this ebook

L'auteur vous offre ici quelques pièces de théâtre courtes destinées à des adultes en espérant qu'elles sauront plaire à la fois aux lecteurs et au public en leur apportant simplement quelques instants de bonheur et de joie. Il se tient à la disposition d'éventuels metteurs en scène qui seraient intéressés par ces pièces.

LanguageFrançais
Release dateMar 17, 2020
ISBN9791091164849
Théâtre Pour Les Grands
Author

Michel Miaille

Né le 15 janvier 1951 à Orange (Vaucluse, France)Poète, auteur de sketches, de textes de chansons et de pièces de théatre, membre de la Sacem.A obtenu plusieurs prix dans différents concours, a participé à des anthologies de poésie, a publié des poèmes dans plusieurs revues et sur plusieurs sites internetEcrit également en langue provençale de la poésie et du théatre.Membre d'un jury de poésie dans le cadre de journées du livre.A une passion spéciale pour la poésie du Moyen Âge notamment la ballade dont il a lui-même écrit plusieurs recueils

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    Théâtre Pour Les Grands - Michel Miaille

    cover.jpg

    Théâtre pour les grands

    par

    Michel Miaille

    Published by Michel Miaille at

    Smashwords

    Copyright 2020 Michel Miaille

    Du même auteur

    Théâtre pour les enfants

    Préface

    Chanter la vie avec les chansons mais aussi avec les mots de la scène, ceux du théâtre, voilà un bien joli programme, d’autant plus joli quand ces mots sont dans la bouche des grands si souvent pris par l’existence et tous ses problèmes. C’est aussi quelque part un pied de nez à toutes ces nouvelles technologies  et leur monde factice qui viennent s’implanter, chaque jour, dans nos existences en se croyant indispensables.

    C’est ainsi que j’ai tenté, au travers de quelques petites pièces amusantes destinées aux plus grands, de faire vivre le monde des adultes, dans des situations  où l’humour et la dérision tentent d’apporter un peu de rire dans un monde qui semble en manquer de plus en plus.

    Puissent ces quelques petites pièces sans prétention amuser les spectateurs de tous âges et leur donner, peut-être, quelques instants de bonheur  Que les acteurs puissent aussi y trouver du plaisir et l’envie d’avoir envie de toujours remonter sur ces planches qui  donnent aussi parfois le trac.

    Alors, lorsque tout le monde se réconcilie, pendant quelques instants, dans une même communion, celle d’une joie partagée et quand retentissent les applaudissements, alors acteurs et auteur peuvent se dire, pendant quelques minutes: il fait beau ce soir sur la scène , dans la salle et dans la vie.

                                                                                             Michel Miaille

    BIENVENUE DANS L’ADMINISTRATION

    (Comédie en un acte)

    PERSONNAGES :

    MADEMOISELLE LINGUETTE fonctionnaire à la préfecture, amoureuse de son chef de bureau : monsieur Tambourin

    MONSIEUR TAMBOURIN, chef de bureau, supérieur direct de mademoiselle Linguette qui en est amoureuse

    MONSIEUR TARTAMPION, retraité qui passe son temps à errer d’un côté, de l’autre, pour faire savoir à la préfecture les irrégularités administratives qu’il a vues et notées sur son carnet : les constructions illicites, les panneaux publicitaires qui ne sont pas conformes, les artisans qui vont vider leurs déchets au milieu des bois, etc 

    MADAME GARGAMELLE, grosse paysanne qui vient très souvent à la préfecture chercher toutes sortes d’aides, et qui est toujours en train de râler.

    MONSIEUR DOURMIAS, vieux fonctionnaire de la préfecture qui va partir à la retraite; il se fiche de tout, passe son temps à bayer et à lire le journal

    MADEMOISELLE COUVARELLE : Jeune chèffe de bureau à la préfecture, vient de sortir des écoles, c’est son premier poste à la préfecture

    MADAME MARGUERITE DE SAINT ALIS, vieille aristocrate d’autrefois, vit dans un château dans le Luberon, C’est une vieille originale qui est toujours en train de se plaindre de quelqu’un ou de quelque chose; elle s’imagine qu’ il n’a qu’elle sur la terre

    MONSIEUR CASCARELET : Vieil homme qui est toujours en train de se plaindre de quelqu’un ou de quelque chose, Il semble que tous les malheurs de la terre lui sont tombés sur la tête; il semble un assisté de naissance..

    SCÈNE 1

    Nous sommes dans le bureau de la préfecture. Mademoiselle Linguette, employée, est en train de se faire belle, elle se peigne, se met un peu de rouge sur les lèvres; soudain entre monsieur Tambourin qui est son chef de bureau. Ils commencent par se faire un petit baiser; on voit qu’ils sont plus que deux fonctionnaires.

    MADEMOISELLE LINGUETTE : : Oh ! Monsieur Tambourin, si quelqu’un entrait !

    MONSIEUR TAMBOURIN : Quoi, si quelqu’un entrait ! Solennel. Ici, nous sommes dans une administration, c’est-à-dire que nous sommes dans un endroit sérieux, où on traite d’affaires sérieuses ! On n’entre pas comme ça dans un bureau de ma préfecture comme dans un moulin. Tiens ! Il manquerait plus que ça !

    MADEMOISELLE LINGUETTE : Mais vous savez comment sont les gens maintenant; ils seraient bien capables de venir ici, d’entrer sans frapper à la porte … et de venir fouiner … et mettre leur nez d’un peu partout comme des mal-élevés qu’ils sont tous …

    MONSIEUR TAMBOURIN : Allons, mademoiselle, ne vous faites pas de mauvais sang; on est au mois de juin; les congés sont venir très bientôt … le soleil … la mer … Soudain Mademoiselle Linguette se met à pleurnicher. Mais qu’est-ce qu’il vous arrive soudain ?

    MADEMOISELLE LINGUETTE qui pleurniche: Qu’est-ce qu’il m’arrive, qu’est-ce qu’il m’arrive ? Il m’arrive … il m’arrive … que je pense que vous allez partir loin d’ici … avec votre femme … et que vous allez m’oublier pendant un mois peut-être. Et moi, je serai toute seule, comme un vieil oiseau, dans ce méchant bureau pendant qu’elle …

    MONSIEUR TAMBOURIN : Allons, ma brave secrétaire, un mois, c’est vite passé. Doucement à l’oreille de sa secrétaire. Dans un mois, on sera encore ensemble et on ne se quittera plus.

    MADEMOISELLE LINGUETTE : soudain ragaillardie : Vrai, monsieur Tambourin. Promis ?

    MONSIEUR TAMBOURIN : Promis ! Il lui passe la main dans les cheveux, lui encore des baisers.

    MADEMOISELLE LINGUETTE : Oh monsieur Tambourin ! Si quelqu’un entrait … là … soudain … et qu’il nous trouve …

    MONSIEUR TAMBOURIN : Mais vous me l’avez dit déjà une fois ! D’abord, vous avez vu l’heure qu’il est ? Il est à peine huit heures et demie, il n’y a personne qui pourrait venir de ces heures ou alors il faudrait être imbécile en plein et maintenant il va bouger la main comme quelqu’un certain de ce qu’il dit. Moi je connais les Français : quand c’est pour faire la fête ou pour manger un bon morceau Il montre comment font les Français quand ils

    font la fête ou quand ils mangent. Là, il n’y a jamais personne en retard mais quand c’est pour le travail ou des choses comme ça, vous pouvez me croire : il n’y a jamais personne de pressé ! Soudain il se met à rire comme un gros niais. Ah ! Ah ! Venir là … dans le bureau d’une administration … à huit heures et demie, non, non, ça c’est quelque chose qu’on ne verra jamais ! Tenez ! Rien que d’y penser, je peux plus me tenir de rire. Tout à coup quelqu’un frappe à la porte. Tous les deux se mettent chacun devant leur bureau, l’air très sérieux, ils se donnent un coup de peigne dans les cheveux, enfin ils veulent avoir l’air de gens très sérieux et qui travaillent. Entrez. Entrez !

    SCÈNE 2 :

    Entre alors un homme dont on voit qu’il n’est pas de la première jeunesse; il a l’air d’être un peu original, un peu râleur comme on dit en France, un peu renard, un peu fouine; il envoie des œillades un peu partout.

    MONSIEUR TARTAMPION l’air ironique et malicieux : Bonjour ! Je ne vous dérange pas au moins, parce que je ne voudrais pas déranger de si bon matin les braves fonctionnaires qui travaillent pour la France !

    MADEMOISELLE LINGUETTE : Oh bonjours ! Monsieur Tartampion ! Vous ne nous dérangez pas et c’est toujours un grand plaisir de vous voir ! Mais dites-moi, qu’est-ce qui vous amène de si bon matin ?

    MONSIEUR TAMBOURIN : Bonjours monsieur Tartampion ! Ah ! Comme ça me fait plaisir de vous voir ici ! Mais vous êtes bien matinier, il me semble, pas vrai ?

    MONSIEUR TARTAMPION l’air moqueur et malicieux : C’est une habitude qui me vient de quand j’étais petit. Quand je demeurais la-bas dans la ferme de mes parents ! Oh ! Je le sais, ça date pas d’hier ! Eh bien tous les jours, mon père nous bougeait ! Tenez ! Dès cinq heures du matin, on étaient debout et puis il fallait faire du chemin pour aller à l’école ! Vous pensez, six kilomètres pour y aller, autant pour revenir ! Puis, après l’école, dès mes douze ans, le travail … et le travail d’autrefois n’était pas celui d’aujourd’hui; il fallait se bouger parce qu’à l’époque, il n’y avaient pas de machines, d’ordinateurs et tout le reste Tenez, pensez que c’était en mille neuf cent 

    MONSIEUR TAMBOURIN : Eh oui ! Sûr que ça date pas d’hier ! Mais dites-moi, mon bon monsieur Tartampion, quel bon vent vous amène aujourd’hui ? Je suis certain que vous avez plein de choses à nous dire !

    MADEMOISELLE LINGUETO : Oh ! Ça c’est sûr qu’il a plein de choses à nous dire, pour être là de si bonne heure. En disant ça, elle envoie une œillade à son chef de bureau.

    MONSIEUR TARTAMPION qui bouge la main : Ah ! Pour sûr que j’ai des choses à vous dire, même que j’ai tout marqué sur mon petit carnet qui ne me quitte jamais. Tenez ! Le voilà. En disant ça, il sort son petit carnet. Alors en premier, je vais vous parler d’un drôle de type qui est en train de bâtir une maison en pleine zone agricole, de plus et de ça j’en suis certain, c’est pas un agriculteur.

    MONSIEUR TAMBOURIN ET MADEMOISELLE LINGUETTE ensemble, l’air très indigné et hypocrite : Quelqu’un est en train de bâtir une maison ? En zone agricole ? Et qui, de plus, ne serait pas un agriculteur ? Hypocrites, ils se regardent l’air

    indigné. Serait-ce possible une chose pareille, mais qu’est-ce que vous allez vous imaginer, brave homme !

    MONSIEUR TARTAMPION : Parfaitement en zone agricole et, d’après ce que j’ai compris, ce serait quelqu’un de la ville : le sous-directeur du Crédit agricole de …

    MADEMOISELLE LINGUETTE : Oh ! Malheureux ! Taisez-vous que si quelqu’un vous entendait !

    MONSIEUR TAMBOURIN : Ça, ça me semble impossible ! Vous devez vous tromper; quelqu’un de la ville qui construit sa maison en zone agricole, ça c’est quelque chose qui ne peut pas exister mais on vérifiera, promis ! E quoi d’autre … de beau … vous nous avez encore apporté ?

    MONSIEUR TARTAMPION : Eh bien ! D’après ce que j’ai entendu dire, il y en a un autre qui est en train de faire, lui aussi, une jolie maison, pas loin de l’Ouvèze.

    MONSIEUR TAMBOURIN très hypocrite et qui fait semblant den pas comprendre l’allusion : Oui et où est le mal ? Les braves gens, font comme ils peuvent, n’est-ce pas ?

    MADEMOISELLE LINGUETTE: Et oui, comme dit monsieur Tambourin, les gens font comme ils peuvent. L’air ironique. Ils achètent les terrains qu’ils trouvent … et comme il n’y en a pas beaucoup … Elle regarde en l’air comme une madone qui fait sa prière. Il faut se mettre à la place des gens …

    MONSIEUR TARTAMPION : Et oui, comme vous dites, il faut se mettre à la place des gens ! Mais moi, le jour où il y aura trois mètres d’eau dans leur maison je voudrais pas être à leur place !

    Parce que le jour où ils seront inondés, tiens, ils sembleront tous des poissons au milieu de la mer dans cette maison. Ils feront comme ça. En disant ça, il fait voir comment nage un poisson au

    milieu de l’eau. Maintenant il se prend pour un véritable poisson; tout à coup il s’emmêle les pieds, les mains, les jambes et il tombe par terre. Les deux fonctionnaires éclatent de rire. Oui, oui, vous

    pouvez rire, parce que leur maison est en plein en zone rouge du Pépéèri : plan de prévention du risque inondation. Tenez, même que c’est votre service qui a fait ce plan ! Oui parfaitement, le jour où il tombera de l’eau comme ça, tu en veux en voilà, eh bien on vous appellera tous tant que vous êtes !

    MADEMOISELLO LINGUETTE : Eh oui, ce jour-là, nous mangerons des poissons à en crever et on en fera provision pour

    toute l’année.

    MONSIEUR TAMBOURIN : Oh et puis ça ne serait pas la première fois qu’on aurait un peu d’eau dans cet endroit et d’abord les gens savent ce qui les attend à côté des rivières et puis … sous savez comme sont les gens … vous leur donnez le permis de construire, ils hurlent le jour où ils sont inondés, vous leur refusez … ils crient encore plus, alors quoi qu’il en soit …

    MONSIEUR TARTAMPION : Bon, étant donné que cela n’a pas l’air de vous émouvoir plus que ça, je vais vous dire autre chose : L’épicier de la rue des Mal Embouchés au village de Caderousse, oui, monsieur Ventreron, celui qui a un ventre comme ça. Il fait voir avec ses mains à quoi ressemble le gros ventre de monsieur Ventreron. Remarque, je vous parle de son gros ventre à lui, mais vous avez pas vu la poitrine de sa femme. En disant ça, il fait voir à quoi ressemble la poitrine de sa femme. Une vache je vous dis, avec de seins pareils, de quoi

    élever vingt enfants, même que si elle faisait des fromages avec eux elle serait riche maintenant. Remarquez que moi, si un jour j’en avais l’occasion, de les téter ses seins, autant je dirais pas non.

    MONSIEUR TAMBOURIN : Eh oui, chacun tête ce qu’il peut, chacun tête les seins qu’il trouve.

    MADEMOISELLE LINGUETTE moqueuse, regarde en l’air : Eh oui, il y en a qui préfèrent téter les miens de seins ! Soudain elle envoie la main à sa bouche; elle vient de voir qu’elle a dit une bêtise; elle en est toute rouge. Oh mon Dieu, qu’est-ce que je viens de dire là !

    MONSIEUR TAMBOURIN : Allons, il ne faut pas écouter ce que dit mademoiselle Linguette, que sa poitrine vaut même pas celle d’une vieille chèvre, Ha, ha, ha !

    MADEMOISELLE LINGUETTE sournoise pour que personne ne l’entende : Il dit ça mais il est bien content de les téter mes seins, de temps en temps, n’est-ce pas ! Monsieur Tartampion se tord de rire dans son coin.

    MONSIEUR TARTAMPION Parle tout seul doucement pour que personne l’entende : Ils s’imaginent peut-être que je suis pas au courant de leurs combines à tous deux mais il y a un bon moment que j’ai remarqué leur manège, moi, et je crois qu’ils ne doivent pas avoir le nez dans leurs dossiers tout le jour. Oui, qu’est-ce que je disais, ah oui, l’épicier de Caderousse, eh bien, celui-là, il a mis des panneaux publicitaires pour son commerce un peu partout dans les ries, sur les routes, il y en a au moins dix, des dispositifs immenses et qui sont pas réglementaires; tenez, même que j’en ai fait des photos !

    MONSIEUR TAMBOURIN : Oui, ça on le sait déjà ! Il y a au moins trois cents enseignes commerciales qui ne sont pas conformes, ça n’empêche pas le monde de tourner quand même.

    MADEMOISELLE LINGUETTE : Les maires s’en fichent, l’architecte des Bâtiments de France s’en moque, les gendarmes e les policiers s’en foutent aussi !  Alors qu’est-ce que vous voulez y faire; on va pas faire un drame pour pas rien.

    MONSIEUR TARTAMPION : Oh ! Si vous le prenez comme ça ! Mais il y a quelque chose de plus important : vous connaissez l’entreprise de chantiers de travaux publics Roule tant que tu peux, eh bien ces gueux savez-vous ce qu’ils ont imaginé : ils vont vider leurs déchets du bâtiment, le soir quand personne ne les voit, carrément dans la Durance ou dans le Rhône, comme ça, ça ne leur coûte rien, et pas un petit voyage, de pleins semi-remorques; il ya même de méchantes langues qui disent que leurs déchets inertes servent à recouvrir de pleins champs d’oliviers; ils ajoutent juste un peu de terre par en dessus e voilà, le tour est joué !

    MADEMOISELLE LINGUETTE : MONSIEUR TAMBOURIN : Vous faites bien de nous le dire; nous allons noter tout ça et puis nous vérifierons.

    MADEMOISELLE LINGUETTE: Oui, nous y enverrons les fonctionnaires de la Direction départementale de je sais pas quoi; enfin on trouvera bien quelques couillons pour s’occuper de l’affaire.

    MONSIEUR TARTAMPION : Bon, je crois que pour aujourd’hui, il y en a assez. Maintenant je

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