Discover millions of ebooks, audiobooks, and so much more with a free trial

Only $11.99/month after trial. Cancel anytime.

Les ETERNELS EMPATHIE: Empathie
Les ETERNELS EMPATHIE: Empathie
Les ETERNELS EMPATHIE: Empathie
Ebook235 pages2 hours

Les ETERNELS EMPATHIE: Empathie

Rating: 0 out of 5 stars

()

Read preview

About this ebook

Quelle surprise! Stella découvre qu’elle est l’heureuse propriétaire d’un camp d’été. Accompagnée de sa chère Emma, elle y séjournera pendant quelques semaines afin de mieux connaître l’endroit. Les joies du grand air seront toutefois vite balayées par un drame épouvantable… Héritant d’une mission de dernière minute, Stella devra se surpasser pour aider ceux qu’elle aime.

Cela lui demandera de se mettre à la place de l’autre, pour comprendre et ressentir ce qu’il vit. Mais faire preuve d’empathie signifie-t-il accepter tous les comportements? Lorsque la vie des gens est menacée, doit-on tout pardonner?

Les Éternels est une collection de livres qu’il est possible de lire dans l’ordre ou pas, pour le simple plaisir de nous évader du quotidien pendant quelques heures et d’ouvrir notre cœur à la magie des anges qui nous entourent!
LanguageFrançais
PublisherDe Mortagne
Release dateApr 10, 2019
ISBN9782896629732
Les ETERNELS EMPATHIE: Empathie
Author

Priska Poirier

Originaire de Granby, en Montérégie, Priska Poirier vit depuis plusieurs années à Candiac. Elle était enseignante au primaire lorsque l’idée du Royaume de Lénacie a germé dans son esprit. Cette série de cinq tomes vendue à plus de 70 000 exemplaires lui aura donné l’envie de vivre de sa plume et de devenir auteure à temps plein. Aujourd’hui, grâce au programme La culture à l’école, Priska sillonne le Québec et le Canada pour donner le goût de la lecture aux jeunes. En 2014, elle lance une deuxième série, Seconde Terre, et plonge tête première dans un univers de science-fiction, cette fois. En 2017, elle se lance dans une troisième série, Les Éternels, dans un univers d'anges et de magie.

Read more from Priska Poirier

Related to Les ETERNELS EMPATHIE

Related ebooks

Children's Action & Adventure For You

View More

Related articles

Reviews for Les ETERNELS EMPATHIE

Rating: 0 out of 5 stars
0 ratings

0 ratings0 reviews

What did you think?

Tap to rate

Review must be at least 10 words

    Book preview

    Les ETERNELS EMPATHIE - Priska Poirier

    est !

    CHAPITRE 1

    UNE DÉCOUVERTE ÉTONNANTE

    Stella sortit par le stationnement souterrain de l’Académie des éternels dans le centre-ville de Montréal et marcha d’un bon pas vers la station de métro la plus proche. Plutôt que de s’attarder sur ce qui l’attendait, ses pensées virevoltaient dans tous les sens. Elle tenta de se concentrer.

    « Aujourd’hui, c’est mon tour ! Je dois prouver que je suis apte à modifier délicatement, discrètement et significativement des événements afin de protéger les humains et d’augmenter leur niveau de bonheur général », récita la jeune fille aux longs cheveux bruns, pendant que la nervosité continuait de monter tranquillement en elle.

    Au coin de la rue, elle remarqua qu’il ne restait que six secondes au compteur du feu piétonnier. Une maman qui traversait avec ses deux jeunes enfants se trouvait encore à mi-chemin du trottoir. Tout en poursuivant sa route, Stella se concentra sur la minuterie et, grâce à ses pouvoirs angéliques, parvint à la maintenir à six pendant deux secondes supplémentaires. Quelques pas plus loin, elle tourna la tête. La circulation avait repris pendant que la mère et ses deux petits entraient chez le boulanger en toute sécurité.

    « Dommage que mon évaluation ne soit pas commencée, cette bonne action m’aurait donné des points… »

    Stella devait rejoindre ses amis dans le Vieux-Port. Elle était la dernière de leur groupe à passer cet examen. Ensemble, ils avaient statué que, là-bas, les touristes étaient nombreux et qu’elle aurait plus de chances d’y trouver des humains ayant besoin d’aide, soit parce qu’ils souffraient d’insécurité, soit en raison de leur manque de vigilance pendant leurs vacances.

    En entrant dans la station de métro, elle tint la porte quelques secondes à un jeune couple et le suivit jusqu’au quai. Elle était toujours un peu mal à l’aise lorsqu’elle descendait les escaliers et attendait le train. Les gens avaient tellement de difficulté à sourire… C’était comme si, à cet endroit, c’était tabou ou dangereux.

    « Peut-être parce que c’est sous terre. Est-ce différent dans les métros de surface ? Ou dans les trains de banlieue ? Peut-être qu’ici tout le monde est dans sa bulle en se rendant au bureau ou est trop fatigué. »

    Stella, pour qui sourire était une seconde nature, observa attentivement les lieux.

    « Ils ont pourtant de la musique, constata-t-elle. Ça devrait aider ! »

    En effet, un homme jouait du violon non loin d’elle. La mélodie était belle, mais les gens le contournaient sans le regarder. En fait, ils ne ralentissaient même pas.

    — Et si…, murmura-t-elle.

    D’un claquement de doigts, elle améliora légèrement l’acoustique de l’endroit. Elle s’attarda ensuite au musicien. Elle lui fit relever les épaules et remonter les coins de la bouche en un sourire discret. Puis, elle transmit l’envie aux usagers de marcher plus lentement. Automatiquement, ils entendirent mieux la mélodie. Elle pensa « Pourquoi ne pas profiter d’une minute de pause dans ma journée ? » et lança cette idée de toutes ses forces autour d’elle. Le train arriva. Après y être entrée, elle se retourna vers le musicien. Devant lui, cinq personnes s’étaient arrêtées et, miracle, elles souriaient.

    L’apprentie éternelle était contente. Elle considéra d’un air bienveillant un petit garçon d’environ un an dans la poussette devant elle. Elle lui fit une grimace comique et l’enfant éclata de rire. Un beau son, cristallin et léger, se répercuta dans le wagon. Quand l’homme à côté du bambin l’entendit, ses yeux s’allumèrent et il secoua énergiquement la tête. Ses cheveux partirent alors dans tous les sens ; le petit rit de plus belle. Cette fois, ce furent trois autres personnes qui sourirent.

    Stella descendit à sa station et remonta l’escalier jusqu’à la surface. Elle avait bien aimé sa balade en métro, qui lui avait fait momentanément oublier son défi du jour.

    « Et s’il fallait que j’échoue ? pensa-t-elle soudain. Ce serait une catastrophe ! Mes amis poursuivraient leur formation et moi, je devrais tout recommencer. »

    Elle prit sa tablette et regarda l’heure. Elle allait être en retard si elle traînait davantage ! Elle décida de courir et atteignit la boutique souvenirs qu’Emma lui avait indiquée le matin même sur une carte de la ville. Stella plongea la main dans sa poche et en sortit une oreillette, qu’elle alluma et plaça dans son oreille droite.

    — Alors, aimes-tu ça, entendre une voix dans ta tête ? demanda Raphaël dans l’appareil.

    — À part que tu as failli me faire faire une crise cardia…

    — Eeiiiiin ! lança son ami en imitant le signal sonore d’une mauvaise réponse. Tu peux m’entendre, mais pas me parler. C’est très pratique, ce petit bidule. On va le tester en attendant que les filles arrivent, OK ? Touche ton nez.

    « Ben voyons donc, il sait très bien que je l’entends. »

    — Stella ! Touche ton nez !

    L’adolescente obtempéra.

    Maintenant, gratte-le !

    Elle leva les yeux au ciel, mais le fit.

    — On ne lève pas les yeux au ciel, mademoiselle.

    « Mais où se cache-t-il ? »

    Stella observait les alentours sans le voir. La foule était dense et plusieurs personnes marchaient d’un pas pressé. Raphaël pouvait s’être posté à peu près n’importe où, y compris sur un toit ou dans un arbre.

    — Prochain test, annonça son ami avec enthousiasme. Je veux savoir si tu perds le signal lorsque tu bouges. Tourne sur toi-même trois fois. Je vais chanter pendant ce temps-là, lève la main si tu ne m’entends plus.

    « Il est fou ! pensa Stella. C’est hors de question, pas au beau milieu de tous ces gens ! »

    Toutefois, il se mit réellement à chanter. Alors, après quelques secondes d’hésitation, Stella commença à tourner avec lenteur. Au deuxième tour, elle perdit la voix de son ami et leva vite la main dans les airs.

    Franchement, Raphaël ! s’insurgea Victoria dans son oreillette. Tu devrais avoir honte de lui faire faire ça.

    Stella baissa le bras sur-le-champ et lança un regard noir dans toutes les directions pour être certaine que Raphaël le capterait, où qu’il soit.

    — Pouah ! Comme si tu n’avais rien à voir là-dedans ! rigola l’adolescent.

    — Pauvre Stella, compatit la douce Emmanuelle dans son oreillette. Je ne peux décidément jamais les laisser seuls !

    — Oh ! Avoue que c’était drôle, ajouta Victoria en riant.

    Pendant que la conversation continuait, Stella sentit une étrange vibration lorsqu’une jeune femme passa près d’elle. C’était comme un frisson d’appréhension. Comme si quelque chose de néfaste se préparait. Elle concentra son attention sur le chandail de coton ouaté noir qui s’éloignait et poussa ses sens angéliques le plus possible. Cette personne mijotait un mauvais coup, Stella aurait pu le jurer.

    Elle décida de la filer et des protestations résonnèrent dans son oreille.

    — Stella ? Où vas-tu ?

    — Ce n’est pas par là qu’aura lieu l’exercice.

    — Reviens ! On ne peut plus te voir.

    — Voyons, Stella, ce n’était qu’une farce !

    — Tu vas nous perdre d’une seconde à l’autre…

    Sans ralentir pour autant, Stella poursuivit sa filature. Pendant qu’elle remontait la rue discrètement, le son coupa dans son oreillette. Lorsque la jeune femme s’arrêta, l’apprentie éternelle s’accroupit en vitesse, comme si elle devait nouer son lacet. C’était presque inutile comme précaution.

    « Personne ne se méfie d’une enfant de douze ans ! estima Stella, qui paraissait avoir cet âge depuis déjà quelques années. Il faut bien qu’il y ait des avantages à ne pas vieillir physiquement. »

    Bien sûr, elle aurait la permission de le faire un jour, mais le processus était très surveillé, étant donné qu’il était essentiel qu’il y ait des anges de tous les âges sur la terre. À moins de quinze ans, elle constituait déjà une exception. De toute façon, cela lui convenait tout à fait pour l’instant.

    Comme elle l’avait prévu, la femme lui accorda à peine un regard. Elle fixait plutôt l’entrée d’une petite épicerie. Stella ne devait tout de même pas rester là à attacher son soulier pendant plusieurs minutes. Il y avait des limites à faire semblant d’être malhabile ! Elle se leva donc, sortit sa tablette angélique de son sac à dos et s’appuya contre le mur d’un édifice, bien concentrée sur l’objet.

    Au moment où un grésillement dans son oreillette lui indiquait que ses amis approchaient, Stella vit la femme emprunter un passage étroit entre la boutique d’alimentation et une pâtisserie. Elle avait un petit appareil noir dans la main. Où allait-elle ? Stella pouvait-elle s’aventurer aussi dans cet endroit sombre ?

    « Comment y justifier ma présence ? se demanda-t-elle. Mais s’il fallait qu’elle pose une bombe… OK. Les risques qu’elle mijote ça sont de quoi ? 0,5 % ! Bon… Ouais… Mais il y a quand même un risque ! »

    Décidée, Stella traversa la rue. Alors qu’elle hésitait sur l’attitude à adopter, la femme revint sur ses pas, sans sa petite boîte, mais avec une paire de pinces en métal. Stella réagit au quart de tour et entra dans l’épicerie, comme si ç’avait toujours été sa destination. Du coin de l’œil, elle vit l’humaine grimacer, mais prendre la même direction qu’elle. Avait-elle deviné que Stella l’espionnait ? L’adolescente retint son souffle et contempla avec grand intérêt l’étalage de bananes et de pommes devant elle.

    « Pfff ! Zéro crédible ! jugea-t-elle. Je dois aller ailleurs. »

    Elle se dirigea lentement vers les magazines près des caisses et poussa à nouveau ses sens angéliques vers la femme, comme on le lui avait enseigné à l’Académie. Un mélange d’appréhension et de violence lui parvint. En levant les yeux, elle aperçut la caméra de surveillance. Une petite lumière rouge clignotait juste en dessous de l’objectif. Stella tourna la tête vers la gauche et en trouva une autre. Le même phénomène était visible.

    « Elle a désamorcé le système de surveillance », comprit-elle en repensant à la petite boîte noire.

    Stella ? entendit-elle dans son oreille. Où es-tu ?

    — C’était juste une farce, reprit Raphaël. Je suis désolé ! Écoute, tu ne peux pas mettre en péril ton évaluation pour ça. Allez, montre-toi. Le temps file à toute vitesse !

    Son évaluation ! Stella l’avait oubliée, celle-là. Elle vit ses amis passer sur le trottoir d’en face. Elle reporta néanmoins son attention sur la femme. Celle-ci glissa la main dans la poche de sa veste en avançant d’un pas décidé vers le caissier. À ce moment, Stella sut hors de tout doute qu’elle s’apprêtait à braquer l’épicerie.

    Sans réfléchir, elle envoya autour d’elle la plus grande dose d’amour possible. La cambrioleuse suspendit ses gestes pendant deux secondes. Le caissier sourit gentiment.

    — Bonjour, madame, dit-il avec amabilité. Avez-vous trouvé ce que vous cherchiez ? Est-ce que je peux vous aider ? Au fait, vous avez vraiment une superbe veste !

    Sans répondre, mais avec un sourire crispé, la femme passa devant le caissier et sortit de la boutique. Stella attendit un peu, souhaita une belle journée au commis et retourna à son tour dans la rue. Elle courut pour rejoindre ses amis. Puis, dès qu’elle fut certaine qu’ils l’avaient vue, elle s’arrêta afin de rester loin d’eux et de respecter les règles établies pour son examen.

    — Enfin ! lança Victoria dans son oreillette. Veux-tu bien me dire où tu étais passée ?

    — Voyons, Victoria, reprit Emmanuelle. Elle ne peut pas te répondre. Tu connais Stella ; si elle a disparu, c’est qu’elle avait une bonne raison.

    — Ouais, bon… admettons, convint la blonde dans son ensemble de sport dernier cri. Que fait-on ? On retourne où on était ?

    — On peut très bien commencer ici, décida Raphaël. Il y a quand même pas mal de gens.

    — Alors, lui rappela solennellement Victoria. Tu vas aller te promener au milieu des humains et, au fur et à mesure qu’on repère une situation où tu peux intervenir…

    — Ou quelqu’un en danger, la coupa Raphaël.

    Ou une personne triste, poursuivit Emma.

    — Ouais… bon… je pense qu’elle a déjà saisi le concept, les arrêta Victoria, étant donné qu’elle est la dernière de nous quatre à passer.

    — Oui, mais elle est si jeune, répliqua Raphaël.

    Si Stella avait été transformée en ange à douze ans, eux l’avaient été à quinze. Son apparence était régulièrement une source de moqueries amicales de la part de ses coéquipiers.

    — Ha ! Ha ! Ha ! s’esclaffa Victoria. OK. Désolée, Stella ! Donc, au fur et à mesure, on t’indique où regarder et tu agis.

    — C’est terminé ! marmonna Emmanuelle d’une voix surprise.

    — Quoi ? l’interrogea le garçon du groupe. Que veux-tu dire ?

    Le rire d’Emmanuelle résonna dans l’oreille de Stella.

    — La « petite jeune », comme tu dis, nous a tous battus à plate couture. Je viens de recevoir le message. Elle a réussi son épreuve avant même de la commencer officiellement. Bravo, Stella ! Regarde ta tablette !

    L’adolescente s’empressa de sortir cette dernière de son sac.

    8 h 37 : Modifier le compteur du feu piétonnier.

    8 h 41 : Tenir la porte à des usagers

    Enjoying the preview?
    Page 1 of 1