Discover millions of ebooks, audiobooks, and so much more with a free trial

Only $11.99/month after trial. Cancel anytime.

Les Éternels - Générosité: Générosité
Les Éternels - Générosité: Générosité
Les Éternels - Générosité: Générosité
Ebook188 pages2 hours

Les Éternels - Générosité: Générosité

Rating: 0 out of 5 stars

()

Read preview

About this ebook

- Moi, un ange ? C'est impossible, maman!
- Eh oui, ma Stella ! Tu as hérité du même don que moi. Et, maintenant, tu dois apprendre à t'en servir. Tu iras dans une école spéciale où on t'enseignera à prendre soin des humains. Mais tu devras être très prudente ! Personne ne doit deviner ce que tu es réellement...


***

A l'approche de l'hiver, une vague d'incidents alarmants secoue le Québec. Le temps des fêtes, source de réconfort, d'amour et d'harmonie, s'en trouve menacé. Les anges qui travaillent dans le département de Noël, vital pour l'équilibre du monde des éternels, s'épuisent tous à la tâche…

Les apprentis seront donc envoyés en renfort. Stella est au comble du bonheur : elle partagera enfin un stage avec ses amis Emma, Victoria et Raphaël ! De plus, elle pourra réaliser son rêve de découvrir l'univers si mystérieux des anges de Noël, dont personne ne veut jamais rien leur dévoiler.

Mais qui a dit que les contes révélaient toujours la vérité ?…

Les Éternels est une collection de livres qu’il est possible de lire dans l’ordre ou pas, pour le simple plaisir de nous évader du quotidien pendant quelques heures et d’ouvrir notre cœur à la magie des anges qui nous entourent !
LanguageFrançais
PublisherDe Mortagne
Release dateNov 14, 2018
ISBN9782896629701
Les Éternels - Générosité: Générosité
Author

Priska Poirier

Originaire de Granby, en Montérégie, Priska Poirier vit depuis plusieurs années à Candiac. Elle était enseignante au primaire lorsque l’idée du Royaume de Lénacie a germé dans son esprit. Cette série de cinq tomes vendue à plus de 70 000 exemplaires lui aura donné l’envie de vivre de sa plume et de devenir auteure à temps plein. Aujourd’hui, grâce au programme La culture à l’école, Priska sillonne le Québec et le Canada pour donner le goût de la lecture aux jeunes. En 2014, elle lance une deuxième série, Seconde Terre, et plonge tête première dans un univers de science-fiction, cette fois. En 2017, elle se lance dans une troisième série, Les Éternels, dans un univers d'anges et de magie.

Read more from Priska Poirier

Related to Les Éternels - Générosité

Related ebooks

Children's Fantasy & Magic For You

View More

Related articles

Reviews for Les Éternels - Générosité

Rating: 0 out of 5 stars
0 ratings

0 ratings0 reviews

What did you think?

Tap to rate

Review must be at least 10 words

    Book preview

    Les Éternels - Générosité - Priska Poirier

    CARLOS

    Avec un sourire de satisfaction, Stella s’empara de la petite boîte qu’elle avait pour mission de venir chercher. Elle revint sur ses pas et observa le corridor avant de s’y engager. Pouvait-elle reprendre le même chemin? C’était un risque qu’elle n’était pas prête à courir. Si quelqu’un l’avait repérée et qu’il était sur ses traces, elle lui tomberait dans les bras.

    «C’est hors de question! Je ne veux pas échouer si près du but!» pensa-t-elle.

    Elle détenait la boîte et elle avait bien l’intention de la rapporter à monsieur Pépin, son professeur d’infiltration. Ce cours était son préféré. Elle adorait apprendre à négocier, à passer inaperçue dans une foule et à s’insinuer dans un groupe. L’adolescente avait l’impression qu’à travers son éducation d’ange, on la préparait à devenir un agent secret. Il est vrai que les deux se ressemblaient parfois beaucoup.

    Son but caché était d’ailleurs de les combiner encore plus en suivant une formation d’ange guerrier comme sa mère. Lorsque, quelques heures seulement après la mort de celle-ci, on lui avait proposé de devenir une éternelle, Stella avait accepté. À douze ans, cela faisait d’elle le plus jeune ange ayant jamais intégré l’Académie. La plupart de ses collègues de classe étaient âgés de quinze à trente ans et, du haut de ses cent livres et de son mètre cinquante-deux, elle souhaitait prouver qu’elle pouvait réussir aussi bien que les autres.

    L’adolescente aux longs cheveux bruns et au regard expressif examina la pièce dans laquelle elle avait récupéré son colis. Quitter la bâtisse directement par la fenêtre du bureau constituait peut-être le moyen le plus rapide et sécuritaire de parvenir à ses fins. Elle s’en approcha et scruta attentivement le cadre et la vitre. Aucun fil. Aucune alarme sur le loquet.

    «C’est trop facile! estima l’apprentie. Et s’il y avait un système infrarouge?»

    Stella ouvrit la sacoche pendue à sa ceinture, y déposa son paquet et en sortit un petit miroir. Elle le glissa lentement le long du rebord de la fenêtre. Lorsqu’elle en atteignit le bas, elle vit un minuscule reflet rouge.

    «Voilà!» se réjouit-elle.

    Si elle n’avait pas vérifié, elle aurait fait sonner l’alarme. Maintenant, grâce à son miroir, le rayon retournait directement à son point de départ. Afin de maintenir son outil en place, elle replongea la main dans sa sacoche et récupéra une grosse boule de gommette, qu’elle plaça sous le miroir. Puis, elle y enfonça ce dernier. Le rayon maintenant neutralisé, elle ouvrit la fenêtre, fit pivoter le sac à sa ceinture pour qu’il se retrouve dans son dos et se faufila à l’extérieur en prenant bien garde de ne rien accrocher.

    Elle referma la fenêtre afin d’éviter d’attirer l’attention d’éventuels guetteurs et appela son amie Victoria.

    — J’ai le colis. Tiens-toi prête! J’arrive.

    L’adrénaline coulait dans ses veines. Elle avait presque réussi. Il ne lui restait plus qu’à atteindre l’hélicoptère, posé plus loin. Elle observa attentivement les environs. Devait-elle aller le plus vite possible ou au contraire être extrêmement prudente? Y avait-il des pièges cachés au sol? Des vigies en hauteur? Elle ne voyait personne.

    «Et s’il y avait des drones? supposa-t-elle. Ils pourraient me mettre hors d’état de nuire avant même que je les repère.»

    À cette perspective, le sang pulsa plus fort en elle et sa bouche s’assécha. Toutefois, Stella avait un avantage sur les autres, qu’elle comptait bien utiliser. Elle portait le médaillon d’ailes que lui avait légué sa mère. À l’aide de sa main gauche, elle tira son chandail derrière elle pour le faire remonter sur ses épaules. Puis, elle agrippa son médaillon avec la droite et lui transmit de l’énergie angélique. Aussitôt, son dos se courba et ses ailes apparurent. Elle se servit de cette transformation pour devenir transparente et s’élança. Elle arriva tout près de l’hélicoptère en un temps record. Elle réabsorba l’énergie du bijou afin de permettre à ses ailes de réintégrer son dos, courut les derniers mètres et grimpa dans le véhicule.

    — Décolle! cria-t-elle à Victoria pour couvrir le bruit des pales.

    La superbe adolescente de quinze ans actionna quelques boutons, puis posa avec assurance sa main droite sur un manche devant elle et sa main gauche sur un autre au plancher. Stella sentit l’engin prendre de l’altitude pendant que le paysage changeait dans le pare-brise devant elles. Elle boucla rapidement les trois attaches de sa ceinture et mit son casque de communication afin de contrer le bruit de l’engin.

    — Nous sommes à moins d’un quart d’heure de notre objectif, l’avisa la pilote. Il ne devrait plus y avoir de problème, maintenant.

    Deux minutes plus tard, l’appareil commença à tanguer dangereusement. En quelques secondes, Victoria devint si tendue qu’une veine apparut sur sa tempe. Stella s’accrocha à son siège. Puis, elles commencèrent à tourner sur elles-mêmes et elles piquèrent du nez vers le sol. Le cœur de Stella bondit pendant que ses yeux se remplissaient d’horreur.

    «C’est terminé! Je vais mourir.»

    Raphaël, le seul garçon parmi les trois meilleurs amis de Stella, se recula dans son fauteuil et éclata de rire.

    — Tu as vraiment cru que tu allais mourir? s’enquit-il en la regardant.

    — Je t’assure que, lorsque tu es assis dans un de ces simulateurs de vol, tu oublies que ce n’est pas vrai. Tout est si réel… les sièges, les manettes, le visuel, et même la pression qu’exerce la ceinture de sécurité sur toi en fonction des mouvements de l’appareil. C’est incroyable! Encore maintenant, j’ai l’impression que j’ai vécu un écrasement d’hélicoptère ce matin.

    — Si ç’avait été le cas, même ton statut d’ange n’aurait pas pu te sauver et je serais enfin premier…, soupira son ami avec un air faussement déçu.

    Stella savoura silencieusement sa victoire. Aucun autre élève ne s’était rendu aussi loin dans le vol de la boîte. Alors, bien qu’elles se fussent écrasées, les deux coéquipières avaient amassé suffisamment de points pour terminer premières. L’enseignant leur avait néanmoins fait comprendre qu’exceller dans une mission pour finir par s’écraser en hélicoptère n’était pas très utile. Victoria devait donc doubler ses heures de vol dans le simulateur durant les deux prochaines semaines.

    — C’est sûr que ça aide, d’avoir des ailes, souligna justement la jeune fille en levant le nez de son manuel de pilotage tout en replaçant d’un geste gracieux sa jupe longue dernier cri sur ses jambes.

    — On pouvait utiliser tous les outils à notre disposition, se justifia Stella. Je n’allais pas m’en priver! Surtout que c’est la première fausse mission d’entraînement qu’on nous donne qui est aussi difficile. Pensez-y… peut-être que notre prochaine en sera une directement sur le terrain plutôt que dans des décors d’entrepôts.

    — Ça se pourrait bien, admit Raphaël. Avec tous les attentats terroristes qui ont eu lieu ces derniers mois au Québec, je n’en serais pas surpris.

    Puis, se tournant vers Victoria avec un sourire en coin, il changea de sujet et lui demanda innocemment:

    — Alors, ça fait combien de fois que tu t’écrases, maintenant?

    — Ah non! intervint Emmanuelle. Tu ne recommenceras pas à l’agacer avec ça!

    Le groupe pouvait toujours compter sur la raisonnable Emmanuelle pour le maintenir dans l’harmonie. Raphaël adressa un clin d’œil à Stella et poursuivit:

    — Trois fois? Cinq fois?

    — Huit, finit par lâcher la principale intéressée en secouant ses longues bouclettes blondes. Tu sauras que ce n’est pas si facile.

    — Tu aurais dû m’imiter et choisir de commencer par une voiture.

    — Vous avez tous choisi la voiture lorsque le prof de perfectionnement nous a obligés à apprendre à conduire un véhicule, même la petite de douze ans à côté de moi.

    Stella souleva le sourcil gauche. Ses amis la taquinaient souvent avec le fait qu’elle avait gardé l’apparence de ses douze ans alors qu’eux semblaient en avoir quinze. Un jour, elle demanderait peut-être à vieillir, mais, tant que son apprentissage d’éternelle n’était pas terminé, elle savait que sa requête serait probablement refusée. Victoria ajouta:

    — Vous serez bien contents que l’un de nous sache conduire un hélico si on en a besoin un jour.

    À ce moment, toutes leurs tablettes angéliques tintèrent. Ils venaient sans doute de recevoir le même message.

    — On doit se rendre immédiatement au local C-8 au septième étage, leur apprit Emmanuelle.

    Lorsqu’ils entrèrent dans la salle de classe, les quatre amis s’aperçurent que les autres membres de leur groupe étaient tous déjà là.

    Leur nouvelle professeure d’apprentissage du monde angélique, madame Jane O’Brien, arriva au moment même où Stella s’assoyait. L’Irlandaise avait l’apparence d’une femme d’environ quarante ans, mais elle avait confié à ses élèves qu’en réalité elle en avait quatre-vingt-dix-huit. L’enseignante les salua en anglais, puis passa au français. Elle sautait ainsi constamment d’une langue à l’autre. Étant donné que Stella était bilingue, cela ne la gênait pas. L’adolescente raffolait du magnifique accent de sa professeure.

    — Nous vous avons réunis ici, commença madame O’Brien, car nous venons de prendre une décision urgente. Votre prochain stage est devancé d’un mois et débutera dès lundi.

    Stella, catastrophée, se tourna vers ses amis. Ils n’allaient tout de même pas déjà être séparés! Ils n’étaient de retour à l’Académie que depuis huit semaines. L’enseignante poursuivit:

    — Les anges de Noël ont des raisons de croire que, cette année, la réussite de cette fête pourrait être compromise. Ils ont fait une demande spéciale pour obtenir de l’aide supplémentaire. Monsieur Menzies, notre directeur, a accepté. Aussi, il a annoncé que les apprentis de votre groupe iraient prêter main-forte aux éternels œuvrant dans cette section.

    — Quoi? s’exclama Emmanuelle, visiblement enchantée. Nous aurons tous le même stage!

    — Exactement, confirma madame O’Brien pendant que les quatre amis échangeaient des sourires ravis.

    Jamais une telle chose n’était arrivée. Habituellement, les apprentis étaient répartis à différents endroits au Québec afin de s’initier à un des métiers angéliques existants. Ils parviendraient ainsi à faire un choix de carrière judicieux au terme de leur apprentissage. Dans tous les cas, ils devaient contribuer à améliorer la vie des humains et, de façon générale, à augmenter le niveau de bonheur de la population sans éveiller l’attention. Qu’ils soient tous envoyés au même endroit était surprenant, pour ne pas dire inquiétant! L’heure devait être grave.

    — Nous sommes le 9 octobre, reprit l’enseignante. Nous estimons la durée de votre stage à douze semaines. Vous vivrez une période extrêmement exigeante. Les anges de Noël travaillent habituellement de quinze à dix-huit heures par jour, sept jours sur sept, du 1er octobre au 15 janvier.

    — Quoi? s’exclama Victoria. Ils n’ont jamais de pauses?

    — Pas durant ce temps. Ça fait partie de leur métier. Mais… pour vous encourager, il a été décidé que vous aurez droit à une fin de semaine de vacances avant de commencer. Vos mentors sont en train de l’organiser. Je vous invite à aller immédiatement préparer vos bagages, et n’oubliez pas d’y inclure un maillot. De plus, votre enseignant d’infiltration, monsieur Pépin, exige que vous terminiez votre

    Enjoying the preview?
    Page 1 of 1