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TAGuée (31)
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About this ebook

Enfant, je croyais que la tristesse arrivait en même temps que la noirceur et qu’elle repartait au lever du soleil. Avec le temps, j’ai fini par comprendre que quelque chose ne tournait pas rond chez moi…

Selon mon médecin, je souffre de troubles anxieux. C’est peut-être pour ça que j’imagine toujours des scénarios catastrophe. Il dit que c’est possible pour moi de m’en sortir, de retrouver une vie normale.

Mais si je faisais rire de moi, dans ma nouvelle école ? Si je n’arrivais pas à me faire de nouveaux amis ? Quand l’anxiété m’envahit, elle pourrit mes pensées. Je sais que je ne suis pas facile à vivre. Pour les autres… mais aussi pour moi-même.

Les gens autour de moi doivent penser que je suis folle. Ils ont peut-être raison.

Le trouble anxieux généralisé (TAG) est le problème de santé mentale le plus répandu chez les adolescents. Il peut affecter considérablement plusieurs sphères de la vie des personnes qui en sont atteintes : études, travail et relations sociales. Le récit de Charlie illustre toute la souffrance générée par le dilemme qui l’habite : éviter ses angoisses ou les affronter ?
LanguageFrançais
PublisherDe Mortagne
Release dateNov 25, 2015
ISBN9782896624737
TAGuée (31)
Author

Emmanuel Lauzon

Né en 1981 et originaire de Saint-Bruno-de-Montarville, sur la Rive-Sud de Montréal, Emmanuel est un hyperactif passionné par le sport, les arts et la culture, la science, la psychologie, la politique, la sociologie et les voyages. Diplômé en animation et recherche culturelles à l’Université du Québec à Montréal, il a travaillé comme animateur et coordonnateur d’événements, intervenant socio-communautaire et animateur en participation citoyenne. Emmanuel se lance dans l’écriture en 2011 et, l’année suivante, il publie Pou-Ah! et Opération Sauve qui pou, ses deux premiers romans jeunesse. En 2014, son oeuvre La rage de vivre, publiée dans la populaire collection Tabou aux Éditions de Mortagne, connaît un grand succès. Quelques mois plus tard, il fait paraître TAGuée (toujours dans la même collection). Avec l’écriture et les Salons du livre, il n’arrive plus à concilier son emploi et sa passion pour l’écriture. En 2016, il décide donc de faire le grand saut et de se consacrer exclusivement à sa carrière d’auteur. Il multiplie les publications et ses participations à divers événements littéraires, en plus d’offrir des conférences un peu partout au Québec et au Nouveau-Brunswick. Il planche actuellement sur son premier roman pour adulte.

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    TAGuée (31) - Emmanuel Lauzon

    GUNS)

    Chapitre 1

    — Nous allons mettre la maison en vente, Charlie, me dit Nathalie avec son air de pute-conne.

    Dans trois mois jour pour jour, ça fera trois ans que mon père biologique s’est enlevé la vie. Et c’est ce moment qu’ils choisissent pour déménager ! « Ils », c’est Christian et Nathalie, mes tuteurs. Après le drame, la DPJ a cherché quelqu’un de ma famille qui aurait bien voulu me prendre en charge, mais, devant le peu de candidats, un juge a décidé de m’envoyer en centre jeunesse le temps qu’on me trouve un foyer. J’ai fait une dépression, j’ai dû prendre des antidépresseurs pendant un an et demi et, à cause de mon état psychologique, mes résultats scolaires ont chuté considérablement. J’ai été retirée de l’école deux mois avant la fin de l’année, ce qui m’a obligée à reprendre ma deuxième secondaire. Je vis maintenant avec ce couple dans la mi-quarantaine depuis deux ans et je commence à m’y habituer. À m’en contenter, plutôt.

    Ma pseudo-famille m’offre ce dont j’ai besoin et endure mes sautes d’humeur qui, heureusement, sont de plus en plus occasionnelles. Christian est celui que je préfère (même s’il est un peu tapis). Quant à Nathalie, sa femme, je la trouve hypocrite. Elle est toujours super gentille avec moi, mais je suis certaine qu’elle ne m’aime pas, dans le fond. Ça se sent, ce genre d’affaire-là. Elle dégage quelque chose de superficiel. Parfois, je me demande si elle ne reste pas avec son mari juste parce qu’il gagne beaucoup d’argent avec son commerce d’articles de sport. Je suis certaine qu’elle le trompe à tour de bras. Elle a l’air d’une vraie pute avec son kit à cinq mille, en plus de faire nunuche sur les bords. C’est pour ça que je l’ai surnommée la « pute-conne ». Ça me calme. Ça m’aide à canaliser ma rage. Et puis, je trouve que ç’a quelque chose de poétique. Je ne connais rien à la poésie, mais bon.

    À l’approche de l’anniversaire de la mort de mon père, je redeviens plus fragile. Constatant que je suis plutôt anxieuse et agitée à cette période de l’année, ma psychologue m’a proposé de transformer cette énergie négative en quelque chose de constructif et de valorisant. Après avoir passé en revue les activités susceptibles de m’intéresser, nous avons opté pour les percussions. J’ai donc demandé à Christian et Nathalie s’ils pouvaient m’acheter une batterie. Sur le coup, ils n’ont pas vraiment apprécié l’idée, mais mes arguments béton et l’avis d’un professionnel approuvant cette « thérapie » ont eu raison de leur hésitation.

    Je ne sais pas si j’ai un grand talent pour les rythmes, mais je sais par contre que je suis, disons… assez intense. En à peine six mois, j’ai déjà défoncé trois peaux, dont deux seulement la semaine dernière. J’étais hypersensible en raison de l’anniversaire macabre qui s’en vient. Mais là, la nouvelle que mes tuteurs viennent de m’apprendre, c’est la goutte de trop !

    — Vendre la maison ? ! Euh… Pour aller où ?

    — On vient de faire une offre d’achat conditionnelle à la vente sur une propriété à Saint-Bruno-de-Montarville, sur la rive sud de Montréal.

    — Pis ça vous tentait pas de m’en parler, tabarnak ? !

    — Ça va être plus facile pour Christian. Il veut se rapprocher de son magasin…

    — Pis en quoi ça va me rendre la vie plus facile, à moi ?

    — Ce ne sera pas évident pour toi, mais faut…

    — Tu sais pas ce qui est évident ou pas pour moi ! Va chier, crisse de fucking truie !

    C’est sorti tout seul. Jusque-là, j’avais toujours réussi à garder ces insultes dans ma tête. Là, c’est trop d’émotions en même temps. Je cours me réfugier dans ma chambre. Pour pleurer, pour crier, pour frapper dans mon oreiller. Jouer de la batterie ne m’aidera pas en ce moment. Ma rage et ma tristesse génèrent en moi une énergie beaucoup trop chaotique pour que je sois capable de la structurer dans un rythme. L’instant d’une seconde, je pense prendre ma chaise de bureau et la frapper contre le mur jusqu’à ce qu’elle éclate en morceaux (ou jusqu’à ce que je passe à travers le gypse, au pire…). Heureusement, je réussis à me retenir. Ça me rassure de voir que je suis capable de conserver le contrôle de moi-même. Christian et Nathalie sont tout de même ce qui se rapproche le plus d’une famille pour moi. Ils me procurent une certaine sécurité ; je me serais sentie mal de mordre la main qui me nourrit. Oui, c’est une drôle d’expression pour parler de ses « parents », mais c’est comme ça que je me sens : comme un animal. Mais bon, même si je leur en veux, ce sont les meilleurs-moins-pires tuteurs que j’ai eus. Alors, plutôt que de tout démolir, je pleure et je frappe dans mon oreiller jusqu’à avoir les jointures à vif.

    Je m’appelle Charlie Pépin et je suis née dans une famille dysfonctionnelle. Ma mère était une alcoolique dépressive et mon père aurait dû quitter sa femme avant qu’il soit trop tard. Disons que je porte bien mon nom de famille. Sauf qu’il devrait s’écrire au pluriel.

    Mon comportement m’a valu une rencontre avec la travailleuse sociale… et une autre avec le médecin. Depuis que je suis entrée dans son cabinet il y a à peine cinq minutes, il ne fait que me bombarder de questions à propos de mes humeurs et a utilisé à deux reprises le terme « santé mentale ». Je sais que je suis folle ; pas besoin de me le rappeler à tout bout de champ !

    — Vous pouvez me dire où vous voulez en venir ? ! m’impatienté-je.

    — Il est encore trop tôt pour que je me prononce, mais je pense que nous devrions explorer la piste du trouble anxieux généralisé.

    — Le quoi ?

    — Tes crises, ton irritabilité, ton humeur, ton angoisse… Ça ressemble à un trouble de l’anxiété. Si ça devient un handicap dans ta vie, il va peut-être falloir pousser plus loin pour poser un diagnostic et trouver des moyens de t’aider.

    — Pas question que je recommence à prendre des antidépresseurs !

    — Je comprends ta réticence, et ce n’est pas ce que je préconiserais pour le moment. Ce serait une solution de dernier recours. Je te propose qu’on se revoie dans quelques mois pour déterminer si ton état est circonstanciel. D’ici là, je pourrais te prescrire une petite quantité d’anxiolytiques à prendre au besoin, en cas de crise.

    — C’est quoi, un antiolique ?

    — Anxiolytique. C’est un calmant, tout simplement. Ça t’aiderait à te maîtriser lorsque le stress et les craintes t’envahissent.

    Je ne sais pas si mon état est « circonstanciel », comme il dit, mais une chose est sûre : ce foutu déménagement me rend malade et il arrive au pire moment possible. Déjà que, à ce temps-ci de l’année, j’ai tendance à me refermer sur moi-même et à être plus instable sur le plan émotionnel. Contrairement à ce que croit ma famille artificielle, ce n’est pas la perte de mes amies qui me dérange autant. Je n’ai pas de vraies amies. J’ai des genres d’amies avec qui je me tiens aux pauses et sur l’heure du dîner à l’école, mais je ne les ai à peu près jamais vues à l’extérieur. Et c’est sûrement mieux comme ça : moins je tisse de liens, moins je m’attache. Ce qui me stresse dans le fait de déménager, au fond, c’est que je n’ai pas envie de la tranquillité de la banlieue. Dans les grandes villes, il y a toujours du bruit, de l’animation, du mouvement. Ce chaos me distrait, il m’aide à ne pas trop penser. Le calme et le silence des villes comme Saint-Bruno m’angoissent. Mais qu’est-ce que je peux bien y faire, de toute façon !

    — Est-ce que je vais être obligée de prendre ces pilules pendant plusieurs années ?

    — Pas du tout, au contraire. Une par jour, deux maximum, et idéalement aucune si tu n’en as pas besoin. D’ailleurs, je vais seulement te prescrire quatorze comprimés, parce que ça crée une forte dépendance… et aussi de la somnolence.

    Je ressors du cabinet du médecin avec une ordonnance. Je suis encore plus mélangée dans ma tête qu’avant d’y entrer. Le temps me dira si je souffre vraiment de ce fameux trouble anxieux ou si mes angoisses ne sont que passagères…

    L’offre d’achat conditionnelle sur la maison a été acceptée. Celle de Montréal n’est pas encore vendue, mais Christian dit que ce n’est qu’une question de temps. Avec septembre qui approche, mes tuteurs ont décidé de m’envoyer à ma nouvelle école dès la rentrée scolaire, question de limiter les changements brusques dans ma vie. Limiter les changements brusques, mon cul ! Déraciner quelqu’un, c’est bien la meilleure façon de le déstabiliser ! Ma psychologue essaie de m’aider à voir les bons côtés de la situation, mais j’y parviens difficilement. Le seul aspect positif, à mes yeux, de ce déménagement en banlieue, c’est que je pourrai jouer de la batterie comme une défoncée sans que les voisins se plaignent. D’ailleurs, je crois que ça risque de coûter cher de nouvelles peaux à mes parents adoptifs.

    Aujourd’hui, c’est la première journée d’école. J’ai l’air d’une morte-vivante, car l’angoisse de la rentrée m’empêche de dormir depuis plusieurs jours. Dès que je fermais les yeux, toutes sortes de pensées négatives me venaient en tête : « Et si je ne réussissais pas à me faire des amis ? Si je devais me mettre à trembler ou à bafouiller devant toute la classe pendant un oral ? Ou faire rire de moi à cause de mon gros grain de beauté sur la joue ? Trébucher pendant un cours d’éducation physique et être ridiculisée par la fille la plus populaire du groupe ? » Hier soir, après que j’ai fait une crise, Christian et Nathalie m’ont convaincue de prendre un anxiolytique, question que je réussisse à dormir et sois plus calme ce matin. L’effet de mon médicament a été foudroyant. À peine trente minutes après avoir avalé ma pilule, j’ai senti la fatigue monter en moi. J’étais à moitié endormie avant même de poser la tête sur mon oreiller. J’ai eu beaucoup de mal à me lever ce matin, mais l’insistance de Christian a fini par avoir raison de mon coma matinal. Puisqu’il n’y a pas d’autobus scolaire de Montréal à la polyvalente de Saint-Bruno-de-Montarville, il devra me reconduire à l’école tous les matins avant d’aller au travail. Son problème !

    Une heure de route (d’embouteillages surtout) plus tard, je fais connaissance avec l’école secondaire la plus laide du monde. Non mais ? ! Qui a bien pu avoir l’idée de peinturer une polyvalente en jaune poussin ? ! Assise sur le trottoir devant l’école, j’attends que le temps passe. Le lieu est désert. Normal, les cours ne commencent que dans quarante-cinq minutes. J’ai vraiment l’air d’une pas-de-vie qui a attendu la rentrée scolaire tout l’été ! Une chance que je ressens encore un peu l’effet de mon médicament, car, au fond de moi, je suis terrorisée. Progressivement, des élèves commencent à arriver et forment de petites cliques. Ceux regroupés le plus loin de la porte principale se distinguent par leur attitude de banlieusards soi-disant rebelles. Ça essaie de se prouver en parlant fort, en insultant ses amis et en se tiraillant. Ça sent aussi la marijuana à plein nez. Ça, ça ne me dérange pas, par contre. C’est une odeur que je connais bien. Il y avait toujours une bande d’adolescents qui en fumaient dans le parc derrière chez moi, quand j’étais petite.

    Parmi le clan qui se trouve le plus près de moi, j’aperçois une fille d’environ mon âge qui me fixe. En tant que nouvelle élève, je serai sûrement la cible de regards interrogatifs pour quelques jours, voire quelques semaines. Je détourne les yeux afin d’éviter d’entrer en contact avec elle. Je ne me sens pas prête à socialiser. J’ai besoin d’apprivoiser mon nouveau milieu de vie.

    Puisque je n’ai nulle part où aller et aucune amie à rejoindre, je continue d’observer le terrain de l’école qui se remplit d’étudiants jusqu’à ce que la cloche sonne.

    Groupe 402. Ce sera un peu comme mon matricule pour toute l’année scolaire. Après trois cours, aucun de mes vingt-huit camarades de classe n’est venu me parler. Par contre, comme je l’avais prévu, je me suis fait scruter de la tête aux pieds par la plupart des membres du régiment. Quelques individus ont fait des moues de surprise à la première période, lorsque monsieur Hamel, le professeur de français, a prononcé mon nom en prenant les présences. « Ben oui, bande de cons ! Charlie, c’est aussi un nom de fille ! » me suis-je imaginée leur crier au visage.

    Je viens de passer presque toute l’heure du dîner à marcher dans les rues autour de la polyvalente. Je préfère être discrète, le temps de m’accoutumer à mon nouvel environnement. Mon prochain cours commence dans vingt minutes, mais je me suis présentée d’avance au cas où l’enseignante serait déjà là. Je me suis inscrite en musique afin de pouvoir consacrer davantage de temps à la batterie.

    — Bonjour, madame… Nadon ?

    — C’est bien ça. Tu cherches quelque chose ?

    — C’est que j’avais rien à faire, alors je suis arrivée d’avance à votre cours.

    — Ah, d’accord. Eh bien, tu peux t’asseoir, si tu veux.

    — Vous êtes sûre que ça vous dérange pas ?

    — Non, non ! Je suis seulement surprise. C’est assez rare que les élèves arrivent vingt minutes avant le cours.

    — C’est que… je me demandais si je pouvais jouer sur le drum.

    — Hum… As-tu déjà joué des percussions ?

    — Oui, oui. J’ai un drum chez nous. Mais je suis pas très bonne. J’ai jamais pris de cours.

    — Tu es une autodidacte !

    — Une quoi ?

    — Autodidacte. Ça veut dire que tu apprends par toi-même, sans l’aide de personne.

    — Ah ! Peut-être…

    — Bon, d’accord. Tu peux aller t’installer derrière la batterie. Je suis curieuse de t’entendre.

    C’est la première fois que quelqu’un va m’entendre jouer, à part Christian et Nathalie. C’est con, mais ça m’angoisse. J’hésite. Et si madame Nadon me trouvait mauvaise ? Mais pourquoi ai-je peur de son jugement ? Je ne la connais même pas ! Peut-être parce que j’ai peur du jugement de tout le monde. J’ai l’impression que j’échoue dans tout ce que j’entreprends. Jouer de la batterie me fait du bien, ça m’apaise. Le problème, c’est que je n’ai pas vraiment envie qu’on me critique.

    — Bof… ça me tente pas tant que ça, finalement.

    Pas de problème. Je dois aller au secrétariat quelques minutes. Tu peux rester ici.

    Je profite de son absence pour observer la classe. Ou plutôt pour l’analyser. À chaque nouvel endroit où je vais, j’ai le réflexe de m’imaginer des scènes qui pourraient s’y produire dans l’avenir. C’est plus fort que moi. C’est comme si je cherchais à être parée contre toute éventualité. Ma psychologue dit que c’est un mécanisme de défense.

    Tout à coup, mon cœur se met à battre plus rapidement. Je me sens loin de chez moi. Le visage de mon père me vient en tête. Je m’ennuie de lui. Je crois même que je m’ennuie de ma mère. J’ai de la difficulté à respirer. La tête me tourne. Je suis sur le point de me taper une crise de panique. Je fouille dans mon sac à

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