Mirages et réalité: Poèmes à deux voix
Par Eva Halus et David Brême
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Mirages et réalité - Eva Halus
RÉALITÉ
Préface
Dans la tourmente de la poésie des dernières décennies, reflet de notre vie trop moderne, agitée et spasmodique, le recueil de « poèmes à deux voix » Mirages et réalité introduit un havre de sérénité méditative et de contemplation. Il se lit comme un traité de paix avec le monde. Sans chocs ni secousses, sans un mot plus haut que l’autre, les poèmes coulent d’une page à l’autre, parmi les desseins inspirés qui leur font pendant, comme une longue rivière limpide, aux paresses suaves et richement moirées. Ils surprennent, au gré de leurs reflets, des « mirages », vols d’oiseaux, chatoiements d’étendues liquides, inquiétude des vents, bruissement des arbres et grâces des fleurs, le tout en référence à leur source commune, au mirage suprême qu’est la « réalité ». Ne manquons pas de souligner à quel point ce petit recueil s’impose par la complexité absolument originale, unique, de son architecture. « Deux voix » poétiques, comme il est dit dans le sous-titre, tissent le texte à l’unisson, elles se superposent, s’entre-pénètrent, se confondent parfois, et parfois se séparent, dans un duo dont la perfection enchante. Mais ce texte lui-même alterne avec des dessins d’inspiration extrême-orientale qui lui font un écho soutenu et séduisant. On a donc affaire au fond à un quatuor où deux voix et deux modes d’expression s’entrelacent pour chanter, avec un parfait accord, les merveilles tranquilles que le monde offre à ceux qui savent s’arrêter pour le regarder.
Antoine Soare
Professeur de littérature française
Université de Montréal
Janvier 2018, Montréal
Note des auteurs :
Le Professeur M. Antoine Soare est décédé le 21 février 2018. Nous lui exprimons notre gratitude renouvelée pour sa belle préface.
Eva Halus et David Brême
Prologue des auteurs
Écrire à deux voix, comme on chante en canon dans une chorale, suppose le temps d’harmoniser deux écritures dont les mélodies ont des inspirations communes et différentes, mais sachant silencieusement conjuguer ensemble l’indicible. De plus, ce recueil n’aurait pas vu le jour sans d’autres voix qui ont chanté dans certains poèmes. Je pense au tableau « exil » de Marina Brême Gonzalès, dont la force créative artistique a toujours inspiré de proche en proche et de loin en loin ma propre inspiration. Je pense notamment à Peter Liurui Xu avec qui j’ai