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La racine du mal: En purée, frites, cuites au four, dangereuses.
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La racine du mal: En purée, frites, cuites au four, dangereuses.
Ebook177 pages1 hour

La racine du mal: En purée, frites, cuites au four, dangereuses.

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About this ebook

LE MAL ERRE DANS LES PARAGES.
ET CETTE FOIS-CI, IL A PRIS LA FORME D’UN LÉGUME.

LA PREUVE
• Des silhouettes sombres (qui rôdent);
• Des grondements sous-terrains (menaçants);
• Une créature mi-homme mi-plante déchaînée (IMPOSSIBLE).

Est-ce que Jake et ses amis seront capables de révéler la vérité et de dénicher le coupable avant qu’il ne soit trop tard?

Tu ne regarderas jamais plus une pomme de terre de la même manière.
LanguageFrançais
PublisherÉditions AdA
Release dateApr 30, 2020
ISBN9782897863692
La racine du mal: En purée, frites, cuites au four, dangereuses.

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    La racine du mal - Hacker Murphy

    CHAPITRE 1

    SALUTATIONS DE HACKER

    Bonjour. Ou bon après-midi, si tu me lis durant cette période de la journée. Mais surtout pas « bonne soirée », parce que je ne te recommande pas de me lire avant d’aller au lit. Du moins, pas si tu veux bien dormir.

    Mais avant tout, laisse-moi me présenter. Mon prénom ? Hacker. Je suis journaliste au Larkspur Chronicle, qui est sans doute le meilleur et le seul journal hebdomadaire local qui couvre la région de Larkspur.

    Tu imagines peut-être que la vie d’un journaliste est prestigieuse. Je gage que tu penses que j’assiste aux premières cinématographiques, que j’interviewe des vedettes et que je rencontre des sources dans des endroits fascinants.

    Tu pourrais le croire, mais tu aurais tort.

    Chaque semaine, ce sont les mêmes concours ennuyants du plus beau bébé, les mêmes séances assommantes du conseil municipal, les mêmes pièces de théâtre des écoles, les mêmes gens qui amassent des fonds en s’assoyant dans des bains emplis de haricots au lard et les mêmes membres éminents de la communauté qui prennent leur retraite, qui meurent ou qui font les deux. Parfois même en même temps.

    Il arrive que quelque chose d’intéressant se passe quelque part dans la région. La fenêtre d’une boutique est fracassée. Une clôture tombe. Une personne crie après une autre personne. Des histoires auxquelles je m’attends. Ce sont les choses les plus excitantes qui se produisent habituellement dans la ville paisible de Larkspur.

    Mais tout a changé la semaine dernière.

    Ça a commencé par une explosion à l’école. Une fuite de gaz, selon la police. Et même si c’était en partie vrai, ce n’était pas l’histoire complète. Loin de là.

    Je sais ce qui s’est vraiment produit à l’école ce jour-là. Je connais la terrifiante série d’événements qui a mené à l’explosion. Et surtout, je sais autre chose.

    Je sais que ce n’est que le commencement.

    La police ne m’a pas cru, et mon rédacteur en chef ne veut pas raconter la véritable histoire qui se cache derrière l’explosion. Il croit que je ne cherche qu’à trouver d’autres indices, que je cherche les ennuis. Mais à dire vrai, ce sont sans doute les ennuis qui nous cherchent en ce moment.

    Je ne peux pas raconter cette histoire dans le journal, mais je peux te la raconter. Ça te protégera peut-être. Ça te sauvera peut-être la vie. Et peut-être — seulement peut-être — que l’histoire qui suit fera en sorte que tu ne deviennes pas une victime du monstre qui erre à Larkspur.

    Un monstre connu sous le nom du Phytomaniaque.

    Alors, assieds-toi confortablement et lis ce que j’ai pu recueillir sur cette histoire jusqu’à présent.

    Et si jamais tu entends un bruit provenant du jardin ou des petits coups frappés à ta fenêtre, ne sors surtout pas pour aller voir ce qui se passe…

    Ton ami,

    Hacker Murphy

    CHAPITRE 2

    MÉFIE-TOI DU BROCOLI !

    La tête géante du brocoli sortit de l’eau. De la vapeur s’élevait de chaque tige tordue et de sa couronne. Pendant une seconde, elle demeura immobile pour laisser l’excès d’eau s’écouler le long de son torse épais et vert. Puis elle se retourna pour regarder sa proie : un garçon qui jouait sur son téléphone portable, inconscient de la menace que représentait ce légume en quête de victimes.

    Enfin libéré de l’eau, le brocoli fut soulevé dans les airs. Il sembla frissonner, peut-être en raison du changement de température, mais peut-être aussi parce qu’il anticipait le moment où il surgirait devant sa proie qui ne se doutait de rien.

    PLOC !

    La boule de tiges atterrit directement devant le garçon. Il eut un mouvement de recul et laissa tomber son téléphone, puis il ouvrit la bouche.

    — Il n’est pas question que je mange autant de brocoli, maman ! s’exclama Jake Latchford

    Il se pencha pour saisir son téléphone et en profita pour gratter l’oreille de son chien Max.

    — Dans ce cas, tu n’auras pas de dessert ! répondit sa mère.

    — Mais regarde-le ! gémit Jake. Il est tellement gros qu’il projette de l’ombre autour de lui. Je ne peux même plus voir mon poulet et mes pommes de terre. Il devrait avoir sa propre lune !

    — Tu peux te plaindre autant que tu veux, dit sa mère en déposant une saucière au milieu de la table et en s’assoyant. Mais tu ne quitteras pas cette pièce tant que tu n’auras pas mangé tous tes légumes.

    — Des légumes ? dit son père d’un ton joyeux en pénétrant dans la cuisine.

    Il se précipita vers la table et s’assit.

    — Miam ! Tu peux emplir mon assiette, s’il te plaît ?

    Le regard de Jake s’illumina.

    — Tu peux avoir ce gros morceau de…

    — Jake ! l’interrompit sèchement sa mère. N’y pense même pas. Mange ton brocoli, et tu pourras avoir de la crème glacée.

    — À quelle saveur, la crème glacée ?

    — Au chou, répondit son père en souriant. Saupoudrée de choux de Bruxelles hachés.

    — Tu en mangerais, n’est-ce pas ? dit Jake en frissonnant.

    Son père acquiesça de la tête et lança :

    — Tu n’as pas tort !

    Malgré son humeur, Jake sourit.

    — Espèce de tordu !

    — Éviteur de légumes !

    — Personne n’évite quoi que ce soit, l’avertit sa mère. Et ne pense pas non plus que tu peux te débarrasser de ta nourriture en la donnant à Max sous la table.

    Jake souleva sa main qui se trouvait à la hauteur de sa cuisse et laissa tomber la tige de brocoli dans son assiette.

    — Comment l’as-tu su ? demanda-t-il.

    — C’est une mère, signala son père, la bouche pleine de pommes de terre rôties. Crois-moi. Elles le savent. Elles savent tout.

    Jake prit son couteau et sa fourchette et les maintint au-dessus de la pile de tiges vertes fumantes.

    — Bon, dit-il en ayant soudainement perdu l’appétit. Je plonge.

    Au bout de 20 minutes insoutenables, Jake enfonça le dernier morceau de brocoli dans sa bouche et le mâcha longuement. Plusieurs heures semblèrent s’écouler avant que la bouchée soit assez petite pour qu’il puisse l’avaler.

    — Voilà ! grogna-t-il en faisant glisser son couteau et sa fourchette dans son assiette vide. J’ai fini. Mais si jamais j’ai une réaction allergique et que je deviens vert au milieu de la nuit, ce sera de ta faute.

    — Eh bien, si ça se produit, nous ferons payer une livre sterling aux gens pour qu’ils viennent voir l’incroyable garçon-légume, se moqua son père. Et maintenant, cette crème glacée…

    — Elle est au chocolat, dit la mère de Jake. Mais d’abord, un de vous deux peut-il m’aider à débarrasser la table ? Pendant ce temps, l’autre pourra aller promener Max dans le quartier.

    Jake et son père saisirent leur assiette et se levèrent. Sa mère secoua la tête et alla porter sa propre assiette dans l’évier.

    — Nous ne pouvons pas débarrasser la table tous les deux, dit Jake.

    — Tirons au sort, proposa son père. Pile ou face ?

    — Pile !

    — En fait, je n’ai pas de pièce de monnaie, confessa son père. Maman, pile ou face ?

    — Face, répondit la mère de Jake.

    Son père lui donna une petite tape compatissante sur l’épaule.

    — Oh ! Pas de chance ! dit-il en étouffant un rire. On dirait que tu vas aller dépenser toutes les calories du brocoli que tu as avalé !

    Jake grogna et saisit la laisse de Max sur le crochet près de la porte arrière.

    — Ce n’est pas mon soir, n’est-ce pas ? Allons, viens, mon chien…

    Mais Max refusa de bouger. Il s’assit plutôt et regarda la porte en grognant.

    — Max ! insista Jake. Je ne suis pas d’humeur. Viens !

    Max continua de grogner.

    Tout en soupirant, Jake enfila son blouson et fixa la laisse de Max à son collier. Il tira sur la laisse, mais Max ne bougea pas d’un centimètre.

    — Mais qu’est-ce qui lui prend ? Habituellement, il veut aller dehors à tout prix.

    Son père haussa les épaules tandis qu’il prenait la saucière maintenant vide.

    — C’est peut-être le nouveau chat qu’ils ont à l’adresse 19. Il l’a énervé toute la semaine en se promenant sur la clôture comme s’il possédait le territoire.

    — Il essaie de l’attraper, mais ses pattes sont trop petites, murmura sa mère pour ne pas blesser Max. Le pauvre !

    — En bien, avec ou sans chat, nous allons dehors !

    Jake ouvrit la porte avec sa main libre, puis il tira Max de toutes ses forces sur le linoléum jusqu’à la porte.

    — N’oublie pas d’aller jeter un coup d’œil à mes nouveaux pétunias pendant que tu es dehors, dit sa mère. Ils poussaient bien la dernière fois que je les ai examinés.

    — Des pétunias ? demanda Jake. De quelle couleur sont-ils, déjà?

    — Ils sont roses, répondit sa mère. Plutôt pourpre. En fait, ils ont un peu de pourpre avec une touche de couleur lilas.

    Jake cligna des yeux.

    — Roses. D’accord. Je vais aller y jeter un coup d’œil, promit-il en traînant pratiquement son chien à l’extérieur.

    Dehors, Max devint encore plus agité. Il se mit à aboyer comme un fou et entraîna Jake à travers le jardin vers la porte de la clôture.

    — Je ne comprends pas ! cria Jake. Au début, tu ne voulais pas sortir du tout, et maintenant, tu te précipites pour faire ta promenade. J’aimerais bien que tu te décides !

    Max continua d’aboyer. Ses oreilles étaient rabattues vers l’arrière, et il regardait devant lui et derrière lui d’un air agité.

    — Comme tu veux ! grommela Jake en attachant la laisse au poteau de la porte. Attends-moi une minute pendant que je vais jeter un coup d’œil aux fleurs de maman.

    Jake se précipita dans le jardin et s’agenouilla dans l’herbe froide. Il utilisa la lampe de poche de son téléphone pour vérifier les fleurs en bouton de sa mère, mais elles n’y étaient plus. Il trouva à la place une poignée de feuilles vertes froissées et quelques pétales roses ou pourpres.

    « Oh, non ! » se dit Jake. « Pas une autre fois ! »

    Au cours des six

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