La transparence des bleuités
()
About this ebook
Julien Quittelier
Julien Quittelier est un écrivain, romancier et poète belge d'expression française. Poète symboliste-parnassien. Auteur d'une quinzaine d'ouvrages. Prépare une thèse sur Paul Valéry.
Read more from Julien Quittelier
La philosophie de l'anamnèse: TOME I (2013-2015) Rating: 0 out of 5 stars0 ratingsLes yeux sous lesquels les larmes signent résonances: Poésie Rating: 0 out of 5 stars0 ratingsBrise-Poésies Rating: 0 out of 5 stars0 ratings
Related to La transparence des bleuités
Related ebooks
Dieu, la Terre, un café et l'addition !: Recueil de poésie Rating: 0 out of 5 stars0 ratingsPoésies: Recueil de poèmes Rating: 0 out of 5 stars0 ratingsLa litanie des ombres Rating: 0 out of 5 stars0 ratingsRequiem: Recueil de poèmes Rating: 0 out of 5 stars0 ratingsPages enflammées pour une Plume agitée: Poésies Rating: 0 out of 5 stars0 ratingsPoèmes Saturniens Rating: 0 out of 5 stars0 ratingsLuttes et Chimères: Recueil de poésie Rating: 0 out of 5 stars0 ratingsDu blanc sur la terre: Recueil de poèmes Rating: 0 out of 5 stars0 ratingsLes Complaintes Rating: 0 out of 5 stars0 ratingsLe mangeur d'ombres Rating: 0 out of 5 stars0 ratingsLa Jeune Parque: suivi de Charmes Rating: 0 out of 5 stars0 ratingsLe cheveu en quatre: 141 quatrains Rating: 0 out of 5 stars0 ratingsLe cri silencieux: Recueil de poèmes Rating: 0 out of 5 stars0 ratingsPoèmes Rating: 0 out of 5 stars0 ratingsL'éclaircie fugitive Rating: 0 out of 5 stars0 ratingsLes Refrains du Temps Rating: 0 out of 5 stars0 ratingsStylo et Pinceau Rating: 0 out of 5 stars0 ratingsContes du Petit Poète: Mon Petit Coeur Sombre Rating: 0 out of 5 stars0 ratingsLes Fleurs du mal (Dream Classics) Rating: 2 out of 5 stars2/52.307 : Un nombre symbolique Rating: 0 out of 5 stars0 ratingsLe malaise et l'échappée Rating: 0 out of 5 stars0 ratingsD'Amours et de Bières Rating: 0 out of 5 stars0 ratingsLa Provende Des Sibylles Rating: 0 out of 5 stars0 ratingsCouleurs d'Hypnose: Recueil de poèmes Rating: 0 out of 5 stars0 ratingspoésies théâtre: sonnets ode lai chant royal Rating: 0 out of 5 stars0 ratingsCharmes Rating: 0 out of 5 stars0 ratingsLe scarabée aboie sur mon épaule Rating: 0 out of 5 stars0 ratingsLes Complaintes: Débats mélancoliques et littéraires Rating: 0 out of 5 stars0 ratingsLe CHANTS DES COLLINES Rating: 0 out of 5 stars0 ratingsLouve du vent, chamane des mots: Sous ma peau de louve, de fille d'Aphrodite, de fauve des Nuits pourpres Rating: 0 out of 5 stars0 ratings
Poetry For You
Les Fleurs du mal Rating: 0 out of 5 stars0 ratingsLa divine comédie - Tome 1 - L'Enfer Rating: 0 out of 5 stars0 ratingsFables Illustrées Rating: 5 out of 5 stars5/5Les Fleurs du Mal: French 1861 version Rating: 4 out of 5 stars4/5Mythologie grecque et romaine: Introduction facile et méthodique à la lecture des poètes Rating: 0 out of 5 stars0 ratingsCharmes Rating: 3 out of 5 stars3/5Poésie politique congolaise: 1959-1966 Rating: 0 out of 5 stars0 ratingsArthur Rimbaud: Oeuvres complètes Rating: 5 out of 5 stars5/5Les fables de Jean de La Fontaine Rating: 4 out of 5 stars4/560 Poèmes d'Amour en Français: La Plus Belle Collection de Poèmes du Monde Rating: 0 out of 5 stars0 ratingsLa crise de L'esprit: Suivi de : Bilan de l'Intelligence, Regards sur le monde actuel Rating: 0 out of 5 stars0 ratingsLe Paradis Perdu - illustré Rating: 0 out of 5 stars0 ratingsUn jour de mars 2020 Rating: 0 out of 5 stars0 ratingsMon carnet de citations Rating: 0 out of 5 stars0 ratingsRecueil de poèmes d'Amour de la langue française Rating: 0 out of 5 stars0 ratingsHaïkus des 5 saisons: Variations japonaises sur le temps qui passe Rating: 0 out of 5 stars0 ratingsPoésie moderne: Les Fiches de lecture d'Universalis Rating: 0 out of 5 stars0 ratingsHaïkus et tankas Rating: 0 out of 5 stars0 ratingsLes cent-et-un meilleures poèmes de la langue française: Choisis par Marc & Claudia Dorchain Rating: 5 out of 5 stars5/5Le Spleen de Paris Rating: 4 out of 5 stars4/5Léopold Sédar Senghor: De la négritude à la francophonie Rating: 0 out of 5 stars0 ratingsLes Métamorphoses Rating: 0 out of 5 stars0 ratingsLes Oeuvres Complètes de Virgile (Édition intégrale): Bucoliques + Géorgiques + L'Énéide + Biographie Rating: 0 out of 5 stars0 ratingsLa divine comédie - Tome 3 - Le Paradis Rating: 0 out of 5 stars0 ratingsMéditations poétiques Rating: 0 out of 5 stars0 ratingsSonnets libertins: suivi de Enculées - Journal érotique Rating: 0 out of 5 stars0 ratingsHaïti pour toujours/Ayiti pou toutan: Recueil de poèmes en hommage à Haïti Rating: 0 out of 5 stars0 ratingsSonnets en assonance Rating: 0 out of 5 stars0 ratings
Related categories
Reviews for La transparence des bleuités
0 ratings0 reviews
Book preview
La transparence des bleuités - Julien Quittelier
Du même auteur
Aux légions de l’azur, éditions EDILIVRE
Vespéral de l’être, éditions ÉLP
Sonnets du levant lacrymal, éditions Stellamaris
À Stéphane Mallarmé.
Quand par la résonance, aux tréfonds de l’affable,
Anastal vient rythmer les paris valéryens,
– Dans sa vieille commune à l’église indictable,
Viennent s’éclore bleus tels vers ultramarins.
Sommaire
Autoportrait d’une confession
Dizains de Lochac La baudelairienne
Terza rima Les résonances de l’automne
Dizains de Lochac L’éclatant mirage des soleils désertiques
Sonnets Recherche et complexe de Prométhée
Zadjal
Muzain
Triolet
Décadactyle Forme fixe inventée et exercice
Dizains de Lochac Les Empyrées personnels
Chant royal Pourquoi feus arts…
Rondeau redoublé Idiome de l’exil
Fatrasie
Villanelle I
Villanelle II
Pantoun Face de chérubin
Faux pantouns Rêves d’ici-bas et d’au-delà
Ballade Les contrées du dialecte félin
Terza rima Transparence précieuse
Virelai La lettre en jaune est un Graal
Trivers Rumeur bénigne des sens malins
Rondels Délices infernales
Madrigaux Pour tes yeux platoniques
Il n’est pas le seul frère
L’alcool d’Anastalise
Les bleuités du nom au gré d’Anastalise
Bleuités itératives
Les vierges consacrées
Psychisme et cataplasme
Lacrimosa
Creuset d’une expression
Paris versifiant nous poètes les Seine
Synesthésie de philosophie éternelle
Rumeur d’Éos à la nuit elliptique
Particules des chasses au dragon
Prince de l’alcool
Synesthète des larmes Au sel de sang
L’impénitence finale
Hélas, les noirs refrains du couplet psychotique
Bacchantes en succubes
Sonnet Éteindre le chaos
Année zéro : les étrennes du cygne
Sonnet Je sors tel Hölderlin dans sa tour cérébral
Intempestive résonance des amoureuses gens crevés
Sonnet Sous le prisme d’algèbre aux roses Mélisande
Terza rima Éden au-delà
Quand je fonds dans l’exil les Limbes-Ennéades 1ère version
L’encensoir de l’hérésie
Le Malin tend la hache
Sur l’Achéron des Hésiode
J’ai parfois cette peau qui se crève infernale
Je n’ai jamais pu croître aux ténèbres garantes
L’abîme appelle l’abîme
Résonance angélique 2ème version
Autoportrait d’une confession
J’ai toujours eu raison dans mes fléaux absinthe ;
Maintenant, à bûcher ma mémoire de saint,
Je sens comme un bourdon qui dévore ma plainte
Aux rouges boitements des névroses de Quint ;
Qu’est-ce qu’il faut que traîne un cœur si c’est le mien ?
Je traîne assidûment l’âme en choc des deuils rauques,
Est-ce la mienne ? Il faut présager le maintien
Qui me fit en ce monde horreur et Cène glauques.
Écoutez si je pleure… Est-ce moi dans la Flandre
Qui tords mon oreiller et hurle au creux du val ?
Et l’oublieuse Écho n’est-ce pas me prétendre
Prince de l’autre amour et des mouroirs mezcal ?
Ça cuve, je le jure ! Il paraît qu’ici-bas
La naïade oméga me lègue des pensées ;
Pour me tromper si fort que je ploie en ses bras
D’imaginations loyales et nimbées ;
Qu’est-ce qu’il reste à faire ? Enlisement stellaire,
Entendez s’il le faut : je pars grêler mon corps,
Je pars et s’il le faut ressentez mon artère
Poétiser spectral le mot des Matadors :
Je vois mon nihilisme accusant tout ou rien,
Je sens ma pauvre peau trahie et pleuvinée,
J’entends des Bach bleuis de ciel et de latin
Aux Grèce de l’esprit plein de raz-de-marée.
Avouable tourment, lisez Plotin puis Dante
Vous y reviendrez las car de tout un chacun
Gisent deux soleils longs de brume antécédente,
Comme ce sont mes yeux qui se voient dans le vin.
En mon lit césuré d’asthme et de battements,
Dans les chambres opale actrices de mes larmes,
Il m’est dû de penser ces sévères déments
Qui composèrent noirs des océans de Charmes ;
Alors je supervise une œuvre mescaline
Dans le stupre inventif des voluptés du Tort,
Mal débauché j’écris le fer sous la patine ;
Poil psychanalytique et cheveu de Mentor…
J’écris un moindre mal qui ne pourra jamais
Se ressentir tel quel sur la page sans drame,
Et l’encre des futurs qu’en mon cœur je plongeais
S’image Gange et Deuil sulfureux de dictame.
Madame diabolique, écoute contentée
L’angoisse de Verlaine, et vous… Osez ce Mal ;
L’oblique honnêteté par la main commentée
Se conduit parfois diable et pond son Vespéral.
Terrifiant spirite ! Au bonheur bedonné,
Le pardessus de Thot, les chaussures d’Isée,
La bave de la mer et le front demeuré ;
Écoutez Messe d’or l’aube de la marée :
Entendez-vous ? Ça monte… Abandonnez vos châles,
Priez ou haïssez, sifflez ou bien chantez…
L’esprit crépusculaire annote ses chorales
Pour que de l’abandon vous vous enlinceuliez.
Et bien je mords ma chair, je la brûle et j’en peins
L’atome ouaté d’île et d’Érèbe et de bible,
J’en pleure (entendez-vous ?) – Tout bourgeois de tremplins
Je me plombe spectral de mélasse incessible ;
Je ne sais si je vois, je ne sais si je pense,
Je ne sais si je lis, je ne sais si je meurs ;
Il semble de tous bords que chaque résonance
Comme un feu défilé fit raisonner ses Chœurs !
Dizains de Lochac
La baudelairienne
I
Elle s’était juré de réciter les psaumes
De mémoire et sans peur par la Nécessité,
De prier humblement sur son adversité,
De louer l’impassible et d’aimer les royaumes.
Elle avait promis, forte, et d’un savoir puissant,
Que l’amen de son cœur sous le prisme des paumes
Serait le seul poème en aubade agissant.
Elle s’était juré dans l’esprit ces vocables
Flamboyants dans l’après par les jadis des diables.
Elle s’était juré la voix de son étant.
II
À vingt-huit ans, elle a des pâleurs immorales,
Oréade parmi le pont continental,
Elle guette l’ébauche, un havre sépulcral,
Remplissant ses cahiers de frondes liminales.
Mille fois tragédienne en suggérant son art,
Elle y voit tous ses Dieux en bouches doctrinales
Qu’elle porte à ses doigts dans un extrême écart.
Semblable elle consacre un temps au mal terrestre,
Ressentant l’agonie en y joignant l’orchestre :
Tant son Dieu la reprend que Satan fait sa part.
III
Elle ressent qu’écrire un mal fait douter l’âme
Mais que l’alimenter creuse un puits de beauté,
Que Satan se dévore en intime entité,
Sans honte, scribe d’or – Grande Sœur, Notre Dame.
Mais elle craint que l’art puisse en Enfer mener…
Qui du blasphème peut s’extirper de la flamme
En vantant que l’éden se délie au bûcher ?
Caresse filandreuse, encre de théorème,
Charnier, meurtre, poison : nœuds du plus pur poème.
Elle chante indolore et l’art se fait archer.
IV
« Quelle portée ? Un vers naturel pianote,
Il devient réceptacle, in extenso, puis il
Balbutie, il dépend d’autres lettres d’exil,
Il s’efface et revient… en vraie, en fausse note. »
Elle admet son sursis, l’absurdité des riens,
Le soleil grossissant est digne de litote,
Elle en fait sa pensée au leste des demains.
Dans l’inutilité des miasmes secourables,
Elle tente une valse, un long passé de fables.
Se sentir presque exacte, à même les lointains.
V
« J’ai parfois dans le cœur ce nuage de honte,
Je confonds le concret et l’abstrait de ceci,
J’écris car je ressens ce fond à la merci
Des histoires de nonne ou de l’horreur qui monte.
Je tente de nommer l’heure de l’au-delà,
Et me laisser mourir en écoutant le Ponte
M’avouer mes erreurs de lettres ça et là.
L’écriteau des blancheurs me