Sommaire

Chapitre 1

Chapitre 2

Chapitre 3

Chapitre 4

Chapitre 5

Chapitre 6

Chapitre 7

Chapitre 8

Chapitre 9

Chapitre 10

Chapitre 11

Chapitre 12

Chapitre 13

Chapitre 14

Chapitre 15

Chapitre 16

Chapitre 17

Chapitre 18

Chapitre 19

Chapitre 20

Chapitre 21

Chapitre 22

Chapitre 1

Je m'appelle Hugo, j'ai neuf ans et depuis l'été dernier j'ai le privilège d'être un véritable pirate.

Ce n'est pas pour me jeter des fleurs mais atteindre le titre de pirate ce n'est pas facile du tout. Comme pour tout dans la vie, il faut fournir des efforts, travailler dur et beaucoup de persévérance.

Mais commençons par le début. Depuis tout petit déjà je veux être pirate. D'ailleurs mes premiers mots n’ont pas été ni « maman », ni « papa » mais « pirate ».

À l’école, chaque fois que les maîtres me laissaient la possibilité de faire un dessin au choix, sans l’ombre d’un doute, je me mettais à dessiner des pirates. Des pirates à crochet, à jambes de bois, avec des cache-œil... Tous à bord de leurs navires imposants.

Pour les devoirs de Français, quand ma maîtresse Rocio me demandait d’écrire une rédaction, je la faisais sur des pirates.

Et même pour les contrôles de mathématiques, je trouvais le moyen de parler de pirates.

Ce n’est pas étonnant donc que mes camarades de classe et les autres enfants de l’école me surnomment « Hugo le Pirate ».

Il y en a qui l’aurait mal pris et aurait vu ce surnom comme une insulte, mais moi... Moi, j’adore qu’on m’appelle comme ça !

HUGO LE PIRATE

Quelle belle association de mots. On entend comme un air de liberté à chaque syllabe.

Quand j’ai eu six ans, j’ai demandé à mes parents qu’ils m’offrent un bateau à la place d’une console de jeux. Bien sûr, mes parents ne l’ont pas fait et à cause de cette obstination à avoir un bateau, je me suis retrouvé sans console ni embarcation.

Pour mes sept ans, j’ai supplié mes parents de m’acheter un perroquet. Tu vois, un perroquet d'Amazonie, cet oiseau vert très bavard. Mais ça non plus je ne l'ai pas eu. Mes parents affirmaient qu'avec mon chien Poncho on avait déjà suffisamment d'animaux.

L'année suivante, deux semaines avant mes huit ans, j'ai commencé à réclamer le kit basique du pirate contenant un cache-œil, un crochet, un bandana tête de mort et une jambe de bois. Mais ça non plus je ne l'ai pas eu. Selon ma mère, ce kit dont je parlais tant n'existait pas et on ne le trouvait dans aucune boutique.

C'est ainsi que, d’années en années, mon rêve d'avoir un cadeau en lien avec l'univers de la piraterie s’est effondré.

C'est pour cette raison que pour mon neuvième anniversaire je n’ai rien demandé. Je me suis dit que les accessoires de pirates doivent se transmettre de génération en génération, de pères en fils... C'est quelque chose qui ne peut pas s'obtenir autrement.

Mais mes parents...

Je me souviendrai toujours de ce matin-là, quand ils sont entrés dans ma chambre