Un âge d’or des sciences en terres d’Islam
Longtemps, la rumeur a couru : les Arabes auraient provoqué l’incendie de la bibliothèque d’Alexandrie. Bien au contraire ! affirment aujourd’hui les historiens. Les bibliothèques, et plus généralement l’écrit, vont jouer à partir du VII siècle un rôle essentiel dans l’acculturation scientifique du monde islamique « », explique le médiéviste Joël Chandelier, spécialiste des sciences arabes à l’université Paris-VIII. Au contact des empires romain et perse, les Arabes découvrent des civilisations qui disposent d’une tradition scientifique, qu’ils », mentionne l’universitaire. De très nombreuses traductions en arabe de textes et traités grecs, persans et même indiens hérités des traditions antérieures, vont contribuer à pérenniser ces savoirs sous la houlette des califes. Au sein d’institutions – comme la Maison de la sagesse Bayt-al-Hikma à Bagdad –, les élites arabes missionnent des traducteurs, s’appuyant alors sur les sciences pour légitimer leur pouvoir, mais aussi cimenter davantage une population multi-ethnique : « », explique Joël Chandelier. Un travail colossal qui permettra de former les érudits, car « », précise le chercheur. Au contact de la pensée d’Archimède, d’Hippocrate, d’Euclide ou encore de Ptolémée, ceux-ci assimilent de nouveaux savoirs, qu’ils vérifient et critiquent, participant alors au développement scientifique du monde arabe. Certains réfutent ainsi les théories d’Aristote et de Ptolémée, puis dès le IX siècle, produisent leurs propres travaux. « , précise Joël Chandelier, »
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