« L’HÔPITAL, C’EST UNE DÉLOCALISATION À L’ENVERS. COMME ON NE PEUT PAS L’INSTALLER À L’ÉTRANGER POUR PROFITER D’UNE MASSE SALARIALE BON MARCHÉ, ON FAIT VENIR LES MÉDECINS » Thomas Lilti
Interview Caroline Fontaine
Paris Match. Vous avez arrêté d’exercer depuis près de dix ans. Pourquoi retourner à l’hôpital lors de la première vague ?
Thomas Lilti. En mars dernier, je tournais depuis huit semaines la saison 2 d’“Hippocrate”, série qui raconte combien l’hôpital va mal. Avec le confinement, je me suis retrouvé du jour au lendemain branché sur la télévision, à écouter à 20 heures le décompte du nombre de morts du Covid et les médecins qui, tous, appelaient à l’aide. Ma famille était en sécurité, alors j’y suis retourné. Et, avec la production, on leur a donné une partie de notre décor.
C’est-à-dire ?
Tous les hôpitaux étaient débordés mais le mien était désormais désert. Un tournage, c’est une centaine de personnes pendant des semaines, une intendance importante. On a commencé par leur apporter nos machines
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