Djihad : D'Al-Qaida à l'État Islamique, combattre et comprendre: Immersion dans l'univers des djihadistes
Par Claude Moniquet
()
À propos de ce livre électronique
Délinquants, convertis, solitaires ou marginaux, hommes ou femmes : ils remplacent les premiers combattants d'Al-Qaïda. Tous tentent de se purifier par la guerre sainte ou de donner un sens à leur vie. Fini les grands attentats comme le 11-Septembre et place aux actions posées par des solitaires ou des "micros cellules" extrêmement difficiles à pénétrer. Ceux que les Anglo-Saxons appellent les "homegrown terrorists", c'est-à-dire "les terroristes de l'intérieur", nés et élevés en Europe ou aux États-Unis, vivent au cœur même des pays qu'ils vont cibler par leurs attentats. Ce ne sont pas des "idéologistes", mais des révoltés mus par la haine... Pour la première fois, un livre raconte qui ils sont, dévoile leur recrutement, leur formation et endoctrinement. De plus, en se basant sur l'étude de plusieurs centaines de cas, l'auteur dégage des "profils types" de ceux qui menacent notre société.
Un ouvrage complet et fouillé pour mieux comprendre les motivations et enjeux qui se cachent derrière nos conflits modernes.
EXTRAIT
Sommes-nous « en guerre » contre le terrorisme ou non ? La question pourra sembler anecdotique à certains mais d’autres la trouveront inutilement provocatrice. Je pense, moi, qu’elle est fondamentale car bien plus que d’une simple querelle autour des mots et du sens qu’on leur donne, la réponse que l’on apportera à cette interrogation déterminera la manière dont le problème sera traité. Qu’il s’agisse d’une « simple » question sécuritaire, d’une forme particulièrement virulente de criminalité et on le réglera par le seul recours aux moyens judiciaires, quitte à prendre quelques nouvelles lois et à se livrer à un « saupoudrage » de mesures sociales et politiques destinées à prévenir le mal. Mais si c’est bien d’une « guerre » qu’il s’agit, alors il faudra accepter qu’elle puisse durer un temps indéterminé et, surtout, admettre que seule une articulation de méthodes militaires (à l’extérieur) et sécuritaires (dans nos pays), mais aussi la prise en compte de dimensions idéologiques, historiques et stratégiques, et, au-delà, la constitution d’une alliance de circonstance aussi large que possible permettront, à terme, d’éradiquer la menace, de détruire, réduire ou contenir ses vecteurs et finalement, de triompher. Et il faudra alors reconstruire les conditions d’une « paix » juste et durable.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Claude Moniquet a été journaliste et a travaillé vingt ans pour la DGSE, le renseignement extérieur français. Durant plusieurs années, il a été consultant de CNN pour le renseignement et le terrorisme international. Co-fondateur de l'ESISC, une société de renseignements privés et d'analyse du risque lié à la violence politique et au crime organisé, il est l'auteur d'une quinzaine d'ouvrages dont dix sont consacrés à l'histoire du renseignement, au terrorisme, au djihad et au Moyen-Orient.
Lié à Djihad
Livres électroniques liés
Les Guerres de Syrie: Essai historique Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationTrafic à Toulouse Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationNéo-djihadistes: Ils sont parmi nous, qui sont-ils ? Comment les combattre ? Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa diplomatie d'hier à demain: Essai politique Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Histoire politique de l'Italie depuis 1945: Les Grands Articles d'Universalis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationIslamistes compagnons de route et terroristes: Hamas et hezbollah en France Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa conspiration des milliardaires Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Vrai Visage du Terrorisme Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe mystère Bouteflika: Radioscopie d'un chef d'Etat Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa psychologie de la guerre Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe conflit en Irak et en Syrie, expliqué aux lycéens Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL'État voyou: Essai politique Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation(Dés)équilibres: L'informatisation du travail social en justice Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPsychopathologie et délinquance Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationBiographies de la Radicalisation: Des messages cachés du changement social Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Le Prince Fou (tome 1) Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationEnjeux criminologiques contemporains: Au-delà de l’insécurité et de l’exclusion Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL’idéologie néolibérale : ses fondements, ses dégâts: Essai politique Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationEtienne De Greeff (1898-1961): Psychiatre, criminologue et romancier Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationIntervention de l'État en économie: Les Grands Articles d'Universalis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationModéliser et simuler: Epistémologies et pratiques de la modélisation et de la simulation. Tome 2 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe droit douanier de l'Union européenne Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPsychologie des foules Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa criminologie clinique, un passage par Wittgenstein Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL’Islam Controversé Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationOrdre mondial. Désordre moral: Essai sur les contradictions humaines Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationVivre à nu: La surveillance au Canada Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationUne guerre difficile: Points de vue sur l'insurrection et les FOS Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL'union sacrée, le citoyen, et la démocratie: I. Une guerre unilatérale qui ne dit pas son nom. Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5En Combattant le Bon Combat: Comment lutter contre le terrorisme avec une mission de paix Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation
Avis sur Djihad
0 notation0 avis
Aperçu du livre
Djihad - Claude Moniquet
www.esisc.org.
PREMIÈRE PARTIE
COMPRENDRE L’ENNEMI
CHAPITRE 1
L’IDÉOLOGIE : L’ISLAMISME RADICAL
Le poids du politiquement correct étant ce qu’il est, il est de bon ton de répéter, depuis des années, que le terrorisme islamiste n’a rien à voir avec l’islam. C’est évidemment faux. Comme si l’on disait que les chrétiens fondamentalistes américains qui s’en prennent aux médecins, infirmières et hôpitaux pratiquant l’avortement ne sont pas inspirés par le christianisme (dont ils ont, certes, une vision déformée et haineuse), que les terroristes gauchistes des années soixante-dix et quatre-vingt sont étrangers à la sphère marxiste, que les ultranationalistes juifs prêts à tuer au nom du Grand Israël sont totalement indépendants du judaïsme ou que les « écoterroristes » sont absolument déconnectés de l’idéologie écologiste. C’est rassurant, certes, cela évite de choquer les susceptibilités, mais cela n’aide en rien à comprendre les phénomènes observés. Et, on le sait, mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde (Albert Camus).
La pression, pourtant, est telle que certains gouvernements – comme l’exécutif américain – en arrivent à refuser d’associer les mots « terrorisme » et « islamiste » et que le terme « islamisme » est banni de tout discours.
Non, islamisme et djihadisme sont bel et bien des parties intégrantes de l’islam et du monde musulman et on ne peut comprendre les premiers en se coupant de toute possibilité d’analyser la manière dont les seconds les ont sécrétés.
Bien entendu, il ne s’agit pas ici de dire que c’est l’islam qui nourrit intolérance, rejet de l’autre et violence, ce qui aboutirait à terme à désigner tout musulman comme un terroriste en puissance. Les courants d’extrême-droite et populistes qui véhiculent – malheureusement avec un certain succès – cette approche jouent le jeu des extrémistes en polarisant la société autour de deux axes : un islam ennemi des libertés d’une part et un monde « non musulman » porteur de valeurs universelles d’autre part. À terme, cette logique ne peut que cliver la société et le monde, provoquer rejet et repli identitaire et aggraver les phénomènes d’exclusion qui, à leur tour, seront des vecteurs de haine, de radicalisation et de ren