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Les baleines préfèrent le chocolat: Roman pour enfants 8 ans et +
Les baleines préfèrent le chocolat: Roman pour enfants 8 ans et +
Les baleines préfèrent le chocolat: Roman pour enfants 8 ans et +
Ebook104 pages1 hour

Les baleines préfèrent le chocolat: Roman pour enfants 8 ans et +

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Péripéties, humours et émotions

Burger, c’est la nouvelle de la classe et elle porte ce surnom à cause de ses kilos en trop. À coups de bonbons et de bonne humeur, elle se fait pourtant une chouette bande de copains. Ils partagent son goût débordant de la vie et se mobilisent sans hésiter, et avec une bonne dose d’inventivité, lorsque sa vie est en danger. Une histoire touchante et haute en couleurs qui célèbre le pouvoir de l’amitié, au-delà des apparences, et qui nous révèle que, tant qu’il y a de la vie, il y a peut-être de l’espoir.

Une leçon d’optimisme !

EXTRAIT

Je flottais au milieu du bassin quand on m’a trouvée. Il paraît que j’ai eu de la chance. C’est sûr. Un autre mercredi, Marilyn Monroe en a eu moins que moi quand on l’a découverte inanimée sur son lit. Elle savait y faire, mon idole. C’est classe de finir soudain ses jours dans des draps en satin rose. Ceux de l’hôpital où on m’a transférée sont en coton usé. Et mes fesses toucheront bientôt le sommier. Je ne sais pas ce qui m’est arrivé. Je ne me souviens que d’une ombre et d’un claquement de porte.

A PROPOS DE L’AUTEUR

Née en 1981 en région namuroise, Marie Colot passe son enfance à inventer des histoires, fabriquer des livres et jouer à l’école avec ses poupées. Lorsqu’elle est devenue soi-disant grande, rien n’a vraiment changé pour elle : en 2012, elle publie son premier roman, En toutes lettres (sélectionné pour six prix des lecteurs jeunesse) puis Souvenirs de ma nouvelle vie (Prix Libbylit du roman jeunesse belge et Petite Fureur 2014), À l’encre rouge et Les dimanches où il fait beau. Pour être certaine de ne pas s’ennuyer, elle enseigne le français à la Haute École de Bruxelles et anime des ateliers de lecture et d’écriture pour les enfants. À ses heures pas si perdues que ça, elle observe les passants, pense à tout et à rien, collectionne les éléphants, fais la sieste et mange de la crème brûlée.

Marie Colot est l’auteur de Souvenirs de ma nouvelle vie (Prix Libbylit du roman jeunesse belge), En toutes lettres et À l’encre rouge dans la même collection.
LanguageFrançais
Release dateDec 14, 2015
ISBN9782511040171
Les baleines préfèrent le chocolat: Roman pour enfants 8 ans et +

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    Les baleines préfèrent le chocolat - Marie Colot

    Dard

    PREMIÈRE PARTIE

    Une jolie baleine

    LES DINDONS DE LA FARCE

    Iris

    Burger, c’est son nom. Enfin, c’est le surnom qu’on lui a donné, car il n’y a pas de parents assez méchants pour prénommer leur fille comme un menu de fast-food. Mais des enfants assez cruels pour y penser, si. On a d’ailleurs fait pareil avec notre institutrice.

    — Bonjour, Madame Moustache !

    Chaque matin, on le claironne avec un grand sourire à notre arrivée en classe. Archibald a même dit que le jour où on sera certains qu’elle porte une perruque, on trouvera mieux. Depuis toujours, on n’est pas des tendres. Et on veut se venger un peu de nos patronymes à coucher dehors. Je suis la moins gâtée de la bande : Iris d’Aspremont du Bois d’Espiennes des Maux. Je prends quarante-deux secondes pour écrire mes particules dans la marge bien trop étroite. On a chronométré pendant le cours de géographie.

    Burger s’appelle en réalité Angelina Bombardini. Comme l’a affirmé Violaine dès qu’elle l’a vue, cette fille ressemble plus aux statues boudinées des églises italiennes qu’à la star de cinéma qui porte le même joli prénom.

    Quand elle a débarqué au Sacré-Cœur, tout le monde l’a regardée de travers. Même la femme de ménage. Personne n’a compris comment elle avait atterri dans notre école. Sa venue était aussi improbable que celle d’un mammouth revenant de l’ère glaciaire. Elle a traversé la cour en dandinant ses fesses de citrouille trop mûre sous nos regards ahuris. Franchement, elle faisait mal aux yeux. Elle était toute rose, comme une princesse ankylosée à force d’attendre un prince charmant inexistant. Ongles, lèvres, pinces et boucles d’oreilles fuchsia, foulard et ceinture saumon, sac à dos en forme de fraise et lacets fluorescents faisaient presque oublier l’uniforme bleu foncé, si cher à notre directeur.

    — C’est un bonbon géant, a murmuré Armonie qui n’a droit qu’à une sucette par jour, après son heure de piano.

    Au réfectoire, madame Moustache l’a installée à notre table. Une place était libre parce que Lucien se reposait encore à l’infirmerie. C’est une petite nature qui tombe souvent dans les pommes et qui loupe les seuls moments intéressants de notre vie scolaire déprimante. Jamais de photo de classe, de sortie culturelle, de voyage à l’étranger, de spectacle de fin d’année ou d’imprévu pour ce moustique. On allait devoir lui raconter, encore.

    La nouvelle n’avait pas l’air intimidé. Elle s’est présentée, nous a souri et, l’espace d’un instant, ses joues sont devenues gigantesques. J’ai entendu Violaine et les mouchettes qui lui servent de copines s’en moquer. Je dois avouer que c’était difficile de ne pas rigoler lorsque cet hippopotame a déposé sur la nappe sa boîte à tartines, rose bien entendu.

    Alors qu’on attendait notre velouté d’asperges, elle a mis ses coudes sur la table et a mangé le sandwich le plus garni de la galaxie. On s’est vraiment demandés quelle planète nous l’avait catapultée. Et plutôt deux fois qu’une quand elle a, en plus, dévoré le repas trois services que j’ai souvent du mal à terminer.

    — C’était trop bon. Ah, j’adore la sauce béarnaise !

    — Zans blague.

    Jules n’avait plus pu s’en empêcher.

    — Vous voulez un bout ?

    Elle a sorti une épaisse tartine d’un autre Tupperware, assorti au premier.

    — Maman en met deux dans ma boîte à desserts. En cas de petit creux, rien de tel qu’une tranche bien coulante de choco.

    Elle venait de signer son arrêt de mort. On lui donnait vingt-quatre heures avant de s’en retourner en sanglotant au pays des obèses. Jules a sorti des kilos de blagues de son répertoire et, avec un peu moins de talent, on a suivi le mouvement.

    — Tu t’entraînes pour une compétition de sumos ?

    C’est très vite devenu un jeu de chercher les surnoms les plus ridicules. Pas de Grosse-Vache. Plutôt des trouvailles comme Bouboule, Mètre-Cube, Spaghetti-Bolograisse, Moby-Dick, Bourrelets-et-Cie, Rouleau-Compresseur, Pastèque-Pourrie ou Blop-Blop. On ne manquait pas d’imagination.

    De son côté, Mademoiselle-Gélatine avait autant de répartie que de cellulite. Elle avait dans ses poches XXL d’excellentes répliques :

    — T’as le cerveau plus mou que mes cuisses.

    — En cas de guerre cyclo-atomique, j’ai plus de provisions que toi, Madame de quelque chose de je ne sais pas quoi.

    — Zules, t’es aussi lézer qu’une prout.

    Elle accompagnait ces piques d’un joli sourire qui nous faisait baisser les armes, quelques secondes au moins.

    Armonie a décrété qu’on n’allait pas jouer les sentimentaux avec une grosse qui n’a pas de tenue. Histoire qu’elle cesse d’imiter son zézaiement, Jules a déclaré qu’il avait en réserve des tonnes d’autres méchancetés rigolotes. Et Archibald a proposé qu’on passe au niveau supérieur. Moi, je n’ai rien ajouté. J’ai juste pensé que Zules, c’était un chouette prénom.

    À la récréation, on lui a chipé ses collations. On a savouré un paquet de biscuits et de chips au bacon, planqués derrière la statue de Saint-Symphorien de Sentinelle. Lorsqu’elle nous a surpris la bouche pleine, elle a rétorqué qu’on était des profiteurs gavés aux pommes et qu’on aurait bientôt une indigestion. Du coup, à midi, on a jeté ses friandises à la poubelle. J’ai presque pleuré à la vue du chocolat s’écrasant sur les déchets. Je n’en mange jamais. Avec les frites, c’est l’ennemi numéro un de ma mère.

    On ne comprenait pas comment cette poupée dodue tenait le coup. Toute la classe s’y était mise, y compris Enguerrand, très fier de perdre sa condition légendaire de souffre-douleur. Les menaces

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