Les finances publiques au Canada
Par Geneviève Tellier et Marc Leroy
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À propos de ce livre électronique
L’objectif de cet ouvrage est donc d’expliquer le processus budgétaire tel qu’utilisé dans un pays spécifique, le Canada. L’analyse présentée s’intéresse aux différences phases du cycle budgétaire en portant une attention particulière aux rôles et influences des acteurs, des règles administratives et juridiques et des institutions législatives et exécutives. L’étude examine aussi les principaux enjeux budgétaires actuellement discutés au Canada tels que l’équilibre budgétaire, la redistribution des ressources, le rôle des parlementaires et les efforts de rationalisation des dépenses.
Le Canada est souvent cité en exemple en raison du cadre financier qu’il a su mettre en place pour répartir les responsabilités entre les différents ordres de gouvernement de la fédération et ses récents succès en matière de discipline budgétaire. Cet ouvrage s’adresse donc non seulement à tous ceux qui désirent mieux connaître le processus budgétaire canadien, mais aussi à ceux qui s’intéressent à l’analyse comparée des réformes budgétaires.
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Aperçu du livre
Les finances publiques au Canada - Geneviève Tellier
Cette version numérique de l’ouvrage a été réalisée pour le Groupe Larcier.
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© Groupe Larcier s.a., 2015
Éditions Bruylant
Espace Jacqmotte
Rue Haute, 139 - Loft 6 - 1000 Bruxelles
Tous droits réservés pour tous pays.
Il est interdit, sauf accord préalable et écrit de l’éditeur, de reproduire (notamment par photocopie) partiellement ou totalement le présent ouvrage, de le stocker dans une banque de données ou de le communiquer au public, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit.
ISBN 9782802753346
Finances Publiques/ Public Finance
Directeur de collection :
Marc Leroy, Professeur à l’Université de Reims, Directeur des études du CRDT, Vice-Président de la Société Française de Finances Publiques.
Comite scientifique :
– ALBERT Jean-Luc, Professeur de droit, Université d’Auvergne.
– AYRAULT Ludovic, Professeur de droit, École de droit de la Sorbonne (Université Paris 1).
– CLARK Terry, Professeur de sociologie, Université de Chicago.
– DEVISSCHER Christian, Professeur de science politique, Université de Louvain.
– DJOULDEM Mohamed, Maître de conférences de science politique, Université de Montpellier.
– De CROUY-CHANEL Emmanuel, Professeur de droit, Université d’Amiens et de Paris 1.
– GARNIER Florent, Professeur d’histoire du droit, Université d’Auvergne.
– HERTZOG Robert, Professeur de droit, IEP de Strasbourg, Président honoraire de la Société Française de Finances Publiques.
– IMBEAU Louis, Professeur de science politique, Université Laval.
– MALHERBE Jacques, Professeur de droit, Université de Louvain.
– MONNIER Jean-Marie, Professeur d’économie, Université de Paris 1.
– ORSONI Gilbert, Professeur de droit, Université d’Aix-Marseille, Président de la Société Française de Finances Publiques.
– PREISSER Michael, Professeur de droit, Avocat, Université de Lüneburg.
– SACCHETTO Claudio, Professeur de droit, Université de Turin.
– SAIDJ Luc, Professeur de droit, Université de Lyon.
– SPINDLER Jacques, Professeur de sciences de gestion, Université de Nice.
– TELLIER Geneviève, Professeur de science politique, Université d’Ottawa.
– TUCCI Marco, Dottore Commercialista, Docteur en gestion et philosophie, ltalie.
Dans le contexte de la mondialisation systémique de l’économie et de la société, la collection Finances Publiques/Public Finance encourage une approche pluridisciplinaire de l’action publique financière : fiscalité, dépenses, dette, redistribution des revenus, transferts sociaux, comptabilité, décision budgétaire... Elle propose en français et en anglais des manuels et des travaux de recherche en droit, économie/management, sociologie, science politique, histoire...
Déjà parus dans la collection :
La reforme des finances publiques. Enjeux gestionnaires et politique, sous la direction de Mohamed Djouldem, Geneviève Tellier et Christian de Visscher, 2014.
Le financement des politiques publiques, sous la direction de Marc Leroy et Gilbert Orsoni, 2014.
Histoire du discours fiscal en Europe, sous la direction de Ludovic Ayrault et Florent Garnier, 2014.
Sommaire
Préface
Introduction
PREMIÈRE PARTIE
Les finances publiques dans la société canadienne
Chapitre 1. La taille et la composition des budgets du secteur public canadien
Chapitre 2. Le fédéralisme canadien
Chapitre 3. Les autorités budgétaires canadiennes
DEUXIÈME PARTIE
La préparation du budget
Chapitre 4. La mise à l’agenda des initiatives budgétaires
Chapitre 5. L’élaboration du cadre financier
TROISIÈME PARTIE
Le vote du budget
Chapitre 6. Les règles parlementaires
Chapitre 7. Le calendrier parlementaire
QUATRIÈME PARTIE
L’exécution du budget
Chapitre 8. Le système de gestion budgétaire
Chapitre 9. L’optimisation des ressources budgétaires
CINQUIÈME PARTIE
Le contrôle budgétaire
Chapitre 10. Les mécanismes internes de vérification et d’évaluation budgétaires
Chapitre 11. Les mécanismes externes de vérification et d’évaluation budgétaires
Conclusion
Bibliographie
Liste des tableaux
Liste des figures
Table des matières
Préface
L’ouvrage proposé au public de langue française par Geneviève Tellier, qui est Professeure à l’Université d’Ottawa, comble un vide éditorial : il constitue un manuel de référence qui dresse un bilan complet et didactique du système des finances publiques au Canada tout en traitant, dans le contexte du fédéralisme, la question essentielle pour les démocraties des choix budgétaires. Il intéresse ainsi non seulement les étudiants, enseignants, chercheurs en finances publiques, droit, science politique, sociologie, management public, administration, histoire, mais aussi les décideurs et les citoyens.
À l’appui du texte qui est rédigé dans un style clair et agréable à lire, de nombreux tableaux, documents, illustrations, figures, références et notes offrent une moisson d’informations pertinentes. Chaque chapitre s’achève par des conseils de lecture et répertorie les bases de données utiles à consulter. Il faut aussi signaler l’intérêt des encadrés qui traitent par exemple de l’efficacité des règles d’équilibre budgétaire ou de l’efficacité des parlementaires.
L’approche combine, ce qui est rare, l’exposé des règles juridiques et des rapports socio-politiques qui sous-tendent le système des finances publiques. Comme l’indique le sous-titre de l’ouvrage, il s’agit de rendre compte du « fonctionnement de l’État à la lumière du processus budgétaire » en traitant ensemble les aspects budgétaires, institutionnels et socio-politiques. L’équilibre entre ces trois dimensions est bien assuré dans le cadre d’un plan structuré en cinq parties et onze chapitres qui assure la cohérence de l’ensemble tout en conservant un caractère pédagogique. La première partie est consacrée au contexte politico-institutionnel, avec notamment une présentation, après le rappel des données socio-économiques du pays, du fédéralisme financier canadien et des principales réformes qui ont conduit au système actuel. Les autres parties suivent classiquement la logique d’un manuel financier en traitant la préparation, le vote, l’exécution et le contrôle du budget, tout en conservant l’originalité de l’approche élargie aux enjeux interdépendants indiqués.
L’étude de la procédure budgétaire, qui apporte déjà en soi une connaissance indispensable de la spécificité du modèle du fédéralisme canadien, est reliée à la description minutieuse du fonctionnement des institutions et du rôle des acteurs de la décision financière. Dans cette perspective, l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation/contrôle de la politique budgétaire sont questionnées au niveau du gouvernement fédéral et aussi des provinces et des municipalités, qui ne sont pas oubliées, et à travers leurs relations politico-financières. Il apparaît alors que l’échelon fédéral exerce un pouvoir d’influence important, même si la répartition des compétences et des ressources assure une autonomie réelle des autres échelons.
L’ouvrage retrace les différentes réformes qui ont façonné le système canadien des finances publiques en dégageant plusieurs lignes de fond que nous ne pouvons exposer exhaustivement ici. Dans cet esprit, l’influence du système britannique est retenue comme un facteur expliquant les larges pouvoirs de décision de l’exécutif – dont la contrepartie se situe dans l’importance de la reddition des comptes au Parlement – et la souplesse de certaines parties du droit budgétaire. Ce constat est par exemple illustré par l’instauration du vérificateur général du Canada, une fonction instituée dès 1877, qui est nommé pour dix ans avec l’approbation de tous les partis pour assister, avec ses six cents fonctionnaires et un budget de cent millions de dollars, le Parlement dans le contrôle de l’exécution du budget et dans l’évaluation des programmes publics. Toutefois, comme dans d’autres pays, le Parlement voit son rôle effectif affaibli face à l’exécutif, une situation qui fait débat aussi au Canada où des réformes sont tentées (création d’un directeur parlementaire du budget, consultations prébudgétaires) pour renforcer les pouvoirs des représentants élus des contribuables.
Parmi les leçons dispensées par l’auteure, les développements consacrés à la réduction du déficit fédéral dans les années 1990 montrent une évolution nodale du fédéralisme financier canadien. Si ces décisions de crise, qui concrétisent les préceptes du New Public Management en matière de mesure de l’efficacité des programmes, ont permis jusqu’à la crise de 2008 de dégager des surplus, elles soulèvent aussi des interrogations sur le rôle résiduel de l’État et sur la décentralisation de la rigueur. Par ricochet, plusieurs provinces et municipalités rencontrent des difficultés pour équilibrer leur budget et pour assurer la pérennité du financement des politiques publiques où leurs compétences sont majeures (santé, éducation, action sociale).
Le lecteur pourra aussi méditer l’analyse de la gestion par les résultats qui, comme le reste de l’ouvrage, est très bien documentée. Par rapport au dispositif de la performance budgétaire mis en œuvre en France dans la cadre de la Loi Organique relative aux Lois de Finances (Lolf) de 2001, le Canada applique depuis 2010 un « cadre pangouvernemental » qui assure la cohérence d’ensemble des objectifs et indicateurs de résultats : ce cadre regroupe seize résultats attendus dans les quatre secteurs des activités économiques, sociales, internationales et gouvernementales, avec un effet d’alignement sur les programmes des ministères. La politique de la performance budgétaire s’accompagne, comme nous l’avons noté dans le cas de l’institution du vérificateur général, d’une responsabilisation des gestionnaires où la transparence des comptes tient une place légitime. Par exemple, le contrôleur général, certes rattaché à l’exécutif, mais avec une forte autonomie, dispose d’un responsable sous sa direction dans chaque ministère et rédige des rapports qui sont obligatoirement publics.
Des comparaisons internationales avec les autres pays de l’OCDE ou avec le cas français ajoutent à l’intérêt de ce corpus. Outre les statistiques sur le niveau et la structure des recettes et des dépenses du Canada au regard des autres pays, le lecteur trouvera des données comparatives sur les pouvoirs