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L'été des défis: Un roman pour les enfants de 8 ans et plus
L'été des défis: Un roman pour les enfants de 8 ans et plus
L'été des défis: Un roman pour les enfants de 8 ans et plus
Ebook130 pages1 hour

L'été des défis: Un roman pour les enfants de 8 ans et plus

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About this ebook

Suivez Anatole dans ses folles aventures !

Anatole passe ses vacances en Normandie, dans sa famille. Avec son cousin Jonathan, il crée un groupe Facebook pour lancer un concours de défis dont le vainqueur deviendra le chef de la bande de copains. Voler le slip de bain d’un vacancier sur la plage, faire une course en étant déguisé en poisson, dérober un vieil arrosoir dans un jardin... C’est assez amusant et très excitant ! Mais les choses se corsent quand Anatole trouve sur Facebook une photo de lui pris en flagrant délit. Et pas moyen de savoir qui en est l’auteur ! Après les photos viennent les menaces. La situation empire au fil des jours et des faits étranges se produisent...

Dans la même collection, les premières aventures d’Anatole dans Interdit ! et Le Dernier Monde

Anatole et son ami Basile sont régulièrement aux prises avec un sinistre magicien qui utilise Internet pour essayer d’emprisonner des enfants. Dans Interdit !, le magicien vend des objets merveilleux en ligne et en profite pour faire signer aux enfants qui achètent, des contrats en petits caractères presque illisibles... Dans Le Dernier Monde, Anatole découvre un jeu en ligne qui donne aux utilisateurs les mêmes caractéristiques qu’à leur avatar. Mais ces derniers sont en fait conçus par le magicien pour attirer les enfants dans ses filets.

Distingué par le Prix Littéraire Jeunesse 2013 de La Garde Sélection 2012-2013 et coup de cœur des bibliothèques de Brest et d'Escapages, ce livre aux multiples rebondissements embarque le jeune lecteur dans des péripéties amusantes. 

EXTRAIT

Le soleil lui barre la vue. Pourtant, pas question de s’arrêter pour repérer les lieux. L’homme le talonne de près en soufflant comme un bœuf dans son dos.
— Petit morveux, sale gosse ! Tu vas me le payer !
Anatole piétine les algues verdâtres, dérape sur les galets glissants. Heureusement, il a l’avantage de l’âge. Agile comme un jeune chien, il se relève vite et se déplace entre les flaques d’eau salée et les rochers, aussi rapide qu’une anguille. Mais l’homme ne le lâche pas. Et il semble aussi connaître les lieux.

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

J'ai adoré cette lecture car ce livre parle, cette fois-ci, des dangers de Facebook. Un thème vraiment très intéressant, surtout pour les ados de 10 à 13 ans. - Ophélie, Melly's book and her family

À PROPOS DE L’AUTEUR

Certains naissent dans des roses ou des choux, d’autres dans les livres ou, au moins, semblent en tomber… Florence Jenner Metz a toujours été entourée de livres et d’histoires. Elle écrit pour les enfants des albums, des kamishibaïs et des romans. Chez Alice Jeunesse, elle a publié, dans la collection Deuzio, Une souris verte et autres délires (façon « Exercices de style » de Queneau), Les aventures de Mister Bulok, Interdit !, Le dernier monde et, dans la collection Primo, Pas de merguez pour les sorcières.
LanguageFrançais
Release dateDec 14, 2015
ISBN9782511040140
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    L'été des défis - Florence Jenner Metz

    M.

    1.

    Le soleil lui barre la vue. Pourtant, pas question de s’arrêter pour repérer les lieux. L’homme le talonne de près en soufflant comme un bœuf dans son dos.

    — Petit morveux, sale gosse ! Tu vas me le payer !

    Anatole piétine les algues verdâtres, dérape sur les galets glissants. Heureusement, il a l’avantage de l’âge. Agile comme un jeune chien, il se relève vite et se déplace entre les flaques d’eau salée et les rochers, aussi rapide qu’une anguille. Mais l’homme ne le lâche pas. Et il semble aussi connaître les lieux.

    — Tu comptes aller où, comme ça ? Tu devrais abandonner tout de suite ! Rends-le moi, rends-le moi donc !

    Mais Anatole ne peut se résoudre à laisser tomber le morceau d’étoffe qu’il serre contre lui comme un trophée. C’est plus que vital : une question d’honneur ! Et puis, de toute façon, le mal est fait.

    Instinctivement, Anatole relève la tête vers le haut de la falaise. Ils sont bien là, tous les quatre, le visage dissimulé sous leur casquette, à le suivre du regard. Ils ne bougent pas, mais semblent apprécier le spectacle. Cela doit être vraiment hilarant d’assister à cette improbable course poursuite : Anatole, avec son masque de plongée autour du cou et, à la main, un slip rouge trois fois trop grand pour lui, poursuivi par un géant en maillot de bain à pois, soufflant et écumant de rage.

    — Te voilà fait comme un rat !

    L’homme pousse un grognement de satisfaction.

    Comme beaucoup de plages de Normandie, celle où court désespérément Anatole finit en cul de sac, coincée entre deux falaises abruptes dont les roches irisées et acérées s’avancent dans la mer. Il faut réfléchir vite, très vite. Peu d’options s’offrent à lui : essayer de dissuader l’homme de continuer à le poursuivre en gravissant les rochers étroits et taillés par les vagues qui se brisent sur le flanc de la falaise – au risque de se couper – , ou plonger dans l’eau écumante – au risque de se faire engloutir par une vague trop forte et terminer la tête fracassée contre les rochers. Ou encore… se rendre.

    Anatole fait volte-face. L’homme rougeaud aux cheveux de feu sue à grosses gouttes, un sourire satisfait aux lèvres. Anatole frémit. Diable, il ressemble à un démon tout juste sorti du four !

    — Alors ? demande le géant, triomphant.

    Il se racle la gorge nerveusement. Cela ressemble au bruit d’un violon mal accordé.

    — Je vais t’attraper par la peau des fesses et te donner la raclée que tu mérites, voleur !

    C’est vrai. C’est un voleur. Rien à redire à cela… Et pourtant, il n’a pas eu le choix. Pour être admis dans la bande des copains de son cousin, il doit aller jusqu’au bout de son méfait… Autrement, les vacances d’été risquent d’être un enfer, et un sacré, il le sait. Son cousin, âgé de deux ans de plus, est impitoyable. Anatole est parcouru d’un long frisson en se remémorant la dernière torture que lui a infligée Jonathan, à Noël, quand il avait neuf ans : manger des papillotes de moutarde congelée !

    Mais quelle idée ont donc eue ses parents de l’envoyer tout un mois chez son cousin en Normandie ? Il était à peine installé depuis quelques heures dans la petite chambre d’amis sous les toits de chaume de la maison qu’il a découvert, posté sur son mur Facebook, un message au contenu pour le moins insolite : « Demain matin, 10 heures, petite plage habituelle, voler le slip d’un vacancier. »

    Un défi ! Un défi lancé par son cousin. Anatole a tout de suite compris que ce n’était pas un challenge quelconque… mais bien un ultimatum que lui adressait Jonathan, sous peine d’être déchiqueté, broyé, mis en pièces…

    Ah ! si seulement Basile était avec lui, il se sentirait plus fort ! Mais voilà, son meilleur ami n’a bien sûr pas été invité chez le cousin d’Anatole et il est resté à Macon. Même si ce n’est pas drôle de rester à la maison, Anatole l’envie, d’une certaine façon. Des vacances qui commencent ainsi, à courir sur une plage recouverte de rochers tranchants, poursuivi par un monstre, promettent d’être peu reposantes. Mais ce n’est pas le moment d’expliquer tout cela à son poursuivant qui, tout en grognant, se met à avancer vers lui.

    Anatole jette encore un œil vers le haut de la falaise. Ils sont toujours là à l’observer. C’est le moment d’être brave. Et un voleur jusqu’au bout, tant pis. Anatole respire un grand coup et, serrant le trophée rouge dans sa main, crie :

    — Plutôt mourir !

    Et il plonge dans l’eau écumante de l’océan.

    2.

    Du haut de son mètre soixante-dix coiffé d’une chevelure blonde légèrement ondulée, Jonathan s’avance vers son jeune cousin qui se tient droit comme un I. Le moment est solennel. Il pose la main sur l’épaule d’Anatole tout en tendant vers le ciel le slip volé qu’il finit par jeter à terre au centre du cercle formé par le petit groupe d’amis.

    — Tu as relevé le défi et tu l’as remporté haut la main, cousin ! Te voici officiellement membre de notre clan ! Fini les papillotes à la moutarde !

    Anatole souffle plus qu’il ne sourit. Les idées saugrenues de son cousin sont toujours inquiétantes. Même si, au fond de lui, il doit l’avouer, il a ressenti quelque chose d’excitant, de jubilatoire… Les défis, c’est grisant ! Et puis, c’est bien la première fois que son cousin lui fait un compliment.

    — Je te présente les autres membres du clan, continue Jonathan en désignant ses trois comparses. D’abord, les jumeaux Amandine et Théo !

    Les deux intéressés, au même regard vert émeraude, font un signe de tête en souriant en coin. Mais, mis à part leurs yeux étranges, rien ne les rapproche. Amandine est une jeune fille aux cheveux bruns et hâlée alors que son frère ressemble à un Viking trapu à la peau laiteuse.

    — Et puis Will, my English friend, qui passe toutes les vacances ici depuis sa naissance. Nos parents sont voisins et amis. Ne t’inquiète pas, il parle français !

    Will, un garçon aussi fin et élancé que Jonathan, mais aux cheveux comme la cendre et aux yeux sombres, vient saluer Anatole d’une poignée de main franche.

    — Hello boy ! Tu as été impressionnant. Je ne pensais pas que tu relèverais le défi… et que tu réussirais ! dit-il avec un petit accent british tout à fait sympathique.

    — Quand tu as plongé sous l’eau, on s’est dit que l’on ne te reverrait plus jamais ! intervient Théo. La mer était encore bien haute et les vagues fortes. Tu nous as flanqué une frousse…

    — …bleue, termine sa sœur.

    Anatole sourit. C’est vrai qu’ils sont plus jumeaux que jumeaux ! Les vacances promettent de mieux se passer que prévu : une bande de copains pas comme les autres, prêts à se lancer dans l’aventure avec lui ! Il va en avoir des choses à écrire à Basile tout au long de ce mois d’août. Car il lui a promis de rester en contact et de lui donner des nouvelles chaque jour. Après tout, c’est son meilleur ami !

    — Je n’ai rien fait d’exceptionnel. La natation, ça me connaît. J’ai nagé à contre-courant sous l’eau, vers le large un bon bout de temps, précise-t-il en faisant un vague signe de la main. Puis, j’ai gagné la petite crique d’à côté.

    — Mais il n’y a pas de sentier pour monter… que la falaise, intervient Jonathan.

    — J’ai effectivement dû escalader la falaise.

    Il y a un petit silence admiratif. Anatole a très envie de rire car la vérité est tout autre : derrière les rochers, la falaise se creuse en une cavité, une sorte de grotte à l’abri des grosses vagues, si haute qu’elle

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