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Les Codes thématiques Larcier: Sécurité privée 2014 - 2015
Les Codes thématiques Larcier: Sécurité privée 2014 - 2015
Les Codes thématiques Larcier: Sécurité privée 2014 - 2015
Ebook1,593 pages16 hours

Les Codes thématiques Larcier: Sécurité privée 2014 - 2015

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About this ebook

Avec ce code thématique, nous visons différents objectifs et publics. En premier lieu, nous nous adressons aux étudiants de droit, criminologie, sociologie et/ou sciences politiques de la Vrije Universiteit Brussel qui doivent ou peuvent intégrer la formation en « gardiennage et management de la sécurité » dans leur curriculum. À l’Université de Gand, ces matières sont enseignées dans la formation en « études policières et sécurité privée». Pour la première fois, à côté de la version néerlandaise, une édition française est mise à la disposition des étudiants de criminologie de l’Université de Liège suivant les enseignements de ‘sécurité privée’. Nous estimons que ce code thématique est indispensable pour les étudiants qui réalisent un travail durant leur bachelier et/ou master ou encore à ceux qui réalisent un stage dans ce domaine de la criminologie. À côté de cela, nous visons les étudiants en pratique professionnelle qui, pour pouvoir travailler dans le domaine de la sécurité privée, doivent suivre une formation afin de satisfaire aux dispositions légales en vigueur. C’est pour eux un outil de formation continue.  Au niveau du contenu nous avons divisé l’ouvrage en quatre grands domaines, à savoir: les droits et libertés, les dispositions pénales pertinentes, la sécurité privée et quelques dispositions diverses. En raison de la complexité de la matière de la sécurité privée, aussi bien en termes de législation que de sa mise en œuvre, nous avons décidé de travailler avec des mots-clés. Il va de soi que la sécurité privée ne peut croître et prospérer que si elle garde constamment en vue le respect des droits et libertés fondamentales de chaque individu. Prof. Dr. André Lemaître, Université de Liège Mr. Luk Burgelman, Avocat et collaborateur scientifique bénévole Universiteit Gent Prof. Dr. Marc Cools, Vrije Universiteit Brussel et Universiteit Gent
LanguageFrançais
Release dateJan 16, 2015
ISBN9782804477851
Les Codes thématiques Larcier: Sécurité privée 2014 - 2015

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    Les Codes thématiques Larcier - Luk Burgelman

    prévaut.

    I. Libertés et droits fondamentaux

    Décl. du 10 décembre 1948 – Déclaration universelle des Droits de l'homme

    Conv. du 4 novembre 1950 – Sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales (extrait art. 1er–18)

    Traité du 19 décembre 1966 – Droits civils et politiques (extrait art. 1er–27)

    Const. coord. du 17 février 1994 – Constitution coordonnée (extrait art. 1er–32)

    Déclaration du 10 décembre 1948 universelle des droits de l'homme (Mon. 31 mars 1949)

    Art. 1er.

    Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.

    Art. 2.

    Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclames dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion politique ou de toute autre opinion, d'origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation.

    De plus, il ne sera fait aucune distinction fondée sur le statut politique, juridique ou international du pays ou du territoire dont une personne est ressortissante, que ce pays ou territoire soit indépendant, sous tutelle, non autonome ou soumis à une limitation quelconque de souveraineté.

    Art. 3.

    Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.

    Art. 4.

    Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude; l'esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes.

    Art. 5.

    Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.

    Art. 6.

    Chacun a le droit à la reconnaissance en tous lieux de sa personnalité juridique.

    Art. 7.

    Tous sont égaux devant la loi et ont droit sans distinction à une égale protection de la loi. Tous ont droit à une protection égale contre toute discrimination qui violerait la présente Déclaration et contre toute provocation à une telle discrimination.

    Art. 8.

    Toute personne a droit à un recours effectif devant les juridictions nationales compétentes contre les actes violant les droits fondamentaux qui lui sont reconnus par la constitution ou par la loi.

    Art. 9.

    Nul ne peut être arbitrairement arrêté, détenu ni exilé.

    Art. 10.

    Toute personne a droit, en pleine égalité, à ce que sa cause soit entendue équitablement et publiquement par un tribunal indépendant et impartial, qui décidera, soit de ses droits et obligations, soit du bien-fondé de toute accusation en matière pénale dirigée contre elle.

    Art. 11.

    1. Toute personne accusée d'un acte délictueux est présumée innocente jusqu'à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d'un procès public ou toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées.

    2. Nul ne sera condamné pour des actions ou omissions qui, au moment ou elles ont été commises, ne constituaient pas un acte délictueux d'après le droit national ou international. De même, il ne sera infligé aucune peine plus forte que celle qui était applicable au moment ou l'acte délictueux a été commis.

    Art. 12.

    Nul ne sera l'objet d'immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d'atteintes à son honneur et à sa réputation. Toute personne a droit à la protection de la loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes.

    Art. 13.

    1. Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l'intérieur d'un État.

    2. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays.

    Art. 14.

    1. Devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l'asile en d'autres pays.

    2. Ce droit ne peut être invoqué dans le cas de poursuites réellement fondées sur un crime de droit commun ou sur des agissements contraires aux buts et aux principes des Nations Unies.

    Art. 15.

    1. Tout individu a droit à une nationalité.

    2. Nul ne peut être arbitrairement prive de sa nationalité, ni du droit de changer de nationalité.

    Art. 16.

    1. À partir de l'âge nubile, l'homme et la femme, sans aucune restriction quant à la race, la nationalité ou la religion, ont le droit de se marier et de fonder une famille. Ils ont des droits égaux au regard du mariage, durant le mariage et lors de sa dissolution.

    2. Le mariage ne peut être conclu qu'avec le libre et plein consentement des futurs époux.

    3. La famille est l'élément naturel et fondamental de la société et a droit à la protection de la société et de l'État.

    Art. 17.

    1. Toute personne, aussi bien seule qu'en collectivité, a droit à la propriété.

    2. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa propriété.

    Art. 18.

    Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction, seule ou en commun, tant en public qu'en prive, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites.

    Art. 19.

    Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiète pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit.

    Art. 20.

    1. Toute personne a droit à la liberté de réunion et d'association pacifiques.

    2. Nul ne peut être oblige de faire partie d'une association.

    Art. 21.

    1. Toute personne a le droit de prendre part à la direction des affaires publiques de son pays, soit directement, soit par l'intermédiaire de représentants librement choisis.

    2. Toute personne a droit à accéder, dans des conditions d'égalité, aux fonctions publiques de son pays.

    3. La volonté du peuple est le fondement de l'autorité des pouvoirs publics; cette volonté doit s'exprimer par des élections honnêtes qui doivent avoir lieu périodiquement, au suffrage universel égal et au vote secret ou suivant une procédure équivalente assurant la liberté du vote.

    Art. 22.

    Toute personne, en tant que membre de la société, a droit à la sécurité sociale; elle est fondée à obtenir la satisfaction des droits économiques, sociaux et culturels indispensables à sa dignité et au libre développement de sa personnalité, grâce à l'effort national et à la coopération internationale, compte tenu de l'organisation et des ressources de chaque pays.

    Art. 23.

    1. Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage.

    2. Tous ont droit, sans aucune discrimination, à un salaire égal pour un travail égal.

    3. Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante lui assurant ainsi qu'à sa famille une existence conforme à la dignité humaine et complétée, s'il y a lieu, par tous autres moyens de protection sociale.

    4. Toute personne a le droit de fonder avec d'autres des syndicats et de s'affilier à des syndicats pour la défense de ses intérêts.

    Art. 24.

    Toute personne a droit au repos et aux loisirs et notamment à une limitation raisonnable de la durée du travail et à des congés payés périodiques.

    Art. 25.

    1. Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l'alimentation, l'habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d'invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté.

    2. La maternité et l'enfance ont droit à une aide et à une assistance spéciales. Tous les enfants, qu'ils soient nés dans le mariage ou hors mariage, jouissent de la même protection sociale.

    Art. 26.

    1. Toute personne a droit à l'éducation. L'éducation doit être gratuite, au moins en ce qui concerne l'enseignement élémentaire et fondamental. L'enseignement élémentaire est obligatoire. L'enseignement technique et professionnel doit être généralisé; l'accès aux études supérieures doit être ouvert en pleine égalité à tous en fonction de leur mérite.

    2. L'éducation doit viser au plein épanouissement de la personnalité humaine et au renforcement du respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Elle doit favoriser la compréhension, la tolérance et l'amitié entre toutes les nations et tous les groupes raciaux ou religieux, ainsi que le développement des activités des Nations Unies pour le maintien de la paix.

    3. Les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d'éducation à donner à leurs enfants.

    Art. 27.

    1. Toute personne a le droit de prendre part librement à la vie culturelle de la communauté, de jouir des arts et de participer au progrès scientifique et aux bienfaits qui en résultent.

    2. Chacun a droit à la protection des intérêts moraux et matériels découlant de toute production scientifique, littéraire ou artistique dont il est l'auteur.

    Art. 28.

    Toute personne a droit à ce que règne, sur le plan social et sur le plan international, un ordre tel que les droits et libertés énoncés dans la présente Déclaration puissent y trouver plein effet.

    Art. 29.

    1. L'individu a des devoirs envers la communauté dans laquelle seul le libre et plein développement de sa personnalité est possible.

    2. Dans l'exercice de ses droits et dans la jouissance de ses libertés, chacun n'est soumis qu'aux limitations établies par la loi exclusivement en vue d'assurer la reconnaissance et le respect des droits et libertés d'autrui et afin de satisfaire aux justes exigences de la morale, de l'ordre public et du bien-être général dans une société démocratique.

    3. Ces droits et libertés ne pourront, en aucun cas, s'exercer contrairement aux buts et aux principes des Nations Unies.

    Art. 30.

    Aucune disposition de la présente Déclaration ne peut être interprétée comme impliquant, pour un État, un groupement ou un individu, un droit quelconque de se livrer à une activité ou d'accomplir un acte visant à la destruction des droits et libertés qui y sont énoncés.

    Convention du 4 novembre 1950 de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales, signée à Rome, approuvée par la loi du 13 mai 1955 (Mon. 19 août 1955; err., Mon. 29 juin 1961)

    Note de renvoi vers une autre note  1. – Voy. la note sous l'intitulé du titre II de la Constitution.

    (Extrait)

    Art. 1er. ¹[Obligation de respecter les droits de l'homme]¹

    Les Hautes Parties contractantes reconnaissent à toute personne relevant de leur juridiction les droits et libertés définis au titre Ier de la présente Convention.

    Note historique  1. – Ainsi modifié par l'annexe au Protocole no 11 du 11 mai 1994.

    Titre premier - ¹[DROITS ET LIBERTÉS]¹

    Note historique  1. – Ainsi modifié par le Prot. no 11 du 11 mai 1994, art. 2.2, dont les modalités d'entrée en vigueur sont précisées dans la note figurant sous l'intitulé du titre II de la Convention du 4 novembre 1950, ci-après.

    Art. 2. ¹[Droit à la vie]¹

    1. Le droit de toute personne à la vie est protégé par la loi. La mort ne peut être infligée à quiconque intentionnellement, sauf en exécution d'une sentence capitale prononcée par un tribunal au cas où le délit est puni de cette peine par la loi.

    2. La mort n'est pas considérée comme infligée en violation de cet article dans les cas où elle résulterait d'un recours à la force rendu absolument nécessaire:

    a) pour assurer la défense de toute personne contre la violence illégale;

    b) pour effectuer une arrestation régulière ou pour empêcher l'évasion d'une personne régulièrement détenue;

    c) pour réprimer, conformément à la loi, une émeute ou une insurrection.

    Note historique  1. – Ainsi modifié par l'annexe au Protocole no 11 du 11 mai 1994.

    Art. 3. ¹[Interdiction de la torture]¹

    Nul ne peut être soumis à la torture ni à des peines ou traitements inhumains ou dégradants.

    Note historique  1. – Ainsi modifié par l'annexe au Protocole no 11 du 11 mai 1994.

    Art. 4. ¹[Interdiction de l'esclavage et du travail forcé]¹

    1. Nul ne peut être tenu en esclavage ni en servitude.

    2. Nul ne peut être astreint à accomplir un travail forcé ou obligatoire.

    3. N'est pas considéré comme «travail forcé ou obligatoire» au sens du présent article:

    a) tout travail requis normalement d'une personne soumise à la détention dans les conditions prévues par l'article 5 de la présente Convention, ou durant sa mise en liberté conditionnelle;

    b) tout service de caractère militaire ou, dans le cas d'objecteurs de conscience dans les pays où l'objection de conscience est reconnue comme légitime, à un autre service à la place du service militaire obligatoire;

    c) tout service requis dans le cas de crises ou de calamités qui menacent la vie ou le bien-être de la communauté;

    d) tout travail ou service formant partie des obligations civiques normales.

    Note historique  1. – Ainsi modifié par l'annexe au Protocole no 11 du 11 mai 1994.

    Art. 5. ¹[Droit à la liberté et à la sûreté]¹

    1. Toute personne a droit à la liberté et à la sûreté. Nul ne peut être privé de sa liberté, sauf dans les cas suivants et selon les voies légales:

    a) s'il est détenu régulièrement après condamnation par un tribunal compétent;

    b) s'il a fait l'objet d'une arrestation ou d'une détention régulières pour insoumission à une ordonnance rendue, conformément à la loi, par un tribunal ou en vue de garantir l'exécution d'une obligation prescrite par la loi;

    c) s'il a été arrêté et détenu en vue d'être conduit devant l'autorité judiciaire compétente, lorsqu'il y a des raisons plausibles de soupçonner qu'il a commis une infraction ou qu'il y a des motifs raisonnables de croire à la nécessité de l'empêcher de commettre une infraction ou de s'enfuir après l'accomplissement de celle-ci;

    d) s'il s'agit de la détention régulière d'un mineur, décidée pour son éducation surveillée ou de sa détention régulière, afin de le traduire devant l'autorité compétente;

    e) s'il s'agit de la détention régulière d'une personne susceptible de propager une maladie contagieuse, d'un aliéné, d'un alcoolique, d'un toxicomane ou d'un vagabond;

    f) s'il s'agit de l'arrestation ou de la détention régulière d'une personne pour l'empêcher de pénétrer irrégulièrement dans le territoire, ou contre laquelle une procédure d'expulsion ou d'extradition est en cours.

    2. Toute personne arrêtée doit être informée, dans le plus court délai et dans une langue qu'elle comprend, des raisons de son arrestation et de toute accusation portée contre elle.

    3. Toute personne arrêtée ou détenue, dans les conditions prévues au paragraphe 1er, c, du présent article, doit être aussitôt traduite devant un juge ou un autre magistrat habilité par la loi à exercer des fonctions judiciaires et a le droit d'être jugée dans un délai raisonnable, ou libérée pendant la procédure. La mise en liberté peut être subordonnée à une garantie assurant la comparution de l'intéressé à l'audience.

    4. Toute personne privée de sa liberté par arrestation ou détention a le droit d'introduire un recours devant un tribunal, afin qu'il statue à bref délai sur la légalité de sa détention et ordonne sa libération si la détention est illégale.

    5. Toute personne victime d'une arrestation ou d'une détention dans des conditions contraires aux dispositions de cet article a droit à réparation.

    Note historique  1. – Ainsi modifié par l'annexe au Protocole no 11 du 11 mai 1994.

    Art. 6. ¹[Droit à un procès équitable]¹

    1. Toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue équitablement, publiquement et dans un délai raisonnable, par un tribunal indépendant et impartial, établi par la loi, qui décidera, soit des contestations sur ses droits et obligations de caractère civil, soit du bien-fondé de toute accusation en matière pénale dirigée contre elle. Le jugement doit être rendu publiquement, mais l'accès de la salle d'audience peut être interdit à la presse et au public pendant la totalité ou une partie du procès dans l'intérêt de la moralité, de l'ordre public ou de la sécurité nationale dans une société démocratique, lorsque les intérêts des mineurs ou la protection de la vie privée des parties au procès l'exigent, ou dans la mesure jugée strictement nécessaire par le tribunal, lorsque dans des circonstances spéciales la publicité serait de nature à porter atteinte aux intérêts de la justice.

    2. Toute personne accusée d'une infraction est présumée innocente jusqu'à ce que sa culpabilité ait été légalement établie.

    3. Tout accusé a droit notamment à:

    a) être informé, dans le plus court délai, dans une langue qu'il comprend et d'une manière détaillée, de la nature et de la cause de l'accusation portée contre lui;

    b) disposer du temps et des facilités nécessaires à la préparation de sa défense;

    c) se défendre lui-même ou avoir l'assistance d'un défenseur de son choix et, s'il n'a pas les moyens de rémunérer un défenseur, pouvoir être assisté gratuitement par un avocat d'office, lorsque les intérêts de la justice l'exigent;

    d) interroger ou faire interroger les témoins à charge et obtenir la convocation et l'interrogation des témoins à décharge dans les mêmes conditions que les témoins à charge;

    e) se faire assister gratuitement d'un interprète, s'il ne comprend pas ou ne parle pas la langue employée à l'audience.

    Note historique  1. – Ainsi modifié par l'annexe au Protocole no 11 du 11 mai 1994.

    Art. 7. ¹[Pas de peine sans loi]¹

    1. Nul ne peut être condamné pour une action ou une omission qui, au moment où elle a été commise, ne constituait pas une infraction d'après le droit national ou international. De même il n'est infligé aucune peine plus forte que celle qui était applicable au moment où l'infraction a été commise.

    2. Le présent article ne portera pas atteinte au jugement et à la punition d'une personne coupable d'une action ou d'une omission qui, au moment où elle a commise, était criminelle d'après les principes généraux de droit reconnus par les nations civilisées.

    Note historique  1. – Ainsi modifié par l'annexe au Protocole no 11 du 11 mai 1994.

    Art. 8. ¹[Droit au respect de la vie privée et familiale]¹

    1. Toute personne a droit au respect de sa vie privée et familiale, de son domicile et de sa correspondance.

    2. Il ne peut y avoir ingérence d'une autorité publique dans l'exercice de ce droit que pour autant que cette ingérence est prévue par la loi et qu'elle constitue une mesure qui, dans une société démocratique, est nécessaire à la sécurité nationale, à la sûreté publique, au bien-être économique du pays, à la défense de l'ordre et à la prévention des infractions pénales, à la protection de la santé ou de la morale, ou à la protection des droits et libertés d'autrui.

    Note historique  1. – Ainsi modifié par l'annexe au Protocole no 11 du 11 mai 1994.

    Art. 9. ¹[Liberté de pensée, de conscience et de religion]¹

    1. Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction individuellement ou collectivement, en public ou en privé, par le culte, l'enseignement, les pratiques et l'accomplissement des rites.

    2. La liberté de manifester sa religion ou ses convictions ne peut faire l'objet d'autres restrictions que celles qui, prévues par la loi, constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité publique, à la protection de l'ordre, de la santé ou de la morale publiques, ou à la protection des droits et libertés d'autrui.

    Note historique  1. – Ainsi modifié par l'annexe au Protocole no 11 du 11 mai 1994.

    Art. 10. ¹[Liberté d'expression]¹

    1. Toute personne a droit à la liberté d'expression. Ce droit comprend la liberté d'opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu'il puisse y avoir ingérence d'autorités publiques et sans considération de frontière. Le présent article n'empêche pas les États de soumettre les entreprises de radiodiffusion, de cinéma ou de télévision à un régime d'autorisations.

    2. L'exercice de ces libertés comportant des devoirs et des responsabilités peut être soumis à certaines formalités, conditions, restrictions ou sanctions, prévues par la loi, qui constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité nationale, à l'intégrité territoriale ou à la sûreté publique, à la défense de l'ordre et à la prévention du crime, à la protection de la santé ou de la morale, à la protection de la réputation ou des droits d'autrui, pour empêcher la divulgation d'informations confidentielles ou pour garantir l'autorité et l'impartialité du pouvoir judiciaire.

    Note historique  1. – Ainsi modifié par l'annexe au Protocole no 11 du 11 mai 1994.

    Art. 11. ¹[Liberté de réunion et d'association]¹

    1. Toute personne a droit à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d'association, y compris le droit de fonder avec d'autres des syndicats et de s'affilier à des syndicats pour la défense de ses intérêts.

    2. L'exercice de ces droits ne peut faire l'objet d'autres restrictions que celles qui, prévues par la loi, constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité nationale, à la sûreté publique, à la défense de l'ordre et à la prévention du crime, à la protection de la santé ou de la morale, ou à la protection des droits et libertés d'autrui. Le présent article n'interdit pas que des restrictions légitimes soient imposées à l'exercice de ces droits par les membres des forces armées, de la police ou de l'administration de l'État.

    Note historique  1. – Ainsi modifié par l'annexe au Protocole no 11 du 11 mai 1994.

    Art. 12. ¹[Droit au mariage]¹

    À partir de l'âge nubile, l'homme et la femme ont le droit de se marier et de fonder une famille selon les lois nationales régissant l'exercice de ce droit.

    Note historique  1. – Ainsi modifié par l'annexe au Protocole no 11 du 11 mai 1994.

    Art. 13. ¹[Droit à un recours effectif]¹

    Toute personne dont les droits et libertés reconnus dans la présente Convention ont été violés, a droit à l'octroi d'un recours effectif devant une instance nationale, alors même que la violation aurait été commise par des personnes agissant dans l'exercice de leurs fonctions officielles.

    Note historique  1. – Ainsi modifié par l'annexe au Protocole no 11 du 11 mai 1994.

    Art. 14. ¹[Interdiction de discrimination]¹

    La jouissance des droits et libertés reconnus dans la présente Convention doit être assurée, sans distinction aucune, fondée notamment sur le sexe, la race, la couleur, la langue, la religion, les opinions politiques ou toutes autres opinions, l'origine nationale ou sociale, l'appartenance à une minorité nationale, la fortune, la naissance ou toute autre situation.

    Note historique  1. – Ainsi modifié par l'annexe au Protocole no 11 du 11 mai 1994.

    Art. 15. ¹[Dérogation en cas d'état d'urgence]¹

    1. En cas de guerre ou en cas d'autre danger public menaçant la vie de la nation, toute Haute Partie contractante peut prendre des mesures dérogeant aux obligations prévues par la présente Convention, dans la stricte mesure où la situation l'exige et à la condition que ces mesures ne soient pas en contradiction avec les autres obligations découlant du droit international.

    2. La disposition précédente n'autorise aucune dérogation à l'article 2, sauf pour le cas de décès résultant d'actes licites de guerre, et aux articles 3, 4 (paragraphe 1er) et 7.

    3. Toute Haute Partie contractante qui exerce ce droit de dérogation tient le secrétaire général du Conseil de l'Europe pleinement informé des mesures prises et des motifs qui les ont inspirées. Elle doit également informer le secrétaire général du Conseil de l'Europe de la date à laquelle ces mesures ont cessé d'être en vigueur et les dispositions de la Convention reçoivent de nouveau pleine application.

    Note historique  1. – Ainsi modifié par l'annexe au Protocole no 11 du 11 mai 1994.

    Art. 16. ¹[Restrictions à l'activité politique des étrangers]¹

    Aucune des dispositions des articles 10, 11 et 14 ne peut être considérée comme interdisant aux Hautes Parties contractantes d'imposer des restrictions à l'activité politique des étrangers.

    Note historique  1. – Ainsi modifié par l'annexe au Protocole no 11 du 11 mai 1994.

    Art. 17. ¹[Interdiction de l'abus de droit]¹

    Aucune des dispositions de la présente Convention ne peut être interprétée comme impliquant pour un État, un groupement ou un individu, un droit quelconque de se livrer à une activité ou d'accomplir un acte visant à la destruction des droits ou libertés reconnus dans la présente Convention ou à des limitations plus amples de ces droits et libertés que celles prévues à ladite Convention.

    Note historique  1. – Ainsi modifié par l'annexe au Protocole no 11 du 11 mai 1994.

    Art. 18. ¹[Limitation de l'usage des restrictions aux droits]¹

    Les restrictions qui, aux termes de la présente Convention, sont apportées auxdits droits et libertés ne peuvent être appliquées que dans le but pour lequel elles ont été prévues.

    Note historique  1. – Ainsi modifié par l'annexe au Protocole no 11 du 11 mai 1994.

    ¹[Titre II - Cour européenne des droits de l'homme]¹

    Note historique  1. – Ainsi modifié par le Protocole no 11 du 11 mai 1994, art. 1er, approuvé par la loi du 27 novembre 1996, et qui entre en vigueur à l'égard de la Belgique le 1er novembre 1998 suivant avis du 4 avril 1998 (Mon. 4 avril 1998, p. 10413).

    Pacte international du 19 décembre 1966 relatif aux droits civils, et politiques, fait à New York, approuvé par la loi du 15 mai 1981 (Mon. 6 juillet 1983)

    (Extrait)

    Première partie

    Art. 1er.

    1. Tous les peuples ont le droit de disposer d'eux-mêmes. En vertu de ce droit, ils déterminent librement leur statut politique et assurent librement leur développement économique, social et culturel.

    2. Pour atteindre leurs fins, tous les peuples peuvent disposer librement de leurs richesses et de leurs ressources naturelles, sans préjudice des obligations qui découlent de la coopération économique internationale, fondée sur le principe de l'intérêt mutuel, et du droit international. En aucun cas, un peuple ne pourra être privé de ses propres moyens de subsistance.

    3. Les États parties au présent acte, y compris ceux qui ont la responsabilité d'administrer des territoires non autonomes et des territoires sous tutelle, sont tenus de faciliter la réalisation du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, et de respecter ce droit, conformément aux dispositions de la Charte des Nations Unies.

    Deuxième partie

    Art. 2.

    1. Les États parties au présent pacte s'engagent à respecter et à garantir à tous les individus se trouvant sur leur territoire et relevant de leur compétence les droits reconnus dans le présent pacte, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion politique ou de toute autre opinion, d'origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation.

    2. Les États parties au présent pacte s'engagent à prendre, en accord avec leurs procédures constitutionnelles et avec les dispositions du présent pacte, les arrangements devant permettre l'adoption de telles mesures d'ordre législatif ou autre, propres à donner effet aux droits reconnus dans le présent pacte qui ne seraient pas déjà en vigueur.

    3. Les États parties au présent pacte s'engagent à:

    a) garantir que toute personne dont les droits et libertés reconnus dans le présent pacte auront été violés disposera d'un recours utile, alors même que la violation aurait été commise par des personnes agissant dans l'exercice de leurs fonctions officielles;

    b) garantir que l'autorité compétente, judiciaire, administrative ou législative ou toute autre autorité compétente selon la législation de l'État, statuera sur les droits de la personne qui forme le recours et à développer les possibilités de recours juridictionnel;

    c) garantir la bonne suite donnée par les autorités compétentes à tout recours qui aura été reconnu justifié.

    Art. 3.

    Les États parties au présent pacte s'engagent à assurer le droit égal des hommes et des femmes de jouir de tous les droits civils et politiques énoncés dans le présent pacte.

    Art. 4.

    1. Dans le cas où un danger public exceptionnel menace l'existence de la nation et est proclamé par un acte officiel, les États parties au présent acte peuvent prendre, dans la stricte mesure où la situation l'exige, des mesures dérogeant aux obligations prévues dans le présent pacte, sous réserve que ces mesures ne soient pas incompatibles avec les autres obligations que leur impose le droit international et qu'elles n'entraînent pas une discrimination fondée uniquement sur la race, la couleur, le sexe, la langue, la religion ou l'origine sociale.

    2. La disposition précédente n'autorise aucune dérogation aux articles 6, 7, 8 (paragraphes 1er et 2),11,15,16 et 18.

    3. Les États parties au présent pacte qui usent du droit de dérogation doivent, par l'entremise du secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, signaler aussitôt aux autres États parties les dispositions auxquelles ils ont dérogé ainsi que les motifs qui ont provoqué cette dérogation. Une nouvelle communication sera faite par la même entremise, à la date à laquelle ils ont mis fin à ces dérogations.

    Art. 5.

    1. Aucune disposition du présent pacte ne peut être interprétée comme impliquant pour un État, un groupement ou un individu un droit quelconque de se livrer à une activité ou d'accomplir un acte visant à la destruction des droits et des libertés reconnus dans le présent pacte ou à des limitations plus amples que celles prévues audit pacte.

    2. Il ne peut être admis aucune restriction ou dérogation aux droits fondamentaux de l'homme reconnus ou en vigueur dans tout État partie au présent pacte en application de lois, de conventions, de règlements ou de coutumes, sous prétexte que le présent pacte ne les reconnaît pas ou les reconnaît à un moindre degré.

    Troisième partie

    Art. 6.

    1. Le droit à la vie est inhérent à la personne humaine. Ce droit doit être protégé par la loi. Nul ne peut être arbitrairement privé de la vie.

    2. Dans les pays où la peine de mort n'a pas été abolie, une sentence de mort ne peut être prononcée que pour les crimes les plus graves, conformément à la législation en vigueur au moment où le crime a été commis et qui ne doit pas être en contradiction avec les dispositions du présent pacte ni avec la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide. Cette peine ne peut être appliquée qu'en vertu d'un jugement définitif rendu par un tribunal compétent.

    3. Lorsque la privation de la vie constitue le crime de génocide, il est entendu qu'aucune disposition du présent article n'autorise un État partie au présent pacte à déroger d'aucune manière à une obligation quelconque assumée en vertu des dispositions de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide.

    4. Tout condamné à mort a le droit de solliciter la grâce ou la commutation de la peine. L'amnistie, la grâce ou la commutation de la peine de mort peuvent dans tous les cas être accordées.

    5. Une sentence de mort ne peut être imposée pour des crimes commis par des personnes âgées de moins de 18 ans et ne peut être exécutée contre des femmes enceintes.

    6. Aucune disposition du présent article ne peut être invoquée pour retarder ou empêcher l'abolition de la peine capitale par un État partie au présent pacte.

    Art. 7.

    Nul ne sera soumis à la torture ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. En particulier, il est interdit de soumettre une personne sans son libre consentement à une expérience médicale ou scientifique.

    Art. 8.

    1. Nul ne sera tenu en esclavage; l'esclavage et la traite des esclaves, sous toutes leurs formes, sont interdites.

    2. Nul ne sera tenu en servitude.

    3. a) Nul ne sera astreint à accomplir un travail forcé ou obligatoire.

    b) L'alinéa a du présent paragraphe ne saurait être interprété comme interdisant, dans les pays où certains crimes peuvent être punis de détention accompagnée de travaux forcés, l'accomplissement d'une peine de travaux forcés, infligée par un tribunal compétent.

    c) N'est pas considéré comme «travail forcé ou obligatoire» au sens du présent paragraphe:

    (i) tout travail ou service, non visé à l'alinéa b, normalement requis d'un individu qui est détenu en vertu d'une décision de justice régulière ou qui, ayant fait l'objet d'une telle décision, est libéré conditionnellement;

    (ii) tout service de caractère militaire et, dans les pays où l'objection de conscience est admise, tout service national exigé des objecteurs de conscience en vertu de la loi;

    (iii) tout service exigé dans les cas de force majeure ou de sinistres qui menacent la vie ou le bien-être de la communauté;

    (iv) tout travail ou tout service formant partie des obligations civiques normales.

    Art. 9.

    1. Tout individu a droit à la liberté et à la sécurité de sa personne. Nul ne peut faire l'objet d'une arrestation ou d'une détention arbitraires. Nul ne peut être privé de sa liberté, si ce n'est pour des motifs et conformément à la procédure prévus par la loi.

    2. Tout individu arrêté sera informé, au moment de son arrestation, des raisons de cette arrestation et recevra notification, dans le plus court délai, de toute accusation portée contre lui.

    3. Tout individu arrêté ou détenu du chef d'une infraction pénale sera traduit dans le plus court délai devant un juge ou une autre autorité habilitée par la loi à exercer des fonctions judiciaires, et devra être jugé dans un délai raisonnable ou libéré. La détention de personnes qui attendent de passer en jugement ne doit pas être de règle, mais la mise en liberté peut être subordonnée à des garanties assurant la comparution de l'intéressé à l'audience, à tous les autres actes de la procédure et, le cas échéant, pour l'exécution du jugement.

    4. Quiconque se trouve privé de sa liberté par arrestation ou détention a le droit d'introduire un recours devant un tribunal afin que celui-ci statue sans délai sur la légalité de sa détention et ordonne sa libération si la détention est illégale.

    5. Tout individu victime d'arrestation ou de détention illégales a droit à réparation.

    Art. 10.

    1. Toute personne privée de sa liberté est traitée avec humanité et avec le respect de la dignité inhérente à la personne humaine.

    2. a) Les prévenus sont, sauf dans des circonstances exceptionnelles, séparés des condamnés et sont soumis à un régime distinct, approprié à leur condition de personnes non condamnées.

    b) Les jeunes prévenus sont séparés des adultes et il est décidé de leur cas aussi rapidement que possible.

    3. Le régime pénitentiaire comporte un traitement des condamnés dont le but essentiel est leur amendement et leur reclassement social. Les jeunes délinquants sont séparés des adultes et soumis à un régime approprié à leur âge et à leur statut légal.

    Art. 11.

    Nul ne peut être emprisonné pour la seule raison qu'il n'est pas en mesure d'exécuter une obligation contractuelle.

    Art. 12.

    1. Quiconque se trouve légalement sur le territoire d'un État a le droit d'y circuler librement et d'y choisir librement sa résidence.

    2. Toute personne est libre de quitter n'importe quel pays, y compris le sien.

    3. Les droits mentionnés ci-dessus ne peuvent être l'objet de restrictions que si celles-ci sont prévues par la loi, nécessaires pour protéger la sécurité nationale, l'ordre public, la santé ou la moralité publiques, ou les droits et libertés d'autrui, et compatibles avec les autres droits reconnus par le présent pacte.

    4. Nul ne peut être arbitrairement privé du droit d'entrer dans son propre pays.

    Art. 13.

    Un étranger qui se trouve légalement sur le territoire d'un État partie au présent pacte ne peut en être expulsé qu'en exécution d'une décision prise conformément à la loi et, à moins que des raisons impérieuses de sécurité nationale ne s'y opposent, il doit avoir la possibilité de faire valoir les raisons qui militent contre son expulsion et de faire examiner son cas par l'autorité compétente, ou par une ou plusieurs personnes spécialement désignées par ladite autorité, en se faisant représenter à cette fin.

    Art. 14.

    1. Tous sont égaux devant les tribunaux et les cours de justice. Toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue équitablement et publiquement par un tribunal compétent, indépendant et impartial, établi par la loi, qui décidera soit du bien-fondé de toute accusation en matière pénale dirigée contre elle, soit des contestations sur ses droits et obligations de caractère civil. Le huis clos peut être prononcé pendant la totalité ou une partie du procès soit dans l'intérêt des bonnes mœrs, de l'ordre public ou de la sécurité nationale dans une société démocratique, soit lorsque l'intérêt de la vie privée des parties en cause l'exige, soit encore dans la mesure où le tribunal l'estimera absolument nécessaire, lorsqu'en raison de circonstances particulières de l'affaire la publicité nuirait aux intérêts de la justice; cependant, tout jugement rendu en matière pénale ou civile sera public, sauf si l'intérêt de mineurs exige qu'il en soit autrement ou si le procès porte sur des différends matrimoniaux ou sur la tutelle des enfants.

    2. Toute personne accusée d'une infraction pénale est présumée innocente jusqu'à ce que sa culpabilité ait été légalement établie.

    3. Toute personne accusée d'une infraction pénale a droit, en pleine égalité, au moins aux garanties suivantes:

    a) à être informée, dans le plus court délai, dans une langue qu'elle comprend et de façon détaillée, de la nature et des motifs de l'accusation portée contre elle;

    b) à disposer du temps et des facilités nécessaires à la préparation de sa défense et à communiquer avec le conseil de son choix;

    c) à être jugée sans retard excessif;

    d) à être présente au procès et à se défendre elle-même ou à avoir l'assistance d'un défendeur de son choix; si elle n'a pas de défenseur, à être informée de son droit d'en avoir un, et, chaque fois que l'intérêt de la justice l'exige, à se voir attribuer d'office un défendeur, sans frais, si elle n'a pas les moyens de le rémunérer;

    e) à interroger ou faire interroger les témoins à charge et à obtenir la comparution et l'interrogatoire des témoins à décharge dans les mêmes conditions que les témoins à charge;

    f) à se faire assister gratuitement d'un interprète si elle ne comprend pas ou ne parle pas la langue employée à l'audience;

    g) à ne pas être forcée de témoigner contre elle-même ou de s'avouer coupable.

    4. La procédure applicable aux jeunes gens qui ne sont pas encore majeurs au regard de la loi pénale tiendra compte de leur âge et de l'intérêt que présente leur rééducation.

    5. Toute personne déclarée coupable d'une infraction a le droit de faire examiner par une juridiction supérieure la déclaration de culpabilité et la condamnation, conformément à la loi.

    6. Lorsqu'une condamnation pénale définitive est ultérieurement annulée ou lorsque la grâce est accordée parce qu'un fait nouveau ou nouvellement révélé prouve qu'il s'est produit une erreur judiciaire, la personne qui a subi une peine en raison de cette condamnation sera indemnisée, conformément à la loi, à moins qu'il ne soit prouvé que la non-révélation en temps utile du fait inconnu lui est imputable en tout ou partie.

    7. Nul ne peut être poursuivi ou puni en raison d'une infraction pour laquelle il a déjà été acquitté ou condamné par un jugement définitif conformément à la loi et à la procédure pénale de chaque pays.

    Art. 15.

    1. Nul ne sera condamné pour des actions ou omissions qui ne constituaient pas un acte délictueux d'après le droit national ou international au moment où elles ont été commises. De même, il ne sera infligé aucune peine plus forte que celle qui était applicable au moment où l'infraction a été commise. Si, postérieurement à cette infraction, la loi prévoit l'application d'une peine plus légère, le délinquant doit en bénéficier.

    2. Rien dans le présent article ne s'oppose au jugement ou à la condamnation de tout individu en raison d'actes ou omissions qui, au moment où ils ont été commis, étaient tenus pour criminels, d'après les principes généraux de droit reconnus par l'ensemble des nations.

    Art. 16.

    Chacun a droit à la reconnaissance en tous lieux de sa personnalité juridique.

    Art. 17.

    1. Nul ne sera l'objet d'immixtions arbitraires ou illégales dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d'atteintes illégales à son honneur et à sa réputation.

    2. Toute personne a droit à la protection de la loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes.

    Art. 18.

    1. Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion; ce droit implique la liberté d'avoir ou d'adopter une religion ou une conviction de son choix, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction, individuellement ou en commun, tant en public qu'en privé, par le culte et l'accomplissement des rites, les pratiques et l'enseignement.

    2. Nul ne subira de contrainte pouvant porter atteinte à sa liberté d'avoir ou d'adopter une religion ou une conviction de son choix.

    3. La liberté de manifester sa religion ou ses convictions ne peut faire l'objet que des seules restrictions prévues par la loi et qui sont nécessaires à la protection de la sécurité, de l'ordre et de la santé publique, ou de la morale ou des libertés et droits fondamentaux d'autrui.

    4. Les États parties au présent pacte s'engagent à respecter la liberté des parents et, le cas échéant, des tuteurs légaux, de faire assurer l'éducation religieuse et morale de leurs enfants conformément à leurs propres convictions.

    Art. 19.

    1. Nul ne peut être inquiété pour ses opinions.

    2. Toute personne a droit à la liberté d'expression; ce droit comprend la liberté de rechercher, de recevoir et de répandre des informations et des idées de toute espèce, sans considération de frontières, sous une forme orale, écrite, imprimée ou artistique, ou par tout autre moyen de son choix.

    3. L'exercice des libertés prévues au paragraphe 2 du présent article comporte des devoirs spéciaux et des responsabilités spéciales. Il peut en conséquence être soumis à certaines restrictions qui doivent toutefois être expressément fixées par la loi et qui sont nécessaires:

    a) au respect des droits ou de la réputation d'autrui;

    b) à la sauvegarde de la sécurité nationale, de l'ordre public, de la santé ou de la moralité publiques.

    Art. 20.

    1. Toute propagande en faveur de la guerre est interdite par la loi.

    2. Tout appel à la haine nationale, raciale ou religieuse qui constitue une incitation à la discrimination, à l'hostilité ou à la violence est interdite par la loi.

    Art. 21.

    Le droit de réunion pacifique est reconnu. L'exercice de ce droit ne peut faire l'objet que des seules restrictions imposées conformément à la loi et qui sont nécessaires dans une société démocratique, dans l'intérêt de la sécurité nationale, de la sûreté publique, de l'ordre public ou pour protéger la santé ou la moralité publiques ou les droits et les libertés d'autrui.

    Art. 22.

    1. Toute personne a le droit de s'associer librement avec d'autres, y compris le droit de constituer des syndicats et d'y adhérer pour la protection de ses intérêts.

    2. L'exercice de ce droit ne peut faire l'objet que des seules restrictions prévues par la loi et qui sont nécessaires dans une société démocratique, dans l'intérêt de la sécurité nationale, de la sûreté publique, de l'ordre public, ou pour protéger la santé ou la moralité publiques ou les droits et les libertés d'autrui. Le présent article n'empêche pas de soumettre à des restrictions légales l'exercice de ce droit par les membres des forces armées et de la police.

    3. Aucune disposition du présent article ne permet aux États parties à la Convention de 1948 de l'Organisation internationale du travail concernant la liberté syndicale et la protection du droit syndical de prendre des mesures législatives portant atteinte – ou d'appliquer la loi de façon à porter atteinte – aux garanties prévues dans ladite Convention.

    Art. 23.

    1. La famille est l'élément naturel et fondamental de la société et a droit à la protection de la société et de l'État.

    2. Le droit de se marier et de fonder une famille est reconnu à l'homme et à la femme à partir de l'âge nubile.

    3. Nul mariage ne peut être conclu sans le libre et plein consentement des futurs époux.

    4. Les États parties au présent acte prendront les mesures appropriées pour assurer l'égalité de droits et de responsabilités des époux au regard du mariage, durant le mariage et lors de sa dissolution. En cas de dissolution, des dispositions seront prises afin d'assurer aux enfants la protection nécessaire.

    Art. 24.

    1. Tout enfant, sans discrimination aucune fondée sur la race, la couleur, le sexe, la langue, la religion, l'origine nationale ou sociale, la fortune ou la naissance, a droit, de la part de sa famille, de la société et de l'État, aux mesures de protection qu'exige sa condition de mineur.

    2. Tout enfant doit être enregistré immédiatement après sa naissance et avoir un nom.

    3. Tout enfant a le droit d'acquérir une nationalité.

    Art. 25.

    Tout citoyen a le droit et la possibilité, sans aucune des discriminations visées à l'article 2 et sans restrictions déraisonnables:

    a) de prendre part à la direction des affaires publiques, soit directement, soit par l'intermédiaire de représentants librement choisis;

    b) de voter et d'être élu, au cours d'élections périodiques, honnêtes, au suffrage universel et égal et au scrutin secret, assurant l'expression libre de la volonté des électeurs;

    c) d'accéder, dans des conditions générales d'égalité, aux fonctions publiques de son pays.

    Art. 26.

    Toutes les personnes sont égales devant la loi et ont droit sans discrimination à une égale protection de la loi. À cet égard, la loi doit interdire toute discrimination et garantir à toutes les personnes une protection égale et efficace contre toute discrimination, la race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion politique et de toute autre opinion, d'origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation.

    Art. 27.

    Dans les États où il existe des minorités ethniques, religieuses ou linguistiques, les personnes appartenant à ces minorités ne peuvent être privées du droit d'avoir, en commun avec les autres membres de leur groupe, leur propre vie culturelle, de professer et de pratiquer leur propre religion, ou d'employer leur propre langue.

    La Constitution coordonnée du 17 février 1994 (Mon. 17 février 1994)

    Table des matières

    Titre Ier. – De la Belgique fédérale, de ses composantes et de son territoire (art. 1er)

    Titre Ierbis. – Des objectifs de politique générale de la Belgique fédérale, des communautés et des régions (art. 7bis)

    Titre II. – Des Belges et de leurs droits (art. 8)

    (Extrait)

    Titre Ier - De la Belgique fédérale, de ses composantes et de son territoire

    Art. 1er.

    La Belgique est un État fédéral qui se compose des Communautés et des Régions.

    Art. 2.

    La Belgique comprend trois Communautés: la Communauté française, la Communauté flamande et la Communauté germanophone.

    Art. 3.

    La Belgique comprend trois Régions: la Région wallonne, la Région flamande et la Région bruxelloise.

    Art. 4.

    La Belgique comprend quatre Régions linguistiques: la Région de langue française, la Région de langue néerlandaise, la Région bilingue de Bruxelles-capitale et la Région de langue allemande.

    Chaque commune du Royaume fait partie d'une de ces Régions linguistiques.

    Les limites des quatre Régions linguistiques ne peuvent être changées ou rectifiées que par une loi adoptée à la majorité des suffrages dans chaque groupe linguistique de chacune des Chambres, à la condition que la majorité des membres de chaque groupe se trouve réunie et pour autant que le total des votes positifs émis dans les deux groupes linguistiques atteigne les deux tiers des suffrages exprimés.

    Art. 5.

    La Région wallonne comprend les provinces suivantes: le Brabant wallon, le Hainaut, Liège, le Luxembourg et Namur. La Région flamande comprend les provinces suivantes: Anvers, le Brabant flamand, la Flandre occidentale, la Flandre orientale et le Limbourg.

    ¹[...]¹

    Une loi peut soustraire certains territoires dont elle fixe les limites, à la division en provinces, les faire relever directement du pouvoir exécutif fédéral et les soumettre à un statut propre. Cette loi doit être adoptée à la majorité prévue à l'article 4, dernier alinéa.

    Note historique  1. – Al. abrogé le 6 janvier 2014, art. unique.

    Art. 6.

    Les subdivisions des provinces ne peuvent être établies que par la loi.

    Art. 7.

    Les limites de l'État, des provinces et des communes, ne peuvent être changées ou rectifiées qu'en vertu d'une loi.

    Titre Ierbis - ¹[Des objectifs de politique générale de la Belgique fédérale, des communautés et des régions]¹

    Note historique  1. – Ainsi inséré le 25 avril 2007, art. unique.

    Art. 7bis.

    ¹[Dans l'exercice de leurs compétences respectives, l'État fédéral, les communautés et les régions poursuivent les objectifs d'un développement durable, dans ses dimensions sociale, économique et environnementale, en tenant compte de la solidarité entre les générations.]¹

    Note historique  1. – Ainsi inséré le 25 avril 2007, art. unique.

    Titre II - Des Belges et de leurs droits

    Art. 8.

    La qualité de Belge s'acquiert, se conserve et se perd d'après les règles déterminées par la loi civile.

    La Constitution et les autres lois relatives aux droits politiques, déterminent quelles sont, outre cette qualité, les conditions nécessaires pour l'exercice de ces droits.

    ¹[Par dérogation à l'alinéa 2, la loi peut organiser le droit de vote des citoyens de l'Union européenne n'ayant pas la nationalité belge, conformément aux obligations internationales et supranationales de la Belgique.

    Le droit de vote visé à l'alinéa précédent peut être étendu par la loi aux résidents en Belgique qui ne sont pas des ressortissants d'un État, membre de l'Union européenne, dans les conditions et selon les modalités déterminées par ladite loi.

    Disposition transitoire

    La loi visée à l'alinéa 4 ne peut pas être adoptée avant le 1er janvier 2001.

    Appel de note 1

    Note historique  1. – Ainsi modifié le 11 décembre 1998, art. unique.

    Art. 9.

    La naturalisation est accordée par le pouvoir législatif fédéral.

    Art. 10.

    Il n'y a dans l'État aucune distinction d'ordres.

    Les Belges sont égaux devant la loi; seuls ils sont admissibles aux emplois civils et militaires, sauf les exceptions qui peuvent être établies par une loi pour des cas particuliers.

    ¹[L'égalité des femmes et des hommes est garantie.]¹

    Note historique  1. – Ainsi modifié le 21 février 2002. art. unique.

    Art. 11.

    La jouissance des droits et libertés reconnus aux Belges doit être assurée sans discrimination. À cette fin, la loi et le décret garantissent notamment les droits et libertés des minorités idéologiques et philosophiques.

    Art. 11bis.

    ¹[La loi, le décret ou la règle visée à l'article 134 garantissent aux femmes et aux hommes l'égal exercice de leurs droits et libertés, et favorisent notamment leur égal accès aux mandats électifs et publics.

    Le Conseil des Ministres et les Gouvernements de Communauté et de Région comptent des personnes de sexe différent.

    La loi, le décret ou la règle visée à l'article 134 organisent la présence de personnes de sexe différent au sein des députations permanentes des conseils provinciaux, des collèges des bourgmestre et échevins, des conseils de l'aide sociale, des bureaux permanents des centres publics d'aide sociale et dans les exécutifs de tout autre organe territorial interprovincial, ²[supracommunal]², intercommunal ou intracommunal.

    L'alinéa qui précède ne s'applique pas lorsque la loi, le décret ou la règle visée à l'article 134 organisent l'élection directe des députés permanents des conseils provinciaux, des échevins, des membres du conseil de l'aide sociale, des membres du bureau permanent des centres publics d'aide sociale ou des membres des exécutifs de tout autre organe territorial interprovincial, ³[supracommunal]³, intercommunal ou intracommunal.]¹

    Note historique  1. – Ainsi modifié le 21 février 2002, art. unique.

    Note historique  2. – Ainsi modifié le 6 janvier 2014, art. unique, 1°.

    Note historique  3. – Ainsi modifié le 6 janvier 2014, art. unique, 2°.

    Art. 12.

    La liberté individuelle est garantie.

    Nul ne peut être poursuivi que dans les cas prévus par la loi, et dans la forme qu'elle prescrit.

    Hors le cas de flagrant délit, nul ne peut être arrêté qu'en vertu de l'ordonnance motivée du juge, qui doit être signifiée au moment de l'arrestation, ou au plus tard dans les vingt-quatre heures.

    Art. 13.

    Nul ne peut être distrait, contre son gré, du juge que la loi lui assigne.

    Art. 14.

    Nulle peine ne peut être établie ni appliquée qu'en vertu de la loi.

    Art. 14bis.

    ¹[La peine de mort est abolie.]¹

    Note historique  1. – Ainsi inséré le 2 février 2005, art. unique.

    Art. 15.

    Le domicile est inviolable; aucune visite domiciliaire ne peut avoir lieu que dans les cas prévus par la loi et dans la forme qu'elle prescrit.

    Art. 16.

    Nul ne peut être privé de sa propriété que pour cause d'utilité publique, dans les cas et de la manière établis par la loi, et moyennant une juste et préalable indemnité.

    Art. 17.

    La peine de la confiscation des biens ne peut être établie.

    Art. 18.

    La mort civile est abolie; elle ne peut être rétablie.

    Art. 19.

    La liberté des cultes, celle de leur exercice public, ainsi que la liberté de manifester ses opinions en toute matière, sont garanties, sauf la répression des délits commis à l'occasion de l'usage de ces libertés.

    Art. 20.

    Nul ne peut être contraint de concourir d'une manière quelconque aux actes et aux cérémonies d'un culte, ni d'en observer les jours de repos.

    Art. 21.

    L'État n'a le droit d'intervenir ni dans la nomination ni dans l'installation des ministres d'un culte quelconque, ni de défendre à ceux-ci de correspondre avec leurs supérieurs, et de publier leurs actes, sauf, en ce dernier cas, la responsabilité ordinaire en matière de presse et de publication.

    Le mariage civil devra toujours précéder la bénédiction nuptiale, sauf les exceptions à établir par la loi, s'il y a lieu.

    Art. 22.

    Chacun a droit au respect de sa vie privée et familiale, sauf dans les cas et conditions fixés par la loi.

    La loi, le décret ou la règle visée à l'article 134 garantissent la protection de ce droit.

    Art. 22bis.

    ¹[Chaque enfant a droit au respect de son intégrité morale, physique, psychique et sexuelle.

    ²[Chaque enfant a le droit de s'exprimer sur toute question qui le concerne; son opinion est prise en considération, eu égard à son âge et à son discernement.

    Chaque enfant a le droit de bénéficier des mesures et services qui concourent à son développement.

    Dans toute décision qui le concerne, l'intérêt de l'enfant est pris en considération de manière primordiale.

    La loi, le décret ou la règle visée à l'article 134 garantissent ces droits de l'enfant.]²]¹

    Note historique  1. – Ainsi modifié le 23 mars 2000, art. unique.

    Note historique  2. – Ainsi remplacé le 22 décembre 2008, art. unique.

    Art. 23.

    Chacun a le droit de mener une vie conforme à la dignité humaine.

    À cette fin, la loi, le décret ou la règle visée à l'article 134 garantissent, en tenant compte des obligations correspondantes, les droits économiques, sociaux et culturels, et déterminent les conditions de leur exercice.

    Ces droits comprennent notamment:

    1o le droit au travail et au libre choix d'une activité professionnelle dans le cadre d'une politique générale de l'emploi, visant entre autres à assurer un niveau d'emploi aussi stable et élevé que possible, le droit à des conditions de travail et à une rémunération équitables, ainsi que le droit d'information, de consultation et de négociation collective;

    2o le droit à la sécurité sociale, à la protection de la santé et à l'aide sociale, médicale et juridique;

    3o le droit à un logement décent;

    4o le droit à la protection d'un environnement sain;

    5o le droit à l'épanouissement culturel et social;

    6° ¹[le droit aux prestations familiales.]¹

    Note historique  1. – Ainsi inséré le 6 janvier 2014, art. unique.

    Art. 24.

    § 1er. L'enseignement est libre; toute mesure préventive est interdite; la répression des délits n'est réglée que par la loi ou le décret.

    La Communauté assure le libre choix des parents.

    La Communauté organise un enseignement qui est neutre. La neutralité implique notamment le respect des conceptions philosophiques, idéologiques ou religieuses des parents et des élèves.

    Les écoles organisées par les pouvoirs publics offrent, jusqu'à la fin de l'obligation scolaire, le choix entre l'enseignement d'une des religions reconnues et celui de la morale non confessionnelle.

    § 2. Si une Communauté, en tant que pouvoir organisateur, veut déléguer des compétences à un ou plusieurs organes autonomes, elle ne le pourra que par décret adopté à la majorité des deux tiers des suffrages exprimés.

    § 3. Chacun a droit à l'enseignement dans le respect des libertés et droits fondamentaux. L'accès à l'enseignement est gratuit jusqu'à la fin de l'obligation scolaire.

    Tous les élèves soumis à l'obligation scolaire ont droit, à charge de la Communauté, à une éducation morale ou religieuse.

    § 4. Tous les élèves ou étudiants, parents, membres du personnel et établissements d'enseignement sont égaux devant la loi ou le décret. La loi et le décret prennent en compte les différences objectives, notamment les caractéristiques propres à chaque pouvoir organisateur, qui justifient un traitement approprié.

    § 5. L'organisation, la reconnaissance ou le subventionnement de l'enseignement par la Communauté sont réglés par la loi ou le décret.

    Art. 25.

    La presse est libre; la censure ne pourra jamais être établie; il ne peut être exigé de cautionnement des écrivains, éditeurs ou imprimeurs.

    Lorsque l'auteur est connu et domicilié en Belgique, l'éditeur, l'imprimeur ou le distributeur ne peut être poursuivi.

    Art. 26.

    Les Belges ont le droit de s'assembler paisiblement et sans armes, en se conformant aux lois qui peuvent régler l'exercice de ce droit, sans néanmoins le soumettre à une autorisation préalable.

    Cette disposition ne s'applique point aux rassemblements en plein air, qui restent entièrement soumis aux lois de police.

    Art. 27.

    Les Belges ont le droit de s'associer; ce droit ne peut être soumis à aucune mesure préventive.

    Art. 28.

    Chacun a le droit d'adresser aux autorités publiques des pétitions signées par une ou plusieurs personnes.

    Les autorités constituées ont seules le droit d'adresser des pétitions en nom collectif.

    Art. 29.

    Le secret des lettres est inviolable.

    La loi détermine quels sont les agents responsables de la violation du secret des lettres confiées à la poste.

    Art. 30.

    L'emploi des langues usitées en Belgique est facultatif; il ne peut être réglé que par la loi, et seulement pour les actes de l'autorité publique et pour les affaires judiciaires.

    Art. 31.

    Nulle autorisation préalable n'est nécessaire pour exercer des poursuites contre les fonctionnaires publics, pour faits de leur administration, sauf ce qui est statué à l'égard des Ministres et des membres des Gouvernements de Communauté et de Région.

    Art. 32.

    Chacun a le droit de consulter chaque document administratif et de s'en faire remettre copie, sauf dans les cas et conditions fixés par la loi, le décret ou la règle visée à l'article 134.

    II. Dispositions pénales

    C. du 17-19 novembre 1808 – Code de procédure pénale (extrait art. 1er à 7–2, 7–11 à 15, 16–7, 86quater–136ter, Art 136quater)

    L. du 8 juin 1867 – Code pénal (extrait art. 1er–13 et 14, 15–16 et 17, 18–22 à 24, 25–47 à 48, 49–72 à 75, 76–89 et 90, 91–100ter, 392–551 à 554, 555 à 558, 559–566)

    L. du 7 juin 1969 – Perquisitions autorisées

    L. du 20 juillet 1990 – Détention préventive. Loi organique

    L. du 30 juillet 1981 – Racisme et xénophonie, répression. Loi organique

    Code du 17-19 novembre 1808 d'instruction criminelle

    Table des matières

    Dispositions préliminaires (art. 1er)

    Titre préliminaire. – Des actions qui naissent des infractions

    Chap. Ier. – Règles relatives à l'exercice de l'action publique et de l'action civile (art. 1er)

    Chap. II. – De l'exercice de l'action publique à raison des crimes ou des délits commis hors du territoire du Royaume (art. 6)

    Chap. III. – Des questions préjudicielles (art. 15)

    Chap. IV. – Des causes d'extinction de l'action publique et de l'action civile (art. 20)

    Chap. V. – De l'irrecevabilité de l'action publique pour cause de provocation (art. 30)

    Chap. VI. – Règles relatives à l'exercice de l'action publique à la suite d'une décision de dessaisissement ordonnée par une juridiction de la jeunesse (art. 31)

    Chap. VII. – Des nullités (art. 32)

    Livre premier. – De la police judiciaire et des officiers de police qui l'exercent

    Chap. Ier. – De la police judiciaire (art. 8)

    Chap. II. – Des bourgmestres, échevins et des commissaires de police (art. 11 à 15)

    Chap. III. – Des gardes champêtres et forestiers (art. 16)

    Chap. IIIbis. – De l'autorisation de consulter le dossier ou d'en obtenir copie (art. 21bis)

    Chap. IV. – Des procureurs du Roi et de leurs substituts

    Sect. 1. – De la compétence des procureurs du Roi, relativement à la police judiciaire (art. 22)

    Sect. 1bis. – De l'information (art. 28bis)

    Sect. 2. – Modes de procéder des procureurs du Roi dans l'exercice de leurs fonctions (art. 29)

    Sect. 3. – Des méthodes particulières de recherche

    Sous-sect. 1. – Définition de la notion (art. 47ter)

    Sous-sect. 2. – Des conditions générales pour l'usage des méthodes particulières de recherche (art. 47quater)

    Sous-sect. 3. – De l'observation (art. 47sexies)

    Sous-sect. 4. – De l'infiltration (art. 47octies)

    Sous-sect. 5. – Du recours aux indicateurs (art. 47decies)

    Sous-sect. 6. – Du contrôle sur la légalité (art. 47undecies)

    Chap. IVbis. – Du procureur fédéral (art. 47duodecies)

    Chap. V. – Des officiers de police judiciaire auxiliaires du procureur du Roi (art. 48)

    Chap. VI. – Des juges d'instruction

    Sect. 1. – De l'instruction (art. 55)

    Sect. 2. – Fonctions du juge d'instruction

    Distinction première. – Des cas de flagrant délit (art. 59)

    Distinction II. – De l'instruction

    § 1er. – Dispositions générales (art. 61)

    § 2. – Des plaintes (art. 63)

    § 2bis. – De l'audition en général (art. 70bis)

    § 3. – De l'audition des témoins (art. 71)

    § 3bis. – Des témoignages anonymes (art. 86bis)

    § 4. – Des preuves par écrit, des pièces à conviction et du repérage et de la localisation de télécommunications (art. 87)

    § 5. – De l'exploration corporelle (art. 90bis)

    § 6. – Des écoutes, de la prise de connaissance et de l'enregistrement de communications et de télécommunications privées (art. 90ter)

    § 7. – De l'analyse ADN (art. 90undecies)

    Chap. VII. – Des mesures provisoires à l'égard des personnes morales (art. 91)

    Chap. VIIbis. – De l'audition des mineurs victimes ou témoins de certains délits (art. 91bis)

    Chap. VIIter. – De la protection des témoins menacés

    Sect. 1. – Définitions de certaines expressions figurant dans le présent chapitre (art. 102)

    Sect. 2. – Des organes de protection (art. 103)

    Sect. 3. – De l'octroi de la protection (art. 104)

    Sect. 4. – De la modification et du retrait de la protection (art. 108)

    Chap. VIIquater. – Du recueil de déclarations au moyen de médias audiovisuels

    Sect. I. – De l'audition à distance (art. 112)

    Sect. II. – De l'enregistrement audiovisuel et enregistrement audio de l'audition (art. 112ter)

    Chap. VIII. – De la liberté provisoire et du cautionnement (art. 113)

    Chap. IX. – Du rapport des juges d'instruction quand la procédure est complète (art. 127)

    Chap. X. – Du contrôle de l'instruction par la chambre des mises en accusation (art. 136)

    Chap. XI. – De la compétence des juridictions d'instruction en matière de terrorisme (art 136quater)

    Dispositions préliminaires

    Art. 1er à 7.

    Appel de note 1

    Note historique  1. Abrogés implicitement par L. 17 avril 1878.

    Loi du 17

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