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Recueil de jurisprudence: Responsabilité - Assurances - Accidents du travail (Belgique)
Recueil de jurisprudence: Responsabilité - Assurances - Accidents du travail (Belgique)
Recueil de jurisprudence: Responsabilité - Assurances - Accidents du travail (Belgique)
Livre électronique1 004 pages13 heures

Recueil de jurisprudence: Responsabilité - Assurances - Accidents du travail (Belgique)

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À propos de ce livre électronique

Les droits des assurances, de la responsabilité, ou encore des accidents du travail donnent lieu à une pléthore de décisions de jurisprudence dans laquelle le praticien aura parfois bien du mal à séparer le bon grain de l’ivraie. C’est la tâche ardue à laquelle se sont attelés les membres du comité scientifique de ce recueil.

Sur la base de plusieurs centaines de décisions, ces derniers ont établi une sélection des jugements et arrêts les plus marquants rendus au cours de l’année 2013 dans ces matières. En grande majorité inédites, ces décisions sont toutes commentées par un auteur spécialiste de la question, qui situe celle-ci dans les grands courants jurisprudentiels et les évolutions connues récemment dans la matière.

Établi dans le prolongement du Forum de l’assurance, revue juridique spécialisée en droit des assurances et de la responsabilité, ce recueil constitue un outil précieux pour tous les praticiens de ces matières : avocats, magistrats, juristes d’entreprise, etc.
LangueFrançais
ÉditeurAnthemis
Date de sortie26 juin 2015
ISBN9782874557972
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    Aperçu du livre

    Recueil de jurisprudence - Claude Devoet (sous la direction de)

    RECUEIL DE JURISPRUDENCE

    RESPONSABILITÉ – ASSURANCES – ACCIDENTS DU TRAVAIL

    Volume I - Jurisprudence 2011

    Sous la direction scientifique de

    Claude Devoet

    Jean-Luc Fagnart

    Catherine Paris

    Jonathan Wildemeersch

    Sous la coordination de

    Jessica Loly

    © 2013, Anthemis s.a.

    Place Albert I, 9, B-1300 Limal

    Tél. 32 (0)10 42 02 90 - info@anthemis.be - www.anthemis.be

    Toutes reproductions ou adaptations totales ou partielles de ce livre, par quelque procédé que ce soit, réservées pour tous pays.

    Dépôt légal : D/2013/10.622/5

    ISBN : 978-2-87455-797-2

    Mise en page : Michel Raj

    ePub : ebookme

    Réalisé avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles

    Sommaire

    1. RESPONSABILITÉ

    2. ASSURANCES

    3. ACCIDENTS DU TRAVAIL

    Tables des matières

    1

    Responsabilité

    Généralités

    Formes et effets de la mise en demeure

    Les sommes dues par l’assureur, mis en demeure de s’exécuter et donc d’indemniser son assuré, produisent des intérêts de retard dès l’envoi de cette mise en demeure. Si le montant à payer – et donc l’objet de l’obligation – n’est pas encore déterminé, à défaut d’un avis définitif de l’expert désigné, les intérêts de retard commencent à courir dès le moment où la dette devient exigible. En effet, en matière d’indemnisation d’un sinistre, le moment de l’exigibilité de la dette est celui où l’expert détermine le montant du préjudice. À ce moment, l’objet de la prestation de l’assureur est déterminé et il doit s’exécuter sans délai. La déclaration de sinistre envoyée précédemment constitue une mise en demeure de l’assureur et les intérêts de retard commencent donc à courir immédiatement.

    Civ. Liège (6e ch.), 17 janvier 2011

    Mise en demeure - Obligation non encore déterminée - Obligation non encore exigible - Prise de cours des intérêts de retard.

    Siég. : Mme Diverse

    Plaid. : MMes Humblet loco Frankignoul, et

    Dehousse loco Meunier

    (B. c. s.a. Vivium et s.a. AXA Belgium)

    R.G. no 09/5763/A

    […]

    1. Les faits

    a) Le 1er juillet 1992, B. a souscrit une police « individuelle accident » auprès de la s.a. Zurich. Il s’agit d’une police souscrite en coassurance 50/50 par la s.a. Zurich (actuellement la s.a. Vivium) et la compagnie Drouot Belgium (puis, par la suite, la s.a. AXA Belgium). La garantie souscrite consiste en une invalidité permanente avec majoration progressive (B) pour un montant assuré de 11.018.000 BEF.

    L’article 17, a), des conditions générales de la police stipule « Si l’accident a pour conséquence, dans un délai de trois ans, une invalidité physiologique reconnue définitive, la compagnie paie à l’assuré un capital calculé sur la somme assurée au prorata du taux d’invalidité fixé selon le barème officiel belge des invalidités en vigueur au jour de l’accident sans excéder un degré d’invalidité de 100 % »

    L’article 25 prévoit que toutes les indemnités sont payables dans le délai de quinze jours après fixation de leur montant et après légitimation du bénéficiaire, moyennant décharge complète sur le formulaire de quittance de la compagnie.

    Quant à l’article 13, il traite de l’indexation des montants assurés et de la prime.

    b) Le 20 juillet 1997, B. a été victime d’un accident.

    Par courrier du 14 février 2003, la s.a. Zurich lui a écrit que son médecin-conseil estimait que la situation n’était plus évolutive et était susceptible d’être consolidée à un taux d’invalidité de 34 %. Elle a joint à ce courrier une quittance définitive de 142.027,12 EUR.

    Le 13 mars 2003, B. a signé cette quittance après avoir ajouté les mots « provisionnelle de » avant la somme de 142.027,12 EUR et barré les lignes selon lesquelles le paiement de cette somme constituait un règlement amiable, forfaitaire et définitif du sinistre.

    En réponse, la s.a. Zurich lui a transmis un compromis médical d’expertise amiable. Elle lui a également fait part qu’elle versait la somme de 71.013,56 EUR et invitait à AXA (le coassureur) à faire de même.

    Les docteurs M et P, chargés par les parties de l’expertise médicale amiable ont conclu le 20 février 2008 après avoir eu recours au docteur D comme tiers arbitre : « Les médecins-conseils des parties sont d’accord pour admettre, selon l’avis du docteur D, l’attribution d’un taux global d’incapacité de 40 % à l’échéance de trois ans après le traumatisme, soit le 20 juillet 2008 ».

    Le 6 mars 2008, la s.a. Vivium (anciennement la s.a. Zurich) a écrit à la s.a. AXA Belgium que la somme revenant à B. était de 191.190,35 EUR (10.018.000, 12 EUR × 70 %, la garantie souscrite étant une incapacité permanente variante B, l’indemnité due pour une incapacité de 40 % est de 70 %, voy. article 17 des conditions générales) dont à déduire la somme déjà versée de 142.027,12 EUR. Elle demandait son accord pour émettre une quittance globale de 49.163,23 EUR.

    Par courrier des 25 avril et 21 mai 2008, le conseil de B. a invité la s.a. Zurich à régulariser les montants sur la base de l’incapacité de 40 % retenue.

    Par réponse du 30 juin 2008, la s.a. Vivium a transmis à B. une quittance équivalente à ce montant.

    Ce dernier l’a signée le 1er août 2008 après avoir ajouté à deux endroits la mention « provisionnelle ». Par courrier du même jour, le conseil de B. interpellait la s.a. Zurich, s’étonnant de ce que le montant assuré de 11.018.000 BEF n’avait pas été indexé selon l’indice 122,97 (soit l’indice de juillet 1996) qui donnait un capital de 12.278.582 BEF.

    Par réponse du 16 septembre 2008, la s.a. Vivium a répondu qu’elle acceptait cette nouvelle base de calcul et qu’elle interpellait la s.a. AXA Belgium. Après avoir adressé un rappel, une nouvelle quittance d’un montant de 21.874,31 EUR a été émise le 15 janvier 2009. Cette quittance a été signée le 26 janvier 2009 par B après avoir à nouveau précisé qu’elle était provisionnelle.

    Par courrier du 12 février 2009, le conseil de B. a écrit à la s.a. Vivium que son client imputait à la quittance un caractère provisionnel, car il s’imposait de tenir compte des intérêts de retard.

    Par lettre du 16 juin 2009, la s.a. Vivium a répondu qu’elle estimait que le retard à indemniser ne lui était pas imputable et qu’il n’y avait pas lieu à paiement d’intérêts.

    2. Objet de l’action

    B. demande la condamnation de la s.a. Vivium et de la s.a. AXA Belgium à lui payer, chacune à concurrence de 50 %, la somme de 66.337,57 EUR (soit 26.339,22 EUR, intérêt au taux légal sur la somme de 142.027,12 EUR du 20 juillet 2000 au 13 mars 2003, + 27.181,20 EUR, intérêt au taux légal sur la somme de 49.163,23 EUR du 20 juillet 2000 au 1er août 2008, + 12.817,15 EUR, intérêt au taux légal sur la somme de 21.874,31 EUR du 20 juillet 2000 au 26 janvier 2009) ainsi qu’aux intérêts légaux et judiciaires sur cette somme à dater du 6 novembre 2009.

    Il demande également leur condamnation aux dépens liquidés à la somme de 3.269,26 EUR (indemnité de procédure : 3.000 EUR) et l’exécution provisoire du jugement nonobstant tout recours et sans caution, ni cantonnement.

    La s.a. Vivium et la s.a. AXA Belgium contestent la demande de condamnation dirigée contre elles et sollicitent la condamnation de B. à leur payer une indemnité de procédure de 3.000 EUR.

    3. Discussion

    a) L’obligation contractuelle à laquelle étaient tenues les compagnies est une obligation de somme.

    Selon l’article 1153 du Code civil, « dans les obligations qui se bornent au paiement d’une certaine somme, les dommages et intérêts résultant du retard dans l’exécution ne consistent jamais que dans les intérêts légaux, sauf les exceptions établies par la loi... Ils sont dus à partir du jour de la sommation de payer excepté le cas où la loi les fait courir de plein droit ».

    Selon l’article 1139, « le débiteur est constitué en demeure soit par une sommation, ou par un acte équivalent… ».

    La mise en demeure ne doit pas contenir plus que l’expression claire et non équivoque de la volonté du créancier de voir exécuter l’obligation principale (Cass., 18 décembre 1986, J.T., 1987, p. 162 ; Cass., 28 mars 1994, Pas., 1994, l, p. 317).

    En l’espèce, les compagnies ne contestent pas l’existence d’une déclaration de sinistre dont la conformité aux dispositions contractuelles n’a jamais été mise en cause.

    Par cette déclaration de sinistre, B. a fait connaître aux compagnies sa volonté de voir exécuter l’obligation principale, à savoir le versement d’une indemnité due sur la base de la garantie. Les compagnies ne s’y sont pas trompées, puisqu’elles ont désigné un médecin-conseil pour notamment examiner le dommage.

    Il s’en déduit que la déclaration de sinistre équivaut à une sommation (voy. en ce sens : Cass., 3 mai 1979, Pas., 1979, pp. 1045 à 1047).

    Certes, à la date de déclaration de sinistre, la dette existait, puisque les compagnies devaient accorder leur garantie, mais elle n’était pas exigible. Les compagnies devaient disposer du temps nécessaire pour constituer le dossier et déterminer le montant de l’indemnité.

    Aucune disposition légale n’interdit qu’une sommation soit antérieure à l’exigibilité de la dette ; toutefois, en cas d’antériorité de la sommation par rapport à l’exigibilité de la dette, elle ne produit d’effet qu’à partir de cette exigibilité (voy. Cass., 25 février 1993, Pas., 1993, l, pp. 211 à 214 ; Cass., 19 juin 1989, Pas., pp. 1132 et s.).

    b) Quand la dette est-elle devenue exigible ?

    Le fait que l’article 17 prévoie que la compagnie paie un capital si l’accident a pour conséquence dans un délai de trois ans, une invalidité physiologique reconnue définitive n’impose pas à la compagnie de payer le capital dans ce délai de trois ans. Au contraire, dans la mesure où cet article prévoit également que le capital à payer est calculé sur la somme assurée au prorata du taux d’invalidité fixé selon le barème officiel belge des invalidités en vigueur au jour de l’accident, il faut pour que le paiement intervienne que ce taux soit déterminé.

    En l’espèce, un premier taux de 34 % a été déterminé par le médecin-conseil des compagnies et communiqué par la s.a. Zurich à B. en date du 14 février 2003. Il n’est pas contesté que le capital évalué sur la base de ce pourcentage a été versé dès réception de la quittance provisionnelle signée le 13 mars 2003.

    Il n’est pas démontré que le temps mis à déterminer ce taux serait anormalement long et serait imputable à un manquement dû aux compagnies. En termes de conclusions, B. soutient que le taux de 40 % retenu par les médecins-conseils revient, in fine, à lui reconnaître ce qu’il réclamait depuis toujours. À cet égard, il convient d’observer qu’avant d’avoir recours au docteur D, son médecin-conseil dans le cadre de l’expertise médicale amiable évaluait son taux à 50 %.

    Il n’est pas plus démontré que les compagnies auraient adopté une attitude qui aurait eu pour effet de retarder le déroulement de cette expertise médicale amiable. C’est donc au dépôt de ce rapport qui détermine de façon définitive le taux d’invalidité, soit le 20 février 2008, que le montant du capital à payer a pu être déterminé de manière certaine.

    Ce n’est cependant que le 30 juin 2008 que la s.a. Vivium a, après deux rappels de B., transmis une quittance pour un montant de 49.163,23 EUR, et après contestation de B. du 1er août 2008 sur le capital de base, une dernière quittance d’un montant de 21.874,31 EUR en date du 15 janvier 2009.

    Ces paiements auraient pu intervenir plus tôt si les assureurs avaient fait preuve de plus de diligence dans la gestion de leur dossier et s’ils n’avaient pas commis d’erreur dans le calcul du capital à verser sur la base de la garantie.

    Compte tenu du fait que l’évaluation de l’indemnité par la s.a. Vivium date du 6 mars 2008, il convient de considérer que les compagnies auraient dû adresser la quittance dès le 15 mars 2008. Elles seront donc condamnées à payer des intérêts moratoires calculés au taux légal sur la somme de 49.163,23 EUR du 16 mars 2008 jusqu’au 1er août 2008 et sur la somme de 21.874,31 EUR du 16 mars 2008 jusqu’au 26 janvier 2009.

    c) B. ne justifiant pas sa demande d’exécution provisoire du jugement nonobstant tout recours et sans caution, ni cantonnement, il n’y sera pas fait droit.

    d) B. succombant partiellement dans sa demande, il convient de répartir les dépens. La s.a. Vivium et la s.a. AXA Belgium seront condamnées à lui payer les frais de citation de 269,26 EUR et une indemnité de procédure de 1.500 EUR.

    Par ces motifs,

    Le tribunal,

    Statuant contradictoirement,

    Dit la demande recevable et très partiellement fondée.

    Condamne la s.a. Vivium et la s.a. AXA Belgium à payer à B., chacune à concurrence de 50 %, des intérêts calculés au taux légal sur la somme de 49.163,23 EUR du 16 mars 2008 jusqu’au 1er août 2008 et sur la somme de 21.874,31 EUR du 16 mars 2008 jusqu’au 26 janvier 2009.

    Dit que ces sommes seront majorées des intérêts moratoires calculés au taux légal depuis le 6 novembre 2009.

    Note d’observations

    I. Contexte

    B. souscrit une assurance individuelle accident lui garantissant, en cas d’invalidité, le versement d’une somme calculée sur le montant assuré, au prorata du taux d’invalidité définitif.

    À la suite d’un accident ayant entraîné une incapacité physiologique importante, le médecin-conseil estime que le taux d’invalidité définitif est de 34 % et, sur cette base, l’assureur propose de verser le montant assuré correspondant. B. signe la quittance de paiement, mais après avoir ajouté les mots « provisionnelle de » avant la somme indiquée et avoir barré la ligne selon laquelle le paiement de cette somme constituait un règlement amiable, forfaitaire et définitif du sinistre.

    En réponse, l’assureur lui propose un compromis médical d’expertise amiable et lui verse déjà la somme initialement proposée sur la base d’une incapacité de 34 %.

    À la suite de l’intervention du médecin tiers arbitre, les médecins-conseils relèvent le taux d’incapacité permanente à 40 % et, par conséquent, l’assureur propose de verser le montant correspondant, sous déduction des sommes déjà précédemment payées.

    Si B. ne reproche rien, sur le fond, à cette proposition transactionnelle, il estime que le montant proposé est néanmoins provisionnel, puisqu’il ne prend pas en compte les intérêts de retard.

    Face au refus de l’assureur, B. a saisi le Tribunal de première instance de Liège afin d’obtenir sa condamnation au paiement des intérêts de retard, représentant plusieurs dizaines de milliers d’euros.

    Se fondant sur la théorie générale des obligations et des effets attachés à la mise en demeure, le tribunal a condamné l’assureur à payer à son assuré l’ensemble des intérêts de retard dus sur le montant du principal, dès sa date de détermination.

    II. Observations

    Le jugement du Tribunal de première instance de Liège du 17 janvier 2011 nous offre l’occasion de faire le point sur les règles applicables à l’exigibilité des intérêts de retard et, plus spécialement à la mise en demeure.

    Selon l’article 1153 du Code civil, « dans les obligations qui se bornent au paiement d’une certaine somme, les dommages et intérêts résultant du retard dans l’exécution ne consistent jamais que dans les intérêts légaux, sauf les exceptions établies par la loi. (…) Ils sont dus à partir du jour de la sommation de payer, excepté les cas où la loi les fait courir de plein droit. (…) ».

    En réalité, cette disposition constitue une application particulière de l’article 1139 du Code civil qui prévoit l’obligation de mettre le débiteur en demeure de s’exécuter, avant de lui appliquer une sanction quelconque.

    Ainsi, la mise en demeure fait courir les intérêts de retard au taux légal ou à un autre taux contractuellement convenu, sauf dans les cas où la loi fait exception au principe général et prévoit que ceux-ci sont dus automatiquement, dès l’exigibilité de la dette.

    Quelles sont les formes que doit respecter une mise en demeure et quels sont les effets juridiques attachés à celle-ci ? Si ces questions semblent simples, en apparence, elles présentent, en réalité, de nombreuses subtilités, sur lesquelles il n’est pas inutile de revenir.

    A. La mise en demeure

    Mettre en demeure son débiteur, c’est le sommer de s’exécuter sous peine de sanctions. Selon la définition du Professeur Wéry, il s’agit d’une « interpellation du débiteur en termes énergiques, par laquelle le créancier lui rappelle, d’une manière claire et non équivoque, la nécessité d’exécuter en nature son obli