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La transparence, une nouvelle tyrannie: Essai économique
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La transparence, une nouvelle tyrannie: Essai économique

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Peut-on tout montrer ?

Puisant leurs valeurs dans l’Europe du Nord, les États-Unis ont amplifié la valeur de transparence, nécessaire à l’efficacité de l’accumulation dans un monde de distance. Les distances sont raccourcies si l’on ne rajoute pas de l’obscurité dans les relations. Dans un pays neuf, cette valeur pouvait être poussée à l’extrême. Parce que les États-Unis jouent un rôle majeur dans la globalisation, la valeur de transparence s’exporte désormais, comme la valeur d’égalité s’était exportée hors de France après la Révolution française.

La transparence bute pourtant sur des réalités, qu’elle devra contrer pour éviter des blessures voir des crises potentielles. Le futur n’est pas transparent dans un monde au changement accéléré. Pour toute décision portant sur le futur, exiger la transparence peut fragiliser la décision.

Est-ce que tout est montrable ? Les frontières du « montrable » reculent tous les jours. Les conséquences sont incomprises. Montrer le difforme, montrer l’obésité est devenu commun.... L’obésité se montre dans tous les domaines : physiques, architecturaux, sociaux, économiques,... Pousser à montrer la difformité, les aspérités, est un encouragement à les créer, à les pratiquer ; des fonctions vitales de la société peuvent être ainsi blessées : l’économie, la diplomatie, l’intimité, l’équilibre psychologique, la santé. La transparence, une nouvelle tyrannie essaie d’apporter une réponse à la question : comment éclairer le despotisme de la transparence pour en éviter les inconvénients majeurs ?

Un essai économique sur le concept de la transparence

EXTRAIT

Quel est le lien entre les caméras qui parsèment les rues minimisant les espaces de l’intimité, la peur du gendarme et une société qui avance de plus en plus avec prudence ?
Le lien caché est la valeur de transparence qui rejette le risque et qui parsème la société de manière plus généralisée et sournoise que les caméras…
La transparence, une spirale morale et technologique qui engloutit toutes les dimensions de la société…

A PROPOS DE L’AUTEUR

Gilles Gros est docteur en économie mathématiques et méthodes économétriques. Après, un court passage dans l’enseignement universitaire et les grandes écoles, il entame une longue carrière de consultant marketing au niveau international, confronté aux multiples comportements du consommateur global et des professionnels qui tentent de les contrôler, enrichi par un contact permanent avec la diversité des comportements.
LanguageFrançais
PublisherPublishroom
Release dateJan 25, 2016
ISBN9791023600353
La transparence, une nouvelle tyrannie: Essai économique

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    La transparence, une nouvelle tyrannie - Gilles Gros

    Gilles Gros

    La transparence,

    une nouvelle tyrannie

    essai

    logo Publishroom

    Puisant leurs valeurs dans l’Europe du Nord, les États-Unis ont amplifié la valeur de transparence, nécessaire à l’efficacité de l’accumulation dans un monde de distance. Les distances sont raccourcies si l’on ne rajoute pas de l’obscurité dans les relations. Dans un pays neuf, cette valeur pouvait être poussée à l’extrême. Parce que les États-Unis jouent un rôle majeur dans la globalisation, la valeur de transparence s’exporte désormais, comme la valeur d’égalité s’était exportée hors de France après la Révolution française.

    La transparence bute pourtant sur des réalités, qu’elle devra contrer pour éviter des blessures voir des crises potentielles. Le futur n’est pas transparent dans un monde au changement accéléré. Toute décision portant sur le futur, exiger la transparence peut fragiliser la décision.

    Est-ce que tout est montrable ? Les frontières du « montrable » reculent tous les jours. Les conséquences sont incomprises. Montrer le difforme, montrer l’obésité est devenu commun…. L’obésité se montre dans tous les domaines : physiques, architecturaux, sociaux, économiques…. Pousser à montrer la difformité, les aspérités est un encouragement à les créer, à les pratiquer ; des fonctions vitales de la société peuvent être ainsi blessées : l’économie, la diplomatie, l’intimité, l’équilibre psychologique, la santé. La transparence, une nouvelle tyrannie essaie d’apporter une réponse à la question : comment éclairer le despotisme de la transparence pour en éviter les inconvénients majeurs ?

    Gilles Gros est docteur en économie mathématiques et méthodes économétriques. Après, un court passage dans l’enseignement universitaire et les grandes écoles, il entame une longue carrière de consultant marketing au niveau international, confronté aux multiples comportements du consommateur global et des professionnels qui tentent de les contrôler, enrichi par un contact permanent avec la diversité des comportements.

    SOMMAIRE

    Avant-propos

    Introduction - transparence ou égalité

    Démocratie ou République

    Chapitre 1 - L’enseignement : la création, l’origine des mythes de la pensée

    L’enseignement de la transparence

    L’enseignement de l’égalité

    Chapitre 2 - Transparence versus égalité, un concours de difformités

    L’obésité, une forme perverse de la transparence

    La gratuité

    L’anorexie du sens du service dans un monde égalitaire

    Le business

    Chapitre 3 - Comment s’ajustent les grandes régions du monde entre égalité et transparence

    L’Amérique Latine, un monde dual

    Le monde indo-asiatique, le temps de l’optimisme

    La Chine, un monde cloisonné à multiples facettes

    Le monde arabo-islamique, l’efficacité économique de la solidarité aux prises à la rigidité

    L’Afrique entre ruse et transparence

    Chapitre 4 - Monnaie et transparence

    La transparence a créé la crise financière

    La punition théâtrale

    Les fonctions morales de la monnaie

    Conclusion

    Annexe - Comprendre la monnaie

    La création de la dette, c’est la création de la monnaie

    Qu’est-ce que la dette ?

    Comment détruire la dette ?

    Où créer la monnaie ?

    Quel est le lien entre les caméras qui parsèment les rues minimisant les espaces de l’intimité, la peur du gendarme et une société qui avance de plus en plus avec prudence ?

    Le lien caché est la valeur de transparence qui rejette le risque et qui parsème la société de manière plus généralisée et sournoise que les caméras…

    La transparence, une spirale morale et technologique qui engloutit toutes les dimensions de la société…

    Tout est autour du façonnage des décisions par la valeur de transparence et la « singularisation » ultra simplifiée de deux régions occidentales : le vieux continent européen et les États-Unis. Puisant leurs valeurs dans l’Europe du Nord, Les États-Unis ont amplifié la valeur de transparence, nécessaire pour l’efficacité dans un monde de distances. Les distances sont raccourcies si l’on ne rajoute pas de l’obscurité dans les relations. Grâce à la transparence, les décisions sont plus rapides, et surtout plus efficaces. Parce que le pays est neuf, et donc moins dans la culture des pièges qui ont traversé l’histoire européenne, cette valeur pouvait s’imposer et être poussée à l’extrême.

    Le diktat de la transparence peut pourtant détruire dans certaines occasions… Des fonctions vitales de la société : économie, diplomatie (Wikileaks), intimité, équilibre psychologique, santé,… peuvent être mis en péril. Les conséquences de la valeur de transparence peuvent devenir perverses…

    L’Europe (principalement le sud de celle-ci incluant la France) a contrario a exacerbé la valeur d’égalité. L’égalité est une vraie drogue qui devient de plus en plus dure pour les accrocs, et qui écœure de plus en plus ses victimes.

    La non-compréhension des effets pervers qu’engendrent ces deux valeurs extrêmement simples amène à ne pas trouver de solutions aux crises économiques et crises de société.

    L’égalité pousse la redistribution et sous-estime l’importance de l’accumulation.

    La transparence pousse l’efficacité économique et son corollaire : l’accumulation. L’accumulation nécessite que les inégalités/aspérités qui en découlent soient acceptées. Elles ne peuvent l’être que si l’on ne triche pas : en toute transparence. La transparence bute sur des réalités imparables :

    - Le futur n’est pas transparent et l’est d’autant moins que le monde change de manière accélérée. Exiger la transparence peut fragiliser, freiner la décision à prendre, par excès de prudence.

    - Montrer les aspérités, les banalise et les encourage amenant des comportements de plus en plus extrêmes et rugueux, qui peuvent être difficiles à contrôler. L’obésité dans de nombreux domaines en est l’illustration : physique, économie, finance,…

    - Tout n’est pas montrable (intimité, diplomatie…)

    - La gestion de la transparence par le pilori n’est pas sans conséquence néfaste.

    Si l’on ramène chacun des deux mondes à l’égalité et la transparence, comment est-il possible que ces deux valeurs poussées à l’extrême n’aient pas d’incidence sur les actions des sociétés dans toutes leurs dimensions ? Les citoyens des deux mondes tapent leurs valeurs sur leur poitrine. Ils sont comme l’orang-outan qui tape ses valeurs sur la poitrine attirant le prédateur qui le tuera et surtout tuera la meute.

    Une conséquence non voulue de la transparence est qu’elle permet de tout montrer, même ce qui est difforme, par exemple, l’obésité dans toutes ses formes : physiques, architecturales, gastronomiques, sociales, la publicité, les promotions, la monnaie et même les produits… Pourquoi cacher l’obésité dans un monde qui accepte les aspérités de la vie ? L’obèse physique peut se montrer aux USA. La facilité à se montrer obèse en fait un encouragement direct plus qu’inconscient. Parce que la transparence renforce l’efficacité, elle accentue l’efficacité des mécaniques qui rendent un sujet obèse/excessif. La nourriture sera servie sans limites, en grande quantité. C’est la double preuve que le restaurateur peut le faire et que le consommateur peut le payer. L’efficacité c’est être capable de faire du « grand » du « great » : des grands plats et des gros mangeurs. On est à l’opposé de la culture de Confucius tout en discrétion et humilité. Les corps en Chine ne supportent pas de s’étaler. Ils sont aussi discrets que les corps américains se montrent dans tous leurs aspects, même difformes.

    La publicité est le reflet de la vie. Elle pourra donc elle-même être dans l’aspérité et le gigantisme : elle montrera qualitativement tout et sera gigantesque. Dans un monde américain, l’on ne cachera pas les laideurs comme la vieillesse. En opposition le monde égalitaire efface les difformités créant un monde de rêve : de jeunes beaux et en bonne santé, un monde égalitaire dans ce qu’il montre, mais déconnecté des aspérités du réel.

    La monnaie sera également difforme et obèse, prenant des formes ventrues et grasses (les bulles monétaires) dans des domaines qui n’apportent rien à l’économie.

    L’architecture n’échappe pas à la règle : Les USA feront dans le gigantisme de la hauteur des buildings dans un pays qui ne manque pas d’espace. La Chine qui est à l’opposé de l’esprit d’obésité construit de gigantesques tours par nécessité. Quelle est la nécessité de « verticaliser » « obésifier » l’espace de Chicago dans un monde où l’horizontalité à dimension équilibrée est loin d’être saturée.

    Dans un monde de transparence, l’obésité des richesses s’étale sans vergogne, comme l’obésité physique…

    Dans un monde d’égalité, l’on cache, l’on essaie d’être discret dans les relations comme dans le corps. Le vivons heureux vivons cachés est le pendant de « si l’on est riche, l’on doit cacher sa richesse, parce qu’elle est contradictoire avec la culture ambiante ».

    Ce n’est pas le cas dans la transparence, où il n’est pas incongru d’étaler sa richesse, sa différence. L’on étale les voitures de luxe, les maisons, les salons grands comme un « terrain de football »…

    L’obésité prend toutes les formes, même les plus inattendues :

    Dans un monde de transparence, il y a une surreprésentation/obésité du débat/de la transparence sur la mécanique des coûts pour tous les types de dépense publique. À l’opposé, dans un monde d’égalité, l’on est dans l’anorexie des débats sur les coûts des politiques publiques. Si la société permet la sécurité sociale pour tous, les mécanismes en seront cachés. Le qui paie est caché… Un américain pense toujours qu’un produit gratuit comme l’éducation, Google ou la sécurité sociale ou l’endettement d’une mairie ou d’un pays amène à la question de qui paie… Elle conçoit sans détour une possibilité de faillite. La société d’égalité cache le qui paie quand il s’agit de redistribution ou de biens publics accessibles à tous… La société d’égalité est aveugle sur les risques de faillite… la société d’égalité rejette les débats sur les prestations gratuites… Toute discussion serait une remise en cause du concept d’égalité, et serait même vue comme réactionnaire… L’on est dans l’acquis qui ne se discute plus…

    C’est la même raison qui fait refuser les statistiques de ce qui pourrait gêner l’idéologie égalitaire française : statistiques sur la composition ethnique de la population française… Pourtant, la France a une forte tradition culturelle en matière de statistique : elle fut par exemple le premier pays à sortir des statistiques sur les effets de la canicule de 2005. Dès que le sujet statistique concerne la composition ethnique ou religieuse de la population française, il y a « black-out »/refus de la mesure. Dès qu’un immigré est naturalisé, il échappe aux statistiques. Le Berrichon de source ne peut plus se distinguer de l’Islamiste. Toute remise en cause serait un acte anti républicain. Les Charlies représentent l’aboutissement de la valeur d’égalité qui fonde la République. Pour se rassurer face à la cruauté d’un monde aux aspérités explosives, les Charlies ont crié en masse : le chant du cygne.

    Les Charlies ont crié pour un monde sans aspérité, où les individus sont égaux et unis. Jusqu’à ce que la réalité avec ses aspérités montrera que les valeurs ne sont pas partagées au niveau national et encore moins au niveau international. Ce « Charlisme » n’existe pas dans un pays de transparence comme les USA. D’abord parce que la cause du mouvement Charlie a peu de chance d’exister aux USA : dans un monde américain où les aspérités sont montrées, il faut respecter l’autre qui a une autre aspérité que la sienne. Les expressions à la Charlie Hebdo n’existent pas. Le rouleau compresseur aplatissant les religions par la dérision n’existe pas. Spontanément, l’américain habitué à gérer un monde d’aspérités sera plus prudent que les Charlies pour exprimer une idée. Ensuite, la réaction par un mouvement égalitaire ne peut exister. Les aspérités, les inégalités sont acceptées. On ne peut réagir par une grand-messe de l’égalité. On réagira en montrant les différences, par la transparence, par les médias, par la communication… La question de l’acceptation des aspérités est préparée aux USA, évitant le choc français présent et futur de la découverte des aspérités, après un endormissement de la population. Les USA préparent en toute transparence leur pays à un changement de population vers un monde plus hispanique. A contrario, le Français est dans le « black-out », dans l’endormissement. Il ne sait pas où il en est sur le changement de sa population. Personne ne sait combien il y a de musulmans en France : 6 millions ou 20 millions ? Cela prête à l’ignorance, à un refus de gérer le sujet, et pour une partie de la population à la peur, à toutes les angoisses et fantasmes… Une manifestation ne résout pas tout…

    Bill Gates représente le monde américain rêvé : la richesse est le but. La fortune de Bill Gates n’a rien d’égalitaire, ses combats pour la différence, ses actions caritatives donnent le ton de l’humanisme américain : il se fera dans la différence, non par l’égalité « charlinienne ». La diversité à l’Américaine n’a pas du tout le même contenu que l’égalité à la française. Le Yankie n’est pas un Charlie.

    L’économie mondiale et monétaire étant dominée par les USA, c’est la valeur de transparence qui devient la valeur pivot dans la globalisation. Elle crée la crise monétaire. La valeur de transparence force à une clarté des comportements dans un monde de moins en moins clair par la vitesse du changement. Parce que la transparence est codifiée dans les lois avec son train de punitions sévères pour les déviants, elle amène la prudence. Agir en transparence, c’est refuser le risque sur le futur (par définition non transparent). Il y a destruction des décisions de paris sur l’avenir. Ces décisions sont pourtant le terreau du crédit qui crée la monnaie. Sans décisions sur le futur, pas de dettes. Et si la dette n’existe pas, la création monétaire n’existe pas, en tout cas là où elle est utile.

    Les sociétés se positionnent par rapport à la valeur dominante de transparence : elles gagnent ou perdent sur ce registre.

    L’Inde qui concilie optimisme (paris énormes sur l’avenir) et transparence surfe sur cette vague. Une partie de l’Afrique, particulièrement celle de l’Ouest (plus liée à la France), à l’opposé cumulant des valeurs opposées à la transparence aura donc du mal à attirer les capitaux.

    Vouloir une transparence totale/totalitaire fait craindre le pari toujours obscur sur le futur. Cette peur du futur engendre moins de décisions de s’endetter, et donc la crise. La crise ne se terminera pas en réinjectant de la monnaie dans des bulles déconnectées de là où elle est nécessaire.

    Pour les tenants de la valeur de transparence, les héros sont les épargnants parce qu’ils agissent sans risque. Pourtant les véritables héros sont ceux qui agissent dans un futur flouté voir opaque. Ils font vivre la meute parce que seuls ceux qui s’endettent créent de la monnaie. Ceux qui s’endettent sont comme les passeurs qui permettent de traverser une rivière : ce sont les passeurs du temps. Si l’on ne traverse pas le temps de manière sereine, c’est la crise. Les passeurs prennent le risque et donc méritent la gloire. Ne pas favoriser ces parieurs sur le futur détruit la meute.

    Les faux héros « institutionnels » de la valeur de la transparence sont ceux de la rationalisation des coûts, pompeusement appelés « cost leaders » dans le monde anglo-saxon. Les chasseurs de coûts parce que les coûts sont plus transparents que les revenus sont de faux héros. La « confrérie » des cost leaders détruit la monnaie. Il est plus dur de parler de transparence des revenus que de transparence des coûts. Dans le monde financier de la transparence, le chasseur de revenu est moins considéré que le chasseur de coût.

    La question devient : comment reconstruire les fonctions de la non-transparence, tout en gardant cette valeur de transparence. En matière monétaire, une des fonctions clefs de la non-transparence est de rassurer sur le futur et donc de permettre les paris sur le futur : minimiser, occulter, ne pas « sur punir » des comportements économiques litigieux, permettant dans certaines occasions la confiance dans l’avenir, évitant la spirale actuelle de la destruction de monnaie. Une solution évidente est de redonner confiance, donnant à l’État la possibilité de dévaloriser la dette ou baisser le niveau de risque en prêtant la monnaie dans de meilleures conditions. Si les investisseurs savent que dans des circonstances critiques telles que la crise économique, la dette peut être dévalorisée, ils reprendront confiance dans le futur et seront incités à s’endetter plus. Et la destruction de monnaie si nécessaire dans les rouages de l’économie sera évitée.

    L’égalité caractérise la France. En forçant à la redistribution, elle décourage les forces nécessaires à l’investissement. En dévalorisant les actes d’enrichissement, elle détruit l’économie. Elle force à des comportements obscurs pour établir un monde impossible : celui de l’égalité. Elle devient un monde où les valeurs de la République ont besoin d’être contrôlées pour survivre. Contrôler ces valeurs, c’est contrôler la transparence, et ce faisant la détruire. Une plus grande volonté qu’aux USA de contrôler la pensée, les réseaux sociaux ou les médias en est une démonstration. Ce contrôle pour l’aplatissement général va même dans l’absurde : au nom du nivellement, les crèches avec santons deviennent les ennemis. La laïcité est l’arme de l’aplatissement général.

    Ces deux mondes de valeurs, égalité et transparence ne sont pas complètement étanches. Égalité et transparence affectent les deux mondes. Si ces valeurs ne sont pas maîtrisées, elles créeront des déséquilibres destructeurs de l’économie et autres dimensions qui fondent la société.

    Les valeurs ne troublent pas que l’économie ou la politique. Elles troublent les mœurs…

    Comment s’assurer que les comportements économiques ou politiques des acteurs sont irréprochables si les comportements moraux des acteurs ne le sont pas aussi ? Cacher sa vie personnelle, tricher dans sa vie personnelle devient insupportable : c’est l’indice que l’on peut tricher dans la vie économique ou la vie politique…

    L’expiation sur les planches du pilori, donc très transparente est la seule manière de remettre les individus dans les rails de la moralité.

    A contrario un monde d’égalité s’accommodera plus facilement d’une déconnexion entre vie privée et vie publique… L’égalité pousse à tricher, à gommer les aspérités. Et effet positif du monde égalitaire, la vie privée sera plus respectée, les expiations publiques moins nécessaires… Très clairement l’on oppose 2 conceptions de la vie privée : celle des USA et celle de la France. Toutes les technologies liées aux réseaux sociaux, parce qu’elles facilitent la communication entre tous et sur tous les sujets, amplifient la valeur de transparence. Ces technologies associées à la nécessité de performance économique vont balayer les valeurs qui ne poussent pas la transparence…

    L’égalité fera de moins en moins sens dans sa forme actuelle… La transparence a contrario fera de plus en plus sens. Elle devra toutefois s’adapter pour garder les avantages pertinents liés au monde passéiste de la non-transparence. C’est tout le challenge : construire la transparence sans gommer les avantages de la non-transparence.

    INTRODUCTION

    TRANSPARENCE OU ÉGALITÉ

    Deux espaces de la valeur se répandent sans crier gare dans l’économie moderne :

    - Ceux liés à l’égalité en France particulièrement et en Europe comme second temps. On verra combien le Français a été martelé par ce concept et l’a exporté dans la mesure du possible… L’inefficience économique de la France rend l’exportation de ce concept de plus en plus difficile, sauf dans les pays encore moins efficients qu’elle. À comparer aux mêmes difficultés d’exporter dans le domaine industriel. La montée du monde anglo-saxon rend le concept d’égalité de moins en moins approprié au moins dans l’Europe du Nord.

    - Ceux liés à la transparence sur les règles de comportement économiques aux USA. Les règles américaines sont drapées de pragmatisme et à l’efficacité plus que de grands principes. La valeur économique rejoint la valeur en matière de mœurs, comme si une défaillance dans un domaine pouvait créer une défaillance dans un autre domaine. Il n’y a pas de séparation des corps individuels et des corps sociaux. L’économie, la politique et la morale sont drapées du concept de transparence aux USA (du concept d’égalité en Europe). La transparence qui apparaît de plus en plus comme un besoin d’efficacité économique (l’efficacité ne peut être basée sur une black box) ne peut s’arrêter au « job » : elle doit être totale. C’est

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