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Déterminants des conflits et nouvelles formes de prévention
Déterminants des conflits et nouvelles formes de prévention
Déterminants des conflits et nouvelles formes de prévention
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Déterminants des conflits et nouvelles formes de prévention

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Faisant suite au volume I « Médiation et Facilitation dans l’espace francophone » et au volume II « Démocratie et élections dans l’espace francophone », parus dans la série « Prévention des crises et promotion de la paix », le présent ouvrage est consacré aux déterminants des conflits et à de nouvelles formes de prévention.

En effet, les instruments de règlement des différends prévus par les chapitres VI et VII de la Charte des Nations Unies, parmi lesquels la médiation, devenue pour ainsi dire concomitante aux conflits, les sanctions, sans oublier la prévention précoce n’apportent que des résultats assez partiels. Et l’on sait que même un accord de paix n’empêche pas la reprise des hostilités dans la moitié des cas et dans les 3 à 5 ans qui suivent.
C’est que les causes profondes de ces conflits n’ont pas été abordées.

Il est devenu impératif de se pencher sur les déterminants des conflits, pris individuellement puis réenchevêtrés en chaînes explicatives de la conflictualité. Ce travail qui s’appuie sur un grand nombre d’études de cas propose une étude de systématisation des déterminants comme tentative de contribution à la doctrine de l’origine des conflits. Il s’agit de passer de la maîtrise passagère des « étincelles » au traitement en profondeur des « barils de poudre ».

Une deuxième partie traite des nouveaux outils, des nouvelles démarches et chantiers, des nouveaux acteurs de la prévention précoce à même de guider notre monde vers moins de conflictualité et davantage de légitimité démocratique, vers une véritable éthique de solidarité. Pour mieux réguler notre « monde sans loi », en toute connaissance de cause.
Une sélection de quelque 60 auteurs, de nationalités et de provenances diverses (Europe, Caucase, Afrique et Amérique du Nord), tous des autorités dans leur domaine de prédilection, donne à ce volume l’aspect d’une somme aujourd’hui sans équivalent dans la littérature scientifique consacrée aux conflits inter et surtout infra-étatiques.
LanguageFrançais
PublisherBruylant
Release dateNov 8, 2013
ISBN9782802743835
Déterminants des conflits et nouvelles formes de prévention

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    Déterminants des conflits et nouvelles formes de prévention - Abdou Diouf

    couverturepagetitre

    Pour toute information sur nos fonds et nos nouveautés dans votre domaine de spécialisation, consultez nos sites web via www.larciergroup.com.

    © Groupe Larcier s.a., 2013

    Éditions Bruylant

    Rue des Minimes, 39 • B-1000 Bruxelles

    Tous droits réservés pour tous pays.

    Il est interdit, sauf accord préalable et écrit de l’éditeur, de reproduire (notamment par photocopie) partiellement ou totalement le présent ouvrage, de le stocker dans une banque de données ou de le communiquer au public, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit.

    EAN : 978-2-8027-4383-5

    Cette version numérique de l’ouvrage a été réalisée par Nord Compo pour le Groupe De Boeck. Nous vous remercions de respecter la propriété littéraire et artistique. Le « photoco-pillage » menace l’avenir du livre.

    Préface

    J’ai toujours tenu à ce que l’expérience francophone en matière de médiation, trop peu connue et étudiée, et notre volonté de consolider durablement la démocratie à travers des élections libres, fiables et transparentes soient pleinement valorisées. J’avais demandé à Jean-Pierre Vettovaglia, ancien représentant personnel du président de la Confédération suisse pour la Francophonie, d’accepter la responsabilité de réaliser deux ouvrages collectifs sous forme d’analyses, de témoignages et de réflexion. Ce furent les volumes I et II, parus en 2010, d’une collection intitulée « Prévention des crises et promotion de la paix », à savoir :

     « Médiation et facilitation dans l’espace francophone : théorie et pratique » (vol. I),

     « Démocratie et élections dans l’espace francophone » (vol. II).

    Ces deux volumes démontrèrent que si la médiation était devenue un mode quasi obligé de résolution des conflits, un préalable politiquement convenu concomitant au conflit, elle ne parvenait toutefois pas à imposer systématiquement le silence des armes. Son taux d’échec est important et il est tristement établi qu’un conflit, qui a pourtant fait l’objet d’un accord, a 50 % de « chances » de se rallumer dans les 3 à 5 ans. Les guerres se terminent mais toute paix ne dure pas. La plupart des accords de paix échouent d’ailleurs dans la phase de leur mise en œuvre. Les méthodes sur lesquelles reposent la médiation ne prennent en effet pas suffisamment en compte les préoccupations profondes et les difficultés socio-historiques des protagonistes. Les règlements proposés ne s’attaquent guère aux racines même des conflits. Paul Valéry l’avait déjà exprimé dans un de ses aphorismes saisissants : « Les effets sont si loin des causes que personne ne voit la liaison »…

    Aller au fond des choses et traiter le mal par la racine. C’est précisément le sujet de ce troisième volume consacré aux « Déterminants des conflits et nouvelles formes de prévention » que Jean-Pierre Vettovaglia et son comité éditorial ont voulu, en les identifiant individuellement et en essayant d’en restituer les enchevêtrements, traiter en conclusion de cette remarquable trilogie.

    Les auteurs offrent en même temps une vision différente de la prévention des crises et des conflits, en proposant un tour d’horizon des nouveaux acteurs, des nouveaux chantiers et des nouveaux outils mis en place par la communauté internationale et les organisations internationales.

    L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) cherche à renforcer toujours plus son action en faveur de la paix, de l’État de droit et de la démocratie au sein de l’espace francophone. De ce point de vue, ce troisième ouvrage de référence est aussi indispensable que les premiers volumes. Je voudrais rendre hommage et remercier personnellement Jean-Pierre Vettovaglia pour son engagement personnel sur cette thématique qui nous tient tant à cœur, ainsi que tous les contributeurs rassemblés une nouvelle fois pour la richesse de leurs analyses et réflexions.

    Seule une pleine compréhension des déterminants contribuera en effet à éviter la récurrence des crises et des conflits et qu’il n’y ait plus « d’acte de gouvernement responsable qui ne soit le fruit d’une maïeutique intelligente sur l’époque, les hommes et les événements », comme le disait déjà en 1999 Alpha Oumar Konaré. C’est le sens et l’objectif de l’action politique que je mène au sein de la Francophonie et parce que notre génération a une importante mission à accomplir.

    Abdou DIOUF

    Secrétaire général de la Francophonie

    Liste des auteurs

    PRÉFACE

    Président Abdou Diouf

    Ancien président de la République du Sénégal, a été élu secrétaire général de la Francophonie au Sommet de Beyrouth en 2002. Entré en fonction en 2003, il a été réélu pour un second mandat, en 2006, lors du Sommet de Bucarest et pour un troisième en 2010 à Montreux. Abdou Diouf devient président de la République du Sénégal le 1er janvier 1981, à la suite de la démission du président Senghor. Il est reconduit dans ses fonctions lors des élections de 1983, 1988 et 1993. Il cède sa place à Abdoulaye Wade à la tête de l’État sénégalais lors des élections présidentielles de mars 2000. Ses différents mandats furent placés sous le signe de la politique d’ouverture au multipartisme, de la libéralisation progressive de l’économie et de la décentralisation. Abdou Diouf a contribué à faire entendre la voix du Sénégal dans le monde et a lutté pour une plus grande unité africaine, notamment en assumant les fonctions de président en exercice de l’Organisation de l’unité africaine (OUA, juillet 1985 – juillet 1986 puis en 1992) et président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO, juillet 1991 – juillet 1992).

    MEMBRES DU COMITÉ DE PILOTAGE

    Jean-Pierre Vettovaglia, Président

    Ancien ambassadeur de Suisse (1988-2007), ancien représentant personnel du président de la Confédération suisse pour la Francophonie à Paris (2000-2007). Spécialiste des relations internationales multilatérales, en poste auprès des Nations Unies à New York, Genève (OIT, OMS, etc), Vienne (AIEA, ONUDI, etc) et Paris. A été membre du Conseil d’administration de l’Agence universitaire de la Francophonie, vice-président du Conseil d’administration de l’Université Senghor d’Alexandrie. Missions de médiation et d’observation électorale pour les secrétaires généraux Boutros Boutros-Ghali et Abdou Diouf. Actuellement conseil international, administrateur de banque, directeur d’édition (Bruylant/ De Boeck, Bruxelles), chargé d’enseignement vacataire.

    Jean du Bois de Gaudusson

    Docteur en droit et agrégé des Facultés de droit, il est professeur émérite de droit public à l’Université Montesquieu-Bordeaux IV. Il a dirigé le Centre d’études d’Afrique noire de Bordeaux (équipe associée CNRS) et le Centre d’études et de recherches sur les droits africains et sur le développement institutionnel des pays en développement (CERDRADI) de Bordeaux. Il a été doyen de la Faculté de droit, des sciences sociales et politiques de Bordeaux, président de l’Université Montesquieu-Bordeaux IV, président de l’Agence universitaire de la Francophonie. Il est membre du conseil scientifique de la Fondation nationale pour le droit continental depuis sa création. Il est expert constitutionnel auprès du secrétaire général de la Francophonie. Il a été, de 2004 à 2011, conseiller en service extraordinaire à la Cour constitutionnelle de l’Union des Comores. Il est membre de l’Académie des sciences d’Outre-mer (France).

    Christine Desouches

    Licence en droit, option droit public, Faculté de droit de Paris, 1968. Diplôme d’études supérieures de droit public, Paris, 1969. Diplôme d’études supérieures de science politique, Paris, 1971. Doctorat d’État en science politique, Paris I (Panthéon-Sorbonne). Maître de conférences titulaire à l’Université de Paris I depuis 1988. En tant que détachée auprès du Ministère des Affaires étrangères de 1988 à ce jour, mise à la disposition de la Francophonie : directeur de cabinet du secrétaire général de l’Agence de Coopération culturelle et technique (1988/1989). Délégué général à la Coopération juridique et judiciaire à l’ACCT (1991/1998). Délégué aux Droits de l’Homme et à la Démocratie (1998-2005). Délégué à la Paix, à la Démocratie et aux Droits de l’Homme à l’Organisation internationale de la Francophonie (2006). Conseiller spécial, chargé des Affaires politiques et diplomatiques du secrétaire général de la Francophonie, le président Abdou Diouf jusqu’en 2010. Parmi ses nombreuses activités au sein de la Francophonie figure en bonne place l’organisation de nombreux colloques et symposiums ainsi que l’organisation de plusieurs conférences ministérielles dont la Conférence ministérielle sur les pratiques de la démocratie, des droits et des libertés dans l’espace francophone, à Bamako, en novembre 2000, avec l’adoption de la Déclaration de Bamako ; la Conférence ministérielle de Bamako + 5, en novembre 2005, avec l’adoption d’un Acte final ; Conférence ministérielle sur la prévention des conflits et la sécurité humaine, à Saint-Boniface (Manitoba, Canada), en mai 2006, avec l’adoption d’une Déclaration. Préparation et déploiement de plus de 150 missions d’observation des élections dans l’espace francophone, de 1992 à 2006 et autres missions d’information et de contacts, de facilitation et d’accompagnement des transitions dans des pays en crise (1995-2007). Aujourd’hui expert consultant (PNUD, UE). Membre de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer (2007).

    Joseph Maïla

    Directeur de la prospective au Quai d’Orsay jusqu’en décembre 2012 après avoir été chef du pôle Religions du Ministère français des Affaires étrangères et européennes depuis juin 2009. Au terme d’études de droit, de sciences politiques et de philosophie, il est docteur en philosophie et en sociologie, diplômé comme lauréat (major de promotion) de l’Institut d’études politiques de Paris. Professeur et chercheur invité dans de nombreuses universités européennes et étrangères aux États-Unis. Il a développé aussi des activités de consultant et d’expert dans le domaine des relations internationales et de la médiation. Membre de la Commission du Livre blanc (2007-2008) de la politique étrangère et européenne de la France – « La France et l’Europe dans le monde 2008-2020 » – présidée par M. Alain Juppé. Il a participé au premier forum catholique-musulman convoqué par le Saint-Siège au Vatican en novembre 2008. Membre de l’Association des Médiateurs européens (AME) du Barreau de Paris. Il fait partie des comités de rédaction des revues Études et Esprit. Il a été co-fondateur des Cahiers de l’Orient (1986) et rédacteur en chef jusqu’en 1992. Nombreuses recherches et publications en philosophie, sociologie des conflits, relations internationales et l’Islam.

    André Salifou

    André Salifou a été jusqu’il y a peu conseiller spécial avec rang de ministre de cabinet auprès du chef de l’État du Niger ainsi que, depuis février 1998 le représentant personnel du président de la République du Niger au Conseil permanent de la Francophonie. Il est consultant international dans le domaine de la médiation (actuellement pour le Ministère suisse des Affaires étrangères) et de l’éducation. Licence d’histoire – géographie à l’Université d’Abidjan (1967), doctorat de 3e cycle à l’Université de Toulouse (1970), doctorat d’État ès lettres et sciences humaines (option histoire) à l’Université de Toulouse (1978). Il a fait carrière dans l’enseignement supérieur comme professeur (1970-1991). Ses activités politiques font de lui le président du Présidium de la Conférence Nationale Souveraine du Niger (1991), le président du Haut Conseil de la République (HCR) = Assemblée nationale de la période de transition démocratique (1991-1993), un député à l’Assemblée nationale du Niger (1993-1994) ; un ministre d’État chargé successivement de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, des Relations extérieures et de la Coopération puis des Relations avec les Assemblées (1996-1997). Nombreuses activités de médiation internationale aux Comores, à Madagascar, au Tchad et en République centrafricaine ainsi qu’en Côte d’Ivoire et en Haïti. Nombreuses participations à des réunions et colloques consacrés à la prévention et/ou au règlement des conflits.

    Georges Tsaï

    Ancien vice-recteur exécutif de l’Université pour la paix (UPEACE) mandatée par les Nations Unies, Costa Rica. Ancien conseiller en éthique du Gouvernement du Canada ; ancien vice-ministre de plusieurs ministères du Gouvernement du Canada ; ancien directeur exécutif de l’Office canadien pour un renouveau industriel. Professeur invité de UPEACE et de plusieurs universités. Membre du comité des experts de la Fondation Chirac. Licence ès sciences politiques et préalable de doctorat, Université de Lausanne (Suisse).

    Pierre-André Wiltzer

    Ministre français de la Coopération et de la Francophonie de 2002 à 2004, sous le mandat du président de la République Jacques Chirac, Pierre-André Wiltzer a été nommé ensuite par ce dernier « ambassadeur en mission, haut-représentant pour la sécurité et la prévention des conflits », fonction qu’il a exercée de 2004 à 2007. Dans ces deux fonctions, il a été confronté à nombre de crises et de conflits. Nommé ensuite président du conseil d’administration de l’Agence française de développement, l’agence gouvernementale chargée de mettre en œuvre la politique française de coopération et de développement, il a continué à travailler sur ces sujets : le sous-développement et la fragilité des États.

    CONTRIBUTEURS

    Samir Aïta

    Rédacteur en chef et directeur général du Monde diplomatique, éditions arabes ; président du Cercle des économistes arabes. Né à Damas (Syrie), ancien élève de l’École Polytechnique et de l’École nationale des Ponts et Chaussées ; DEA de l’École des hautes études en sciences sociales et de l’Institut national des sciences et techniques nucléaires ; diplômé du Centre de perfectionnement des affaires (CPA-HEC MBA). Après une carrière d’ingénieur en hautes technologies, il fonde en 2000 la société de consultance « A Concept » active dans les domaines de l’économie, notamment du travail et des finances, et des technologies de l’information dans le monde arabe. Membre du Forum démocratique Syrien.

    Aldo Ajello

    Aldo Ajello a fait ses études à l’Université de Palerme (Italie) où il a obtenu la licence en droit. Elu au Sénat, ensuite à la Chambre des Députés, il a également été membre du Parlement européen, de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, de l’Union interparlementaire et de l’Union européenne occidentale. À la fin de son deuxième mandat parlementaire, il a décidé de quitter la politique active pour rejoindre les Nations Unies. D’abord comme directeur du bureau du PNUD à Genève, ensuite à New York comme directeur des relations extérieures. Au mois d’octobre 1992, le secrétaire général, Boutros Boutros-Ghali, le nomme représentant spécial chargé de diriger la mission de maintien de la paix au Mozambique (ONUMOZ). En 1996, il quitte les Nations Unies et rejoint l’Union européenne en tant que représentant spécial dans l’Afrique des Grands Lacs. Des négociations inter-burundaises aux élections congolaises, en passant par la phase post-génocide au Rwanda et les deux guerres en République démocratique du Congo, son mandat dure onze ans et se termine au mois de mars 2007.

    Araz Azimov

    Études universitaires (Faculté d’études orientales) à l’Université d’État d’Azerbaïdjan, aujourd’hui Université d’État de Baku. Après un passage au département du service étranger de la radio d’État d’Azerbaïdjan jusqu’en 1989, il rejoignit le Ministère des Affaires étrangères et son département de l’information jusqu’à sa nomination comme directeur du département des Organisations internationales en 1992. Depuis 1994, il a le rang de vice-ministre des Affaires étrangères et porte le titre d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire.

    Oumar Baldet

    MBA, Université de Genève (HEC), 2001-2004, (Option management des institutions sociales) et diplôme d’études du développement, Université de Genève (IUED), 1988-1990. Diplôme universitaire de médiation, Institut Kurt Bosch, Sion, Suisse, 2007. Président Association EMIDA Genève, Espace Médiation et Dialogue pour l’Afrique (2012). Oumar Baldet est expérimenté en management de programmes en Afrique dans les domaines de la paix, de la sécurité humaine et de l’humanitaire. Il s’est spécialisé dans les thématiques de dialogue, de réconciliation, de traitement du passé, de médiation transformative et de campagne de plaidoyers. Fondateur de « BIPS Peacebuilding Services » en tant que consultant indépendant (mars 2012). A été directeur de pays (Guinée-Conakry) pour « International Alert » (2007-2012). A publié un document de synthèse qui sert aujourd’hui de référence sur la réconciliation nationale en Guinée.

    Bano Barry

    Alpha Amadou Bano Barry est professeur de sociologie, titulaire d’un PhD de sociologie de l’Université de Montréal, Canada, (1998) ; master en sociologie, Université d’Ottawa (1991) ; diplômes d’études supérieures (DES), option sociologie à l’Université de Conakry, Guinée, (1989). Bénéficie de vingt années de pratiques professionnelles comme enseignant et chercheur en sociologie ainsi que dans la production et la communication du savoir scientifique, dans la conception et l’exécution des études dans les domaines des sciences humaines et sociales de nature qualitative ou quantitative ainsi que dans l’élaboration des instruments de recherche. Titulaire de cours de premier cycle depuis 1998. Enseignement au master et au doctorat (Université de Sonfonia, Mandé Bukari, Bamako ; ULB Bruxelles ; Gaston Berger, Saint-Louis). Il a occupé les fonctions de directeur de l’Observatoire de sociologie à Conakry (1998-2001). Nombreuses recherches effectuées et récemment : coauteur de l’« Étude prospective, Guinée vision 2035 », Ministère du Plan et PNUD (étude en cours).

    Antoine Bernard

    Antoine Bernard, juriste, est depuis 2010 le directeur général de la FIDH (Fédération internationale des Ligues des Droits de l’Homme), après en avoir été le directeur exécutif. Ancien consultant auprès des Nations Unies, il enseigne les droits de l’Homme et les relations internationales depuis quinze ans, actuellement à Paris 2 et à Sciences-Po (PSIA). Acteur de la protection internationale des droits humains depuis vingt ans, il a effectué des missions internationales dans une cinquantaine de pays et travaille quotidiennement avec les acteurs de terrain. Spécialisé en droit international des droits de l’Homme, droit humanitaire et droit pénal international, il est impliqué dans la représentation des contentieux auprès d’organismes internationaux. Il a publié de nombreux articles sur le rôle de la société civile, la justice pénale internationale et la mondialisation économique.

    Pierre Berthelot

    Pierre Berthelot est titulaire du doctorat d’études arabo-musulmanes de l’Université Bordeaux 3 et il est également diplômé en arabe oriental de l’INALCO (langues O’) et en droit international des Universités Paris 10 et Paris 5. Il est chercheur associé à l’Institut français d’analyse stratégique (IFAS) et à la Fondation méditerranéenne d’études stratégiques (FMES) et à l’Institut prospective et sécurité en Europe (IPSE) et enseigne la négociation internationale à la Faculté libre de droit, d’économie et de gestion de Paris (FACO) après avoir été notamment en charge du séminaire sur la géopolitique du Proche et du Moyen-Orient à l’Institut d’études européennes (Paris 8). Il contribue régulièrement à de nombreuses publications spécialisées sur les questions internationales ou le monde arabe et musulman (Géopolitique africaine, Géostratégiques, Confluences Méditerranée, Maghreb-Machrek…). Il est aussi consultant, membre de l’Académie de l’eau (collège de personnalités qualifiées) et expert auprès du programme de prévention des conflits hydriques de l’Unesco (PCCP).

    Thomas Bierstecker

    Thomas J. Biersteker is the Curt Gasteyger Professor of International Security and Conflict Studies at the Graduate Institute of International and Development Studies, Geneva. Author/editor of nine books, including Countering the Financing of Terrorism, State Sovereignty as Social Construct, and The Emergence of Private Authority in Global Governance, his research focuses primarily on international relations theory, multilateral governance, and economic aspects of contemporary international security challenges. His recent activities include work with the UN and Member States on the design and analysis of UN targeted sanctions. He received his Ph.D. and M.S. from the Massachusetts Institute of Technology and his B.A. from the University of Chicago.

    Boutros Boutros-Ghali

    Boutros Boutros-Ghali est titulaire d’une licence de droit obtenue à l’Université du Caire en 1946. Il est également docteur en droit international (Sorbonne, 1949) et diplômé de l’Institut de sciences politiques de Paris. Ministre d’État aux Affaires étrangères (1977-1991), Député au Parlement (1987-1991), vice-Président de l’Internationale socialiste (1990-1991) et vice-premier ministre aux Affaires étrangères (1991). Membre de la Commission du droit international de 1979 à 1991, il a également fait partie de la Commission internationale des juristes (1975-1977). Le 1er janvier 1992, il est devenu le sixième secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies avant d’être élu premier secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (1998-2002). A enseigné le droit international et les relations internationales à l’Université du Caire et dans plusieurs institutions académiques étrangères. Il a rédigé de nombreux articles sur les affaires régionales et internationales, le droit et la diplomatie et les sciences politiques. Il est également l’auteur de plusieurs ouvrages. Négociateur du Traité de Paix égypto-israélien, il a participé tout au long de sa carrière à de nombreuses conférences internationales marquant ainsi son intérêt pour les dossiers sur la décolonisation, la situation au Moyen-Orient, les droits de l’Homme, le développement économique et social.

    François Cantier

    Diplômé en droit public et en sciences politiques. Avocat à la Cour, membre fondateur du Syndicat des avocats de France, Président d’honneur et fondateur d’Avocats sans frontières France, membre fondateur et vice-président d’Avocats sans frontières monde, Président des OING-OSC de la Mission paix, démocratie et droits de l’Homme de la Francophonie, président fondateur de l’École des droits de l’Homme. Juin 2010 à ce jour, président des Organisations internationales non gouvernementales de l’Organisation internationale de la Francophonie, Mission paix, démocratie et droits de l’Homme. 1971 à ce jour : avocat dans la SCP Cantier & Associés. Nombreuses publications. Prix de la démocratie en Afrique, OPAD, Lomé, 2011 ; Prix des Droits de l’Homme de la République française, mention spéciale, es qualité de président de l’École des droits de l’Homme, Paris, 10 décembre 2011.

    Jean-Marc Châtaigner

    Diplômé de l’IEP de Bordeaux et ancien élève de l’ENA, conseiller des Affaires étrangères, Jean-Marc Châtaigner est depuis juin 2012 directeur général adjoint de la mondialisation, du développement et des partenariats au Ministère français des Affaires étrangères. Il a notamment été en poste en Côte d’Ivoire (mission de coopération et d’action culturelle) et a été en charge à New York entre 1995 et 2001 au sein de la Mission permanente de la France auprès des Nations Unies, des questions de développement (représentation française aux conseils d’administration du PNUD et de l’UNICEF) et du suivi de plusieurs conflits africains traités par le Conseil de sécurité. Directeur adjoint du développement et de la coopération technique de 2001 à 2004, détaché à l’Agence française de développement comme directeur du pilotage et des relations stratégiques entre 2004 et 2007, directeur de cabinet du secrétaire d’État à la coopération de juin 2007 à janvier 2009 et directeur adjoint du cabinet du ministre des Affaires étrangères, ambassadeur de France à Madagascar entre 2009 et 2012, Jean-Marc Châtaigner est l’auteur de nombreux articles et ouvrages sur les questions de sécurité et de développement.

    Aymeric Chauprade

    Aymeric Chauprade est diplômé de Sciences Po Paris, diplômé de mathématiques théoriques et docteur en science politique de la Sorbonne. Il a enseigné l’histoire des idées politiques durant 6 ans à l’Université de Neuchâtel en Suisse, la géopolitique durant 4 ans au DESS de géopolitique de Paris-I Sorbonne, et a tenu durant 10 ans la chaire de géopolitique de l’École de Guerre à Paris. Il est professeur invité dans de nombreuses universités dans le monde. Conseiller pour les affaires géopolitiques du président Leonel Fernandez (République dominicaine) depuis novembre 2009, il est, depuis juin 2012, associé senior et co-actionnaire d’un cabinet canado-coréen de développement international, Lee &Yoon Associates, basé à Séoul, Vancouver et Vienne. Il a publié plusieurs ouvrages géopolitiques qui font référence dont Géopolitique, constantes et changements dans l’histoire, 3e éd., Ellipses, Paris ; et dirige la Revue française de géopolitique (éditions Ellipses) et le site de géopolitique, www.realpolitik.tv

    Georges Corm

    Georges Corm est diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris (1961) et docteur en droit public de la Faculté de droit et des sciences économiques de Paris (1969). Il a enseigné dans diverses universités du Liban depuis 1969. Il a été ministre des finances du Liban (1998-2000) et il est professeur depuis 2001 à l’Institut de sciences politiques de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth. Il est l’auteur de nombreux ouvrages sur l’histoire du Proche-Orient et de ses relations avec l’Europe, ainsi que sur les questions de développement.

    Club du Millénaire

    Le Club du Millénaire est une association rassemblant des étudiants et chercheurs de diverses nationalités. Elle réalise des travaux de recherches par l’utilisation d’une méthode spécifique de réflexion commune et rassemble : Louis-Marie Bureau, diplômé de l’Institut d’études politiques de Lille en défense et stratégie, en études moyen-orientales au King’s College London. Co-président du Club du Millénaire ; Lara Deger, diplômée en affaires européennes de l’Institut d’Études Politiques de Lille. Co-présidente du Club du Millénaire et adjointe au chef de secteur « Coopération au développement » du Secrétariat général des affaires européennes (Premier ministre) sur les questions relatives à l’aide au développement, l’aide humanitaire et aux pays Afrique-Caraïbes-Pacifique ; Sarah Laffon, diplômée de l’Institut d’études politiques de Lille en politiques territoriales du développement durable. Directrice du Comité de rédaction du Club du Millénaire, elle effectue un master à l’Institut d’urbanisme de Paris où elle se spécialise sur les questions d’habitat et de politique de la ville ; Soline Kauffmann-Tourkestansky, en master à la School of Oriental and African Studies où elle se spécialise dans la diplomatie et les enjeux énergétiques. Elle a auparavant travaillé pour le département politique de la Délégation de l’Union européenne en Inde ; Felix de Montety, titulaire d’une licence d’histoire et diplômé de l’Institut d’études politiques de Lille. Il a enseigné l’histoire et la géographie en Ouzbékistan et prépare une thèse consacrée à la géographie des réseaux de transport eurasiatiques.

    Hayk Demoyan

    Director of the Armenian Genocide Museum-Institute (Turkish-Armenian question. Burden of History and consequences of geopolitical ambitions). In 1998, graduated from the Yerevan State University as Historian-Anthropologist. From 1998-2001 was a PhD student at the History department of the Yerevan State University. In 2001, he got his PhD on social-economic reforms in Turkey in the 1980s-1990s. In 2012, he defended his Doctoral dissertation on Turkey’s Foreign Policy and the Karabakh Conflict. Hayk Demoyan is an author of more than 10 monographs and more than 30 articles. In 2003, Mr. Demoyan worked as an expert at the Caucasus Media Institute and lectured at the History Department of Yerevan State University. In 2006, he was appointed as Director of the Armenian Genocide Museum-Institute. Hayk Demoyan is a member of the Public Council by the President of the Republic of Armenia since 2009. In 2011, he was appointed as Secretary of the State Commission on the coordination of the events dedicated to the centennial of the Armenian genocide. Hayk Demoyan is a member of the International Association of genocide scholars, of the Scientific Council of the National Library of Armenia and the Council of Yerevan State University.

    Laurent D’Ersu

    Laurent d’Ersu est depuis 2010 en charge de l’Afrique subsaharienne au Centre d’analyse et de prospective (CAP) du Ministère des Affaires étrangères français. Il était précédemment responsable de la rubrique Afrique et sous-chef du service Monde au quotidien La Croix. Cette double expérience l’a conduit à effectuer des missions dans plus de 25 pays africains et à mener un travail approfondi sur les principales crises auxquelles le continent a été confronté ces quinze dernières années. Diplômé de l’Université Paris IV-Sorbonne et du Centre universitaire d’enseignement du journalisme (CUEJ) de Strasbourg, Laurent d’Ersu a été coopérant à Madagascar avant de collaborer au site web du Monde jusqu’en 2000. Son travail journalistique a été salué en 2005 par le prix de l’Association de la presse diplomatique. Il enseigne à l’Institut d’étude du développement économique et social (IEDES-Université Paris I).

    Gérard-François Dumont

    Professeur à l’Université de Paris-Sorbonne, auparavant membre de section du Conseil économique et social, expert auprès du Comité économique et social européen, le recteur Gérard-François Dumont dirige la revue Population & Avenir. Invité pour des conférences sur tous les continents, intervenant souvent comme expert dans les médias, il est également vice-président de l’Académie de géopolitique de Paris et administrateur de la Société de géographie. Il a collaboré à plus de cent cinquante ouvrages portant sur l’Europe, la Russie, la Méditerranée, l’Amérique, l’Afrique, l’Asie ou le Monde…

    Jean-Marie Etter

    Jean-Marie Etter a étudié à l’Université de Beyrouth et a obtenu une maîtrise en philosophie à l’Université de Lyon. A commencé à travailler en tant que journaliste pour la Radio Suisse Romande en 1973 puis en salle de rédaction en tant que reporter international, producteur et présentateur du journal principal, et membre senior de l’équipe éditoriale. Avec ses confrères journalistes, François Gros et Philippe Dahinden, il crée la Fondation Hirondelle en 1995. Depuis 2009, il occupe le poste de Directeur général de la Fondation Hirondelle. Il a été lauréat du Grand Prix du journalisme suisse et est l’auteur de nombreux articles et documents sur les médias en zones de conflit.

    Silvio Ferrari

    Professeur de droit et de religion à l’Université de Milan. Professeur invité à l’Université de Californie (Berkeley, en 1994 et en 2001), à l’Institute for Advanced Legal Studies (Londres, de 1998 à 1999) et à l’École pratique des hautes études (Paris, Sorbonne, en 2004), a enseigné aussi à l’Université de Louvain (2001-2012). Ses recherches portent principalement sur le droit et les religions en Europe, sur le droit comparé des religions (en particulier, le droit juif, le droit canon et le droit islamique), ainsi que sur la politique du Vatican au Moyen-Orient. Il est président d’honneur de l’ICLARS (International Consortium for Law and Religion Studies), et membre de l’Académie internationale de droit comparé. Il est également l’un des rédacteurs en chef de l’Oxford Journal of Law and Religion et membre du comité de rédaction de l’Ecclesiastical Law Journal (Cambridge University Press). Depuis 2007, il est le coordinateur du projet de l’Ordre de Malte sur les lieux sacrés et le dialogue interculturel.

    Xavier Guilhou

    Xavier Guilhou est le CEO de XAG Conseil (cabinet spécialisé en prévention des risques et pilotage des crises). Il est aussi capitaine de vaisseau (réserve) de la Marine française. Xavier Guilhou a depuis trente ans une pratique pluridisciplinaire de la gestion des risques et des crises au niveau international. Connu pour les retours d’expérience et les actions particulières qu’il mène depuis 1990 autour des opérations de sortie de crise et de reconstruction dans des pays confrontés à des désastres naturels ou à des situations post-conflit, il accompagne ainsi plusieurs initiatives visant à faciliter des actions transverses et innovantes entre diplomatie, défense, monde économique et humanitaire. De formation littéraire (historien et géographe), Xavier Guilhou est titulaire de plusieurs doctorats en Sciences Humaines et en Sciences Politiques. Il est aussi auditeur de l’IHEDN (Institut des hautes études de Défense nationale) et conseiller du Commerce extérieur de la France.

    Sidiki Kaba

    Avocat sénégalais, Sidiki Kaba a été président de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme de 2001 à 2007. Diplômé des universités d’Abidjan et de Dakar en droit, philosophie et lettres modernes, il a été admis au barreau de Dakar en 1980, après avoir enseigné le français. Militant engagé pour le respect et la promotion des droits de l’Homme, il a présidé l’Organisation nationale de défense des droits de l’Homme (ONDH) de 1995 à 2000 et participé à la création de plusieurs organisations non-gouvernementales africaines dont l’Union des avocats en 1982, l’Union inter-africaine des droits de l’Homme (UIDH) en 1992 et le Centre africain pour la prévention des conflits (CAPREC) qu’il préside actuellement. Devant des juridictions nationales et internationales, il s’est engagé pour la défense des libertés fondamentales en assistant des journalistes, opposants, syndicalistes ou défenseurs des droits de l’Homme. Il est aujourd’hui conseil des victimes tchadiennes de l’ancien dictateur Hissène Habré. Sidiki Kaba est l’auteur de plusieurs ouvrages.

    Khadija Mohsen-Finan

    Khadija Mohsen-Finan est docteur en sciences politiques. Ses travaux portent sur le Maghreb, la Méditerranée et l’intégration des populations musulmanes en Europe. De 1999 à 2010, elle fut responsable du programme Maghreb à l’IFRI. Elle est actuellement chercheure associée à l’IRIS, et enseignante à l’université de Paris I (Panthéon-Sorbonne) et à l’IEP de Paris. Elle achève actuellement un ouvrage sur la révolution et la transition politique en Tunisie.

    Abdoulaye Harissou

    Maîtrise en droit des affaires de l’Université de Yaoundé en 1981. Nomination comme notaire en octobre 1984. 1997-2001, président de la Chambre nationale des notaires du Cameroun ; 2002-2004, président des notaires d’Afrique (C.A.A.F. – U.I.N.L) ; 2005-2007 vice-président de l’Union internationale du notariat (U.I.N.L) ; 2009 à aujourd’hui, président de la Commission stratégique du notariat africain et président de la Commission Titrement (U.I.N.L).

    Elie Hatem

    Elie Hatem est avocat à la Cour, docteur en droit de l’Université de Paris XI (Faculté de droit Jean Monnet à Sceaux). Il a été chargé de cours à ladite Faculté, dispensé un enseignement de droit et de relations internationales à la Boston University (International Internship programs). Il enseigne aujourd’hui le droit et les relations internationales à la Faculté libre de droit, d’économie et de gestion de Paris. Il a consacré sa thèse en droit international public et en droit constitutionnel à la question chypriote. Il a collaboré étroitement avec le SG ONU Boutros Boutros-Ghali notamment au sujet du règlement pacifique de la question chypriote à la lumière du plan proposé par l’ancien secrétaire général de l’Organisation mondiale. Il est membre de l’« Euro-mediterranean ADR Center ».

    Guy Hermet

    Politologue, intéressé principalement par la formation de la démocratie, les transitions démocratiques, le populisme et le nationalisme, Guy Hermet a dirigé le Centre d’études et de recherches internationales (CERI) et enseigné notamment à Sciences Po Paris, à l’Université de Lausanne, à l’Institut des hautes études internationales de Genève, à l’Université Libre de Bruxelles, ainsi qu’à l’Université de Montréal, au Colegio de México et à l’Université Cesare Alfieri de Florence. Il est actuellement directeur de recherche émérite à Sciences Po. Docteur honoris causa de l’Université Complutense de Madrid au titre de ses travaux de théorie politique. En dehors de son parcours académique, il a également été vice-président de Médecins sans frontières.

    Philippe Hugon

    Professeur émérite, agrégé en sciences économiques, classe exceptionnelle, Paris-X Nanterre. Ex-directeur du CERED/DET/FORUM (centre spécialisé en économie du développement et de la transition). Membre de EconomiX (Paris X Nanterre). Président du CERNEA (centre de recherche pour une nouvelle économie appliquée). Directeur de recherche à l’IRIS. Ancien membre du jury du CAMES, membre de nombreux comités d’évaluation et conseils scientifiques (FCT lPortugal, évaluation EADI, ANR Sud). Membre du HCCI (2000-2003) (Haut conseil de la coopération internationale). Membre de nombreux conseils scientifiques (CEPED, DIAL, IEP, PRUD). Membre de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer. Ses principaux thèmes de recherche concernent l’économie du développement, l’économie de l’éducation, l’économie politique internationale, la géopolitique et la prospective en Afrique (principalement), en Asie de l’Est et dans le monde méditerranéen (secondairement). Il a effectué une trentaine de missions d’expertise et de recherche pour la Banque africaine de développement, le BIT, le MAE, le Ministère de la défense, l’Union européenne, la Banque mondiale, le FMI, l’OCDE, l’ UNESCO et des gouvernements africains et également des entreprises (Saint Gobain, EDF, etc.). Professeur à l’Université du Cameroun (1963-1965) et Madagascar (1969-1974). Professeur invité dans de nombreuses universités africaines : Le Cap, Johannesburg, Namibie, Alger, Annaba, Constantine, Fès, Bamako, Dakar, Alexandrie, Le Caire, Cotonou.

    François-Bernard Huyghe

    Docteur d’État en sciences politiques et habilité à diriger des recherches, F.-B. Huyghe est directeur de recherche à l’IRIS où il dirige l’Observatoire géostratégique de l’information. Il enseigne la stratégie de l’information notamment à l’IRIS Sup, sur le campus virtuel de l’Université de Limoges, au CELSA Paris IV Sorbonne et à Polytechnique. Il mène des recherches en médiologie parallèlement à une activité de consultant. C’est aussi un blogueur influent sur http://huyghe.fr. Ses travaux sur les rapports entre information et conflit ont débouché sur des livres.

    Georges Iacovou

    Commissaire auprès du président de la République de Chypre. Ministre des Affaires étrangères à trois reprises, sous trois présidents différents : 1983-1988, 1988-1992 et 2003-2006. Candidat à l’élection présidentielle de 1988, il a été battu au second tour avec un très faible écart. Entre 1993 et 1997 il a été président de l’Institut national des rapatriés, à Athènes. Après l’invasion turque, il a créé et dirigé le Service d’aide aux personnes déplacées. En 1976, il a servi au Bureau du haut représentant des Nations Unies pour les réfugiés, à Genève. De 1979 à 1983, ambassadeur à Bonn. De 2006 à 2007, ambassadeur à Londres. En 1993, directeur général du Ministère des Affaires étrangères.

    Pierre Jolicoeur

    Pierre Jolicœur est depuis 2007 professeur de science politique au Collège militaire royal du Canada (CMRC), à Kingston (Ontario), où il est également directeur du département de science politique et économique depuis 2012. Il a été doyen associé à la Faculté des études permanentes du CMRC en 2011. Il détient son doctorat de l’Université du Québec à Montréal. Ses recherches portent principalement sur les mouvements sécessionnistes, le fédéralisme et la reconnaissance étatique. Ses études de cas touchent essentiellement aux régions du Caucase et de l’Europe du Sud-Est.

    Agathe Joubin

    Agathe Joubin a débuté ses études de droit à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour. Après la validation de sa licence en 2009, elle entame une année de césure passée à travailler dans une association en Hongrie. Elle intègre en 2010 un master en droit international, pour se spécialiser ensuite en droit humanitaire et droits de l’Homme à l’Université d’Aix-Marseille III. Dans ce cadre, elle réalise sous la direction de G. Tsaï son mémoire sur « L’action de la société civile africaine dans le renforcement du rôle de la femme dans la prévention et la résolution des conflits armés en Afrique ». Lors de son stage dans une ONG de droits de l’Homme en Afrique du Sud, elle a notamment mené des recherches sur la législation sud-africaine en matière de violences basées sur le genre.

    Shavarsh Kocharian

    Armenian Deputy Minister of Foreign Affairs. In 1971, graduated from the Yerevan State Engineering University as Mathematician-Engineer. In 1975, graduated from Moscow All-Union Scientific Institute of Genetics, with specialization in Molecular Genetics. In 1977 he got his PhD on Biological sciences with specialization in Genetics. Sh. Kocharyan is author and co-author of more than 100 scientific works and more than 30 inventions licensed in many countries such as USA, Great Britain, Germany, France. In the period from 1971 to 1990, Sh. Kocharyan worked as a scientist in various institutions throughout Armenia. In 1991, he founded the National Democratic Unity political party. Sh. Kocharyan was elected four times (1990, 1995, 1999 and 2003) as a member of the National Assembly of Armenia. Former member of the National Assembly delegations to PACE, CIS and OSCE. Former chair of the National Assembly Committee on Scientific, Educational, Cultural and Youth issues. In 2008, Sh. Kocharyan was appointed Deputy Minister of Foreign Affairs with the diplomatic rank of an Ambassador Extraordinary and Plenipotentiary.

    Frédéric Labarre

    Frédéric Labarre est un analyste stratégique détenant une maîtrise en résolution de conflits de l’Université de Bradford en Angleterre. Son expertise se rapporte à l’ex-Union soviétique, où il a vécu et travaillé, notamment en Estonie, en tant que conseiller politique pour le Ministère de la Défense (2000-2001) chargé de l’application du plan d’action d’adhésion à l’OTAN (MAP) et en tant que directeur du département d’études politiques et stratégiques au Collège de Défense baltique (2008-2010). Il est présentement co-président d’un groupe de travail du PfP Consortium sur la stabilité régionale au Caucase du Sud et apporte son soutien au développement du curriculum et des politiques de l’Université Continentale à Kiev.

    Philippe Le Billon

    Philippe Le Billon est professeur des universités à l’Université de Colombie Britannique (Canada), auprès du département de Géographie et du Liu Institute for Global Issues. Spécialiste de la gouvernance des ressources naturelles dans les pays affectés par les conflits armés, il travaille aussi sur l’économie politique des guerres contemporaines et les processus de transition vers la paix, la géographie des conflits, et le concept de « sécurité environnementale ». Il est l’auteur de nombreux articles et vient de publier un livre sur les ressources naturelles et les conflits.

    Nicolas Lemay-Hebert

    Nicolas Lemay-Hébert est senior lecturer au département de développement international de l’Université de Birmingham (Royaume-Uni), directeur associé « États fragiles et consolidation de la paix » à l’Observatoire sur les missions de paix et opérations humanitaires (OMPOH) à la chaire Raoul-Dandurand de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et professeur associé au département des sciences économiques de l’UQAM. Ses travaux portent sur le maintien de la paix et plus particulièrement sur les administrations internationales onusiennes au Kosovo et au Timor-Leste.

    Matthias Leridon

    Président de Tilder et co-président d’ « African Artists for Development ». Matthias Leridon est diplômé de l’ESSEC, de l’IEP de Paris, titulaire d’un DESS de droit à Paris I, et a été auditeur de la 48ème session nationale de l’Institut des hautes études de la Défense nationale (IHEDN). Après avoir débuté sa carrière dans les cabinets du ministre de la Défense et du ministre de la Fonction publique et du Plan, il fonde en 1990 TILDER, devenu l’un des cabinets leader européens du conseil en communication. Matthias Leridon a créé en 2009 avec Gervanne Leridon, son épouse, le fonds de dotation « African Artists for Development ». Passionné par le continent africain, il est également vice-président de l’ « AMREF Flying Doctors France », membre de la Fondation Clinton, de la « Global Leadership Foundation ».

    Ömer Engin Lütem

    Ömer Engin Lütem est diplômé de la Faculté des Sciences politiques de l’Université d’Ankara. Diplomate de carrière. Les postes les plus importants qu’il a occupés sont : consul général à Cologne (1975-1979), directeur général du personnel du Ministère des Affaires étrangères (1979-1981), directeur général des Renseignements et de la Recherche (1981-1983), ambassadeur de Turquie à Sofia (1983-1989), sous-secrétaire d’État adjoint du Ministère des Affaires étrangères (1989-1992), Ambassadeur de Turquie auprès du Saint-Siège (1992-1995), représentant permanent de la Turquie à l’UNESCO (1995-1997). Après sa retraite en 1998, il devient le directeur de l’Institut de recherches arméniennes (2000-2008) puis directeur du Centre des recherches euro – asiatiques (2009-2012). Il est l’éditeur des revues suivantes : Ermeni Araştırmaları (Recherches arméniennes), créée en 2001 ; Review of Armenian Studies, créée en 2002 et Uluslararası Suçlar ve Tarih (Crimes Internationaux et l’Histoire) créée en 2005.

    Kudret Özersay

    Associate Professor. Graduated from Ankara University (Turkey), Faculty of Political Science, Department of International Relations in 1995. He completed his PhD theses titled « Legal Validity of the 1959-1960 Cyprus Treaties » at the Chair of International Law (Ankara University) in 2002. Dr. Özersay is working as a full-time faculty member at the Department of International Relations, Eastern Mediterranean University, Northern Cyprus since 2003. He served as a member of the Turkish Cypriot negotiation delegation in Cyprus Talks conducted under the auspices of the UN Secretary General for ten years between 2001-2012. He was the Special Representative (chief negotiator) of the Turkish Cypriot Leader between 2010-2012. He has a book and several articles published on the legal dimensions of the Cyprus problem.

    Florent Parmentier

    Doctorat en science politique, Sciences-Po, Paris (2009) avec une thèse consacrée à L’état de la politique européenne de voisinage : contribution à une sociologie historique des États ukrainien et moldave. Diplôme d’études approfondies, Sciences-Po, Paris, « Analyse comparative des aires politiques », spécialité « Europe post-communiste ». Master, Sciences-Po Paris, science politique. Dès novembre 2010, responsable pédagogique au master « Affaires publiques », en charge de la filière doctorale à Sciences-Po. Membre pour Sciences-Po de la direction scientifique du MIDEM (formation professionnelle). Enseigne actuellement en Sciences-Po dans le cadre du Master affaires publiques et du Master affaires européennes. Nombreuses participations à des ouvrages collectifs et nombreux articles de revue à comité de lecture.

    Leslie Péan

    Leslie J.-R. Péan a fait ses études universitaires d’économie à l’Université de Strasbourg et a obtenu sa maîtrise en économie à Rutgers University dans le New Jersey aux États-Unis. Il a été économiste senior à la Banque mondiale où il a été en charge du développement de projets dans les secteurs de l’infrastructure, de travaux d’intérêt public, d’approvisionnement en eau potable, de nutrition communautaire, et de développement urbain. Consultant international, Leslie Péan a travaillé pour le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), et la Banque inter-américaine pour le développement (BID). Leslie Jean-Robert Péan publie aussi des articles dans les journaux et revues haïtiens et étrangers (Le Nouvelliste et Alterpresse/ Réseau alternatif haïtien d’information). Parmi ses publications, une série de quatre volumes consacrée à l’économie politique de la corruption à Haïti.

    Nadia Proulx

    Nadia Proulx est candidate au doctorat en anthropologie et chargée de cours à l’Université de Montréal. Elle a effectué un stage de recherche à l’INALCO en 2009. Elle a résidé plus d’un an à Vladikavkaz, la capitale de l’Ossétie du Nord, en 2010-2011. Elle y a mené ses recherches de terrain doctorales, entre autres par la participation à des camps sur la paix et la tolérance de l’UNICEF, ainsi que par des entrevues pour la chaire d’étude de l’UNESCO sur l’implantation des écoles multilingues en contexte post-soviétique. En 2008, pendant la guerre russo-géorgienne, elle habitait à Tbilissi et faisait des aller-retours entre les camps de réfugiés ossètes installés dans la capitale et les régions ossètes du nord-ouest de la Géorgie. Ses recherches actuelles portent sur l’importance de la morale comme lieu de préservation politique et quotidienne de l’identité. Sa thèse tente de fournir une explication au paradoxe qui fait que depuis la fin de l’Union soviétique les discours régionaux ossètes autour de la morale prônent un retour à un conservatisme « perdu » pendant la période soviétique, alors que dans la pratique les moeurs se libéralisent plus que jamais.

    Jaona Ravaloson

    Jaona Ravaloson est ancien ambassadeur de Madagascar auprès des Nations Unies et de l’OMC à Genève. Sciences-Po Paris, titulaire d’un DEA d’économie appliquée et d’un DESS d’administration internationale, il est également diplômé du Centre de formation à l’analyse financière. Il a effectué l’essentiel de sa carrière dans la banque d’investissement. Il est aujourd’hui représentant Madagascar de Pramex International (branche conseil en développement international d’entreprises du groupe bancaire BPCE). En outre, il dirige un fonds d’investissement spécialisé en infrastructures d’énergie renouvelable dans la zone Moyen-Orient/ Afrique. Il est éditorialiste à la Revue de l’Océan Indien, le plus important mensuel d’information de Madagascar.

    Philippe Roseberry

    Philippe Roseberry est candidat au doctorat en science politique à l’Université Queen’s (Kingston, Canada) et diplômé en science politique des universités d’Ottawa et Laval (Québec). Sa recherche porte sur l’analyse du nationalisme, de l’ethnicité et des conflits intra-étatiques dans les Balkans et en perspective comparée. Il est l’auteur d’un article à paraître (été 2013) dans la revue Europe-Asia Studies sur le lien entre l’usage stratégique de la violence de masse et la reconnaissance internationale du Kosovo en 2008.

    Guy Rossatanga-Rignaux

    Guy Rossatanga-Rignault est docteur de l’Université de Paris-1 Panthéon-Sorbonne. Professeur de droit public et science politique à l’Université de Libreville-UOB, il est l’auteur de nombreuses publications.

    Issa Saibou

    Saibou Issa est professeur d’histoire et d’études de sécurité à l’Université de Maroua au Cameroun. Ses recherches portent sur les conflits et les questions de sécurité en Afrique centrale et dans le bassin du Lac Tchad. Il est auteur de deux ouvrages et plusieurs articles sur la criminalité transfrontalière, les conflits interethniques, la résolution des conflits, la dissémination des armes, les organisations criminelles… Il participe en qualité de personne ressource aux travaux d’organisations régionales relatifs aux questions de sécurité. Saibou Issa est directeur de l’École normale supérieure de Maroua.

    Mélégué Traoré

    Mélégué Traoré fut président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso de 1997 à 2002 et continue sa carrière politique comme député depuis cette date. Mélégué Traoré est diplomate de carrière et a occupé les postes de chargé d’affaires à l’Ambassade du Burkina Faso à Washington puis d’ambassadeur à Moscou. Il a été le secrétaire général du Ministère des Affaires étrangères. Il fut pendant cinq ans ministre chargé des Enseignements secondaires, supérieur et de la Recherche scientifique (1992-1997). Depuis février 2007, il occupe la fonction de président du Comité interparlementaire de l’UEMOA. Surnommé le grand danseur de balafon, il est très attaché aux valeurs culturelles et traditionnelles de son pays. 1981, doctorat de sciences politiques (Bordeaux), 1983, diplôme de l’IIAP (Paris), DESS de droit et administration des organisations internationales.

    Jérôme Tubiana

    Jérôme Tubiana est analyste à « International Crisis Group », en charge du Soudan. Spécialiste du Soudan et du Tchad, il a travaillé sur les deux pays pour différentes organisations, dont « Small Arms Survey », des ONG humanitaires (Action contre la faim, Médecins sans frontières), l’ « US Institute of Peace », l’ « US Agency for International Development » (USAID), et plusieurs institutions des Nations Unies et de l’Union africaine consacrées au Darfour. Il a publié de nombreuses études et articles sur les crises du Darfour et du Tchad, y compris six rapports publiés par « Small Arms Survey », ainsi que plusieurs ouvrages.

    Jean-Bernard Véron

    J.-B. Véron a fait ses études à l’Institut des sciences politiques/section relations internationales (Sciences-Po Paris) et possède un DEA d’économie, un DEA de sciences politiques, des licences en histoire, géographie, anthropologie et littérature américaine. Carrière à l’Agence française de développement (AFD) où il est actuellement responsable de la cellule prévention des crises et sortie de conflits, rédacteur en chef de la revue Afrique contemporaine, représentant de l’AFD au Comité de pilotage du Fonds français pour l’environnement mondial et président du jury du Prix littéraire de l’AFD. Il a occupé dans le passé divers postes opérationnels au Mali, au Burkina Faso, en Guinée, à Madagascar, en Somalie et à Djibouti. Il a dirigé ensuite successivement le service des études économiques de l’AFD, sa division développement rural pour l’Afrique centrale, orientale et australe et son département géographique Asie-Caraïbes-Pacifique. Il travaille actuellement sur le thème des pays en situation de conflit ou de fragilité.

    Thierry Vircoulon

    Thierry Vircoulon est directeur du projet Afrique centrale du think tank « International Crisis Group » et chercheur associé à l’Institut français des relations internationales. Ancien élève de l’École nationale d’administration et titulaire d’un DEA de science politique à la Sorbonne, il a travaillé pour le Quai d’Orsay et la Commission européenne, notamment en Afrique du Sud et en République Démocratique du Congo. Il a participé à plusieurs groupes de réflexion internationaux sur la reconstruction post-conflit, la réforme du secteur de sécurité et la gouvernance des ressources naturelles et ses travaux portent essentiellement sur ces thématiques.

    Thomas de Waal

    Tom de Waal is a senior associate in the Russia and Eurasia Program at the Carnegie Endowment, specializing primarily in the South Caucasus region, comprising Armenia, Azerbaijan, and Georgia and their breakaway territories, as well as in the wider Black Sea region. De Waal is an acknowledged expert on the unresolved conflicts of the South Caucasus : Abkhazia, Nagorny Karabakh, and South Ossetia. From 2002 to 2009, he worked as an analyst and project manager on the conflicts in the South Caucasus for the London-based NGOs Conciliation Resources and the Institute for War and Peace Reporting. He is author of the authoritative book on the Karabakh conflict. De Waal has worked extensively as a journalist and writer in the Caucasus and Black Sea region and in Russia. He has twice worked as an analyst and reporter for the BBC World Service in London, from 1991 to 1993 and from 1998 to 1999, and continues to make documentaries for BBC Radio. From 1993 to 1997, he worked in Moscow for the Moscow Times, the Times of London, and the Economist, specializing in Russian politics and the situation in Chechnya. He is the co-author (with Carlotta Gall) of the book Chechnya : Calamity in the Caucasus (NYU Press, 1997), for which the authors were awarded the James Cameron Prize for Distinguished Reporting.

    Krystel Wanneau

    Krystel Wanneau est doctorante en sciences politiques et sociales au sein du REPI et du Centre d’études du développement durable (ULB). Elle s’intéresse aux liens entre sécurité et environnement et aux normes produites par les organisations internationales pour répondre aux enjeux environnementaux. Plus précisément, les voies par lesquelles ces enjeux s’inscrivent à l’agenda sécuritaire encadrent son champ de recherche. Elle assiste depuis septembre 2012 à la coordination du projet EUROPEACE du Pôle Bernheim Paix & Citoyenneté de l’Université libre de Bruxelles (ULB). Elle a récemment participé à un séminaire de recherche pour présenter ses travaux sur la sécurisation alternative de l’eau par les organisations internationales et a co-organisé l’an passé un séminaire semblable sur les liens entre changement climatique et sécurité à l’Iddri – Sciences-Po (Institut du développement durable et des relations internationales). Avant de se lancer dans la recherche, elle a fait plusieurs passages en ONG et à l’ONU au siège mais aussi en Afrique de l’Ouest et en Palestine, l’impliquant sur des projets de développement et humanitaires. L’environnement occupait déjà une place prépondérante dans ses centres d’intérêt lors de son cursus à Sciences-Po Grenoble.

    Remerciements

    Cet ouvrage est l’aboutissement de dix-huit mois de travail et le produit de quelque 60 auteurs dont on sait que c’est sur eux, leur compétence, leurs expériences, que repose le succès de cette publication. Ils ont participé à cette entreprise avec un dévouement et un plaisir qui les honorent.

    Le président Abdou Diouf, secrétaire général de la Francophonie, nous est resté fidèle après avoir commandité les deux premiers volumes de cette série consacrée à la prévention des conflits et à la promotion de la paix. Il continue en effet à s’associer à notre aventure éditoriale. Outre le soutien financier de son organisation, il a bien voulu nous donner la préface de ce volume comme il l’avait fait pour les deux premiers. Il en va de même de Bernard Cerquiglini, le recteur de l’Agence universitaire de la Francophonie, qui nous a accompagné avec constance.

    Qu’ils soient remerciés de leur confiance et trouvent ici l’assurance de ma reconnaissance et de toute mon estime.

    Nos principaux mécènes ont été cette fois la Fondation française de l’Ordre de Malte et la Société Total qui ont assuré une large part des frais de fonctionnement et de publication. La présence de leur logo sur la couverture signale l’importance de leur soutien financier. L’Ordre de Malte apporte en particulier une aide humanitaire lors des conflits armés et des catastrophes naturelles et la Société Total démontre son intérêt dans la recherche des causes des conflits. Des remerciements tout spéciaux leur sont adressés.

    Ma profonde reconnaissance va aux ambassadeurs de Turquie (Paris), d’Azerbaïdjan (Paris) et d’Arménie (Vienne) qui ont bien voulu soutenir l’éditeur, aussi financièrement, dans la mise en place des dossiers qui concernent leurs relations réciproques. Le soutien de la Principauté de Monaco s’est étendu à ce troisième volume. Je les remercie de leur solidarité.

    Parmi le comité éditorial, j’ai pu compter sur les conseils, critiques et suggestions (toujours amicales et constructives) de tous les membres du comité de pilotage. Les encouragements qu’ils m’ont prodigués m’ont permis d’oublier parfois ma « solitude du coureur de fond ».

    Notre page de couverture est une œuvre originale de l’artiste français Marc J. Pasini, intitulée « Amalgames », à qui vont mes meilleurs sentiments de reconnaissance et de gratitude.

    Je sais gré à Serge Michailof d’avoir bien voulu lire et commenter la contribution sur les enchevêtrements de déterminants. Mes fils, Alexandre et Afshin, m’ont aidé à maîtriser les divers aléas de l’informatique.

    Un dernier mot sera destiné à mon épouse, Manigeh, afin de la remercier de tout cœur pour avoir supporté le temps volé, même les week-ends, à concevoir ce volume, à rechercher des auteurs idoines, à lire et éditer leurs contributions ainsi qu’à rédiger mes propres articles.

    Introduction

    Les Établissements Bruylant à Bruxelles ont publié à l’été 2010, à l’initiative du président Abdou Diouf, secrétaire général de la Francophonie, un ouvrage collectif intitulé Médiation et facilitation dans l’espace francophone : théorie et pratique édité par un comité de pilotage présidé par l’auteur de cette introduction. L’ensemble des contributions a permis de dégager toute une série de conclusions qui, elles-mêmes, ouvrent la porte à de nouveaux développements. Ce sera la thématique du dernier volume de notre trilogie. Après Démocratie et élections dans l’espace francophone (vol. II), voici le volume III : Déterminants des conflits et nouvelles formes de prévention.

    L’ouvrage consacré à la médiation démontrait que celle-ci est donc devenue aujourd’hui un outil indispensable dans la prévention et la résolution des conflits internationaux, régionaux ou infra-étatiques. La plupart des conflits récents ont en effet été résolus par la médiation et non par une victoire militaire. Nul ne dispute en effet, et ce à travers toutes les cultures, la nécessité du recours aux voies pacifiques comme mode privilégié de résolution des conflits.

    Reste cette constante : les échecs sont plus nombreux que les succès, surtout si l’on considère le résultats des interventions non plus sur le court terme mais sur le moyen et le plus long terme. La leçon est simple : signer un accord de paix ne veut pas dire que le conflit est éteint et que la paix sera durable. Les guerres se terminent mais toute paix ne dure pas. En Afrique, la plupart des accords de paix ont d’ailleurs échoué dans la phase de leur mise en œuvre. Il est ainsi avéré que dans 50 % des cas, les conflits se rallument dans les trois à cinq ans.

    La prévention des conflits est donc l’une des principales obligations énoncées dans la Charte des Nations Unies et la responsabilité première en incombe aux gouvernements membres.

    Bien sûr que le maintien de la paix et de la sécurité dans le monde requiert idéalement un environnement propice à l’émergence d’une culture de dialogue et de prévention rapide des conflits. Ce n’est pas le cas aujourd’hui où les États affichent souvent leur bonne volonté pour mieux dissimuler leur mauvaise foi, leurs partis pris ou leur impéritie. Passer d’une culture de réaction aux crises qui s’étendent à une vraie culture de prévention risque toutefois de rester longtemps un voeu pieux pour la communauté des États. L’espoir exprimé par le secrétaire général d’une médiation précoce est certes une aspiration légitime et politiquement très correcte mais elle se heurte à la réalité des conflits.

    La médiation onusienne a d’ailleurs bien davantage été utilisée pour contenir un conflit déclaré et déjà bien en cours plutôt que pour une 10.000 victimes.

    En conséquence, la bonne volonté apparente des États membres reste souvent incantatoire et la volonté politique d’adopter une approche véritablement systématique de la prévention précoce des conflits ne s’est ainsi pas encore matérialisée… Il est vrai que nous mesurons avec effarement les dérives qui accompagnent aujourd’hui un certain naufrage de l’esprit dans l’analyse que font les hommes politiques actuels des crises en cours.

    Le sentiment qui domine dans la communauté internationale et plus encore dans l’opinion publique mondiale, alertée par les médias, est celui de l’urgence.

    Nous ne retiendrons pas les théories de ceux qui veulent « donner sa chance à la guerre »¹ ou qui voient dans les interventions extérieures un gel sans solution des conflits et considèrent que les guerres peuvent au contraire engendrer des solutions durables par la victoire de l’une des parties sur l’autre.² Nous pensons par contre que la communauté internationale ne se donne pas la peine, ni le temps, ni les moyens de vouloir vraiment solutionner les conflits qu’elle s’attache souvent à essayer de résoudre. Dans ce monde « instable, imprévisible et contradictoire »³, elle-aussi manque de temps, de patience et de moyens pour aller au fond des choses, pour identifier les vrais déterminants des conflits et apporter des solutions durables.

    Les différences idéologiques interviennent inévitablement dans la perception même des problèmes et de leur urgence. La question des mœurs et des modes de vie fait rejaillir sous une forme aggravée des clivages religieux et identitaires, des politiques de prosélytisme ou de fermeture. En plus intervient la dialectique des passions comme le mépris ou l’humiliation, la volonté de reconnaissance ou de revanche, de peur ou d’envie, de cruauté ou de compassion⁴.

    La médiation devrait se garder de signer des accords trop hâtifs sous la pression de l’extérieur ou d’appliquer des solutions qui ne résolvent pas vraiment les causes profondes du conflit.

    Les médiations déployées par les États et les organisations internationales intergouvernementales ont donc tendance à se concentrer davantage sur les solutions à apporter au conflit sur le court terme plutôt que sur la durabilité du processus de paix lui-même. S’il y a péché, c’est de croire que les accords obtenus dans la hâte présentent un quelconque caractère de pérennité. Il ne faut les considérer que pour ce qu’ils sont en réalité : des accords de cessez-le-feu perfectionnés, des arrangements politiques provisoires et souvent illusoires.

    Concevoir la médiation comme un processus devant s’inscrire dans la durée devrait s’imposer dans toutes les situations de crises ou de conflits si l’on veut que les causes profondes qui les ont provoquées puissent être traitées.

    De l’étude des schémas à appliquer à la médiation classique et du type des textes d’accords à proposer, il s’agit de passer à l’examen des vraies causes, des racines mêmes, des crises et des conflits interétatiques et surtout intra-étatiques. Seule la pleine compréhension des déterminants de ces conflits évitera leur récurrence. Même si Paul Valéry, qui se trompe en l’occurrence, estime « que la recherche des causes est le plus grand vice de l’histoire ».

    Les médiateurs et leurs mandants ont souvent raisonné selon des schémas et des informations trop simples pour des conflits où ethnies et religions se mêlaient inextricablement. La haine et la trahison y étaient mus par une énergie propre qui se nourrit de siècles d’esclavage, de guerres intestines et de rancune. Des aspirations longtemps brimées, des autonomies combattues, des différends longtemps différés pour leur règlement, en tout cas jamais résolus et souvent gelés, ont été recouverts durant des décennies par des pratiques autoritaires. La réactivation de ces conflits, le retour du « refoulé » politique qu’ils recelaient, se sont opérés à l’occasion du démantèlement de l’ex-URSS. Avec le reflux de la rhétorique révolutionnaire, des clivages locaux et des intérêts régionaux à caractère communautaire, ethnique ou tribal, dépouillés de leurs oripeaux idéologiques, ont fait leur réapparition. Et après le retrait des forces internationales ou des médiateurs, les affrontements ont souvent repris. C’est que la prise en considération des causes profondes de l’instabilité politique et de la mauvaise gouvernance n’était pas au cœur du mandat des médiateurs.

    Les moyens classiques de résolution des conflits prévus par la Charte des Nations Unies étaient censés s’appliquer à des États. Ils

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