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Le crématorium inutile: Recueil de poésie
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Ebook88 pages41 minutes

Le crématorium inutile: Recueil de poésie

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Poèmes qui promènent le lecteur au pas de course d'un jogger halluciné.

Dans une langue pleine d'images et d'attention pour toutes les consonnes et les voyelles - même les plus solitaires -, ces poèmes promènent le lecteur au pas de course d'un jogger halluciné, à travers "un pays qui pourrait ressembler à la France". Ils sillonnent les décombres et les splendeurs d'un paysage d'où s'arrachent, notamment, le silence de Vézelay sur les dalles de calcaire et la beauté grise du pont de Saint Nazaire. La poésie de Valéry Molet force la porte des démissionnaires pour leur dire que le monde vaut la peine d'être regardé. Elle renvoie à la solitude de la station d'épuration, au silence des chenils et la joie des bains de mer. Avec la puissance d'évocation des anciennes pierres, elle nous plonge dans des nuits de lunes partiales comme des abeilles, de lits entichés de croassements, de nuages fuyants dérangés par le froid.Le crématorium inutile, c'est le recueil de la volonté qui n'implique pas de sens particulier, de Vézelay contre les laideurs, de l'océan qui s'amuse et de la beauté des villes ouvrières. C'est un peu de laine dans l'acier. À la fin, il n'y a plus que des mots en forme de scoliose dont l'odeur rameute des fleurs industrielles.
Il se pourrait, écrit Valéry Molet, que, encore une fois, les poètes aient raison.

Découvrez le recueil de la volonté qui n'implique pas de sens particulier, de Vézelay contre les laideurs, de l'océan qui s'amuse et de la beauté des villes ouvrières.

EXTRAIT D'AU BOUT DU ROULEAU

« Au bout du rouleau ! » me dis-je parfois, en me mentant,
Le matin surtout, ou en fin d’après midi quand l’acédie est un acide
Lactique grimpant le long des muscles et des tempes
Je me dis qu’il serait temps de tout arrêter.
La perspective du front bas des promenades sylvestres
Ou de la coupe en brosse des champs de maïs me fatiguent,
Le désespoir est écœurant comme la solitude que j’ignore,
Pratiquant l’esseulement à l’instar d’une gymnastique,
Je rue dans le haut-le-cœur et l’envie d’être différent.

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

L’univers de Valéry Molet est à la fois urbain et accroché à la nature. Sous ses diverses formes. - Gérald Rossi, L'Humanité

À PROPOS DE L'AUTEUR

Valéry Molet est historien de formation et ancien élève de l'ENA (promotion Léopold Sédar Senghor). Il exerce des responsabilités depuis une quinzaine d'années dans l'administration des collectivités territoriales et des établissements publics. Il a publié des poèmes dans diverses revues. Le crématorium inutile est son premier recueil.
LanguageFrançais
PublisherEx Aequo
Release dateJun 30, 2017
ISBN9782359629491
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    Le crématorium inutile - Valéry Molet

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    Table des matières

    Résumé

    Le crématorium inutile

    Autres recueils parus

    Résumé

    Dans une langue pleine d'images et d'attention pour toutes les consonnes et les voyelles - même les plus solitaires -, ces poèmes promènent le lecteur au pas de course d'un jogger halluciné, à travers "un pays qui pourrait ressembler à la France'. Ils sillonnent les décombres et les splendeurs d'un paysage d'où s'arrachent, notamment, le silence de Vézelay sur les dalles de calcaire et la beauté grise du pont de Saint Nazaire. La poésie de Valéry Molet force la porte des démissionnaires pour leur dire que le monde vaut la peine d'être regardé. Elle renvoie à la solitude de la station d'épuration, au silence des chenils et la joie des bains de mer. Avec la puissance d'évocation des anciennes pierres, elle nous plonge dans des nuits de lunes partiales comme des abeilles, de lits entichés de croassements, de nuages fuyants dérangés par le froid.

    Le Crématorium inutile, c'est le recueil de la volonté qui n'implique pas de sens particulier, de Vézelay contre les laideurs, de l'océan qui s'amuse et de la beauté des villes ouvrières. C'est un peu de laine dans l'acier. À la fin, il n'y a plus que des mots en forme de scoliose dont l'odeur rameute des fleurs industrielles.

    Il se pourrait, écrit Valéry Molet, que, encore une fois, les poètes aient raison.

    Valéry Molet est historien de formation et ancien élève de l'ENA (promotion Léopold Sédar Senghor). Il exerce des responsabilités depuis une quinzaine d'années dans l'administration des collectivités territoriales et des établissements publics. Il a publié des poèmes dans diverses revues. Le Crématorium inutile est son premier recueil.

    Valéry Molet

    Le crématorium inutile

    Poésie

    Dépôt légal juin 2017

    ISBN : 978-2-35962-949-1

    Collection : À l’en-vers

    ©2017 – Couverture : Baptiste Carluy « Dimanche » acrylique sur toile 30X40 – 2015.

    © 2017 — Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction intégrale ou partielle, réservés pour tous pays. Toute modification interdite.

    Éditions Ex Aequo

    6 rue des Sybilles

    88370 Plombières les bains

    www.editions-exaequo.fr

    À la boucherie

    Le brie du soleil coule sur la vitrine

    Qui se répand sur les rebords

    Du visage de la bouchère

    Dont les fanions verts des paupières

    Clignotent alors autorisant

    Une vision de poitrines.

    Sous les cils, les yeux

    Sont verts également

    On dirait des débris de pistaches

    Illustrant

    La beauté des saucissons de Lyon

    À toute cette verdure, je commande de l’épaule

    Façon melon.

    La commerçante plisse son nez en forme de piolet

    La viande fracasse l’onde du mauve

    Et du violet

    C’est une langue de femme après un verre

    La boucherie est une galerie

    Des glaces

    Rectangulaires.

    Les vitres, les films plastiques, la devanture

    Tournoient sur des abats de miroirs comme l’œil de Polyphème

    Qui prétendit qu’on aime tant ceux qu’Ulysse aime

    – autres viandes de boucherie – las des digestions.

    « De la selle, aussi ! » et les clients à tête de veau

    S’ankylosent dans la queue qui crisse.

    « Le son du bœuf est sonore » s’amuse un autre

    La tautologie est musicale !

    Dieu est le museau de l’être coincé entre ces cerveaux

    Dont les cabas s’enflent comme des cuisses qui rôtissent.

    Août 2015 au restaurant

    « Les Pieds dans le plat », un restaurant

    Face à la basilique blanchie de Vézelay

    Où Joseph s’amuse des poules d’ornement

    Qui, en cage, envient le sort

    Des truites au bleu

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    Page 1 of 1