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L'intelligence artificielle et le droit
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Livre électronique807 pages16 heures

L'intelligence artificielle et le droit

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À propos de ce livre électronique

Depuis quelques années, on observe des avancées majeures dans le domaine de l’intelligence artificielle et des robots, en raison des progrès techniques indéniables et des traitements de données sans cesse plus performants (en lien avec le phénomène big data). Parmi les réalisations concrètes les plus marquantes, on pointe les véhicules autonomes, les drones militaires ou les logiciels susceptibles d’aider les médecins, les juges, ou les avocats dans leurs activités professionnelles. Au-delà des questions éthiques ou philosophiques qu’elle pose, cette robotisation de la vie constitue un véritable défi pour le droit, en ce sens que les règles actuellement en vigueur peuvent se révéler inadaptées ou insuffisantes pour encadrer cette nouvelle réalité. Cet ouvrage a pour objet d’analyser, de manière transversale, les principales questions posées par l’intelligence artificielle et les robots, en matière de protection de la vie privée, de propriété intellectuelle, de droit des obligations (contractuelles ou extra-contractuelles) ou de droit de la concurrence, avant d’adopter une approche sectorielle, avec l’examen des enjeux posés par la robotisation de la justice, de la finance, des services publics ou des transports (drones et véhicules autonomes).
LangueFrançais
Date de sortie9 nov. 2017
ISBN9782807902817
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    Aperçu du livre

    L'intelligence artificielle et le droit - Alexandre de Streel

    9782807902817_TitlePage.jpg

    Cette version numérique de l’ouvrage a été réalisée pour le Groupe Larcier.

    Nous vous remercions de respecter la propriété littéraire et artistique.

    Le «photoco-pillage» menace l’avenir du livre.

    Pour toute information sur nos fonds et nos nouveautés dans votre domaine de spécialisation, consultez nos sites web via www.larciergroup.com.

    © ELS Belgium s.a., 2017

    Éditions Larcier

    Rue Haute, 139/6 - 1000 Bruxelles

    Tous droits réservés pour tous pays.

    Il est interdit, sauf accord préalable et écrit de l’éditeur, de reproduire (notamment par photocopie) partiellement ou totalement le présent ouvrage, de le stocker dans une banque de données ou de le communiquer au public, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit.

    ISBN : 9782807902817

    Sommaire

    Avant-propos

    Partie introductive

    Titre 1. – La robotisation de la vie ou la tentation de l’inséparation

    Antoinette Rouvroy

    Titre 2. – Towards a Robotics law at the EU level?

    Erica Palmerini

    Partie 1

    Analyse transversale des principales questions juridiques posées par l’intelligence artificielle et les robots

    Titre 1. – Aspects contractuels et de responsabilité civile en matière d’intelligence artificielle

    Hervé Jacquemin et Jean-Benoît Hubin

    Titre 2. – Notre vie privée est-elle réellement mise en danger par les robots ? Étude des risques et analyse des solutions apportées par le GDPR

    Antoine Delforge et Loïck Gérard

    Titre 3. – Droit d’auteur et œuvres générées par machine

    Alexandre Cruquenaire, Antoine Delforge, Jean-Benoît Hubin, Manon Knockaert, Benoît Michaux, Thomas Tombal

    Titre 4. – Algorithmic Pricing Agents and Tacit Collusion: A Technological Perspective

    Ashwin Ittoo and Nicolas Petit

    Partie 2

    Robotisation de certaines professions

    ou secteurs d’activités

    Titre 1. – La robotisation de la justice

    Jean-Pierre Buyle et Adrien van den Branden

    Titre 2. – Aéronefs sans pilote, voitures sans conducteur : la destination plus importante que le voyage

    Alexandre Cassart

    Titre 3. – AI and driverless cars: from international law to test runs in Switzerland to criminal liability risks

    Nadine Zurkinden

    Titre 4. – La finance digitale #robotisation

    Catherine Houssa, Philippe De Prez et Lucien Standaert

    Titre 5. – Robotisation des services publics : l’intelligence artificielle peut-elle s’immiscer sans heurt dans nos administrations ?

    Loïck Gérard

    Titre 6. – La robotisation de la guerre et de la décision militaire : efficacité et éthique

    Marie-des-Neiges Ruffo

    Table des matières

    Avant-propos

    Le développement croissant de l’intelligence artificielle et de la robotique aura des impacts profonds sur l’économie et la société. Le consultant Accenture estime ainsi que l’intelligence artificielle pourrait doubler la croissance économique et accroitre de 40 % la productivité des travailleurs d’ici 2035 en changeant la nature du travail et en créant une nouvelle relation entre l’homme et la machine¹.

    De plus en plus d’analyses essaient ainsi d’imaginer comment la vie des entreprises ou des citoyens pourrait changer à la suite de ce phénomène.

    C’est donc naturellement que le Centre de Recherche Information Droit et Société (CRIDS) de l’Université de Namur, dont la mission est notamment de penser la société de l’information sous l’angle pluridisciplinaire des sciences humaines, a décidé d’étudier les questions juridiques, éthiques et sociologiques soulevées par la « robotisation de la vie ».

    L’intelligence artificielle pose de nombreuses questions fondamentales : quelle représentation l’homme se fait-il de la machine (sachant que la tendance à l’anthropomorphisme est fréquente mais potentiellement trompeuse, voire dangereuse) ? l’homme ne risque-t-il pas de se reposer sur la machine de manière excessive, perdant ainsi sa capacité à imaginer et à créer ? quand les décisions sont-elles prises de manière autonome (avec la question de savoir ce qui doit être réservé à l’homme dans ce cadre) ? les décisions sont-elles motivées et intelligibles pour l’homme ? etc.

    La diffusion des robots et des applications d’intelligence artificielle interroge également le droit, notamment sur la frontière entre le sujet de droit et l’objet, avec les conséquences de cette distinction en termes de qualification et d’attribution de droits (même si, à ce stade, il semble que le robot doive être considéré comme un objet et non comme un sujet, ce qui empêche de lui octroyer de tels droits). On pense aussi à l’adaptation de la définition et du contenu de certains droits subjectifs : par exemple, faut-il maintenant baser davantage la responsabilité aquilienne sur le risque plutôt que sur la faute ? faut-il revoir la notion de consentement ? faut-il revoir certains droits de l’auteur ? etc.

    On le voit, la robotisation de la vie pose des questions importantes et passionnantes. Le présent ouvrage se propose de rassembler quelques premières analyses et pistes de réflexion en la matière, principalement sous l’angle juridique. Y ont contribué de nombreux chercheurs du CRIDS mais également des auteurs extérieurs, reconnus en Belgique ou au niveau international, que le CRIDS a souhaité associer à son entreprise dans un esprit d’échange qui caractérise ses activités.

    L’ouvrage débute par une partie liminaire, où Antoinette Rouvroy apporte, grâce aux résultats de ses recherches reconnues, un éclairage indispensable sur certains enjeux philosophiques et éthiques posés par la robotisation de la vie et le big data. Suit une réflexion d’Erica Palmerini relative à la manière dont les autorités de l’Union européenne ont entrepris de traiter le droit des robots, en particulier au regard de la Résolution du Parlement européen du 16 février 2017.

    La première partie a pour objet d’examiner les questions juridiques posées par l’intelligence artificielle d’une manière transversale, en mettant en évidence quatre dimensions.

    – Hervé Jacquemin et Jean-Benoît Hubin analysent l’intelligence artificielle (IA) sous l’angle du droit des obligations contractuelles et de la responsabilité civile extracontractuelle, en distinguant le robot et l’IA comme « objet du contrat », comme « acteur du contrat » et comme « cause d’un dommage à un tiers ».

    – Antoine Delforge et Loïck Gérard se demandent si (et dans quelle mesure) notre vie privée est réellement mise en danger par les robots, à l’aune du récent Règlement général en matière de protection des données, qui encadre de manière protectrice les traitements de données à caractère personnel.

    – Les progrès techniques permettent désormais que des œuvres soient générées directement par des machines ou des applications d’intelligence artificielle ; encore faut-il établir si ces œuvres sont éligibles à la protection par le droit d’auteur, tout en identifiant les titulaires de droit. Ces réflexions, qui mettent l’accent sur le droit comparé et le droit de l’Union, nous sont proposées par Alexandre Cruquenaire, Antoine Delforge, Jean-Benoît Hubin, Manon Knockaert, Benoît Michaux et Thomas Tombal.

    – Enfin, Ashwin Ittoo et Nicolas Petit proposent une perspective technologique des relations entre les algorithmes et la collusion qui est interdite en droit de la concurrence.

    La seconde partie de l’ouvrage analyse l’impact de l’intelligence artificielle dans certaines professions ou secteurs d’activités.

    – La robotisation de la justice est étudiée par Jean-Pierre Buyle et Adrien van den Branden, qui se penchent sur l’informatisation de la justice et son automatisation (grâce aux produits d’intelligence artificielle), tout en formulant de nombreuses recommandations.

    – C’est sans doute dans le domaine des transports que l’on trouve l’un des exemples les plus marquants de la robotisation de notre vie quotidienne, à savoir les voitures autonomes. D’autres moyens de transports sont également concernés, ce qui pose d’intéressantes questions en termes de régulation et de responsabilité. Des réponses sur ces sujets sont proposées par Alexandre Cassart et par Nadine Zurkinden (qui nous livre ses réflexions en droit international et en droit suisse).

    – Pour traiter de la robotisation de la finance, qui connaît également un développement impressionnant, Catherine Houssa, Philippe De Prez et Lucien Standaert examinent les aspects légaux des applications d’intelligence artificielle permettant de lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, de prodiguer des conseils financiers (robo-advisors), ou d’évaluer la solvabilité des clients au moyen d’outils de credit scoring, alimentés par le big data.

    – Les services publics n’échappent pas à la robotisation ; sur ce thème, Loïck Gérard nous livre une analyse détaillée du droit du citoyen à un service public « humain », tout en étudiant les questions juridiques qui se posent lorsqu’une décision administrative est prise par une intelligence artificielle.

    – Pour terminer, Marie-Des-Neiges Ruffo partage ses réflexions éthique et philosophique face à la robotisation de la guerre et de la décision militaire.

    Nos remerciements vont aux nombreux auteurs qui ont contribué à la rédaction de cet ouvrage collectif, et participé activement à la conférence @CRIDS du 20 octobre 2017, destinée à présenter les résultats de nos recherch