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Dites-moi que je suis fou: Roman noir
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Ebook134 pages1 hour

Dites-moi que je suis fou: Roman noir

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About this ebook

Lorsque Léa quitte Sergio, tout bascule...

Février 2001. Sergio Caliz quitte sa Lorraine natale et s’installe au Luxembourg. Il vient d’être employé comme rédacteur-correcteur au service communication interne des Chemins de Fer Luxembourgeois (CFL).

Léa, sa compagne, est partie de son côté poursuivre ses études d’histoire à Strasbourg et ne donne plus de nouvelle du jour au lendemain. Quelques semaines plus tard, Sergio reçoit de sa part une lettre de quelques lignes qui signera leur rupture au cœur de l’automne.

Dans le but de survivre à cette séparation, Sergio multiplie les rencontres, mais la haine qu’il porte en lui est plus forte que le pardon. Beaucoup de jeunes femmes croisent alors son chemin et le paient de leur vie. Chaque meurtre violent appelle à un nouveau meurtre encore plus barbare, révélant le symptôme d’un mal-être sociétal, au gré des nébuleux souvenirs de Léa malgré le besoin d’absolu et les désillusions.

La préface de Dites-moi que je suis fou est signée par Denis Barthe, batteur du célèbre groupe de rock français Noir Désir.

Un roman sombre sur la solitude et le mal d'amour contemporains.

EXTRAIT

Salut meilleure amie de moi.
Désolé de ne pas t’avoir donné de nouvelles depuis un bail, mais j’ai eu pas mal de trucs à gérer depuis que j’ai emménagé au Luxembourg. Des trucs qui me prenaient tout mon temps : une nana, sa mère et les emmerdes qui vont avec. Promis, c’est pas pour ça que je t’écris, mais j’ai le moral dans les savates depuis quinze jours. Cette pétasse de Léa m’a quitté après dix-huit mois de relation. Léaloose m’a envoyé un minable « prêt à poster ». Je ne pensais pas mériter aussi peu de courage, même si je ne m’attendais pas à mieux venant de la part d’une pouf de dix-huit poils éternellement flippée par son diplôme de fin d’année

À PROPOS DE L'AUTEUR

Math Lopez est né en 1980 dans l’Est de la France. Diplômé de cuisine et de sommellerie, il devient journaliste pour la radio et le web. L’auteur est aussi musicien et parolier dans divers groupe de punk-rock depuis l’adolescence. Dites-moi que je suis fou est son premier roman. Noirceur et violence font de Sergio Caliz un personnage principal naviguant entre besoin d’absolu et désillusions.
LanguageFrançais
PublisherEx Aequo
Release dateDec 5, 2017
ISBN9782359629811
Dites-moi que je suis fou: Roman noir

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    Book preview

    Dites-moi que je suis fou - Math Lopez

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    Table des matières

    Résumé

    Remerciements

    Avertissement au lecteur

    Préface

    ACTE I

    ACTE II

    ACTE III

    ACTE IV

    ACTE V

    Résumé

    Février 2001. Sergio Caliz quitte sa Lorraine natale et s’installe au Luxembourg. Il vient d’être employé comme rédacteur-correcteur au service communication interne des Chemins de Fer Luxembourgeois (CFL).

    Léa sa compagne est partie de son côté poursuivre ses études d’histoire à Strasbourg et ne donne plus de nouvelle du jour au lendemain. Quelques semaines plus tard, Sergio reçoit de sa part une lettre de quelques lignes qui signera leur rupture au cœur de l’automne.

    Dans le but de survivre à cette séparation, Sergio multiplie les rencontres, mais la haine qu’il porte en lui est plus forte que le pardon. Beaucoup de jeunes femmes croisent alors son chemin et le paient de leur vie. Chaque meurtre violent appelle à un nouveau meurtre encore plus barbare, révélant le symptôme d’un mal-être sociétal, au gré des nébuleux souvenirs de Léa malgré le besoin d’absolu et les désillusions.

    La préface de Dites-moi que je suis fou est signée par Denis Barthe, batteur du célèbre groupe de rock français Noir Désir.

    Math Lopez est né en 1980 dans l’Est de la France.

    Diplômé de cuisine et de sommellerie, il devient journaliste pour la radio et le web.

    L’auteur est aussi musicien et parolier dans divers groupe de punk-rock depuis l’adolescence. 

    Dites-moi que je suis fou est son premier roman.

    Noirceur et violence font de Sergio Caliz un personnage principal naviguant entre besoin d’absolu et désillusions.

    Math Lopez

    Dites-moi que je suis fou

    Roman Noir

    ISBN : 978-2-35962-981-1

    Collection Rouge

    ISSN : 2108-6273

    Dépôt légal Novembre 2017

    © couverture : Ex Aequo

    © photographie auteur : Ludovic Florent

    © 2017 Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction intégrale ou partielle, réservés pour tous pays. Toute modification interdite.

    Éditions Ex Aequo

    6 rue des Sybilles

    88370 Plombières les bains

    www.editions-exaequo.fr

    Remerciements

    Barbara Hoff, Domitille Rivière, Aurélien Masson et Denis Barthe pour votre soutien.

    Avertissement au lecteur

    J’aime bien les hyènes.

    Ce roman est une œuvre de pure fiction. Par conséquent, toute ressemblance avec des situations réelles ou avec des personnes existantes ou ayant existé est purement fortuite.

    Préface

    Dans le monde où nous évoluons, il nous est offert de voir et d’apprécier les choses de bien différentes manières. Il y a pour cela des chemins tout tracés, des routes bien droites, bien éclairées, dont on connaît l’arrivée dès lors même qu’on les emprunte. Il y a des parcours sans surprise, des carrières si belles et si gratifiantes qu’elles sont soi-disant à elles seules, le but de toute une vie. Il y a aussi le temps qui passe, l’horloge si bien réglée pour nous rappeler que tout est compté.

    Et puis il y a des routes qui ne figurent pas sur les cartes officielles. Des chemins que l’on prend sans savoir pourquoi. Comme ça, à l’instinct, peut être juste parce que les autres ne les prennent pas. Ces routes qui nous mènent on ne sait où, qui nous permettent de découvrir des endroits encore secrets, des terres sauvages, des regards pleins de liberté. Ici les montres tournent à l’envers, il y a parfois deux étés dans la même journée et peut être que vouloir est plus fort qu’espérer.

    Il y a quelques années, un jeune garçon fut assez courageux pour emprunter un couloir qui l’emmena clandestinement dans les loges d’un groupe de rock, juste après la fin d’un concert. Nous y avons discuté de musique, d’écriture, d’envie, de possibilité, jusque tard dans la nuit. Je ne savais pas ce qu’était devenu ce garçon. Jusqu’au jour où son premier roman entra chez moi par la boîte aux lettres…

    Nous ne changeons pas vraiment ce qui nous arrive, mais nous pouvons en faire quelque chose de différent.

    Denis Barthe

    ACTE I

    Un jeune homme de bonne famille

    ***

    1

    Dimanche 25 Novembre 2001 – 18h12

    Salut meilleure amie de moi.

    Désolé de ne pas t’avoir donné de nouvelles depuis un bail, mais j’ai eu pas mal de trucs à gérer depuis que j’ai emménagé au Luxembourg. Des trucs qui me prenaient tout mon temps : une nana, sa mère et les emmerdes qui vont avec. Promis, c’est pas pour ça que je t’écris, mais j’ai le moral dans les savates depuis quinze jours. Cette pétasse de Léa m’a quitté après dix-huit mois de relation. Léaloose m’a envoyé un minable « prêt à poster ». Je ne pensais pas mériter aussi peu de courage, même si je ne m’attendais pas à mieux venant de la part d’une pouf de dix-huit poils éternellement flippée par son diplôme de fin d’année. C’est tellement plus simple de se pointer à la Poste entre deux clopes pour annoncer la couleur : « Un prêt à poster pour renvoyer le baladeur de mon futur ex-copain, svp ». Je craque. J’ai l’impression que toute cette histoire devait arriver. Tu veux un bon conseil ? Si tu aimes quelqu’un, aime-le pour ce qu’il est. Ne l’aime pas pour ce que tu aimerais qu’il soit. Oui, je me lasse de vouloir refaire le monde, refaire les autres, les rendre meilleurs. Saoulé. Pourtant, il aura fallu qu’elle me répète trente-six fois les mêmes choses pour comprendre : Je t’aime moi aussi mon cœur, mais tu dois seulement comprendre que nous devons nous séparer parce que la vie est injuste et que si elle était plus juste la vie le monde les monstres le capitalisme et la mondialisation tous ces trucs-là seraient pas encore trop trop cruels et finalement c’est pas plus mal qu’on se sépare maintenant qu’on n’a pas encore trop fait l’amour parce que comme ça on aura toujours le temps de faire encore des études pour gagner un jour beaucoup d’argent et que là on pourra vivre enfin ensemble après avoir fait plus de sexe la veille p’têtre assez pour jamais devoir nous tromper dès le lendemain et qu’on aura aussi le temps de parler de tous les moments qu’on a pas pu partager ces dix dernières années parce qu’on aura quarante poils quatre-vingt à nous deux et qu’on aura autant le courage de se dire je t’aime par SMS que de révéler à nos collègues de travail qu’on vote encore à gauche malgré tous nos poils. Cet enchevêtrement de mots, c’était juste un bout d’histoire entre Léa et moi. Maintenant, je vais te lire ces putains de mots sortis d’une love story de pacotille qui burine encore mon visage de tristesse : « 12 Novembre 2001, Strasbourg. Beaucoup trop de choses nous séparent et nous font souffrir. Je pense que je ne dois pas être celle qui te faut, aussi il vaut mieux que je m’en aille. Je te souhaite sincèrement et de tout mon cœur, tout le bonheur du monde. Je ne t’oublierai jamais. Léa. » Tu as bien lu ? Je ne supportais déjà plus les gares à force de les fréquenter chaque week-end… Maintenant, c’est la Poste que je ne peux plus supporter. Une locomotive envoyée à fond la caisse dans un bureau de poste, tu crois que ça m’aiderait à me réconcilier avec la haine ? Défoncer l’entrée d’un hall de gare avec un gros camion jaune, ça me calmerait ça aussi ? De toute façon, sa lettre ne vaut rien. Je n’ai jamais reçu le préavis. C’est indispensable pour ce genre de démarche. Une catastrophe ne tombe pas comme ça du ciel, sur le coin de n’importe quelle gueule. Ça se mérite l’injustice. Son plan, ça ne marche pas. Les lois ne sont pas faites que pour faire chier. Je veux saisir les avocats ! Les stars hollywoodiennes ne paient jamais ces ordures de leur poche. Ça passe en frais de fonctionnement. La facture part direct à la compta de la boîte de prod’ et c’est réglé. Et Merde. C’est trop triste. Toutes ces heures passées dans les trains pour la rejoindre. Puis ces milliards de paysages gris défilant devant mes yeux. Si seulement je pouvais en retenir les best-of. Les bonnes baises, par exemple. Sauf que je suis bien trop sentimental pour penser des choses pareilles. Tu me connais hein ? Pas la moindre émotion en position allongée depuis des mois. Je m’étais dit que le temps ferait le reste. Je ne me suis pas trompé. Tu vois le reste ? Dis que tu me crois amie de moi ? Tu me crois, tu me crois hein… Toi tu peux me croire, je le sais ! Je ne lui ai jamais fait aucun mal, je t’assure. Certain que l’avenir lui ouvrira les yeux si de colère je ne les lui crève pas avant. Je regrette déjà tout ce que je viens de t’écrire sur elle, promis. Je n’en pense qu’à peine la moitié. Pas plus. Léa, tes si jolis yeux. Aucune raison que d’autres en profitent même si je ne regretterai pas ses airs de dictionnaire ambulant. Dieu sait la culture qu’elle avait même si elle cultivait plus facilement la connerie. Ni bénéfique ni rentable. J’aurais dû l’emmener à « Qui veut gagner des millions » avant qu’elle se barre. Et puis même pas. Trop la flem. Quelle pute. Elle ne m’aura même pas laissé le luxe de me barrer avant. Je dois te laisser maintenant, j’ai invité ma voisine du dessous à boire un verre pour essayer d’oublier tout ça. Si l’amour est aveugle, j’aimerais d’abord le toucher ;-)

    @+ Sergio

    ***

    2

    Je me suis mis en tête de perdre un peu de gras depuis que Léa m’a lourdé. Depuis peu, la balance pointe régulièrement le bout de sa tige sur quatre-vingts kilos. Trop. Surtout lorsque l’aiguille se creuse un peu trop la base pour faire le tri entre kilos de mon ventre et kilos d’ailleurs. Du coup, mon mètre soixante-treize en prend un bon coup dans les reins. Il tolère

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