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Chroniques du mystère: Du spiritisme au Masque de Fer
Chroniques du mystère: Du spiritisme au Masque de Fer
Chroniques du mystère: Du spiritisme au Masque de Fer
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Chroniques du mystère: Du spiritisme au Masque de Fer

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Qui n’a jamais entendu parler de maisons hantées, de prédictions de l'avenir ou du « fluide » des magnétiseurs ?

Voici ici rassemblées pour la première fois les chroniques d'Yves Lignon, certaines publiées et d'autres inédites.

Offrant un large éventail de cas, l'auteur ouvre aussi bien le dossier des guérisseurs que celui des maisons hantées, sans pour autant laisser de côté les énigmes historiques. Si les affaires présentées peuvent faire penser à des contes fantastiques pour adultes, elles diffèrent pourtant des œuvres d’imagination sur l’essentiel : les faits rapportés sont tous authentiques.

Yves Lignon défend depuis quatre décennies la nécessité d'une approche véritablement scientifique des phénomènes dits « parapsychologiques ». Il prône une démarche se tenant à égale distance d'une naïveté qui gobe tout et d'un pseudo- rationalisme vieux d'un siècle battu en brèche par les découvertes de la physique contemporaine.

Une approche scientifique et critique des phénomènes dits « paraspsychologiques ».

EXTRAIT

Des histoires étranges, parfois inquiétantes, courent sous tous les cieux depuis des siècles, et cette masse est à l’origine d’une accumulation d’idées fausses et d’interprétations floues. Pour commencer, de quelque côté que se tourne le Français moyen, il entend affirmer que la science ne veut pas de ces affaires de fantômes, de télépathie, de voyance ou de guérisseurs. L’université, expliquent en général les médias, hausse les épaules en répétant : « Circulez, y a rien à voir ! » (autrement dit : « Dormez bonnes gens, les savants veillent. ») Eh bien, voilà qui est faux ou, au minimum, seulement vrai en France. Dans notre bel Hexagone, on se proclame facilement cartésien tout en passant sous silence certaines des questions que se posait René Descartes (1596-1650), mais sait-on que notre pays est le seul de toutes les grandes nations industrielles à ne pas posséder d’organisme de niveau universitaire étudiant la parapsychologie ? Sait-on que, depuis 150 ans, des Prix Nobel ont pris fermement des positions s’opposant radicalement à ce qui n’est, finalement, qu’un point de vue très répandu et pas davantage ?

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

[L'auteur] nous invite à le suivre chez les guérisseurs, les médiums, le diable, les prophéties, les revenants, les disparitions mystérieuses, les fantômes, la communication avec l'au-delà, les maisons hantées et à travers les énigmes historiques, des secrets qui n'ont pas cessé de nous intriguer. Ces faits relatés par Yves Lignon ne sont pas le fruit d'une imagination débordante. Ils présentent la particularité d'être tous rigoureusement authentiques. Yves Lignon démêle tout cela pour le plus grand plaisir de ses lecteurs avec justesse, sans tomber pour autant dans la naïveté ou le rationalisme poussé à l'extrême. - Blog de Marie Mainville

À PROPOS DE L'AUTEUR

Maître de Conférences honoraire de Mathématiques à l'Université Jean Jaurès (ex-Le Mirail) de Toulouse, Yves Lignon est surtout connu pour avoir fondé le Laboratoire de Parapsychologie de Toulouse, pour ses enquêtes sur le paranormal et pour son franc-parler dans les médias.
LanguageFrançais
Release dateApr 16, 2018
ISBN9782366960860
Chroniques du mystère: Du spiritisme au Masque de Fer

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    Chroniques du mystère - Yves Lignon

    médias.

    INTRODUCTION

    SCIENCE ET PARANORMAL

    LES PHÉNOMÈNES PARANORMAUX , les pouvoirs parapsychologiques… Qui n’a jamais entendu parler de maisons hantées, de prédictions de l’avenir ou du « fluide » des magnétiseurs ?

    Des histoires étranges, parfois inquiétantes, courent sous tous les cieux depuis des siècles, et cette masse est à l’origine d’une accumulation d’idées fausses et d’interprétations floues. Pour commencer, de quelque côté que se tourne le Français moyen, il entend affirmer que la science ne veut pas de ces affaires de fantômes, de télépathie, de voyance ou de guérisseurs. L’université, expliquent en général les médias, hausse les épaules en répétant : « Circulez, y a rien à voir ! » (autrement dit : « Dormez bonnes gens, les savants veillent. ») Eh bien, voilà qui est faux ou, au minimum, seulement vrai en France. Dans notre bel Hexagone, on se proclame facilement cartésien tout en passant sous silence certaines des questions que se posait René Descartes (1596-1650), mais sait-on que notre pays est le seul de toutes les grandes nations industrielles à ne pas posséder d’organisme de niveau universitaire étudiant la parapsychologie ? Sait-on que, depuis 150 ans, des Prix Nobel ont pris fermement des positions s’opposant radicalement à ce qui n’est, finalement, qu’un point de vue très répandu et pas davantage ?

    Pour nous en tenir à deux exemples, hier le grand Pierre Curie appartenait à la commission de savants qui authentifia les dons de la « médium » italienne Eusapia Paladino ; de nos jours, Brian Josephson, Prix Nobel de physique à 33 ans, déclare sans émettre la moindre réserve que, du point de vue de sa discipline, la théorie montre que les capacités parapsychologiques de l’être humain sont une réalité. La plus ancienne équipe de recherche sur les histoires de fantômes a été fondée en Grande-Bretagne en 1882 par des universitaires de Cambridge. Aux États-Unis, la Duke University a lancé en 1927 un programme d’études de la voyance, de la télépathie et de la prémonition, puis ouvert le premier laboratoire de parapsychologie, stricto sensu, en 1935. Aujourd’hui, on peut développer des projets d’études sur plusieurs campus anglo-saxons et, à Fribourg-en-Brigsau, un institut allemand spécialisé occupe une quarantaine de chercheurs à plein temps. Mais comment vouloir se rendre sur le site Internet du Centre de parapsychologie de l’université d’Édimbourg en ignorant l’existence de ce centre ?

    Chez nous, un étudiant qui veut s’intéresser à la voyance ou aux apparitions de la Vierge doit déchirer un épais rideau de fumée pour parvenir à prendre connaissance de ce qui se fait et qui s’est fait à l’étranger.

    Plus largement, alors que les récits de revenants, de prophéties réalisées, d’objets qui se déplacent tout seuls, etc., fascinent et passionnent – les responsables de la programmation télévisée le savent bien –, laisser dire que la communauté scientifique tourne unanimement le dos à la parapsychologie entretient la confusion parce qu’inexact.

    Et s’il n’y avait que cela ! À côté des sceptiques qui se débarrassent du problème en regardant ailleurs, se tient le bataillon de ceux qui ouvrent grands les bras à n’importe quoi et attribuent une origine abracadabrante à la moindre bizarrerie de notre environnement (bruits dans un grenier) ou de notre vie (rêve précédant un événement) en parlant toute la journée d’occultisme ou d’envoûtement. Ils font autant de bruit que la troupe des charlatans, particulièrement nombreux parmi les voyants professionnels, ce milieu infesté d’aigrefins bien décidés à exploiter la détresse morale et psychologique. Quel salmigondis !

    Pourtant, au-delà de nos frontières, la parapsychologie a depuis longtemps poussé la porte des laboratoires. Il doit être possible de séparer le bon grain de l’ivraie, de différencier ce qui reste aujourd’hui un mystère scientifique de ce qui trouve une explication, parfois simple d’ailleurs, à laquelle personne n’a songé au premier abord. Montrer qu’on peut faire ce tri a servi de ligne directrice pour l’écriture de cet ensemble de chroniques qui s’appuient toutes sur des événements authentiques car si les histoires de parapsychologie ressemblent à des contes fantastiques pour grandes personnes, ce sont toujours des histoires rigoureusement vraies. S’y ajoute une pincée de mystères historiques pour confirmer qu’il n’est de bonne cuisine que bien assaisonnée.

    PRÉFACE

    Yves Lignon ou une rencontre du 3e type.

    J’ai rencontré Yves Lignon en août 2001, le hasard des promenades sur Internet nous ayant permis de nous découvrir une passion commune, celle de la « colline aux mystères » de Rennes-le-Château. Ayant prévu de passer quelques jours de vacances dans l’Aude, nous avions convenu de nous retrouver à Carcassonne pour une petite immersion touristique dans ces belles terres du Razès. Je reverrai toujours Yves émerger du sous-sol de la gare de Carcassonne avec ses deux fidèles compagnes, sa sympathique épouse Marie-Christine et sa pipe de légende. Ce fut le début d’une amitié solide comme le roc de Bugarach et fertile comme la déesse Perséphone. Il faudrait pratiquement consacrer un livre à tout ce que nous avons pu fabriquer ensemble, que cela s’appelle congrès, colloques, dîners-débats, rencontres, journées, salons, voyages d’étude ou « missions scientifiques ». Car si Yves Lignon est bien connu pour ses aventures en parapsychologie, c’est un homme multipassionnel, zappant de Sherlock Holmes à Fantômas, de Bérenger Saunière à la BD, du cinéma hollywoodien de l’âge d’or au jazz des fifties, avec plusieurs escales obligées pour déguster quelques bons vieux crus de whisky en croquant des anchois en salade.

    L’homme a de la gouaille, et son cuir est tanné par le soleil du Midi. Son parler, direct et parfois cassant, lui a valu de solides inimitiés. Mais le moins qu’on puisse dire, c’est que ses combats ont l’odeur de « la poudre de l’intégrité » et la saveur du « sang de l’honneur ». J’ai eu l’opportunité d’assister en 2002 au procès en diffamation qu’il a intenté au zététicien Henri Broch et au Prix Nobel Georges Charpak. Ces derniers l’avaient en effet violemment mis en cause dans un ouvrage, Devenez sorciers, devenez savants, contestant la rigueur de ses travaux statistiques sur le « mystère » du sarcophage d’Arles-sur-Tech. Un procès qui se terminera, sans grande surprise, par un match nul. Mais il fallait oser le faire !

    Yves Lignon est un guerrier des temps modernes, et la lutte qu’il mène pour que la parapsychologie soit enfin reconnue comme un domaine justifiant d’une véritable recherche scientifique relève des nobles causes. D’abord, et il l’explique très bien dans le livre, parce que la France est un des rares pays à « bloquer » sur ce type de sujet. Ensuite, et surtout, parce que la science progresse tous les jours et nous montre qu’il n’y a pas de frontière définitive entre le possible et l’impossible. Ce dernier ne cesse de reculer au fur et à mesure que la physique quantique, les neurosciences et l’intelligence artificielle progressent.

    Je souhaite à l’auteur de continuer le plus longtemps possible ses recherches et de nous livrer bientôt la synthèse « raisonnée » de l’immense catalogue de cas inexpliqués qu’il a pu collecter. Il vient, du reste, de commencer à le faire timidement à la fin de cet ouvrage. Et il n’a pas à rougir, l’intuition et l’audace sont aussi des outils qui font avancer le savoir !

    Philippe Marlin.

    PREMIÈRE PARTIE

     – 

    DES IDÉES

    SPIRITISME ET PARAPSYCHOLOGIE

    ON LES CONFOND SOUVENT , plus exactement on les assimile l’un à l’autre. Parler de parapsychologie ou de spiritisme ne revient-il pas au même dans les conversations d’après-repas ? Ne lit-on pas assez régulièrement des textes publicitaires à la gloire de « M me Irma, parapsychologue-spirite » ?

    La réalité est plus complexe.

    Le spiritisme est une doctrine de type religieux. L’écrire n’équivaut pas à porter un jugement de valeur mais simplement à énoncer un constat car, tout comme les grandes religions, le spiritisme possède dogmes et livres fondamentaux.

    La parapsychologie est une discipline scientifique reconnue en tant que telle, depuis 1969, par l’Association américaine pour l’avancement de la science, un organisme aussi puissant et influent aux États-Unis que l’Académie des sciences chez nous.

    Rien de commun apparemment. Apparemment seulement parce que spiritisme et parapsychologie se retrouvent vite dans un même sac en raison d’un intérêt partagé pour une catégorie particulière de faits.

    Le spiritisme a pour dogme premier la croyance en l’existence des « esprits ». L’« esprit » serait la partie immatérielle de tout être humain et continuerait d’exister après la mort physique. Il ne manquerait donc pas de ressemblances avec l’âme des chrétiens mais, à la différence de celle-ci, se manifesterait très concrètement parmi les vivants. Et ces manifestations, du moins selon les spirites, sont bien répertoriées, à savoir :

    déplacements d’objets, bruits divers et variés incompatibles avec les lois de la physique (vase posé sur un meuble et glissant sans qu’aucune force ne s’exerce sur lui, coups entendus alors que personne ne peut les frapper, piano jouant tout seul…) ;

    incorporation. L’« esprit » s’exprime par la bouche d’un vivant, et les témoins pensent reconnaître la voix d’un défunt. Ce faisant, diverses informations sont fournies. Par exemple, le sujet d’un examen ;

    matérialisation. L’« esprit » apparaît sous une forme ressemblant plus ou moins à celle des fantômes du folklore légendaire et nommée « l’ectoplasme » ;

    conversation. L’« esprit » répond aux questions grâce à la « table tournante », guéridon qui, en réalité, se contente d’osciller et de frapper le sol du pied. « Un coup pour A, deux pour B… Vingt-six pour Z ». Par commodité, mieux vaut se servir du « oui-ja », plaquette montée sur roulements à billes et se déplaçant devant des cartes qui portent chacune une lettre de l’alphabet.

    De plus, expliquent les spirites, les événements merveilleux de la liste ci-dessus ne peuvent se produire qu’en présence d’un médium, personne possédant une capacité mystérieuse, faisant d’elle l’intermédiaire grâce auquel les « esprits » pourront montrer le bout de leur nez. Ainsi, trouver un bon médium constitue une tâche prioritaire pour les adeptes du spiritisme, la difficulté venant de l’obligation de procéder par tâtonnements et empirisme.

    Tout a commencé à Hydesville (dans la région de New York), en février 1847, lorsque des coups se sont fait entendre dans la maison occupée par la famille Fox. Un mois plus tard, ils n’avaient pas cessé et ne s’expliquaient toujours pas lorsque Kate (née en 1837), la plus jeune des enfants, eut l’idée de dire en frappant plusieurs fois dans ses mains : « Pied fourchu, fais comme moi ! » La série de coups, en nombre identique à celui des claquements, immédiatement entendue, marque le début d’un mouvement de pensée qui connut très vite le succès et gagna l’Europe.

    La doctrine spirite a été mise définitivement en forme par le Français Hippolyte Rivail (1804-1869), qui signa sous le pseudonyme d’Allan Kardec Le Livre des Esprits, paru en 1857, et Le Livre des Médiums, paru en 1861, alors que la mode de la communication avec les « esprits » avait gagné depuis déjà plusieurs années tous les milieux sociaux.

    Exilé en 1852 dans les îles anglo-normandes, Victor Hugo, ne se remettant pas du traumatisme causé par la mort – dix ans plus tôt – de sa fille Léopoldine, fit « tourner les tables » avec constance durant deux ans. C’est sans doute l’exemple le plus connu.

    La vogue durera jusqu’en 1940. Rien qu’en France, le mouvement spirite disposait, entre les deux guerres mondiales, de revues à grands tirages, d’organismes mutualistes et remplissait des halls aussi vastes que ceux de nos salles de spectacles modernes.

    Aujourd’hui, on ne trouve plus que de petits groupes, une vingtaine pour les mieux structurés, réunissant, à eux tous, au plus quelques dizaines d’adeptes fervents et quelques centaines de curieux. Pourquoi cet effondrement si brutal ? Aux historiens et aux sociologues d’essayer de trouver la réponse. Toujours est-il que le temps du spiritisme a laissé, dans les mentalités, une trace profonde et durable : au cimetière du Père-Lachaise, le visiteur peut, n’importe quel jour de l’année, voir la tombe d’Allan Kardec abondamment fleurie¹.

    Le triomphe du spiritisme interpellait la communauté scientifique à deux niveaux. Les phénomènes restent-ils vraiment sans explication et, si oui, que penser de ce que de grands savants nommeront très vite « l’hypothèse spirite » ? Celle

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