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Exercice de simple éducation avec dix fois le mot paradis: Dictionnaire amoureux d'Hubert-Félix Thiéfaine
Exercice de simple éducation avec dix fois le mot paradis: Dictionnaire amoureux d'Hubert-Félix Thiéfaine
Exercice de simple éducation avec dix fois le mot paradis: Dictionnaire amoureux d'Hubert-Félix Thiéfaine
Ebook278 pages4 hours

Exercice de simple éducation avec dix fois le mot paradis: Dictionnaire amoureux d'Hubert-Félix Thiéfaine

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About this ebook

Jean-Michel Gaudron s'attaque aux textes d'Hubert-Félix Thiéfaine, figure de la chanson française à la culture littéraire, musicale, cinématographique et historique impressionnante.

Vouloir se lancer dans une exploration approfondie de l’univers d’Hubert-Félix Thiéfaine, c’est, à coup sûr, entreprendre un voyage périlleux. Partir pour un aller simple sans garantie de retour. Modestement, ce « dictionnaire amoureux » non officiel, non exhaustif – en dépit de ses quelque 850 entrées – et non définitif (dans l’attente des prochains albums de ce « vieux désespoir de la chanson française ») plonge dans les textes de ce chanteur hors-norme pour en extraire quelques clés qui ouvriront des portes dont vous ne soupçonniez peut-être même pas l’existence.

Sans affirmer décrypter l'ensemble des paroles d'Hubert-Félix Thiéfaine, Jean-Michel Gaudron tire sur le voile énigmatique de ses textes. Cette exploration textuelle met au clair de nombreuses références et jeux de mots, nous permettant d'apprécier d'autant plus l'univers du chanteur renommé.

EXTRAIT

Duncan (Isadora) –
« Et tu t’essuies la bouche dans ce qui pourrait être l’écharpe assassine d’Isadora Duncan/Qui se prit dans les rayons de la roue/De sa Bugatti » (La terre tremble)
Illustre danseuse américaine (1877-1927), précurseure de la danse contemporaine. Elle mourut tragiquement à Nice, lorsque son écharpe de soie se prit dans les rayons de la roue de la voiture qu’elle conduisait. Selon les sources, il s’agissait d’une Bugatti ou d’une Amilcar.
Duraton (famille) –
« La famille Duraton veut m’obliger à finir mon tapioca alors que ça fait bientôt 2000 ans que j’ai plus faim » (Taxiphonant d’un pack de Kro)
Feuilleton radiophonique diffusé sur Radio-Luxembourg entre 1937 et 1964, mettant en situation une famille normale de Français normaux, bien avant que François Hollande ne tente de reprendre le flambeau.
Dürer (Albrecht) –
« L’opéra cristallin du chœur des crânes rasés/Piloté par un chien aveugle et déjanté/Délatte au nunchaku mes gravures de Dürer » (Série de 7 rêves en crash position)
« Le chevalier, la mort et le diable s’enfuient/Des pinceaux de Dürer pour absorber la nuit » (Les fastes de la solitude)
Peintre, graveur et mathématicien allemand (1471-1528) qui a laissé une phénoménale quantité d’œuvres passées à la postérité.


À PROPOS DE L'AUTEUR

Obsédé textuel assumé, Jean-Michel Gaudron, Franco-luxembourgeois, a été journaliste pendant près de trente ans. Avec ce « dictionnaire amoureux », il conjugue ses passions pour l’écriture et la musique en rendant hommage, à sa manière, à un artiste orfèvre du verbe, dont il savoure chaque joyau depuis des décennies.
LanguageFrançais
Release dateOct 14, 2019
ISBN9791037700421
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    Exercice de simple éducation avec dix fois le mot paradis - Jean-Michel Gaudron

    0… 9

    1515 –

    « Je claquerai connement la tête coincée dans un strapontin/Ce sera pendant l’été de 1515 sur l’aéroport de Marignane » (De l’amour, de l’art ou du cochon ?)

    La date la plus connue de l’Histoire de France (tout juste devant 1664…) : la bataille de Marignan (aujourd’hui Melegnano, ville de 17 000 habitants au sud-est de Milan), qui eut lieu les 13 et 14 septembre 1515. Le tout jeune roi François 1er, à peine sacré, y remporta sa première victoire militaire, aidé de ses alliés vénitiens, contre les mercenaires suisses qui défendaient le duché de Milan. La boucherie (16 000 morts en 16 heures) n’eut rien à envier à la charcuterie de Parme, distante de 120 km.

    Aucun lien connu avec la commune française de Marignane (dans le département des Bouches-du-Rhône), qui abrite l’aéroport de Marseille, l’un des principaux de province.

    501 –

    « Quand ses lèvres arrachent un par un les boutons de mon 501 » (Amants destroy)

    Modèle de jeans mythique de la marque Levi’s, avec une fermeture à boutons, ce qui le différencie du moins célèbre 505 qui a une fermeture en zip.

    A

    Abbesse –

    « Ça tourne au ralenti, en silence et sans doute/Qu’il va encore pleuvoir des crânes et des abbesses » (Paranoïd Game)

    Nom donné aux religieuses occupant la fonction de sœur supérieure dans une abbaye ou un monastère de femmes. Mais il désigne aussi, en argot, la tenancière d’une maison de prostitution. À chacun son choix.

    Abel –

    « Quand j’ai besoin d’amour ou de fraternité/J’vais voir Caïn cherchant Abel pour le plomber » (Droïde song)

    Personnage biblique (également cité dans le Coran sous le nom de Hâbîl), berger, deuxième fils d’Adam et Ève, tué par son frère aîné Caïn, jaloux. Alors âgé d’une centaine d’années, il est, dans l’Histoire de l’humanité, la première victime connue d’un homicide volontaire avec préméditation.

    Abel –

    « Lucy n’était pas encore née quant à l’Abel du Tchad/Il n’avait pas encore testé l’usage de ses gonades » (La nostalgie de Dieu)

    L’Abel est la bête découverte en 1995 dans la Vallée de la rivière aux gazelles (Tchad). C’est, en tous les cas, le nom donné par le paléontologue Michel Brunet à l’australopithèque (l’Australopithecus bahrelghazali, soyons précis…) à qui a appartenu un bout de mâchoire mise à jour, et datant d’entre 3,5 et 3 millions d’années avant notre ère. Il a été baptisé Abel en hommage au géologue poitevin Abel Brillanceau, décédé du paludisme quelques années plus tôt au Cameroun.

    Aucun lien de parenté connu avec le frère de Caïn.

    Abraham –

    « Pendant qu’un Abraham ivre de sacrifices/Offre à son dieu vengeur les sanglots de son fils » (Demain les kids)

    « Quelque part sur la sixty-one Abraham s’est flingué » (Rock autopsie)

    Personnage de la Genèse (le premier livre de la Bible), il est considéré comme étant l’un des principaux patriarches du judaïsme et du christianisme, mais aussi comme l’ancêtre des peuples hébreu et arabe. Un jour, à la demande de son Dieu, en signe de soumission, il emmena son fils Isaac sur le Mont Moriah pour l’offrir en sacrifice. Au moment de passer à l’acte, un ange de Dieu lui fit néanmoins retenir son geste. Il était moins une…

    Abscons –

    « Déjà l’ultime question n’attend plus les réponses/Aux métaphores obscures obsolètes et absconses » (Also sprach Winnie l’ourson)

    Désigne un concept ou une idée mystérieuse, obscure, difficile à comprendre. D’aucuns qualifient volontiers de la sorte une (très grande) partie de l’œuvre de Thiéfaine.

    Abyssinie –

    « Une saison en enfer foudroie l’Abyssinie » (Affaire Rimbaud)

    Grand empire disparu de l’Afrique orientale, aujourd’hui couvert par le territoire de l’Éthiopie. Également chanté en son temps par Yves Simon.

    Une saison en enfer évoque l’œuvre éponyme d’Arthur Rimbaud, qui mena aussi des activités de trafic d’armes dans cette région du monde.

    Acide cortical –

    « Ivre de prolixine et d’acide cortical/Je dégaine mon Walther PPK de service » (Confession d’un never-been)

    Acide imaginaire susceptible de provenir de la substance grise qui forme la partie extérieure du cerveau.

    Acides –

    « Valium, Tranxène, Nembutal, yogourts, acides ?? » (Scènes de panique tranquille)

    Substances hallucinogènes obtenues par synthèse chimique. Leurs effets vont de la simple euphorie à une montée vers des sommets d’où aucune redescente, même climatisée, n’est possible.

    Adouber

    « Dans le grand jeu des anonymes/La fiction s’adoube au virtuel » (Médiocratie)

    Conférer à quelqu’un le titre de chevalier. Par extension, désigne l’action de reconnaître des mérites ou des talents.

    Aéropostale –

    « Et pendant que le lit croise l’aéropostale/Tu m’dis reprends ton fric aujourd’hui c’est gratuit » (Loreleï Sebasto Cha)

    Compagnie aérienne française créée en 1918, mais qui ne prit ce nom qu’en 1927, alors qu’elle se consacra, au fil des ans, au transport transatlantique de courrier et de passagers. Rendue célèbre par les écrits d’Antoine Saint-Exupéry et les exploits de Jean Mermoz, la compagnie fit faillite en 1933 et fut reprise par l’État français au sein de ce qui devint alors Air France.

    Affreux rire de l’idiot (l’) –

    « À trop squatter les lupanars/On prend l’affreux rire de l’idiot » (Psychanalyse du singe)

    Référence directe à un extrait d’« Une saison en enfer » d’Arthur Rimbaud : « Le malheur a été mon dieu. Je me suis allongé dans la boue. Je me suis séché à l’air du crime. Et j’ai joué de bons tours à la folie. Et le printemps m’a apporté l’affreux rire de l’idiot ».

    Akhmatova (Anna) –

    « Et tu m’apprends les vers d’Anna Akhmatova pendant que je te joue Cage à l’harmonica » (Fièvre résurrectionnelle)

    De son vrai nom Anna Andreïevna Gorenko (1889-1966), elle fut l’une des figures féminines de la poésie russe les plus marquantes du XXe siècle.

    Airelle –

    « Dans cet or de la nuit tes cheveux coulent à flots/Les groseilles boréales et les airelles fauves » (Trois poèmes pour Annabel Lee)

    Petite baie d’un noir violacé, légèrement acide, issu de l’arbrisseau qui porte le même nom. Selon les régions, on l’appelle aussi la myrtille ou le raisin des bois.

    Albumineuse –

    « Les gens tristement quotidiens/Dans leur normalité baveuse/Traînent leur futur d’europingouins/Au bout d’leurs graisses albumineuses » (Crépuscule transfert)

    Relatif à l’albumine, une protéine soluble que l’on retrouve notamment dans le blanc d’œuf, le lait, mais aussi dans les muscles et dans le plasma sanguin.

    Alcaloïde –

    « Demain à l’aube nous partirons herboriser l’alcaloïde » (Casino/sexe et tendritude)

    Substance organique généralement d’origine végétale, douée de propriétés physiologiques thérapeutiques ou toxiques. Tous les alcaloïdes portent un nom qui se termine en –ine (nicotine, spartéine, atropine, morphine, cocaïne, quinine, strychnine, tafenoquine… liste non exhaustive). Ce qui ne veut pas dire que tous les noms se terminant en -ine sont des alcaloïdes (Bécassine, Krivine… liste non exhaustive)

    Alchimie/Alchimiste –

    « Demain tu verras tous ces petits alchimistes/Pulvériser un continent » (Le chant du fou)

    « Je sais que dans votre alchimie/L’atome ça vaut des travellers-chèques » (Alligators 427)

    « Je r’viendrai comme un vieux junkie/M’écrouler dans ton alchimie » (Ad orgasmum aeternum)

    « De la folie des ombres/À l’alchimie des heures/On se perd dans le nombre/Infini des rumeurs » (Scandale mélancolique)

    « En transmutant le je en nous/Dans une alchimie romantique/Mes actions d’amour dévaluées/M’ont laissé des larmes à crédit » (Garbo XW Machine)

    Transformer le plomb en or ; trouver l’élixir de longue vie… Autant d’objectifs visés par l’alchimiste, connus aussi sous le terme générique du grand œuvre. Arthur Rimbaud pratiquait, pour sa part, l’alchimie du verbe (dans Une saison en Enfer), inventant une couleur pour les voyelles : À noir, E blanc, I rouge, O bleu, U vert… Seul le Y manqua à sa palette…

    Algérie –

    « On voit qu’ils sont heureux de ressortir leurs pétards/Ça doit leur rappeler le bon temps de l’Algérie » (Enfermé aux cabinets avec la fille mineure des 80 chasseurs)

    Allusion directe à la guerre d’Algérie (1954-1962), qui mena à l’indépendance de ce qui était, depuis 1848, un département français.

    Alka-Seltzer –

    « Transe mortelle in vitro, extase en solitaire/Entre deux Guronsan et trois Alka-Seltzer » (Paranoïd Game)

    Médicament effervescent des laboratoires Bayer, vendu sans ordonnance, et utilisé comme antalgique pour soigner les douleurs légères.

    Alsacienne (L’) –

    « Les Alsaciennes font des biscuits/Que l’on trouve aussi à Paris » (La cancoillotte)

    Marque de biscuits française créée au début du XXe siècle, passée sous le contrôle de Général Biscuit France en 1978, puis BSN (futur Danone) en 1987. La marque fusionne en 1994 avec Belin. En 2007, la branche biscuits de Danone fut rachetée par Kraft Foods…

    Alouf –

    « J’ai mon nouveau gorille qui grille son gras sous mes aloufs/Pendant que le néant m’étrille à mort et me rend louf » (La philosophie du chaos)

    Allumette, en argot. À ne pas confondre avec « halouf », qui désigne le cochon, mais qu’il est aussi possible de griller avec des aloufs.

    Alter ego –

    « J’ai fait la queue chez mon papa psycho/Qui m’aide à faire la queue chez mon alter ego » (La queue)

    Terme latin signifiant « un autre moi-même ». Il désigne une personne qui a les mêmes qualités ou caractéristiques qu’une autre. À noter qu’en musculation, on parlera plutôt d’haltères égaux.

    Amadou –

    « Brisant les corps moisis, fallacieux et glacés/De tes poupées nitides aux baisers d’amadou » (Retour vers la lune noire)

    Quand il n’est pas associé à Mariam, il s’agit d’une substance spongieuse et inflammable, produite par plusieurs espèces de champignons, notamment le polypore amadouvier. D’où son nom…

    Amarante –

    « Derrière les buissons d’amarante/Qui roulent sous le vent du désert » (Fenêtre sur désert)

    Plante herbacée annuelle issue d’Amérique du Sud, dont le nom d’origine grecque signifie littéralement « qui ne se fane pas ». Avec son calice qui reste inchangé, elle symbolise ainsi l’immortalité.

    Amazone –

    « Je te veux en amazone à cheval sur ma monture » (Misty dog in love)

    Peuple de femmes guerrières dans la mythologie grecque. Selon la légende, elles avaient pour coutume de se couper le sein droit, afin de pouvoir plus facilement tirer à l’arc. Selon la même légende, leurs enfants mâles, lorsqu’ils n’étaient pas tués, étaient estropiés afin d’être, plus tard, utilisés comme serviteurs.

    L’amazone est aussi une façon de monter à cheval, en ayant les deux jambes du même côté du cheval. Une position également référencée dans le Kâma-Sûtra (penser simplement à remplacer le cheval au préalable. Ou pas).

    Ambroisie-Chambertin –

    « À l’aube, on était vermoulus, pressés comme le raisin avec lequel les dieux fabriquent l’Ambroisie-Chambertin » (24 heures dans la nuit d’un faune)

    Appellation d’origine totalement non contrôlée, faisant référence à la fois à l’ambroisie, substance qui nourrissait les dieux de l’Olympe dans la mythologie grecque, et le Chambertin, vin bourguignon produit à Gevrey-Chambertin, un des grands crus du vignoble de la côte de Nuits. Le tout étant, évidemment, à consommer avec modération.

    Aminches –

    « T’as des aminches à Tel-Aviv et des amours à Téhéran » (113e cigarette sans dormir)

    Terme argotique signifiant « ami ».

    Amniotique (liquide) –

    « J’me sens coupable d’avoir offensé et souillé la lumière du jour en essayant de me débarrasser du liquide amniotique qui recouvrait mes yeux la première fois où j’ai voulu voir où j’en étais. » (Exercice de simple provocation avec 33 fois le mot coupable)

    Liquide dans lequel vit tout embryon et/ou fœtus avant la naissance. C’est pourquoi, avant la naissance, à la question « comment ça va ? », un embryon répondra toujours invariablement « ça baigne ».

    Amour (Feux de l’) –

    « J’étais en train de regarder les Feux d’l’Amour à la télé » (Mojo dépanneur TV)

    Depuis 1973, les heureux téléspectateurs américains peuvent se délecter des aventures de ce soap opera qui a vu Eva Longoria, Tom Selleck ou encore David Hasselhoff faire leurs premiers pas à la télévision. Sous le titre original The Young and the Restless, cette série n’est diffusée en France que depuis 1989 et en Belgique depuis 1998.

    Amok –

    « Amour-amok and paradise/Quand elle fumivore ses King Size » (Sweet amanite phalloïde Queen)

    Terme provenant du mot malais « amuk » (« rage incontrôlable ») et désignant un comportement meurtrier, toujours individuel. Dans la langue anglaise, il est aussi utilisé pour désigner les comportements animaux (même domestiques) insensés et destructeurs.

    Amphètes –

    « Si elle perd sous la pluie ses clopes et sa barrette/Ta gorgone se transforme en furie sous amphètes » (Ta vamp orchidoclaste)

    Nom familier des amphétamines qui ont d’abord été utilisées en tant que médicament, puis ont connu une seconde vie en tant que drogue, agissant directement sur le système nerveux et diminuant les sensations de fatigue, de faim ou encore de sommeil. Elles auraient été largement utilisées par les militaires allemands et anglais durant la Seconde Guerre mondiale. Elles ont été tout aussi largement utilisées par le cycliste anglais Tom Simpson qui en mourut en 1967, en pleine ascension du Mont Ventoux pendant le Tour de France.

    Amsterdam –

    « Sautant d’une plateforme d’autobus/Tu prends le premier train rapide/Pour Marseille ou pour Amsterdam » (Portrait de femme en 1922)

    Capitale officielle des Pays-Bas (même si le gouvernement siège à La Haye). Rendue célèbre, avec son port, par Jacques Brel, mais bien après 1922, époque à laquelle s’y rendre en train était loin d’être une sinécure (dépendant évidemment du point de départ).

    Anabos –

    « J’imaginerai Sisyphe gonflé aux anabos en train d’faire sa muscu dans la cage aux héros » (Zoo zumains zébus)

    Appellation familière des stéroïdes anabolisants, sympathiques petites pilules augmentant, entre autres choses, la masse musculaire et la force physique. À éviter de consommer, même avec modération…

    Anachorète –

    « Et j’me sens aussi coupable d’être tombé de cénobite en anachorète » (Exercice de simple provocation avec 33 fois le mot coupable)

    Terme issu du grec ana (« à l’écart ») et khoreo (« je vais ») désignant, à l’origine, un religieux qui se retire dans le désert pour se consacrer à la prière et à la pénitence et, d’une manière générale, tout homme qui se retire du monde pour méditer. On en trouve aussi une évocation chez Arthur Rimbaud : « Si Dieu m’accordait le calme céleste, aérien, la prière – comme les anciens saints. — Les saints ! des forts ! les anachorètes, des artistes comme il n’en faut plus ! » (dans Mauvais sang, extrait d’Une saison en enfer).

    Ancien Testament –

    « C’est ce qu’on nous apprend dans l’Ancien Testament, dans l’odyssée d’Homère, dans Playboy, dans France-Soir » (Also sprach Winnie l’ourson)

    Texte biblique rédigé sans avocat ni notaire, regroupant l’ensemble des écrits antérieurs à la vie de Jésus. Les mauvaises langues prétendent que c’est justement en découvrant que son fils était juif que Dieu décida d’écrire un Nouveau Testament…

    Androgyne –

    « En ce temps-là les gens s’appelaient citoyens/Nous, nous étions mutants, nous étions androgynes » (Exil sur planète fantôme)

    « Retrouver nos mains androgynes/Dans ta zone couleur benzédrine » (Ad orgasmum aeternum)

    « Je flye vers les parfums tactiles et vers l’androgyne ovipare » (Nyctalopus airline)

    « Je n’sais pas si tu viens d’une ville ultramarine/Ou bien si tu descends d’une planète androgyne » (Zone chaude, môme)

    « C’est une fille albatros, ta petite sœur jumelle/Qui t’appelle et te veut dans son rêve androgyne » (Syndrome albatros)

    « Les dandies androgynes/Les putains somptueuses/Les Vénus callipyges/Les chiennes voluptueuses » (Série de 7 rêves en crash position)

    « Quand l’ange anthropophage nous guide sur la colline/Pour un nouveau festin de nos chairs androgynes » (Sentiments numériques revisités)

    « Son regard inquiet qui s’émeut/D’un poème aux rimes androgynes » (Lubies sentimentales)

    Fille ou garçon ? Mâle ou femelle ? Impossible de savoir avec un/e androgyne à quel sexe ou genre il/elle appartient. La racine grecque du mot exprime à elle seule cette dualité : anèr (andros au génitif) pour « homme » et gunè pour « femme ».

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