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Les murmures du fleuve: Roman jeunesse 12-14 ans
Les murmures du fleuve: Roman jeunesse 12-14 ans
Les murmures du fleuve: Roman jeunesse 12-14 ans
Ebook70 pages1 hour

Les murmures du fleuve: Roman jeunesse 12-14 ans

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About this ebook

Après la mort de sa grand-mère, la jeune Louison trouve une lettre qui lui est destinée : elle y découvre un secret qui changera peut-être sa vie.

Louison a 12 ans. Sa grand-mère vient de mourir dans sa petite maison de Chouzé, au bord de la Loire. Après les obsèques, on retrouve une lettre qui lui était destinée, écrite quelques jours après sa dernière visite. Louison y découvre un secret.
Cette lettre changera-t-elle sa façon de croquer dans la vie ?

Dans le cadre magique de la Loire sauvage, un roman sur la complexité d'être mère, d'être fille, et sur la filiation en général. Mais surtout, un roman sur ces portes de l'adolescence où l'on éprouve les premiers sentiments amoureux, mêlés de soif de liberté et d'aventure.

Découvrez un roman jeunesse sur la complexité de la filiation, de l'adolescence et des premiers émois !

À PROPOS DE L'AUTEUR

Pierre Cousin est né à Paris en 1962. Enfance à Epinay sur Seine dans le 93. Après des études de géographie physique à Jussieu, devient instituteur en 1986 en s'installant en Touraine. Puis instituteur spécialisé auprès d'enfants en difficulté scolaire. Écrit depuis l'adolescence, peint depuis 2001, et passe des heures dans la nature, en particulier en forêt, un appareil photo en bandoulière, depuis l'âge de 18 ans... A publié aux éditions Ex Aequo, en février 2013, Le journal de Georges, dans la collection Hors Cadre.
LanguageFrançais
PublisherEx Aequo
Release dateJul 31, 2020
ISBN9782378739829
Les murmures du fleuve: Roman jeunesse 12-14 ans

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    Les murmures du fleuve - Pierre Cousin

    cover.jpg

    Pierre Cousin

    Les murmures du fleuve

    Jeunesse

    ISBN : 978-2-37873-981-2

    Collection Passerelle

    Dépôt légal : juin 2020

    © Illustration de couverture Colette Boutet

    pour Ex Aequo

    © 2020- Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction intégrale ou partielle, réservés pour tous pays. Toute modification interdite.

    Éditions Ex Aequo

    6 rue des Sybilles

    88370 Plombières les bains

    www.editions-exaequo.com

    À Colette et Pierre, fidèles amoureux de la Loire sauvage.

    Au village de Chouzé sur Loire, qui a su magnifiquement aménager ses bords du grand fleuve, pour offrir à chacun la possibilité d’y passer de merveilleux moments.

    Et à son très pédagogique Musée des mariniers.

    I

    Ma grand-mère est morte.

    Ça fait trois semaines maintenant.

    J’ai beaucoup de mal à m’en remettre. Je l’adorais.

    Je pense à elle chaque jour.

    La dernière fois que je l’ai vue, c’était après la tempête. J’étais inquiète.

    J’ai pris le car comme d’habitude. C’était un samedi. Ma mère a bien voulu.

    Elle habitait à Chouzé au bord de la Loire. Une petite maison au début du courtil. J’aimais bien aller la voir. On faisait des promenades. On allait acheter du poisson sur le petit port. On faisait des gâteaux. On parlait. Beaucoup. De tout. De rien. De moi au collège. De sa vie à elle. Elle était toujours joyeuse. Et prête à faire des choses. Pas comme ma mère.

    Quand je suis arrivée devant son jardin, il y avait partout des branches cassées. Le tilleul était dans un sale état. Ça faisait pitié.

    J’ai eu un peu peur quand j’ai sonné à la porte. Heureusement elle m’a ouvert. Elle souriait comme d’habitude. J’étais soulagée.

    — Oh ! mais c’est ma petite-fille chérie ! qu’elle m’a dit.

    Je l’ai embrassée en la prenant dans mes bras.

    — J’étais inquiète, Mamie, avec la tempête !

    — Oh ! il ne fallait pas ! Je suis une dure à cuire, tu sais ! Tu as vu mon jardin ! Il va y avoir du travail ! Il faut dire que ça a soufflé fort ici, j’ai bien cru que le vent finirait par arracher le toit, mais heureusement il n’en a rien été, quelques ardoises peut-être, il faudra que je demande à Gaston de regarder ça. Et chez vous, rien de grave ?

    — Non, non, pas pire qu’ici.

    Et on est rentrées.

    — Viens donc t’asseoir ! Tu veux un jus de fruits ?

    — Non merci, Mamie, ça va.

    Comme à chaque fois, je n’ai pas pu m’empêcher de faire le tour du salon. Le gros buffet avec les photos de famille. La grosse armoire toute sombre. Les tableaux du fleuve au mur. Les deux fauteuils. La table basse avec son vase et son bouquet de fleurs des champs ou du jardin. La cheminée de pierre. Et cette odeur de vieille maison un peu humide et de produit passé sur les meubles. Rien ne changeait jamais. C’est ce que j’aimais. Ça m’a fait sourire. Je me suis assise dans le canapé. En face de son fauteuil favori, aux vieux accoudoirs tout râpés. Ma grand-mère est allée me chercher un verre et m’a servie. Même si je lui avais dit le contraire. Ce n’était pas grave. Finalement, ça faisait du bien de boire un petit jus sucré.

    — Je cherche mes lunettes depuis ce matin, qu’elle a dit en s’asseyant dans son fauteuil. Je crois qu’il faudrait que j’accroche un petit cordon comme en avait ton grand-père, au moins je ne les perdrais pas tout le temps !

    — Mais tu les as sur le nez, Mamie !

    — Oh ! mais c’est bien vrai ! qu’elle a répondu en riant. Heureusement que tu es là ! Mais je perds la boule, tu sais ! Des fois ça me fait penser à mon père ! Tu sais qu’il rangeait ses souliers dans le frigidaire ? Il faut dire qu’il était complètement toc-toc à la fin de sa vie !

    — Non, ça, tu ne me l’avais jamais raconté !

    — Et c’est pourtant vrai ! Une fois, on l’a retrouvé à faire ses besoins dans le jardin de la voisine ! Bon, il ne l’aimait pas beaucoup, c’est vrai, mais quand même ! Oh ! ça en a fait des histoires ! qu’elle a dit en riant.

    — J’imagine !

    J’aimais le rire de ma grand-mère. C’était comme si elle s’étranglait en poussant des petits cris d’oiseaux. Ma mère a un peu le même. Mais en plus coincé. Presque gênée de rire. Elles ne se ressemblaient pas du tout. Je crois que je tiens plus de ma grand-mère. J’espère. Elle aimait croquer dans la vie. Ce que pouvaient penser les autres, elle s’en moquait. Encore plus à quatre-vingts ans. Elle disait souvent qu’elle ne supportait pas les autres vieux. Ils sont si ennuyeux, qu’elle disait. Elle était bien contente de pouvoir rester vivre chez elle. Et ne pas être obligée d’aller en maison de retraite. Ce gang de fauteuils à roulettes et de langues de vipères, comme elle disait. Une personne venait tous les jours pour l’aider dans son ménage. Mais sinon elle se débrouillait toute seule.

    — Tu as pris le car ? Il n’y avait pas trop de monde ?

    — Oui, Mamie. Oh ! si, il était bien plein !

    — Et au collège, ça se passe bien ? Toujours avec ta copine Estelle ?

    — Ça va, ça va. Un peu moins en ce moment, elle a un petit copain, alors elle est plus avec lui.

    — Ah ! je vois, elle te laisse un peu tomber !

    — Non, pas vraiment, mais c’est comme ça !

    J’ai attendu le moment où elle allait me demander si j’en avais un aussi. Mais non. Elle savait de toute façon que si j’en avais un, je lui en aurais parlé. Pas comme à ma mère.

    — Et chez toi, tout va bien ? Ton père travaille toujours à Paris ?

    — Oui, je le vois un week-end sur deux. J’irai là-bas samedi prochain.

    — Et ta mère ? Il faudrait que je lui téléphone. Mais comme je sens que je

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