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Spirituelle et Rebelle
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Ebook133 pages1 hour

Spirituelle et Rebelle

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About this ebook

Pour chacun les expériences spirituelles se multiplient lorsque le Don se présente dans l’enfance. Puis vient l’oubli.
Le livre ``Spirituelle et rebelle ``, tissé sur la trame d’un récit de vie, ravive la mémoire et offre une lecture-réalité consolante à toute Âme qui se retrouve à cheval sur deux réalités, sans avoir jamais la pleine sensation d’appartenir à l’une ou à l’autre.
Chaque mot est un attrape-cœur. Le lecteur s’y sent lui-même acteur et retrouve le Don qui est depuis toujours, présent en lui. Chacun y retrouvera le souvenir de ses expériences spirituelles.
Afin de se libérer du sentiment d’être orphelin du Ciel, l’auteur propose le ralliement à la lignée Ancestrale. Unifié et pacifié, le lecteur y poursuivra le Grand Œuvre de la Conscience Divine.
BIO
Francine Ouellet est née avec le Don. Autodidacte, avant-gardiste dans le monde de la littérature et de la spiritualité, depuis trente ans elle enseigne en Europe et au Québec le processus d’éveil aux Dons spirituels.
LanguageFrançais
Release dateSep 24, 2018
ISBN9782924867167
Spirituelle et Rebelle
Author

Francine Ouellet

Francine Ouellet est née avec le Don. Autodidacte, avant-gardiste dans le monde de la littérature et de la spiritualité, depuis trente ans elle enseigne en Europe et au Québec le processus d’éveil aux Dons spirituels.

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    Spirituelle et Rebelle - Francine Ouellet

    lit.

    CHAPITRE 1

    Mon vol de nuit

    Délicatement, il moule la voile un peu molle de ma robe

    pendant que moi, je me défroisse la chair et le cœur♥.

    Quant à moi, le vertige au corps, encore troublée de mon habituelle envolée dans le ciel de nuit, je retourne aussi au confort de mon lit.

    Je ne suis pas plus âgée que le petit oisillon. Bien sûr, je ne monte pas sur le dos de l’aigle maternelle, mais pour moi c’est pareil. Je rêve plusieurs nuits d’affilée que je vole. Des rêves tellement impressionnants, mais si vrais. Au cœur♥ de la nuit, sur une lancée qui me dit bon vent, j’ai l’impression de faire une fugue sur un courant d’air. Je fais ainsi des sorties à l’extérieur de mon corps. Depuis le temps, mes expériences hors corps me semblent trop naturelles pour les qualifier de « spirituelles ».

    Le plus étonnant dans mes envols est que le ciel nocturne n’offre aucun décor. Je peux être n’importe où dans le ciel d’un quelconque pays. Par bonheur, il y a la présence constante du vent. Délicatement, il moule la voile un peu molle de ma robe pendant que je me défroisse la chair et le cœur♥. Dans le ciel, je me sens belle et tout en moi se restaure.

    Pour la première fois, ma triste vie n’est plus écrite en italique. Terminée aussi mon arthrite émotionnelle. Pas celle qui appauvrit, dévore et dénature les transports du corps ; mais bien une autre, celle qui fait se contorsionner le cœur♥ rempli de sa culpabilité d’exister. Quelle joie de vivre et de laisser derrière la terre sur laquelle j’espère, depuis trop longtemps, avoir un séjour des plus courts. J’habite dorénavant mon petit véhicule qui, si lourd à porter le jour, devient tout léger la nuit venue, prêt à s’envoler vers l’amour.

    Puis, sans avertissement, je perds toute fortune. Je ne vole plus. Et comme si ce n’était pas assez, les souvenirs aussi s’occultent dans une brume. J’en pleure tellement. Je me demande encore si la fin de mes envolées enfantines et leur oubli ne sont pas à l’origine de mes états de profonde mélancolie. L’instinct me répond que le Don implique et impliquera toujours des notions dont les profondeurs nous dérouteront.

    Plus tard, mes périodes de dépression me forceront à pratiquer la méditation. J’aspirerai ainsi à retrouver, non pas mes vols dans le ciel, mais le sentiment qui s’y rattache. Celui de mon Âme libérée et grisée s’envolant sur les ailes d’un joyeux poème écrit par Dieu.

    Bénie soit la méditation et ses bénéfices. Grâce à ce portail, je me suis souvenue de quelques détails. Une fois, en plein vol, je reste en plan. Je suis comme un ballon stationnaire dans les airs. Je crains à tout instant de m’écraser au sol, rattrapée par le sort de ceux qui défient la gravité. Mais non. Je reste là, stable au milieu du ciel, sans aucun battement d’ailes, l’esprit un peu paniqué, à me demander : « Qu’est-ce qu’il faut faire pour continuer d’avancer ? » De manière gauche et ridicule, je donne des coups de reins. Ce mouvement instinctif du corps n’y change rien. Puis, je crie. Un son guttural, comme pour signifier à un cheval d’avancer, sort de ma bouche, mais rien ne change. « Dois-je prier ? » Je le fais.

    Je suis à l’âge où les enfants font de leur mieux pour imaginer Dieu. Le mien est un gros ballon bien rond, d’une superficie infinie et remplie d’Énergie. J’imagine qu’un son divin rebondit à l’intérieur du ballon. Le son d’une intention... celui de la Création. Bien ancrée dans mon imaginaire, je l’entends presque bourdonner, ronronner puis bouillonner et tourbillonner.

    Je pressens dans la partie la plus haute de mon cœur♥ qu’un Feu, celui de Dieu, produit une vapeur bien chaude. Une chaleur entraînant une longue gestation, si longue que mon imagination ne peut concevoir cette réalité. Peut-être bien à cause des millions et des millions d’années qu’a pris cette chaleur du Créateur pour matérialiser toutes les formes de vie qui naquirent. Un instinct divin me souffle qu’ainsi naquît mon Âme.

    Étant la réplique miniature de ce ballon bien dodu, soit une belle petite balle possédant les mêmes attributs, je lance ma prière du haut des airs. Aussitôt une Énergie primitive, venue de l’intimité de mon être, s’élève. Comme l’oisillon, j’ai chaud puis froid puis à nouveau chaud. Il me semble que mon petit ballon, au ventre plat, réagît comme une montgolfière le fait et se regonfle. Une fois remplie de ce Feu, mon vol reprend vers les cieux.

    Je me sens liée à un Feu naturel au milieu de mon entrejambe, là où tout est interdit et tabou. Avec l’innocence de l’enfance, je prends une grande inspiration. Puis j’expire un long : Humm ! Que c’est bon ! Ce plaisir spirituel m’offre une pluie de sensations que je compare à ce que les plantes peuvent ressentir sous une ondée de juillet ou aux sensations qui font se trémousser l’heureux oisillon avant sa montée.

    J’ignore de quelle nature est cette Énergie et je suis trop jeune pour l’appeler Kundalini. Ainsi elle restera longtemps sans nom. Je ne peux dire si elle s’est déclenchée par un hasard accidentel ou par le pouvoir d’une intention réelle lors de ce vol. Toutefois, ce qui demeure aujourd’hui c’est le sentiment d’avoir réussi un exploit cette nuit-là.

    Je souhaite que cette Énergie, cette Force de Vie en moi, ne se rendorme pas complètement. J’espère que j’émettrai l’intention de continuer mon envol lorsque ma vie, elle aussi, perdra son élan me laissant à plat ; lorsque les liens de la routine, de la sécurité se resserreront pour mieux me retenir stationnaire dans les airs ; lorsque mon sang ne sera plus régénéré par la joie et que l’on n’entendra sortir de moi que les sons de ce qui m’agace et me tracasse. À ce moment précis, j’espère que je penserai à mon vol de nuit, où par magie, ma petite robe s’illuminait comme une éphémère lumière qui flotte et papillote.

    Presqu’un an durant, il ne se produit plus rien la nuit. Au coucher, mon corps traverse simplement les phases habituelles du sommeil. Après ce trop long moment d’absence d’activités, ma vie de nuit reprend son cours. Juste avant de m’endormir, devant mes yeux fermés apparaît un beau paysage. Un lac, d’un bleu cristal, entouré de montagne aux cimes enneigées ; un panorama magistral. Heureuse, je le regarde si intensément que pendant un instant j’ai l’étrange sensation d’entrer dans ce paysage magique. Ensuite plus rien ; je ne me réveille qu’au matin.

    Au réveil, ma mémoire est nue. Aucun souvenir d’avoir voyagé à travers cette vision. Je ne me souviens pas non plus d’avoir traversé les cadrans du temps. J’ai dû tout de même le faire et en garder inconsciemment quelques résidus puisque depuis je vis souvent des situations de déjà-vu. Le temps se dénude, bascule et se superpose à un événement que je m’apprête à vivre dans le présent. Je me retrouve au cœur♥ d’une situation connue sans pour autant l’avoir vécue.

    Lorsque se produit ce moment de déjà-vu, je reste dans une immobilité absolue. Le temps que mes poumons, dépourvus de leur air, s’ajustent à cet étrange décalage horaire. Il me semble que si je bouge, ne serait-ce qu’un tant soit peu, toute l’étrangeté de cet instant disparaîtra. Seul mon esprit s’agite en se répétant à vive allure : « J’ai déjà vu ça, j’ai déjà vu ça... » En parallèle à cela, mes yeux suivent la cadence de mon esprit. Ils se déplacent rapidement, d’un côté à l’autre, cherchant dans ma vision périphérique la nébuleuse compréhension de la situation.

    J’ai beau être confuse de toute cette magie, je suis vraiment plus que ravie d’y être incluse. Chaque fois qu’une situation de déjà-vu se produit, j’aime cette atmosphère de bulle presque occulte. J’adore sentir le futur s’immiscer dans le présent. Malgré ma confusion, je me sens aussi importante que l’est le moment que je vis.

    Mon corps, que je ne voulais qu’ensevelir, ne m’est plus inutile. L’exil de quelques nuits a suffi à laisser des traces spirituelles dans mon sang d’enfant rebelle. Au début, la différence est à peine perceptible, mais, avec le temps, mes dons extra-sensoriels se développent. C’est tout naturel. J’ai la conviction que ces dons, quelles que soient leurs natures, ont toujours été latents dans mon Âme. J’aime croire qu’ils attendaient la bonne vibration du corps pour se manifester. Ces dons encore malhabiles, mais aussi inestimables qu’inexplicables, font désormais partie intégrante de mon petit univers sur terre.

    J’estime faire partie du clan des gens de qui on dit qu’ils sont différents à cause du Don qui les anime. Là où j’habite, il y a quelques-unes des dites personnes. Lorsqu’à la dérobée je les regarde, je perçois sur leur visage une insaisissable étrangeté que je n’arrive pas à identifier. Sans la reconnaître, c’est leur connexion à ce qu’il y a de plus précieux en eux que voient mes yeux. Ce lien transparaît dans leur aura, semblable au frimas de la lumière d’hiver. Dans leurs beaux yeux clairs s’ouvre une intime vitrine sur leur Âme solitaire. De tout mon cœur♥ je veux, moi aussi, cette union intérieure. Il me semble qu’elle m’est nécessaire pour faire office de conjuration au présage qui se faufile déjà et qui ne tardera pas à me faire tant pleurer. Des pleurs plein le cœur♥ à cause de cette déplorable manie de rejeter les gens que l’on croit différents.

    Pour l’instant, j’accorde toute mon attention au Don. S’il advient que j’aie une vocation ou mieux encore une mission à endosser, je sais que ma vie durant, je la passerai à démystifier ce Don. En explorant ces infimes manifestations, j’ose espérer que, forte de mes expériences, je réussirai à ouvrir des portes pour qui s’échine dans une spiritualité devenue compliquée. Et si Dieu le veut, faire en sorte que les isolés du Don puissent se retrouver et échanger entre eux.

    CHAPITRE 2

    Mon chat

    Alors, lorsque la mort me prendra mon chat, le délestant

    de sa modeste naissance de campagnard,

    je le verrai encore.

    Lorsque le Don se fait offrande

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