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Abus, violence, manipulation? JE PEUX M’EN SORTIR!: Comment tirer profit des épreuves de la vie
Abus, violence, manipulation? JE PEUX M’EN SORTIR!: Comment tirer profit des épreuves de la vie
Abus, violence, manipulation? JE PEUX M’EN SORTIR!: Comment tirer profit des épreuves de la vie
Ebook225 pages2 hours

Abus, violence, manipulation? JE PEUX M’EN SORTIR!: Comment tirer profit des épreuves de la vie

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About this ebook

Est-il possible pour un être qui a grandi dans un univers dysfonctionnel d’atteindre un équilibre émotionnel? De faire la paix avec l’abus, la violence et la manipulation vécus à différentes étapes de sa vie? La réponse est: OUI!
Ce récit de ma vie en témoigne. Il aide à comprendre davantage les mécanismes de l’humain dans sa façon de vivre et de traverser les épreuves, à prendre conscience de la puissance de nos pensées, à voir l’humain sous un angle différent et à faciliter l’ouverture d’esprit. J’ai moi-même vécu de l’abus sexuel étant jeune et développé une maladie auto-immune parce que je ne contrôlais pas ma colère et mes émotions qui en ont découlé. Ces expériences de vie m’ont complètement métamorphosée. Je vous invite, à travers mon récit de vie, à faire de l’introspection et à vous ouvrir à votre monde intérieur.
Aujourd’hui, je ne vois plus la vie de la même façon. Maintenant, je suis consciente
de mon univers intérieur et je suis à l’écoute de mon corps. Je vous partage donc en deuxième partie les outils qui m’ont permis de vivre le lâcher-prise au quotidien et d’apprendre comment tirer profit des épreuves de la vie, quelles qu’elles soient.
Je souhaite qu’ils vous aident à vous libérer de « cette cage dorée » qui emprisonne votre vie afin de déployer vos ailes et de voler vers de nouveaux horizons. Vous pourrez ainsi renaître à l’amour, à la confiance et au pardon.
LanguageFrançais
Release dateAug 14, 2018
ISBN9782923364971
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    Abus, violence, manipulation? JE PEUX M’EN SORTIR! - Audrey Grenier

    Introduction

    Ce livre présente tout d’abord, des extraits d’un journal intime d’une jeune fille qui a vécu de l’abus sexuel durant plusieurs années dans un contexte familial très dysfonctionnel : inceste, négligence, crises dramatiques, père absent, estime de soi inexistante.

    Par la suite, je vous présenterai, en parallèle, ma propre histoire, qui permet de voir l’évolution et le cheminement d’une enfant vers l’adolescence et de l’adolescence jusqu’à l’âge adulte. Par la suite, je vous partage ma « boite à outils ». Ces outils m’ont aidée à faire la paix avec mon histoire. Ces outils pourront vous accompagner dans votre cheminement si vous le désirez.

    Mes années en tant qu’infirmière auxiliaire dans le réseau de la santé m’ont amenée à avoir une vision différente de l’humain. Depuis 2013, mon changement professionnel dans les médias, bien que dans un secteur d’activité complètement différent, est très complémentaire à la santé sur le plan du développement personnel. Ces années sur le terrain en santé et en communication expliquent en grande partie mon succès en relations humaines. Sachez que l’humain mérite un regard bien audelà des apparences, et ce, pour toutes les sphères de sa vie !

    Ainsi, je vous inviterai à comprendre le rapport entre l’énergie que nous accordons aux émotions et à nos souffrances. Ce rapport à cette énergie possède un lien direct avec la prédisposition au bonheur. Il est vrai que, génétiquement parlant, certaines personnes ont besoin de médication pour maintenir un équilibre émotionnel, par les hormones et par d’autres fonctions cérébrales. Toutefois, il existe un fait réel avec des résultats hallucinants en rapport avec l’énergie et l’attention que nous accordons à nos émotions.

    De plus, la médecine et la science ne peuvent définir l’être humain dans sa totalité, car il est au-delà de cela par le fait que tout est en constant mouvement. Ainsi, nous ne pouvons pas garantir éternellement les résultats d’une étude ou d’une analyse. Toutefois, l’introspection est authentique et chemine avec nous-même au fil du temps. C’est pourquoi je vous inviterai, à travers mon récit de vie, à faire de l’introspection et à vous ouvrir à votre monde intérieur.

    Ce récit aide à comprendre davantage les mécanismes de l’humain dans sa façon de vivre et à traverser des épreuves, à prendre conscience de la puissance de nos pensées, à voir l’humain sous un angle différent, à faciliter l’ouverture d’esprit, et à comprendre le tableau d’une victime qui englobe l’abuseur, la famille, les amis et les professionnels. J’ai moi-même développé une maladie auto-immune parce que je ne contrôlais pas ma colère et mes émotions. Ces expériences de vie m’ont complètement métamorphosée. Aujourd’hui, je ne vois plus la vie de la même façon. Maintenant, je suis consciente de mon univers intérieur et je suis à l’écoute de mon corps. Pour être à l’écoute, il faut vivre dans le moment présent, donc je me suis enracinée et mon attention a également changé. Nietzsche a dit : « Il faut qu’il y ait d’abord chaos en soi-même pour accoucher d’une étoile qui danse. »

    Est-il possible d’être heureux lorsqu’on a vécu de l’abus physique, psychologique ou sexuel durant des années ? Comment accéder au bonheur pour être détaché du passé ? Est-il possible, pour un être qui a grandi dans un univers dysfonctionnel, d’atteindre un équilibre émotionnel ? Comment appliquer le lâcher-prise au quotidien ? Comment tirer des avantages des épreuves de la vie ?

    Bon cheminement à tous les héros et héroïnes de ce monde !

    Audrey Grenier

    Partie I : JOURNAL INTIME

    J’ai mal en dedans, en dehors et partout !

    Pour ces crétins qui longent les casiers dans les couloirs de mon école, je suis la fille qui se cache sous son capuchon pour éviter les regards des autres. Je n’aime pas l’humain ; il me répugne. C’est son manque de respect qui m’énerve, au point où je pourrais prendre en feu, tellement je rage à l’intérieur. Les garçons sont si répugnants que je pourrais vomir dès que ma zone de protection est dérangée. Simon et Alex sont des gagnants dans cette perturbation de ma bulle de confort. Ces deux idiots se donnent un plaisir fou à me niaiser avec des mots méchants ou des insultes multiples.

    Mon quotidien se résume à me lever le matin, tout en restant dans mon lit jusqu’au dernier moment, car je déteste sortir du lit et avoir froid. Une fois douchée, je monte dans ce bus jaune affreux pour me rendre à l’école des Timoniers, située dans la Rive-Sud de Montréal. Je déteste socialiser ; je préfère de loin ma bulle et ma solitude. Je porte toujours un capuchon et je me déplace avec un bouquin. La lecture et l’écriture sont de loin mes alliés dans ce monde merdique avec ces gens infectent qui pourrissent mon existence.

    Quand je dis « ces gens », je fais référence à mon père et à tous les hommes de ce monde. Je ne supporte pas les hommes. Mon père biologique est proche de moi génétiquement parlant, mais c’est tout. Je le déteste comme une veuve maudit la maladie de lui avoir enlevé son époux. Je ne donne pas facilement confiance, et mes amis se limitent à mon chat Grisette, à ma voisine Marie-Ève et à Julie.

    Je suis plus souvent dans un monde imaginaire que réel, et ce, pour chasser mes démons. Dans mes lectures d’histoires fantastiques, je m’évade pour apporter un calme dans mes trous noirs. Je voyage dans des émotions plus agréables et cela me procure du bien-être dans tout mon corps. Je me cache souvent dans une penderie au sous-sol sous une montagne de manteaux avec ma lampe de poche et mes bouquins. Je suis friande de ces moments qui me donnent la motivation de continuer mes journées sombres.

    Le responsable de ce monde glacial, c’est cet homme infect et misérable qui se nomme Pierre. Il est grand, à peu de cheveux et s’exprime avec un langage raffiné. Toutefois, il cache sous sa carapace polissée un être satanique qui s’excite devant les enfants. Il est proche de moi génétiquement parlant, mais c’est tout. À mes yeux, je n’ai jamais eu de père.

    « Papa, tu me fais mal, mal en dedans et partout. Tu me fais peur, mais je t’aime. Je ne veux pas te voir la nuit, ça me dérange. Je ne veux pas que tu me touches. »

    Je n’ai jamais eu la force de lui donner ce bout de papier, mais j’ai eu le courage de crier contre lui comme une lionne, peu de temps après. C’est arrivé lors d’une agression physique et je peux vous dire que cette fois de trop a été la dernière fois qu’il m’a touchée. Je venais de mettre un terme à des années d’abus sexuel.

    Je voyais l’homme comme une vermine. L’homme me répugnait comme une odeur de putréfaction. J’avais tellement de haine envers lui que ça m’empoisonnait l’existence. Mon problème se trouvait partout autour de moi : l’horreur ! Deux scénarios s’offraient à moi.

    Plan un : je pouvais me forger une carapace vers l’isolement. Plan deux : je pouvais opter pour foncer au front. Ce long cauchemar avait débuté à mes 5 ans pour cesser physiquement maintenant, à mes 11 ans. Je parle ici de douleur physique, car la souffrance psychologique continuera sans doute de me ronger durant des années.

    Quand je me suis sentie assez forte pour dire non, eh bien, cette journée-là, j’ai crié comme une tigresse au combat. J’étais en train de confronter le chasseur de mes cauchemars parce que je n’étais plus capable d’être sa proie. Je ne savais pas que ces actes étaient jugés criminels, je savais juste que mon corps était tanné et que ça ma vulve chauffait beaucoup. Je m’attendais à tout, sauf à ce qui s’est réellement produit. Cette journée-là, j’ai vu un loup devenir minable. Un minable même plus capable de me regarder, une épave submergée de honte. Je suis doucement sortie de la pièce pour me diriger au sous-sol, où j’ai baigné mon corps dans une rivière de larmes.

    Ensuite, cette rivière est devenue fleuve, pour devenir un océan sans limites.

    J’aurais pu vendre ma tristesse à la planète entière et il m’en serait resté encore dans le corps. La vie était si l’aide, à mes yeux ! Pauvre enfant anéantie par les faits et gestes d’un homme misérablement malade. Si j’avais eu la capacité de me cacher sous la céramique du plancher pour y rester à tout jamais, j’y serais allée à toute vitesse, tellement je ne voulais pas faire face à ma vie. Ma vie que je n’avais pas choisie : un père infect avec qui j’étais très proche génétiquement parlant, une maison étouffante et, très bientôt, un proche de la famille malade.

    La fuite par les pensées

    J’arrive de l’école. Boum, boum, boum ! Mon cœur bat à vive allure. Une pression contre ma poitrine m’empêche de respirer, comme si un camion m’a écrasée. Tranquillement, je tente de me contenir en m’imaginant que je suis seule avec mon chat au parc. Je vois le soleil qui brille. J’entends des rires d’enfants et les ronronnements de Grisette. L’autobus s’arrête en ramenant ma conscience à la réalité. Ça y est : je vois cette maison de malheur, l’endroit où je vis.

    J’ai 11 ans et je suis totalement révoltée. Bref, j’ai le mal de vivre. Aussitôt entrée, j’explore le navire. Je vais dans ma chambre, où j’attrape ma lampe de poche ainsi que mon livre, pour descendre en douce au sous-sol. Je me fais caméléon durant des heures dans cette penderie qui nous sert de rangement pour les manteaux d’hiver.

    Enfin, je me sens en sécurité ! À l’intérieur de cette penderie, le temps s’arrête. D’ailleurs, j’ai toujours cette odeur de renfermé dans le nez. Disons que je peux la comparer à la senteur qu’on retrouve dans un coffre de bois où l’on range nos habits d’hiver. J’y quitte la réalité pour m’évader dans un univers magique, mais surtout paisible.

    Dans ma cachette secrète, je respire la tranquillité ! Dans cette penderie, je suis loin de tout facteur pouvant me mépriser, mais, surtout, je n’ai pas à affronter cet homme. Le temps ne compte plus… Je peux y rester jusqu’au souper¹ ou jusqu’à ce que j’entende la voix de ma petite sœur ou de mon grand frère m’appeler. Puisque je ne veux pas qu’ils découvrent ma cachette, je sors rapidement de ma tanière. Bref, je veux tellement que mon paradis demeure secret !

    Dans cette penderie, je m’accroche à la vie avec toute ma vulnérabilité. Je projette ma destinée dans toute ma fragilité et ma détresse. Je m’abandonne dans des histoires fantastiques pour apaiser mes douleurs. Je prends la fuite pour m’éloigner de ma réalité.

    C’est le même scénario tous les jours, sauf si je joue dehors avec Marie-Ève. Quand cet homme ignoble et infect est présent, je prends mon assiette pour manger dans une autre pièce. Souvent, il tente de me manipuler avec de l’argent, des bonbons ou utilise de vilaines phrases qu’un enfant ne pourrait entendre ou raisonner. Je le hais aussi fort qu’une mère aime son enfant.

    Parlant de mère, maman travaille comme une acharnée pendant que cet homme, souvent absent, joue aux allures fines. Ce cadavre d’Âme cache sous son enveloppe une Âme égarée, déconnectée, triste et, surtout, malade. Deux êtres se rencontrent, croient se connaître et décident de se marier pour avoir des enfants. C’était le scénario idéal pour maman.

    Souvent, nous croyons avoir construit sur des bases solides et nous travaillons fort pour bâtir notre idéal de vie. Par la suite, la vie nous envoie une tempête d’épreuves pour nous amener à la dérive, nous éloignant doucement ou radicalement loin de notre trajectoire initiale. Nous devons prendre conscience que la vie est constamment en mouvement.

    Maman pleure toujours. Moi aussi. Je ne veux pas de peine dans mon cœur . La peine, ça se répare ?

    LA VISION APRÈS LA MONTAGNE DE DOULEUR

    Ma liste de souhaits à 12 ans : Je veux le calme. Je veux une vraie famille.

    C’est l’été. Je me trouve au parc, sur un banc trop rigide, mais je reste là tout de même puisque je suis bien, loin de mes tracas. C’est une journée aussi chaude que mon lait au chocolat du matin. Je sens une douce brise sur ma chair qui vient me chatouiller et qui apaise la chaleur de cet ami soleil. Parfois, je vois des passants qui marchent rapidement, puis d’autres qui sont en simple promenade avec leur chien. Il y a également des enfants qui jouent dans les modules. Or, en tant que spectatrice de tous ces scénarios, je me demande s’il y a une personne quelque part qui vit la même situation que moi. Soudain, je me questionne à l’opposé, cette fois-ci : existe-t-il sur la Terre des gens heureux qui vivent en harmonie avec leur environnement ?

    Eh bien, aujourd’hui, je prends une superbe initiative. Celle d’un accomplissement personnel. Je me promets une vie heureuse, ensoleillée et, surtout, débordante d’amour. Je dois me forger un nouveau bouclier en cessant de m’isoler. Mon bouclier est ma propre conscience. Je veux une belle vie, donc je dois changer mes émotions et mes perceptions. Notre conscience fait référence à nos cinq sens, alors je dois changer plusieurs aspects de ma vie et faire du grand ménage

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