Quand la lumière se fait encre noire Héliogravure
L’héliogravure fascine les photographes depuis le XIXe siècle. Peter Henry Emerson, Alfred Stieglitz, Alvin Langdon Coburn, Edward Curtis et Paul Strand l’ont adoptée. Elle séduit des contemporains aux registres aussi différents que Martin Becka, Jean-Baptiste Huynh ou Édouard Elias. L’atelier Hélio’g (www.heliog.com), installé depuis douze ans à Meudon, perpétue ce procédé photomécanique exigeant. Créé par Fanny Boucher il y a vingt ans, ce lieu unique en France s’est taillé une solide réputation. “Il ne reste plus qu’une dizaine d’ateliers professionnels dans le monde mettant l’héliogravure aux services d’artistes”.
Formée auprès de Jean-Daniel Lemoine, spécialiste des procédés photomécaniques du XIXe siècle, Fanny Boucher devient Maître d’art en 2015. Elle a transmis son savoir-faire à Marie Levoyet qui exerce à ses côtés. Fanny Boucher a reçu le prix Liliane Bettencourt pour l’intelligence de la main en décembre 2020 avec Arboris, une œuvre de deux mètres de haut composée de 72 matrices d’héliogravure.
Nous avons pu suivre la création d’une matrice et l’impression d’un BAT (bon à tirer) d’une photographie de Nicolas de Bouville, en présence d’Édouard Elias,
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