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Le plus des affinités de ValL Bipolaire: Un témoignage touchant
Le plus des affinités de ValL Bipolaire: Un témoignage touchant
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Ebook105 pages1 hour

Le plus des affinités de ValL Bipolaire: Un témoignage touchant

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Bipolarité : la renaissance après la souffrance...

Valérie Labasse-Herpin nous avait déjà terriblement émus dans ValL Bipolaire... et plus si affinités : en avouant sa maladie, en décrivant sa souffrance, elle faisait un grand pas vers sa libération. Enfin ! son entourage proche comprenait les symptômes qui la faisaient tant souffrir : elle n’était plus seule...
Quatre ans plus tard, l’auteur nous donne de ses nouvelles. Elle va mieux, beaucoup mieux :
« Durant l’année qui a suivi la parution de mon premier livre, ma vie a changé, plus de mensonges, ne plus avoir à me cacher, je me sentais libre de crier : je suis une malade qui va bien », confie-t-elle.
Son livre Le plus des affinités est en effet une véritable lueur d’espoir.
Valérie Labasse-Herpin poursuit son chemin : ses crises s’espacent, leur intensité diminue, les phobies disparaissent peu à peu, ses « deux fantômes » se sont éloignés – « véritable travail de deuil », nous dit-elle –, son double Mary est-elle à jamais disparue ?
Si Valérie Labasse-Herpin reste lucide quant à sa vulnérabilité face à la maladie, elle porte un témoignage définitivement optimiste.
Savoir « regarder » sa maladie en face, se montrer vigilante à l’apparition des symptômes, accepter les traitements proposés, s’y tenir, résister aux forces destructrices, se protéger... voilà le défi que notre auteur relève avec force et courage, tant pour sa propre renaissance que pour celle des autres qui, comme elle, peuvent souffrir de tels maux.

Après ValL Bipolaire... et plus si affinités, Valérie Labasse-Herpin revient avec un deuxième ouvrage touchant dans lequel elle évoque sa maladie.

EXTRAIT

Un jour de bon matin, on a des projets plein la tête, on reprend le sport, on perd 15 kg, on tombe amoureux, on voit la vie en rose, on est heureux et adorable avec son entourage. On a souvent des talents de créateur pour certains, pour d’autres une soif d’une nouvelle vie et de repartir à zéro. Et là nos proches nous pensent guéris, jugeant qu’en fin de compte nous n’avons jamais été bipolaires, juste avec des hauts et des bas. Ce que je viens d’énumérer sont les symptômes qui préviennent que d’un jour à l’autre, tout va basculer. Si nous sommes suivis et soignés comme moi, la chute est moins haute : dans le cas contraire, c’est l’enfer. Dépression, fatigue à ne plus pouvoir rien faire, boulimie ou anorexie, repli sur soi, agressivité, abus d’alcool, de drogue, de tabac ou de sexe, dégoût de se voir dans cet état, envie d’en terminer. Certains se suicident, d’autres y pensent et se détruisent à petit feu.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Valérie Labasse-Herpin vit aujourd’hui aux USA. À travers ses livres l’auteure rend hommage à sa famille, à son entourage et particulièrement à son mari qui sait l’accepter avec ses symptômes et qui la réconforte.
LanguageFrançais
Release dateJan 10, 2017
ISBN9782876835740
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    Le plus des affinités de ValL Bipolaire - Valérie Labasse-Herpin

    Préface

    Mon enfance

    Déjà loin, mais si près, doucement tu as pris le chemin de l’avenir, laissant le passé dans un coin de mon cœur.

    Tu as semé quelques blessures, mais surtout de l’amour, des éclats de rire et des rêves devenus réalité.

    Tu m’appelles, je viens et te retrouve à travers de nombreuses photos.

    Comme par magie, je glisse vers cet univers de souvenirs où mon âme s’apaise.

    Où j’ai envie de me réfugier pour revivre certains moments d’insouciance et d’impatience…

    L’attente et la peur du Père Noël la nuit du 24, le cornet de glace que mon grand-père m’offrait en cachette avant le déjeuner, les mouchoirs parfumés de lavande de mes tantes, la joie de la venue de notre premier chien et surtout les surprises de cette famille unie.

    En un instant, tout a repris vie, les êtres, les odeurs, les bruits, comme si j’avais décidé de revivre le film de mes jeunes années et d’apprécier ce que j’avais oublié.

    Mon enfance, dans un tiroir secret, je te cachais, ce soir je l’ouvre et te rends ta liberté pour trouver la paix et enfin dire que tu m’as rendue heureuse.

    Une maladie, une histoire, un livre :

    ValL Bipolaire… et plus si affinités

    C’est à Paris, en 1965, que je vis le jour, et c’est de Boston que je vous écris 51 ans plus tard ; mariée et mère d’un enfant plus américain que français. Après une enfance banale et une adolescence compliquée, c’est à 14 ans que je fis mon entrée dans le milieu professionnel. Coiffeuse de formation, attirée par l’esthétisme et la création, ma vie aurait été beaucoup plus facile si la passion pour la politique ne m’avait pas prise. Mon implication dans celle-ci m’a permis de vivre des années formidables, mais aussi très cauchemardesques, c’est là que mon talent de miniaturiste m’a sorti un peu la tête de l’eau.

    De plus, ma bipolarité et mes troubles schizophrènes n’ont rien fait pour me faire vivre sereinement. Le mal dont je souffre n’a pas de nom, il fait partie de moi, j’ai donc fini par apprendre à vivre avec. À travers mon témoignage, j’espère pouvoir aider les malades qui souffrent en silence. Chaque matin est un combat, et chaque soir est une défaite ou une victoire sur la vie. Je pensais que partir vivre aux USA me soignerait, mais non, la douleur m’enlace et ne me quitte pas.

    Trois ans ont passé… Je me souviens de ce jour où ma colère a surgi lorsque j’ai voulu expliquer à mes proches, ma bipolarité, mes abus d’alcool, Mary, mes phobies et surtout mes hallucinations.

    Il aura fallu des mois et un livre pour faire digérer cette annonce qui a bouleversé la vie de mes parents. Je ne compte plus les heures de conversation, de pleurs, mais aussi de rire, d’interrogation, de culpabilité… Et avec le temps, on se retrouve en août 2016.

    Crier fort

    Un jour de bon matin, on a des projets plein la tête, on reprend le sport, on perd 15 kg, on tombe amoureux, on voit la vie en rose, on est heureux et adorable avec son entourage. On a souvent des talents de créateur pour certains, pour d’autres une soif d’une nouvelle vie et de repartir à zéro. Et là nos proches nous pensent guéris, jugeant qu’en fin de compte nous n’avons jamais été bipolaires, juste avec des hauts et des bas. Ce que je viens d’énumérer sont les symptômes qui préviennent que d’un jour à l’autre, tout va basculer. Si nous sommes suivis et soignés comme moi, la chute est moins haute : dans le cas contraire, c’est l’enfer. Dépression, fatigue à ne plus pouvoir rien faire, boulimie ou anorexie, repli sur soi, agressivité, abus d’alcool, de drogue, de tabac ou de sexe, dégoût de se voir dans cet état, envie d’en terminer. Certains se suicident, d’autres y pensent et se détruisent à petit feu.

    C’est le moment de crier fort ! De penser aux malades et surtout à ceux qui vivent avec eux. De penser à ceux qui ne veulent pas essayer d’apprendre à vivre avec nous. De penser à ceux qui se retrouvent seuls. De penser à nos amis qui nous ont laissé tomber. De penser à ceux qui sont bornés et qui prennent notre maladie à la légère et qui osent nous dire : « Arrête de prendre tous ces médocs et tu verras, tu iras mieux ». De penser à ceux qui ne réalisent pas qu’ils peuvent nous perdre à tout moment. Et de penser à toutes les personnes qui nous soutiennent, qui sont là, qui nous aident, nous écoutent, qui s’adaptent à nos changements d’humeur ou qui nous aiment tout simplement.

    La bipolarité est une maladie grave, les médecins ne sont pas encore tous au point pour la soigner, comme c’est le cas pour beaucoup de maladies mentales. Alors nous, malades, ne baissons pas les bras et sortons du silence. Il n’y a pas de honte à dire : « Je suis bipolaire, aidez-moi, je ne veux pas mourir ! » Je suis bipolaire à tendance schizophrène et il y a 4 ans, je suis sortie de mon silence pour faire connaître la maladie.

    Les troubles bipolaires étaient autrefois appelés psychoses maniaco-dépressives. Mes troubles se définissent par l’alternance de périodes d’excitation d’intensité importante de créativité intellectuelle et manuelle, de périodes de légère dépression et surtout d’une fatigue démesurée. Mes symptômes dépressifs et maniaques ont été très fréquents, et leur diagnostic n’a pas été évident, cela a pris huit ans et plusieurs médecins avant que la maladie ne soit diagnostiquée. Il semble exister une prédisposition génétique pour moi. Plus précisément, cette affection cyclique se caractérise par des excès d’excitation mentale qui alternent avec des excès de fatigue terrible. Habituellement, le malade retrouve un état normal entre ces excès, moi non. Viennent se greffer des hallucinations importantes : Terry et David, les fantômes de ma vie et un dédoublement de ma personnalité Mary. Ma psychose maniaco-dépressive s’est manifestée chez moi vers sept ans.

    La crise de manie se traduit par une fuite des idées s’accompagnant d’incohérence, d’euphorie, d’optimisme exagéré, d’une augmentation de la libido, de mégalomanie, d’une extravagance la plus totale, d’un état d’excitation extrême, pendant lequel je suis très désinhibée (par exemple, je suis capable de déchirer mes vêtements, de hurler, de faire des achats inutiles et extrêmement onéreux, etc.) ou encore d’abus d’alcool ou de drogue.

    Ma crise de mélancolie, quant à elle, correspond à une dépression profonde qui se caractérise par une tristesse permanente sans relation avec les circonstances extérieures, un ressenti de sensations internes de malaise, un profond pessimisme, une mésestime de soi et l’indifférence pour le monde.

    En écrivant ce second livre, j’ai voulu donner une lueur espoir. Je resterai toujours sous l’emprise de la maladie, mais je veux prouver qu’avec de la volonté, du sérieux et une certaine maîtrise de soi,

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