Sur le chemin de la vérité: Le tome 2 d'une saga érotique haute en couleurs
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About this ebook
New-York.
Maxime le « beau gosse » vous entraîne dans le tumulte de sa vie débridée… Mêlant sexe, passion, amitié et amour.
Mais a-t-il vraiment oublié Calie ?
A-t-elle quitté sa vie à jamais ?
Camille Revlann vous dévoile « la vérité » avec une palette de sentiments, dans un deuxième tome aussi haut en couleurs que le précédent !
EXTRAIT
J’ouvre les yeux d’un coup en me redressant dans le lit, j’ai des sueurs froides. Ma poitrine monte et descend à une vitesse indescriptible comme si je venais de courir un mille mètres. Mon cœur s’emballe et j’ai des palpitations. La transpiration recouvre mon corps tout entier. Je tourne la tête pour chercher Calie.
Le lit est vide. J’essaie de reprendre mes esprits. Je soulève le drap et le rabaisse.
– Bordel de merde !
Je passe mes deux mains dans les cheveux. J’essaie de me remémorer chaque image, chaque petit détail, chaque sensation, chaque sentiment partagé.
Je soupire longuement avant de me laisser retomber lourdement sur le lit.
– Putain ce n’était qu’un rêve…
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
On passe du rire aux larmes en un claquement de doigts. [...] Je vous recommande plus que chaudement ce diptyque qui ne vous laissera pas insensible. - Mimine67, Babelio
À PROPOS DE L'AUTEUR
Camille Revlann a 35 ans, elle est mariée depuis 12 ans, également maman épanouie de 4 enfants, elle habite une petite ville bretonne de 3500 habitants. Sa première passion et son goût pour la lecture lui ont permis d’en découvrir une pour l’écriture. Elle croque la vie à pleines dents et profite de chaque instant sans penser au lendemain.
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Sur le chemin de la vérité - Camille Revlann
CHAPITRE 1
New York. Le 22 octobre 2015.
« Et voilà cela fait cinq ans que ma vie a changé, que le monde a tourné, que la porte s’est refermée.
Déjà cinq ans…
Qui aurait dit que cela se terminerait de cette façon ? Certainement pas moi. Et pourtant aujourd’hui, je me sens bien.
J’ai eu énormément de mal à m’en remettre. Encore plus à me dire que Calie ne m’aimait pas pour ce que j’étais, mais pour ce que je suis et qu’elle resterait à jamais une amie. Ma meilleure amie.
La vie est faite de petits riens qui font un grand tout. Seule Calie a le secret de cette magie et elle me l’a apprise malgré moi, malgré la souffrance que j’ai pu ressentir, la haine que j’ai pu exprimer, le désir de la toucher à nouveau, de la posséder. Qu’elle ne soit qu’à moi et à personne d’autre.
Et pourtant même s’il y a eu des jours où j’en voulais à la terre entière, surtout à moi-même de l’aimer aussi fort, je la remercie de m’avoir supporté, accompagné, donné tout l’amour qu’elle me donne encore aujourd’hui au travers de ses messages d’affection. L’amitié peut être plus forte que l’amour.
La reconnaissance de ne pas se sentir seul dans les moments les plus bas de notre existence. Tous ces moments qui vous semblent être les pires que vous n’ayez jamais connus. Où seules la colère et la frustration sont ancrées dans votre mémoire, sans parler des moments de doute sur sa propre vie. Sur sa propre réflexion, à savoir si ce que l’on pense est normal, juste, si c’est le bon choix.
Je ne parle pas de savoir si j’ai bien fait de mettre les chaussettes noires au lieu des blanches.
Non !
Je parle de savoir si les personnes qui nous entourent sont vraiment celles qu’on pense qu’elles sont. Si le lien qui lie deux personnes est vraiment celui que l’on perçoit. Calie a toujours été là pour moi dans ces moments-là, comme j’ai toujours été là pour elle dans les siens. La distance aurait pu tout briser, un océan nous sépare. Mais malgré cette immensité, l’amour que l’on se porte est toujours intact et le restera à jamais. »
–Max, tu viens ?
–J’arrive Brayan, je finis ça.
« La vie m’a appris une chose. Toujours aller jusqu’au bout de ses rêves. Toujours croire en un jour meilleur et tout faire pour atteindre son but. Garder en mémoire que tout ce qui nous arrive c’est nous qui l’avons choisi et que quand on se trompe de chemin, il faut savoir faire demi-tour et revenir sur tout ce qui pourrait changer notre vie.
Être capable de se remettre en question afin de vivre en harmonie avec soi-même. Et ce, même si votre entourage ne le comprend pas. On vit pour soi pas pour son prochain.
Le bonheur a le droit de frapper à toutes les portes. Il suffit simplement de le laisser entrer quand il frappe à la vôtre.
Mémoires, Maxime Sullivan, le 22 octobre 2015. »
Je referme mon carnet en cuir vieilli marron que Calie m’a offert il y a trois ans maintenant. Quand elle a compris mon désarroi, elle m’a conseillé de coucher mes pensées sur du papier et c’est ce que je fais.
Si un sentiment que je ne maîtrise pas m’assaille, je le pose, non plutôt je le crache, sur mon carnet. Ce carnet représente toute ma vie. Toutes mes angoisses, mes joies, mes peines qui composent mon quotidien depuis trois ans.
Si quelqu’un le lisait, il me prendrait certainement pour un fou. Cela va de la pire haine que l’on peut ressentir, à l’amour fou avec un grand A.
Mais peu importe, ces mots sont les miens, ce sont mes sentiments et c’est ce qui transpire de ma vie chaque jour.
Je replace ma vie dans le tiroir de mon bureau, range mon stylo-plume dans son écrin et rejoins Brayan au rez-de-chaussée.
–Ah quand même ! Tu t’étais endormi ou quoi ?
–Non je finissais un truc. Je suis prêt on peut y aller. Tu veux aller courir où aujourd’hui ?
–Central Park ? Ça évite de prendre la voiture.
–Comme tu le sens mec. Je te suis.
Nous enfilons nos baskets, enclenchons nos chronos et sortons affronter la pollution et les bruits incessants qui caractérisent la vie à New York.
J’aime cette ville. Elle a toujours réussi à me fasciner avec ses boulevards immenses. Toutes les nationalités sont représentées sur une seule avenue.
Que ce soit des restaurants en tous genres, des hôtels luxueux, ou au contraire tout ce qu’il y a de plus miteux.
Tous se côtoient de part et d’autre de ces lignes horizontales, tel un Monopoly. Tout s’achète et tout se vend aussi. On peut tout trouver à New York. Les gens vivent en permanence à cent à l’heure.
Les commerces ne connaissent pas le mot « vacances » et les habitants encore moins. La « zen attitude » n’est pas inscrite dans les mœurs ici.
Et pourtant quand on passe l’entrée de Central Park, qui est le point d’honneur de la « grande pomme », tout se transforme en douceur, le bruit disparaît, la nature reprend ses droits. L’odeur des arbres en fleurs, de l’herbe coupée, le chant des oiseaux.
Ce parc est un écrin de verdure dans un monde de brutes et en tant que photographe, il représente beaucoup de choses pour moi. Mes plus beaux clichés ont été pris dans cet endroit.
Les gens qui le fréquentent sont très variés. Cela va des enfants qui jouent au ballon sur l’herbe toujours impeccablement entretenue, aux adolescents qui font du roller ou du skateboard, ou encore des couples d’amoureux qui se bécotent sur les bancs autour du lac, des cours de yoga qui se pratiquent à l’ombre d’un arbre, des marginaux qui squattent une gloriette en écoutant de la musique et en buvant, des personnes âgées qui donnent à manger aux canards. Que ce soit pour n’importe quelle génération, population, religion, ce parc est une merveille de la nature. Un joyau d’inspiration pour les artistes. Les peintres sont aussi nombreux que les photographes amateurs ou professionnels et l’ambiance que dégage ce lieu est un havre de paix.
–Top chrono !
Brayan appuie sur sa montre Apple dernier cri. Il s’arrête en posant ses mains sur ses cuisses, tentant de reprendre son souffle. Son torse luit de sueur avec les rayons du soleil, ce qui n’échappe pas aux nombreuses femmes qui se promènent à cette heure matinale.
Mon meilleur ami est un homme grand, brun, cheveux mi-longs, tout comme les miens, les yeux verts, et c’est un tombeur né. Le sex-appeal qu’il dégage suscite incontestablement une alchimie érotique démesurée chez quiconque l’aperçoit. Chez la gent féminine, comme masculine, d’ailleurs.
J’ai un couple d’amis gays, Tom et Jim, qui se damneraient pour glisser Brayan dans leur lit, le temps d’un soir.
Il est célibataire et ouvert à toutes propositions. Il ne veut pas se caser pour l’instant pour profiter de la vie et de toute cette richesse qu’offre le sexe.
Nous nous sommes rencontrés lors d’une soirée dans un club, un soir où je noyais mon chagrin dans la tequila, afin d’oublier ce que pouvait être ma misérable vie.
Je pensais trouver le réconfort dont j’avais besoin auprès de danseuses toutes plus excitantes les unes que les autres. Mais ce ne fut pas le cas. J’étais tellement obnubilé par le corps de Calie qu’à cette époque je la voyais partout.
Et quand l’alcool prend possession de mon esprit, cela vire à la catastrophe.
Ce soir-là Brayan m’a sauvé d’une mort certaine.
Je voulais mourir, en finir avec ma vie pourrie.
Mes idées noires étaient omniprésentes à chaque heure du jour comme de la nuit.
Mon envie de tout foutre en l’air, mon existence y compris, m’enfermait dans un cercle vicieux et sans fin, et ce dès la première minute où j’ouvrais les yeux, après seulement trois heures de sommeil certaines nuits.
Je ne pensais qu’à me détruire.
Ce soir-là au Bacardi j’ai avalé une bouteille entière de tequila. Mes jambes ne me tenaient plus et j’ai réussi, par je ne sais quel miracle, à m’extraire du club, et à monter au volant de ma voiture, qui se trouvait deux rues plus bas, sur l’avenue. Je me souviens d’avoir regardé mon reflet dans le rétroviseur, et c’est à ce moment-là que j’ai su que je voulais en finir avec la vie.
Mon métier de photographe me permet d’analyser les gens par un simple regard.
Tout se dit dans un regard. Les meilleures choses, mais aussi les pires. Et le mien ne dégageait plus rien. J’étais mort de l’intérieur. Personne ne pouvait me voir comme j’étais vraiment. Mon comportement avait fait s’éloigner tous ceux qui m’entouraient ici.
Mes amis du club de sport, où je m’entretenais chaque jour.
Mes employés à la galerie, mes amis rencontrés au gré des soirées mondaines.
J’avais réussi à instaurer autour de moi un climat négatif et néfaste pour tous.
Mes humeurs allaient de la colère à la jalousie, en passant par la joie et les larmes, avec dans certains rares moments, des secondes de paix et de calme.
Pour tous mes amis restés en France, il était très simple de camoufler mes angoisses, mes peurs, mes envies de suicide. Personne ne pouvait imaginer au travers d’un téléphone à quel point j’étais mal.
Tous ces sentiments de frustration, que personne ne comprenait, m’avaient anéanti.
Allant jusqu’à ce fameux soir d’octobre.
Mon regard, terne et noir, dans cette glace, avec mes pupilles dilatées par l’alcool et le sang qui injectait ma cornée, montrait à quel point ma vie était devenue un enfer sur Terre.
Alors que je m’apprêtais à tourner la clé dans le contact de mon Aston Martin bleu nuit, Brayan s’est approché de ma voiture, il était en compagnie de deux ravissantes jeunes femmes. Une sous chaque bras, comme il en avait l’habitude.
Il s’est penché sur mon bolide et a toqué à la fenêtre pour me parler.
Mon humeur était morne et je trifouillais sur la portière pour trouver le bouton, faire glisser la vitre, afin de savoir ce qu’il me voulait. Et surtout pouvoir en finir au plus vite avec cette conversation.
–Hey mec ! Ta caisse est juste énormissime. C’est bien le modèle créé pour le film de James Bond ?
–Ouais ! Une Aston Martin DB10. Je l’ai achetée à une vente aux enchères la semaine dernière pour une cause caritative. Pourquoi ? Ça te pose un problème ? ai-je fait avec une nonchalance due à la tequila.
Brayan a vu l’état dans lequel je me trouvais et a décidé de monter à bord de mon véhicule, sans se faire prier.
Il a pris les clés qui se trouvaient sur le contact, a attrapé mon portable sur le socle, a tapé son numéro et m’a dit avant de ressortir :
–Appelle ce numéro quand tu seras réveillé, je viendrai. En attendant reste ici et dors.
Il n’a pas dit un mot de plus et s’en est allé. J’étais tellement bourré que je n’ai rien répondu. Je n’arrivais plus à penser, encore moins à parler. Je voulais juste dormir et ne jamais me réveiller.
C’est ce que j’ai fait. J’ai fermé les yeux, et j’ai dormi.
Après quelques heures de sommeil, j’ai entrepris d’ouvrir un œil, non sans mal, puis l’autre. J’ai posé ma tête entre mes mains sur le volant, essayant d’arrêter le marteau-piqueur qui y travaillait avec tout l’amour qu’il pouvait me donner. J’ai surtout essayé de me souvenir de ce qui avait bien pu se passer pour que je me retrouve ici, dans ma voiture, à cette heure-ci, et avec un mal de tête à réveiller un mort.
J’ai alors vu mon téléphone posé sur la console. Je l’ai pris et ai vu le numéro de Brayan accompagné d’une phrase.
« Appelle-moi quand tu seras réveillé. J’ai tes clés, tu me remercieras plus tard.
Signé : Un ami qui te veut du bien. »
C’est ce que j’ai fait. Quelques minutes plus tard il est arrivé, et m’a ramené chez moi.
Nous avons longuement discuté, toute la journée à vrai dire et une partie de la nuit suivante. Je lui ai tout raconté de moi, ma vie, mes envies d’en finir.
Pourquoi à lui ?
Je n’en ai pas la moindre idée. Certainement parce qu’il était le seul à s’être soucié de moi, sans même me connaître, au moment où j’en avais le plus besoin. Depuis ce jour Brayan et moi sommes devenus inséparables. Nous avons les mêmes penchants pour le sexe et les femmes. Nous aimons l’art, la fête et les belles voitures. Il est devenu mon associé et gère ma deuxième galerie. Je ne le remercierai jamais assez d’être entré dans ma vie ce 22 octobre 2012.
–Alors quel temps tu as fait Brayan ? dis-je encore plus essoufflé que lui.
–Une heure quinze minutes et vingt-sept secondes mon pote. Et toi ?
–Une heure seize minutes et quarante-neuf secondes. Tu me bats largement mais j’ai battu mon record.
Je suis assez fier je dois dire.
Tout en marchant pour que notre rythme cardiaque redevienne normal, nous commençons à reparler de la soirée de la veille.
–Au fait Max, tu as raccompagné Stella hier soir non ?
Je lève la tête et regarde le ciel avant de répondre.
–Oui Brayan j’ai raccompagné Stella hier soir… Et non tu ne sauras pas ce que je lui ai fait,