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Les vraies raisons pour lesquelles les églises se vident: État des lieux
Les vraies raisons pour lesquelles les églises se vident: État des lieux
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Ebook98 pages1 hour

Les vraies raisons pour lesquelles les églises se vident: État des lieux

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Quel avenir pour la foi catholique ?

Beaucoup d’hommes d’Église les cherchent, ces vraies raisons, mais ils s’obstinent à les chercher là où elles ne sont pas.
L’Église ne maîtriserait pas assez les moyens de communication modernes, elle devrait davantage soigner son image, les messes ne sont pas encore assez conviviales, les prêtres pas encore assez familiers, l’Église pas encore assez à la page…
Ils font fausse route.
C’est justement parce que l’Église a trop imité le monde, qu’elle en a copié les vices, les laideurs et les platitudes, qu’elle s’est tue quand elle devait parler et qu’elle parle trop quand elle devrait se taire, que les églises, les séminaires et les couvents se vident.
Ce n’est pas le monde actuel qui est responsable de la crise de l’Église. Ce sont les hommes d’Église eux-mêmes.
Tout se résume à une question de foi.

Un ouvrage facile et accessible qui pousse un cri d'alarme adressé à l'Église !

EXTRAIT

Ce petit livre est un état des lieux de certains aspects de l’Église catholique, en particulier le sens du sacré, la liturgie, le catéchisme, etc. Il est d’un abord facile et sans grande prétention théologique. Ce n’est pas un traité. C’est un cri d’alarme. Il est donc lisible par n’importe quel croyant ou incroyant qui s’intéresse un peu au sujet et partage quelques-uns de mes soucis quant à l’avenir de l’Église catholique dans son pays.

Avant de l’écrire, je me suis plaint chez mon évêque, chez le nonce apostolique et j’ai même essayé d’être entendu à Rome. Quand on a prêté attention à mes lettres, j’ai reçu des réponses courtoises et distantes, des aveux compatissants et, rarement, de très vagues promesses. Des actes : jamais. Alors je me suis dit qu’en écrivant un livre, nos pasteurs se bougeraient peut-être un peu plus.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Christophe Buffin de Chosal, catholique et père de six enfants, est historien, correspondant de presse et directeur de programme universitaire. Il est l’auteur de Une nouvelle Belgique est-elle possible ? paru aux éditions Mols.
LanguageFrançais
PublisherMols
Release dateFeb 24, 2017
ISBN9782874022333
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    Les vraies raisons pour lesquelles les églises se vident - Christophe Buffin de Chosal

    2011

    Avertissement au lecteur

    L’Église catholique est une institution divine et, par là, sans doute moins soumise au temps. Cela explique peut-être pourquoi elle est si lente à se réformer alors même que son existence est menacée dans certaines parties du monde. L’une de ces parties est l’Europe et, en particulier, la Belgique.

    L’Église a le temps, fort bien. Mais quand il s’agit de s’ouvrir au monde, d’imiter le monde et de se laisser envahir ou asservir par les vices du monde, alors curieusement l’Église montre un empressement inhabituel. On a pu voir, ces dernières décennies, avec quelle facilité et quelle rapidité des traditions, qui semblaient immuables et qui faisaient partie des réflexes des catholiques, ont été abandonnées, combattues et discréditées. On ne peut pas dire qu’elles aient été remplacées. Ceux qui ont cru qu’on pouvait improviser en matière de rites ont vite été à court d’inspiration. Ceux qui ont cru qu’on pouvait modeler la foi sur les variations d’un monde lui-même en pleine dérive ont perdu la foi depuis longtemps. Et ceux qui ont cru que les catholiques étaient assez adultes, après vingt siècles, pour se passer de dogmes, de rites et de commandements, semblent ne pas avoir encore compris que l’homme, face à Dieu, n’est qu’un perpétuel enfant. Ils sont sans doute eux-mêmes trop enfants pour le comprendre.

    Le constat est simple. Les séminaires sont quasi vides et les paroisses moribondes avec une moyenne d’âge de 65 ans ou plus. La liturgie est tellement malmenée qu’un certain nombre de messes sont invalides. Le catéchisme est donné par des gens qui critiquent le Pape et ne vont pas à la messe. Les prêtres sont âgés, seuls et déconsidérés ; beaucoup sont dépressifs et un grand nombre d’entre eux ont perdu la foi catholique. Ajoutez à cela qu’il n’y a plus d’écoles catholiques ni d’universités catholiques dignes de ce nom. Les mouvements de jeunesse vraiment catholiques ont presque disparu.

    Je ne parlerai pas des ennemis de l’extérieur. Ils sont très nombreux et très arrogants. Mais en cela rien de nouveau. L’Église a toujours eu des ennemis de l’extérieur. Ils ne la ménagent pas, mais ils ne sauraient vraiment lui nuire. Elle n’a rien à craindre de ce côté-là. Ceux qu’elle doit craindre, ce sont les ennemis de l’intérieur, ces faux catholiques, laïcs, prêtres ou évêques qui ne partagent plus la foi de l’Église et qui se vengent sur l’Église de ne pas les suivre dans leur apostasie. Ces ennemis-là – et Dieu sait combien ils sont nombreux dans l’Église de Belgique, à tous les niveaux de la hiérarchie – sont terriblement dangereux et font un tort considérable à la foi des fidèles. Ils ne sont dangereux que parce qu’ils sont dans l’Église. S’ils étaient éjectés de l’Église et réduits à l’état laïc, ce qu’ils méritent largement, ils perdraient toute influence sur les fidèles égarés et iraient grossir le bourbier des grincheux anticatholiques qui font partie du décor depuis si longtemps.

    Ce petit livre est un état des lieux de certains aspects de l’Église catholique, en particulier le sens du sacré, la liturgie, le catéchisme, etc. Il est d’un abord facile et sans grande prétention théologique. Ce n’est pas un traité. C’est un cri d’alarme. Il est donc lisible par n’importe quel croyant ou incroyant qui s’intéresse un peu au sujet et partage quelques-uns de mes soucis quant à l’avenir de l’Église catholique dans son pays.

    Avant de l’écrire, je me suis plaint chez mon évêque, chez le nonce apostolique et j’ai même essayé d’être entendu à Rome. Quand on a prêté attention à mes lettres, j’ai reçu des réponses courtoises et distantes, des aveux compatissants et, rarement, de très vagues promesses. Des actes : jamais. Alors je me suis dit qu’en écrivant un livre, nos pasteurs se bougeraient peut-être un peu plus.

    C’est triste à dire, mais bien des hommes d’Église se comportent de plus en plus comme ces politiciens professionnels qui ne se soucient que de la forme et commencent à s’agiter quand les médias risquent de parler d’eux.

    Pourtant, il paraît que nous sommes tous l’Église. Si donc moi qui ne suis qu’un simple laïc, indépendant et père de famille, absorbé par de multiples tâches et responsabilités du monde, je me soucie aussi du fond, à savoir si la foi sera transmise à la prochaine génération ou, en d’autres mots, si mon église paroissiale ne sera pas transformée en bureaux, en bibliothèque publique, en boîte de nuit ou en mosquée quand tous ses paroissiens seront morts ou grabataires, c’est-à-dire dans quinze ans, combien plus cette préoccupation devrait faire agir mon curé de paroisse, mon doyen, mon évêque, le nonce apostolique et Rome elle-même !

    Eh bien, dans tout ce monde, je vois peu d’hommes réagir. Leur passivité est inquiétante.

    L’avenir de la foi catholique leur est-il indifférent ? Non, je ne peux le croire. Mais ils sont prisonniers de « vieux préjugés modernes », si je puis dire, qu’ils ont acquis dans la foulée du Concile Vatican II et dont ils ne veulent pas guérir. L’obstination de certains hommes d’Église, qui cherchent à remplir leur église paroissiale par les moyens mêmes qui l’ont vidée, est une chose étonnante. Cela doit se rapprocher de cette « haine de soi-même » dont a parlé Benoît XVI.

    Encore deux détails et une précision. Premier détail : le ton de ce livre et sa liberté de parole ne sont pas ce qu’adopterait un ecclésiastique sur le même sujet. Je bénéficie ici de la liberté du laïc et j’en suis bien conscient. Cela permet de dire platement des choses et tant pis pour ceux qui s’effarouchent. Deuxième détail : l’auteur de ce livre n’est pas ce qu’on appellerait un vieux catholique ringard ou nostalgique qui n’aurait pas accepté de changer ses habitudes après le Concile Vatican II. Je suis né avec le Concile. Je n’ai pas connu l’Église d’avant le Concile. Je suis issu d’une famille catholique libérale dont la religiosité n’allait pas au-delà de la pratique dominicale. Pourtant, déjà comme enfant, je rejetais instinctivement les déviations nombreuses qui m’étaient imposées à la messe et au catéchisme, et qu’on présentait alors comme des progrès indiscutables.

    La précision, c’est que j’emploie le mot « Église » quand, parfois, je devrais dire « les hommes d’Église », « les clercs » ou « les ecclésiastiques ». Je sais très bien que l’Église est de nature divine, qu’elle est parfaite et sans tache. Par conséquent, elle n’est pas critiquable. Je devrais donc chaque fois préciser à quel moment je parle de l’Église comme institution divine, et à quel moment je parle des hommes choisis par Dieu pour l’administrer. Mais je pense que le lecteur fera aisément cette distinction quand elle sera nécessaire, surtout maintenant qu’il est prévenu.

    Enfin certains trouveront peut-être prétentieux qu’un simple laïc veuille ainsi rappeler la hiérarchie de l’Église à ses devoirs. C’est vrai que cela pourrait être compris comme de la prétention et personne n’aime être rappelé à ses devoirs. Mais c’est parfois nécessaire et, dans ce cas-ci, c’est pour le bien de l’Église. Ne doit-on pas réveiller le capitaine quand le bateau est en détresse ?

    C.B.C.

    Avant-propos

    Un jour mon cardinal se présenta devant saint Pierre.

    — Ah ! c’est vous, dit saint Pierre. Eh bien, venez par ici.

    Le cardinal, qui fut jadis reconnu « papabile » par quelques journaux, fut assez surpris de cet accueil mais, ne sachant à quoi l’attribuer, il fit bonne figure et suivit saint Pierre.

    L’antichambre du paradis n’était pas du tout comme il se l’imaginait. On traversait

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