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L'Humanité à la Porte du vingt-et-unième siècle
L'Humanité à la Porte du vingt-et-unième siècle
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L'Humanité à la Porte du vingt-et-unième siècle

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L’Homme a son histoire, elle est passionnante et remonterait à une très longue période qui l’a vu traverser de multiples étapes depuis son apparition. Son évolution l’a transformée graduellement jusqu’à épouser la forme du genre humain actuel. Après une épopée préhistorique caractérisée par un mode de vie très primitif, l’Humanité est parvenue à se prendre en charge en levant tous les obstacles et les problèmes de sa survie, de son évolution et de son expansion. Des millions de siècles se sont ainsi écoulés avant que l’Humanité ne parvienne à amorcer les prémices d’un début de développement, en instaurant les fondements des premiers peuplements, puis des premières Civilisations, à travers des Empires et des Royaumes puissants qui se sont succédés à eux-mêmes en Mésopotamie, en Égypte, en Chine et en Méditerranée.
Après avoir vécu des périodes d’épanouissement, d’apogée ainsi que des confrontations historiques, une grande partie de ces Civilisations naissantes ont fini par être perturbées par de multiples déferlements d’invasions de hordes barbares qui ont freiné leur élan, puis se sont engagées dans des guerres de religions sans fin, caractérisées par des périodes troubles et des croisades répétées. Il s’en est suivi une période d’explorations de nouveaux territoires, une véritable fièvre de conquêtes et d’accès aux marchés de produits précieux, ainsi qu’une meilleure compréhension de certains mondes encore inconnus, ouvrant ainsi à l’Europe le chemin de ses grandes aventures coloniales qui allaient changer profondément l’avenir de l’Occident. En effet une véritable révolution industrielle allait suivre et permettre une nouvelle forme de développement marqué du sceau de la démocratie, des sciences et du savoir, l’Humanité était enfin arrivée à la modernité et à un mode de vie ou l’homme avait atteint un niveau appréciable de développement et une évolution non négligeable. Quel chemin fantastique parcouru !
LanguageFrançais
Release dateOct 11, 2018
ISBN9782312062730
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    L'Humanité à la Porte du vingt-et-unième siècle - Farouk Allal

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    L’Humanité à la Porte du vingt-et-unième siècle

    Farouk Allal

    L’Humanité à la Porte du vingt-et-unième siècle

    LES ÉDITIONS DU NET

    126, rue du Landy 93400 St Ouen

    © Les Éditions du Net, 2018

    ISBN : 978-2-312-06273-0

    Avant-propos

    C’est dans une agitation surprenante et une accumulation d’évènements inattendus que notre Planète a ouvert sa porte à ce Troisième Millénaire qui a introduit un nouveau siècle. La question humaine y apparait au grand jour comme une actualité tellement irréelle qu’elle nous renvoie par sa similitude à un passé très lointain. Ce début du XXIe siècle a marqué de son empreinte un changement impressionnant autant de son espace que de son temps, dont le rythme et l’accélération sont ressentis par toute l’Humanité avec crainte et appréhension. L’esprit humain ambitieux dans ses prétentions impossibles, a franchi le Rubicon pour certain, se croyant être à l’abri de tous les cauchemars de la vie terrestre et de ses déboires. Mais, pour la grande multitude, une réalité frémissante qui inquiète semble la retenir et la rattraper, comme pour la dévier vers un avenir problématique et incertain. L’Humanité pénètre un nouveau siècle dont l’ouverture déstabilisante se particularise par une attractivité surprenante, réveillant la conscience de l’Homme et provocant son intelligence. Comme si le temps, subissant une mutation par la modification de sa mesure et de sa dimension, prenait de plus en plus de vitesse et devenait de plus en plus précieux, sans que l’Homme n’en mesure sa portée et ses conséquences. Le rétrécissement du temps disponible n’est-il qu’une vue de l’esprit pour l’Homme ou une réelle ressource de l’Univers qui s’épuise ?

    La vision de l’Homme moderne, en recherchant à « gagner du temps », a en fait rendu ce temps encore plus précieux et plus rare, à tel point qu’il a fini par canaliser la dimension humaine, en l’enfermant et en brisant ses valeurs. N’est-ce pas là quelques indices de signes prémonitoires d’un profond changement que semble ressentir l’Humanité, comme ceux que la Planète a souvent connu par le passé ? Ce début de Millénaire commence en tous cas à surprendre par tout un cortège de manifestations insolites aux conséquences imprévisibles. L’émergence radicale et apparente de mouvements sociaux qui se généralisent et les réactions incontrôlables de certaines communautés ne représentent-ils pas les prémices et les fondements d’une nouvelle ère ?

    L’Humanité a-t-elle décidé de prendre à bras le corps sa destinée et son avenir dans un sursaut de réactions et de revendications désordonnées mais légitimes ? Elle a en tout cas commencé à forcer les règles qui étouffaient son destin en exprimant haut et fort sa colère et la réalité de ses priorités, des doléances longtemps laissées pour compte. Décidé à rompre les chaines d’un passé qui l’ont longtemps emprisonné, l’Homme a ouvert les voies d’une nouvelle ère, une époque d’évènements qui vont inscrire pour toujours sa volonté et son engagement à changer le cours de son histoire. L’Humanité en fièvre attire toutes les attentions et les curiosités, tout en occupant l’esprit des scientifiques, des intellectuels et surtout de tous les croyants et religieux. Une telle agitation qui se banalise dans sa persistance, inquiète cependant les sages et ne peut laisser place à l’indifférence. Le début de ce siècle a en effet bien montré sa particularité et sa grande différence par rapport au siècle passé et ce, eu égard à un grand nombre de faits exceptionnels. Il a ainsi vu naitre une accumulation surprenante d’évènements et de situations autant paradoxales qu’inattendues. Une telle flamme incontrôlable de changement social est –elle née par hasard ? Elle continue en tout cas à voir le jour en se multipliant et en prenant une dimension impressionnante que les gouvernants ne veulent pas percevoir. Ces Révolutions sociales spontanées n’ont pas manqué de surprendre et d’interpeler aussi bien le commun des mortels, que les sociétés et les nations, ainsi que les pôles d’intelligences et de sagesse.

    Mais ou va donc l’Humanité entière et non pas seulement sa partie privilégiée qui se croit détentrice d’une délégation de pouvoir d’être heureuse au nom d’une misère humaine qu’on ose peu regarder dans tous ses détails ? Est-ce le seul choix que celui d’une évolution ambitieuse, mais restrictive, qui semble être réservée à des chevaliers modernes, des princes et des rois d’un temps qui est révolu ? Ne sommes-nous pas témoins de certains modes de gouvernance ridicules et pourtant admis par une mondialisation discutable dans sa forme. De ce fait, certaines classes issues de ce « nouveau monde économique » ne mènent-t-ils pas une croisade insensée pour conserver les bienfaits d’une vie dorée pendant que le reste du monde continue d’être soumis à la pression de ce temps et à la surprise de ses tourmentes ?

    Transportée et guidée malgré elle, malmenée et trainée, cette tranche sensible de l’Humanité est même prête à se soumettre à n’importe quelle idéologie, pourvue qu’elle la nourrisse et qu’elle comble ses espoirs. Elle est donc littéralement aspirée vers ce nouveau millénaire dans un enchainement en cascade de fléaux et d’apocalypses que les mécanismes de la modernité n’arrivent vraiment pas à endiguer. Pire encore, l’évolution inaccessible pour certaines couches, semble encourager la culture de la haine et de la violence qui prolifère dans des ghettos cache-misères en expansion. Cette culture d’obstination des jeunesses éveillées et mécontentes est un signe de refus à continuer de supporter un sort qu’elles n’ont pas choisi. C’est plus l’expression d’une réalité inadmissible et insupportable d’être condamnée à vie, à subir l’enfermement, la dépendance ainsi que les conséquences de tous les désagréments des désordres sociaux. Comment donc parvenir à s’accrocher à ces modes de vie envoutants qui défilent ailleurs en se renouvelant, et comment pouvoir bénéficier des bienfaits de la modernité et de ses tentations de moins en moins accessibles ?

    L’Humanité est ainsi brutalement rattrapée par des questions de fonds, autant préoccupantes qu’essentielles, en rapport aussi bien aux difficultés multiples découlant des modes d’existence que des confrontations que les Hommes n’ont pas manqué de générer. Le passé et l’avenir autant des sociétés que des Civilisations ont toujours été d’actualité ainsi que des références pour une réelle vision de leur évolution et de l’environnement même moderne dans lequel elles se développent. Elles dégagent hélas une grande part d’aberrations et de contradictions de divers ordres qui se sont banalisées en s’érigeant dans une normalité désespérante dans certains territoires, confirmant une régression relative de la qualité de la vie pour une part importante de l’Humanité. Son équilibre connaît en ce début du nouveau millénaire une période dangereuse d’instabilité qui prend des propensions inquiétantes. Il est donc urgent de maitriser et d’encadrer cette situation au plus vite en y apportant les mesures qui s’imposent et les correctifs rassurants et nécessaires au réconfort des sociétés, et ce afin de les rétablir dans une trajectoire convaincante vers un futur acceptable.

    En effet, pour bon nombres de sociétés et de groupes humains, il n’y a que dans leur rêve, leur foi et leur croyance que réside le besoin, l’envie et l’espoir d’une vie et d’un monde meilleur. Ainsi, les clés d’ouverture des dures remparts qui les séparent d’un autre monde plus reposant ne sont qu’une vue chimérique de l’esprit, des clés précieuses que le temps a toujours emporté. Partout dans le monde, la croissance globale trop rapide car incontrôlée de certaines sociétés, a suffi pour aspirer l’Homme dans un environnement planétaire de plus en plus agité et complexe qui a fini par avoir raison de son esprit humaniste. Cette évolution a réellement pris les commandes et la direction d’un développement tel que le bien-être humain, traditionnellement apporté à l’origine par un milieu social de proximité, actif, équilibré et surtout serein, mais qui n’a pas pu survivre au temps.

    Et c’est en fait ce chemin d’accès au bonheur, qui bien que vivement recherché, s’est progressivement compliqué en s’éloignant de toutes les simplicités géniales de la vie, provoquant ainsi tout un changement de cap des anciens modèles de sociétés. L’ouverture au repos de l’esprit et au bien-être de l’Homme est-elle une utopie, un rêve ou le fruit attendu d’un dure combat que l’Humanité devra mener ? Cet objectif, quoique légitime, nécessite cependant une véritable remise en question de certains principes et traditions communautaires enracinées dans les Civilisations existantes, que l’évolution et la modernité perturbent et dérangent.

    Dans les espaces en régression, le développement s’est transformé en une dynamique de progrès à contre-courant des traditions. Cette approche ne peut être une affaire de mutation de décors par une simple touche de reconstruction physique, ou une question de gadget de matériels aussi modernes qu’ils soient, mais souvent inadaptés à la réalité de certains milieux. Il s’agit plus de relever des défis de fonds, en rapport avec les causes sociales et sociétales contre la pauvreté grandissante, l’analphabétisme, l’inculture, le fatalisme, les idéologies extrémistes, l’incivilité, la chute du niveau de vie, et même la multiplication des chômeurs de luxe que forment les universités de certains pays en développement. C’est pourquoi, il est attendu de ce grand millénaire une ouverture sur un développement humain plus équitable, adapté aux traditions, aux cultures et surtout aux ressources vitales qui conditionneront notre existence et celle des générations à venir dans un climat d’entente et de sérénité.

    En fait l’Humanité comme par le passé, sera toujours tenté de prendre effectivement le train d’un développement qui puisse répondre à ses attentes. Seulement est-ce que toutes les sociétés pourront avoir leurs places ? Ce développement ne pourrait-il pas être plus harmonieux, équilibré, mais surtout humaniste et porteur d’espoirs, ce qui a été de tous temps un pari difficile à tenir, et pourtant apparemment à portée de mains, en sera-t-il ainsi ? Malgré cette volonté affichée d’édifier un univers de paix, et ce souci de réunir les meilleures conditions d’un niveau de développement acceptable à l’échelle planétaire, l’Humanité ne parvient pas à se libérer de ses malédictions et à effacer les chapitres difficiles et sombres de son histoire. En effet, pourquoi les Hommes n’ont jamais cessé d’être en conflit et de faire la guerre quelque part ? Et pourquoi même le monde moderne malgré le stade avancé de son évolution et toutes les perspectives d’amélioration, semble toujours inquiet par des menaces et des risques nouveaux, particulièrement en ce début du XXIe siècle ?

    N’est-ce pas le moment venu pour l’Humanité d’instaurer des modes opératoires et des approches pragmatiques de dispositifs préventifs capables d’apporter un début de solution à beaucoup de questions restées sans réponse ? La question dominante et préoccupante pour l’avenir est de savoir pourquoi n’a-t-on pas tenu compte et éradiqué en leur temps certains fléaux grandissants, qui malheureusement aujourd’hui, représentent des risques potentiels dangereux, que beaucoup d’États n’arrivent pas à éteindre ? La généralisation et la banalisation de la violence et des guerres meurtrières, décidées ou encouragées parfois par des puissances intéressées, sous la bannière d’une démocratisation attendue de certaines sociétés, sont surprenantes par les dégâts occasionnés. Les conséquences incontrôlables et les risques au sein des sociétés ont dépassés la cote d’alerte par le fait même que des principes comme, démocratie, liberté, modernité, technologie sont, au stade actuel de l’éducation et des cultures, synonymes d’occidentalisation et de bouleversements inacceptables des traditions. Pourquoi n’avoir pas assuré leur adaptation ?

    En fait, c’est la richesse et le pouvoir qui ont de tous temps focalisé et occupé pleinement la priorité des Civilisations, des Sociétés et des Hommes. Ils continuent donc aujourd’hui à envahir les esprits et à diriger le monde. Ainsi, sous le voile d’un mode de vie et d’une modernité envoutantes, l’Humanité continue de subir les conséquences insupportables d’une croissance et d’une gouvernance qui ne lui conviennent pas en fait. La vie n’est –elle pas vraiment une pièce de théâtre qui se répète et ou l’Humanité n’a pas pu encore tirer profit des leçons du passé ? Elle continue toujours à subir les désagréments de la vie qui ne finissent jamais, même avec l’évolution. Les Civilisations qui structurent l’Humanité ne sont-elles pas représentatives d’un rôle dominant qu’elles ont toujours mené ? Elles continuent de représenter de véritables forteresses influentes mais prudentes, que le temps et ses évènements ainsi que les sordides provocations de divisions ne sont pas parvenus à abattre. Longtemps responsabilisées et bien au fait de leurs sociétés respectives, elles renferment des trésors de volontés, de savoirs et de solutions dont elles peuvent garantir la réussite, mais dont elles gardent jalousement le secret. Agressées et opprimées, elles peuvent être capables du pire, jusqu’à effacer des peuplements, lorsque leur intérêt est en jeu. Elles l’ont déjà prouvée plusieurs fois, il y a des millénaires.

    Ce IIIe Millénaire n’est pas en marge, puisqu’il s’ouvre avec fracas et douleurs, et ne semble pas présager de réelles prédispositions à un avenir de paix et de sérénité. Il suffit d’évaluer les violences quotidiennes outrageantes, les gouvernances scandaleuses qui se banalisent sans impunité, les catastrophes naturelles à hauts risques qui se généralisent pour que le scepticisme nous envahisse et nous interpelle. L’exemple le plus flagrant est le constat d’un monde monothéiste qui est au centre d’un profond malaise interreligieux qui l’achemine malgré lui, et à distance, vers une croisade des temps modernes. Dans cette partie du monde qui enveloppe des Lieux Saints, Jérusalem est envahie par une atmosphère chargée de haine et de tensions, de divisions et de calculs déplacés pour la circonstance, dans une guerre de pression et de frappes chirurgicales, qui n’arrivent pas à prendre fin aux yeux de l’Humanité. Peut-être qu’une nouvelle carte politique d’un Grand Moyen-Orient soumis et sans prétention arrangerait bien certains ? Alors là, le développement devra prendre forcément à l’avenir une autre tournure ou les racines des Civilisations devront être respectées et confortées, car elles resteront malgré tout déterminantes et continueront à avoir une influence incontestable. Autant « rendre à César ce qui appartient à César », un volet sensible de l’histoire sera refermé et l’Humanité ne s’en portera que mieux. La terre de Palestine continue de représenter un espace sensible ayant depuis longtemps perdu ses racines et ses frontières, le nouveau Millénaire étant en passe de broyer et d’enterrer son histoire pour ne laisser que des brides aux survivants, alors que d’autres territoires sont en feu. Toutes les agitations et les tensions sociales qui n’en finissent pas sur notre planète, ne sont-elles pas des signes avant-coureur d’un nouveau désordre qui s’installe ?

    Cette situation qui relève plus de l’absence de dialogue, de cohabitation et de tolérance entre les Civilisations, a fini par ériger un véritable écran imperméable à tout climat de paix et d’évolution des sociétés. Cet état de divergence et de refus de l’autre, ayant toujours entretenue une confrontation silencieuse mais significative, a été considéré de tout temps comme un sujet tabou, et une source de discordes, de malentendus, le maillon le plus faible de déstabilisation qui a toujours rattraper l’Humanité. Seulement, cette fois –ci, les Humains sont conscients de ce qu’il leur arrive, aspirés malgré eux et enfermés sans se rendre compte, dans des territoires et des espaces ou les violences sont entretenues diaboliquement, comme pour répondre à des desseins machiavéliques. Sommes-nous subitement rattrapés par une période maudite qui nous rappelle certains « siècles obscurs » du passé, au moment même ou l’Humanité rêve de bien-être et se bat pour un avenir meilleur ? Peut-être bien que oui et peut être bien que non, on n’en sait rien encore.

    À la grande différence du passé, et bien que marqué par des troubles ininterrompus, le temps est tout de même aujourd’hui éclairé par une modernité effective, autant attractive que trompeuse, et un niveau technologique enivrant, signe avant-coureur de sociétés en pleine évolution, mais malheureusement stigmatisées de plus en plus par la brutalité, l’ambition, l’égoïsme, l’intérêt, la rigueur et une exigence à couper le souffle. En fait, la vie dans sa modernité a pris toutes les formes quelque peu bizarres de mécanisation et de robotisation au service d’un esprit de plus en plus prétentieux, rêveur et joueur, comme il l’a toujours été. Une réalité qui prends les dimensions et la tournure d’un film de science-fiction, difficile à croire et pourtant ! Dans un cadre ou la tension guide en permanence l’esprit, l’Homme du XXIe siècle qui n’est plus maitre de son esprit et de son temps, pense différemment. Il a fatalement fini par perdre quelque peu la raison.

    Tout se passe en fait comme si le temps dans son expansion invisible prenait un malin plaisir à nous montrer la vie plus belle à vivre, sans pour cela nous permettre d’y accéder réellement. Mais les Civilisations et les Sociétés qui luttent, évoluent et perpétuent l’Humanité, ont bel et bien compris que l’Homme est mortel sur terre. Le temps sera toujours le linceul de son esprit et de sa mémoire pour l’éternité, et ce quoiqu’il fasse en bien ou en mal, dans un monde de contradiction et de cohabitation inhumaine, où une minorité apparemment heureuse et bien portante détient les clés de l’avenir d’une majorité désespérée par la mal-vie. Le monde n’a-t-il pas été toujours ainsi depuis la nuit des temps, et ne risque-t-il pas de devenir pire encore dans un proche avenir ? C’est une évidence qui nous rattrape et qui nous affiche sans scrupule les réalités outrageantes que connaissent les sociétés, de grands fossés qui s’élargissent de plus en plus, alors que ce monde évolue en principe. Cette conséquence du désordre planétaire qui n’échappe pas à la communauté internationale est inquiétante tout de même, à tel point que ces fossés risquent de prendre des dimensions encore plus dangereuses dans un proche avenir. L’Humanité ayant produit des Civilisations qui ont leur part de responsabilité, pourquoi ne sont-elles pas parvenues à lever les rideaux du silence qui les ont toujours emmurés ?

    Et si les fractures et les fléaux des sociétés devront persister sans pouvoir bénéficier d’un traitement de choc, et que les violences continueraient à se banaliser, c’est que l’homme a vraiment perdu la raison. Aussi, serait –il plus sage d’aborder cette nouvelle forme d’évolution et ses mécanismes dans le cadre d’un mode d’emploi à maitriser dans sa mise en place, à évaluer et à améliorer grâce à la volonté des Hommes, dans le strict respect des Civilisations et des règles universelles. L’Humanité peut-elle continuer à avancer en marchant sans scrupule sur les corps de ses enfants ? Dans ce cas, il ne faudrait pas être étonné et surpris par leurs réactions. Ainsi naissent les révolutions qui abattent les murs, libèrent l’expression et soulagent les esprits dans un climat ou la volonté, l’acharnement et le sacrifice sont redoutables. Ils deviennent des armes durables que les forces matérielles opposantes ne peuvent plus écraser sans se faire épingler dans ce grand village qu’est devenu le monde ou tout se sait et se voit, comme pour inviter et interpeler l’Humanité à être témoin et juge à la fois.

    Il y a des siècles, l’Homme de pouvoir et d’argent perdait souvent sa tête. En ce début de siècle il perd son âme et sa façon de vivre et redevient « le pauvre Homme ». C’est ce qui est arrivé à des Chefs d’État pourtant solidement ancrés tels que l’égyptien Moubarak, le tunisien Ben Ali, le libyen El Kadhafi, le yéménite Saleh,… Jamais, l’homme de la rue ne pouvait s’imaginer qu’il pouvait parvenir un jour à renverser de tels Hommes ! Et pourtant, ces Hommes sont tombés, et d’autres vont probablement les rejoindre, pendant que le reste des sociétés continue d’espérer à accéder à un bonheur qui n’est ancré que dans l’esprit de celui qui y croit fermement. Mais en pénétrant dans le Temple du commandement, cet esprit découvre surpris que le bonheur n’y est pas. Tout cet espoir enveloppé dans une volonté de fer n’est-ce qu’un mythe dans un rêve profondément caché ? Non, car le passé est jonché d’histoires et le présent d’exemples récents ou l’Homme a toujours été au centre de sa vie et de son avenir. Grâce à son intelligence et à sa foi, à sa liberté de penser et à sa volonté d’agir, il se bat pour une réelle démocratie associée à une bonne gouvernance qui devra enterrer les pouvoirs « divins » que se sont octroyés certains chefs d’état. Il a donc décidé de réagir en ce début du XXIe siècle pour se faire entendre en provoquant une réelle explosion sociale qui a commencée à se propager subitement dans certains pays arabes de la Méditerranée depuis la Tunisie jusqu’en Syrie.

    L’Humanité traverse une nouvelle étape ou l’Homme est de plus en plus confronté à une équation complexe de contraintes et de conditions qui remettent en cause ses aspirations. Il a compris que le monde est mal géré, que les principes universels ne sont pas respectés, qu’une bonne partie de l’Humanité est prisonnière d’une mal-vie inacceptable, et que tous les efforts déployés ne suffiront pas à rétablir l’équilibre attendu, malgré les bonnes volontés, les discours et les rapports. La réalité du terrain, n’est-ce pas lui qui la vit et qui la connait, c’est pourquoi il continuera à se battre pour l’améliorer. Ce XXIe siècle semble donc transporter l’Humanité dans un monde moderne très agité et qui, bien qu’évolué, est chargé de contradictions, de violences, de désespoirs et de craintes des lendemains, un avenir apparemment de plus en plus incertain. En effet les conditions prioritaires de mise en place par les pays développés des dispositifs sécuritaires conséquents ne représentent-ils pas les premiers indicateurs d’alerte auxquels l’Humanité devra être soumise ? Cette situation a amené tous les pays développés à réunir les conditions prioritaires de mise en place de dispositifs sécuritaires conséquents qui représentent en fait les premiers indicateurs d’alerte auxquels l’Humanité devra être soumise.

    Chapitre I. Des premiers pas de l’Humanité à la modernité

    L’Homme a son histoire, elle est lointaine, passionnante et remonterait à une très longue période qui l’a vu traverser de multiples étapes depuis sa naissance. Son évolution physiologique et morphologique l’a transformée graduellement jusqu’à épouser la forme du genre humain actuel. Après une épopée préhistorique caractérisée par un mode de vie très primitif, l’Humanité est parvenue à se prendre en charge en levant tous les obstacles et les problèmes de sa survie, de son évolution et de son expansion. Elle s’est donc progressivement répandue sur terre du fait de migrations qui se sont certainement imposées autant pour ses besoins vitaux que par une nature terrestre imprévisible et changeante, l’amenant à franchir de multiples étapes qui ont consolidé son enracinement. Des millions de siècles se sont ainsi écoulés avant que l’Humanité ne parvienne à amorcer les prémices d’un début de développement, en instaurant les fondements des premiers peuplements, puis des premières Civilisations, à travers des Empires et des Royaumes puissants qui se sont succédés à eux-mêmes, en Mésopotamie, en Égypte, en Chine et en Méditerranée. Après avoir vécu des périodes d’épanouissement, d’apogée ainsi que des confrontations historiques, une grande partie de ces Civilisations naissantes ont fini par être perturbées par de multiples déferlements d’invasions de hordes barbares qui ont freinées leur élan, puis se sont engagées dans des guerres de religions sans fin, caractérisées par des périodes troubles et des croisades répétées. Il s’en est suivi une période d’explorations de nouveaux territoires, une véritable fièvre de conquêtes et de recherche en vue de l’accès aux marchés des produits précieux, ainsi qu’une meilleure compréhension de certains mondes encore inconnus, ouvrant ainsi à l’Europe le chemin de ses grandes aventures coloniales qui allaient changer profondément l’avenir de l’Occident. En effet une véritable révolution industrielle allait s’en suivre et permettre une nouvelle forme de développement marqué du sceau de la démocratie, des sciences et du savoir, l’Humanité était enfin arrivée à la modernité et à un mode de vie ou l’Homme avait atteint un niveau appréciable de développement et une évolution remarquable. Quel chemin fantastique parcouru ! Par ailleurs, en décidant de s’engager dans le développement, l’Homme s’est bien imprégné de sa raison de vivre et d’évoluer, et le Temps qui l’a toujours accompagné va pouvoir être maitrisé, afin de lui permettre d’évaluer et de mieux mesurer la durée de sa vie, de ses projets, des phénomènes sur terre ainsi que de tous les évènements marquants auxquels sont confrontées les Civilisations. C’est donc après la Préhistoire seulement que la lecture du temps va ainsi permettre à l’Homme de s’organiser et de planifier les vrais défis qui devront lui assurer les conditions de son développement et celles des Civilisations. Le Temps, l’espace territorial et les richesses vont devenir et le rester pour longtemps, les enjeux des Civilisations et des Sociétés dans leur évolution, permettant justement de différencier le poids et la spécificité des périodes qui se sont succédées depuis l’Antiquité jusqu’à nos temps modernes.

    1. PARCOURS DE L’ÉVOLUTION HUMAINE

    1.1. Introduction au développement des Civilisations

    A-L’histoire de l’Humanité

    George Duby de l’Académie française, dans sa préface de l’Atlas historique mondial, survole l’Humanité et souligne qu’« à tout instant, la référence à l’histoire s’impose », « d’autre part, l’histoire s’inscrit sur le sol, et non seulement l’histoire politique, mais celle des institutions, des croyances, de la création artistique, celle des mœurs ou des relations économiques, et met en lumière les mouvements profonds qui firent au cours des âges se modifier le nombre des hommes, leur opinion, leur culture, leurs attitudes politiques, leur manière de vivre ».

    L’histoire de l’Humanité est intimement liée à celle de la Planète Terre qui l’a vu naitre et se développer. Tout a commencé il y a de cela 15 milliards d’années par une déflagration astrale phénoménale d’une intensité et d’une dimension inimaginable à l’échelle de l’Univers et dont l’origine a jusqu’à aujourd’hui pour seule explication la fameuse théorie du Big-bang, une hypothèse qui reste pour l’instant l’explication la plus plausible à l’origine de la création de la terre, et ce lors de la formation à l’échelle de l’univers du système solaire dont fait partie notre planète. Cette configuration astrale ayant mis un temps considérable avant d’atteindre son équilibre, des phénomènes géologiques et atmosphériques dont on peut difficilement imaginer l’ampleur ont longtemps caractérisé la Terre. Puis des pluies diluviennes se sont abattues durant des millénaires, remplissant la surface et le niveau de la terre dont la configuration compacte à l’origine a subi une transformation due à un mouvement progressif et complexe de tectonique des plaques dit « dérive des continents » difficile à imaginer. Les territoires qui vont apparaître donneront alors naissance à l’Afrique, l’Eurasie, l’Amérique et l’Océanie. Le temps s’est ensuite chargé du reste, un temps tellement long, évalué à des milliards et des centaines de millions d’années, durant lesquelles notre planète a continué à subir de multiples bouleversements.

    C’est donc après 500 millions d’années de chaos météorologiques et géophysiques intenses, que la Terre était donc prête à donner naissance à la vie. Celle-ci a pris forme avec l’amorce d’un cycle de l’eau qui a longuement conditionné des milieux en les rendant propices à faire surgir différentes formes de vie qui ont évoluées. Ce n’est qu’entre 30 et 25 millions d’années qu’apparaissent les hominoïdes ou lignée d’hommes et de grands singes en Afrique avant de se répandre sur tout le continent ainsi qu’en Asie. Leur diversification avec l’apparition prédominante de l’afropithèque s’est opérée entre 18 et 15 millions d’années, confirmant la reconnaissance des racines humaines à certaines régions d’Afrique dont le continent détient ainsi les indices matériels de l’origine de l’Humanité. En effet, les découvertes en 1974 du squelette de « Lucie » en Éthiopie datant de 3,5 millions d’années, ainsi que des empreintes de pas en Tanzanie remontant à 3,8 millions d’années, de l’australopithèque en 1994 au Kenya à 4,1millions d’années, en 1995 au Tchad à 3 millions d’années et en Éthiopie à 3,3millions d’années, confirment une diversifications importante dans la famille des hominidés. Dans cette évolution, l’Homo a conquis toute l’Afrique puis s’est soudain déplacé vers la Méditerranée, l’Eurasie avant de s’enfoncer ver l’Asie profonde.

    Ainsi apparaissent d’abord l’Homo-ergaster outillé et plus moderne (1,6 millions d’années), ensuite l’Homo-erectus (1,5 millions à 200mille ans) maîtrisant le feu, enfin apparu l’Homo sapiens (40 mille ans) dernier descendant de l’Humanité. Une récente découverte au Tchad dans le désert de Djourab, le 19 juillet 2001, dans le cadre d’une mission dirigée par Michel Brunet professeur au collège de France, a permis de mettre à jour une nouvelle espèce d’hominidé à laquelle on a donné le nom de Sahelanthropus tchadensis. Considérée comme « le doyen de l’Humanité », le fossile découvert représente l’une des premières espèces de la lignée humaine, dénommée Toumai et qui remonterait précisément à 7,04 millions d’années, selon une technique moderne de datation grâce à un isotope actif du béryllium. C’est ce que confirme une étude réalisée par une équipe française et publiée lundi 25 février 2008 dans la revue américaine Proceeding of National Académy of Sciences. Cet espèce aurait une taille d’un mètre, un poids de 35 kilogrammes, et aurait vécu dans un milieu boisé et humide. Cette découverte vient conforter l’idée que l’Afrique ne semble pas être encore bien connue dans sa période préhistorique.

    L’Afrique a donc bien vu naître l’Humanité, ou la nature humaine a mis du temps à prendre des configurations primaires d’abord puis des formes de plus en plus éveillées dans sa confrontation pour sa survie. Si l’Afrique est incontestablement le berceau de l’Humanité, pourquoi ce vieux et vaste continent est-il resté curieusement marqué par une évolution humaine limitée ? Combien de Civilisations et de sociétés ont pu se succéder sans pouvoir survivre au temps, en se volatilisant sans laisser de traces évidentes, à l’exception des Civilisations Nubienne et de l’Ancienne Égypte ? Pourquoi l’Afrique a-t-elle vécue une migration vers le Nord en enterrant son passé ? Parmi toutes les hypothèses probables, il semblerait que sous l’emprise de graves catastrophes ou de longues et profondes transformations climatiques, le milieu naturel soit devenu une véritable menace pour les êtres vivants. Toutes ces conditions d’exceptions sont probablement à l’origines aussi bien d’extinction d’espèces animales que de vastes mouvements migratoires de l’espèce humaine vers des territoires plus accueillants. Toute autre explication plausible ne pourrait se dégager de la réalité présente, que si la recherche la ferait effectivement ressurgir de ce passé plusieurs fois millénaires, en dévoilant les véritables causes, comme le phénomène qu’a vécu l’Afrique en profondeur. N’y a-t-il pas eu, à un moment donné, un lien de cause à effet à l’origine d’une sélection naturelle entre le milieu et l’espèce humaine ?

    Le quotidien Le Monde du 13 février 2008 nous révèle que le génome humain porte effectivement les traces d’une sélection naturelle récente qui confirme que « certaines variations génétiques entre les populations d’Afrique, d’Asie ou d’Europe sont le résultat des pressions de l’environnement qui se sont exercées depuis au moins 60 mille ans ». Selon la revue Nature Génetics du lundi 4 février 2008, il semblerait que la répartition des variations génétiques élémentaires ou SNP (Single Nucléotide Polymorphisme) dispersées dans le génome humain serait le résultat d’une sélection naturelle qui se serait enclenché dans un passé pas trop lointain comme le confirme Lluis Quintana-Murci (CNRS, Institut Pasteur) coauteur de ces travaux qui a déclaré que « c’est la première fois que l’on montre, à l’échelle du génome humain dans son ensemble, que certaines différences physiques et physiologiques entre populations résultent de la sélection naturelle ». Il est évident que ces résultats restent soumis à une certaine prudence qui ne peut être levé que grâce à un approfondissement des recherches dans le domaine et qui permettrait une meilleure compréhension des différenciations morphologiques des groupes ethniques, mais également des espèces humaines, ainsi que des origines de cette tendance qui a démarqué l’africain, de l’asiatique et de l’européen.

    Une longue période Préhistorique

    La Préhistoire reste en effet une longue période qui n’a pas livré tous ses secrets, mais qui a tout de même façonné progressivement le genre Homo, en le privilégiant sur toutes les autres espèces vivantes, marquant un tournant décisif dans l’évolution conceptuelle de son esprit humain et de son comportement. Les premiers Hommes vivaient dans des cavernes pour se protéger d’un milieu sauvage et hostile, ils ne tiraient leur subsistance que de la chasse, de la pêche et de la cueillette. À la longue, certains sont devenus nomades en se déployant vers des milieux naturels riches et variés qu’ils parcouraient en quête de nourriture. Ils jouissaient donc sans trop de mal des fruits de la Terre. Durant tout ce temps, sa confrontation aux lois de la nature et sa lutte pour les besoins vitaux de son existence, ont réveillé en lui certains reflexes innés, et développé ses capacités de penser, de réfléchir, d’organiser son mode de vie en groupe et de concevoir puis de fabriquer ses outils de défense et de chasse. Les premiers Hommes utilisaient des pierres et des os pour se défendre, découper la viande et déterrer les racines. Pour rendre ces outils rudimentaires plus coupants et plus pointus, ils les taillaient avec du silex, une pierre extrêmement dure.

    Préhistoire et évolution de l’homme.

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    Après la dernière glaciation, qui remonte à 16 mille ans avant J.-C., le réchauffement du climat avait favorisé dans les zones tempérées la prolifération du gibier et le développement de céréales telles que le blé et l’orge, ainsi que des légumineuses telles que les pois et les lentilles, permettant à l’Homme de commencer à s’initier à ses premiers gestes agricoles. Depuis sa première grande migration du continent africain, l’Homme a mis des millénaires à rechercher un coin de paradis naturel pouvant assurer tout simplement la vie de son groupe. Les peuplements qui ont eu la chance de s’implanter dans des territoires accueillants et bien fournis, vont pouvoir se développer et se transformer vers la fin de la préhistoire, en foyers de grandes Civilisations. Dans le circuit de cette migration, les régions les plus favorables à la stabilisation de ce vaste mouvement ne pouvaient dans une première étape se situer que dans le bassin méditerranéen. D’abord dans sa partie Est, c’est par exemple tout un territoire généreusement irrigué par ce grand fleuve qu’on appellera plu tard le Nil. Cet espace offrait toutes les conditions recherchées par des peuplements en errance, pouvant leur permettre ainsi de s’épanouir durant des millénaires en Égypte, et ce bien avant l’instauration de la dynastie des Pharaons, porteurs de Civilisations très évoluées. Plus au Nord-Est, en Asie Mineure, la Mésopotamie ou coulaient l’Euphrate et le Tigre, ainsi que l’Anatolie constituaient des terres idéales pour retenir une partie des flux migratoires qui ont commencé à se sédentariser bien avant le VIIe et le VIe millénaire.

    L’accès à l’immensité de l’Asie, et la présence de fleuves tels que l’Indus, le Gange, puis le Yang-Tseu-Kiang ou fleuve jaune ainsi que le Yangzi ou fleuve bleu, ne peuvent que conforter l’hypothèse d’un très long déploiement, aussi primaires que peuvent l’être des expéditions de survie, imposées par des circonstances extrêmes, probablement marqués par des catastrophes naturelles de grandes intensités. Ainsi en Chine, le Zhoukoudian ou Homo erectus local s’est multiplié durant toute la période de la préhistoire en peuplements évoluant dans un milieu favorable d’une autre dimension, jusqu’à la constitution de communautés hiérarchisées et organisées. Elles sont parvenues à forger de solides concepts de croyances et de cultes qui ont ouvert la voie à deux dynasties qui ont su instaurer le fondement d’une grande Civilisation, il s’agit de la dynastie des Xia (Huia) fondée par le souverain légendaire Hu en l’An 2000 av. J.-C. suivie par celle des Shang (Chang) ou Yin à partir du XVIIIe siècle av. J.-C.

    Ce long périple migratoire a permis de consolider le sens des groupes et des communautés en imposant la hiérarchie et le commandement. Il a introduit au sein des groupes une culture respectueuse des croyances et des valeurs véhiculées par les ancêtres. Ainsi la traversée de la préhistoire n’a pas été une sinécure pour l’Humanité qui n’en conserve que peu de souvenirs, à tel point que sa mémoire est encore à investir, puisqu’elle n’est apparemment expressive dans sa lisibilité qu’à partir de quelques dizaines de Millénaires. C’est largement suffisant pour pouvoir dérouler et mieux comprendre l’essentiel d’une longue et difficile histoire que le temps veut bien nous restituer. En effet, le temps, cette machine infernale qui a toujours survécu sans pourtant épargné les meilleurs souvenirs, a failli engloutir tout une mémoire qui reste encore à découvrir. Bien après son départ d’Afrique, resté énigmatique, la trajectoire de l’Homme préhistorique semble focaliser et privilégier le développement d’activités et d’agitations communautaires très marquées en Eurasie par rapport au reste des continents. L’Europe, depuis longtemps isolée probablement par une glaciation la rendant inaccessible, n’a donc pas été facile d’accès et a dû attendre un probable réchauffement climatique qui a facilité une pénétration d’Homo sapiens de type moderne venus d’Orient, alors que les derniers néandertaliens s’éteignaient en Espagne 10 mille ans plus tard.

    Tout au long de ses périples, le genre humain a vu une multiplication naturelle et une grande diversification qui a permis l’apparition multiple de peuplements caractérisés aussi bien par leurs spécificités liées à

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