Discover millions of ebooks, audiobooks, and so much more with a free trial

Only $11.99/month after trial. Cancel anytime.

Journal d'une rescapée de la maternité
Journal d'une rescapée de la maternité
Journal d'une rescapée de la maternité
Ebook318 pages3 hours

Journal d'une rescapée de la maternité

Rating: 0 out of 5 stars

()

Read preview

About this ebook

J’avais 23 ans lorsque j’ai accouché seule, en salle d’accouchement de l’hôpital. J’y suis entrée en pleine pré-éclampsie, pour accoucher ; j’en suis ressortie handicapée... Confrontée à des médecins qui ne voulaient pas se mouiller dans cette « affaire », je me suis mise à la recherche d’un spécialiste, pour qu’enfin, on me rende mon corps de jeune femme. Je souhaite de ce livre qu’il fasse de la prévention sur les risques encourus par la maternité ; ils sont peu connus. Je laisse la parole à 14 femmes victimes de pré-éclampsie. Ces femmes ont souffert, j’espère que leur histoire publiée leur fera beaucoup de bien.
LanguageFrançais
Release dateJul 1, 2013
ISBN9782312011738
Journal d'une rescapée de la maternité

Related to Journal d'une rescapée de la maternité

Related ebooks

Personal Memoirs For You

View More

Related articles

Related categories

Reviews for Journal d'une rescapée de la maternité

Rating: 0 out of 5 stars
0 ratings

0 ratings0 reviews

What did you think?

Tap to rate

Review must be at least 10 words

    Book preview

    Journal d'une rescapée de la maternité - Julou

    cover.jpg

    Journal d’une rescapée de la maternité

    Julou

    Journal d’une rescapée de la maternité

    Témoignage

    img1.jpg

    Chaque année, des femmes et des bébés décèdent ou sont très malades à cause d’une pathologie obstétricale grave appelée pré-éclampsie. Elle est responsable d’un tiers des naissances de grands prématurés et reste la 2ème cause des décès maternels. Créée en 2007 et officielle depuis 2010, l’APAPE centre son objectif associatif sur les besoins de prévention, d’information, de sensibilisation et de formation sur la pathologie de la pré-éclampsie. Il est du devoir de l’APAPE d’apporter une réponse claire et précise sur la pré-éclampsie à toutes les femmes ainsi qu’à leur entourage afin de connaître les risques, les symptômes et d’agir en conséquence. Notre équipe composée d’experts cliniques, de médecins, de chercheurs approuve les textes diffusés sur le site internet officiel de l’association. C’est la seule en France entièrement dédiée à la pré-éclampsie.

    « Parce que la vie a besoin de toutes ces mères et bébés ».

    img2.jpg

    L’AAPI, animée par des bénévoles, a été créée en 1989 par des professionnels de la santé, des administrateurs d’hôpitaux et bien d’autres acteurs du milieu médical, désireux de faire connaître aux incontinents qu’ils peuvent améliorer leur qualité de vie par une meilleure connaissance de leur handicap, par le recours à des consultations spécialisées et par l’usage de matériels bien adaptés et bien utilisés. L’objectif de l’AAPI est de favoriser toute initiative publique ou privée, visant à promouvoir par tous les moyens l’aide aux personnes incontinentes et la prévention de l’incontinence urinaire et fécale. De nombreuses actions sont menées sur tout le territoire national pour faire reconnaître l’incontinence comme problème de santé publique. Il y a environ  3 000 000 d’incontinents en France.

    © Les Éditions du Net, 2013
    ISBN : 978-2-312-01173-8

    À mon époux 

    À mes enfants 

    À toutes ces femmes qui se reconnaîtront en partie dans ce récit 

    À toutes ces femmes qui ne le savent pas encore mais qui vivront de véritables cauchemars…

    À tous ces hommes et bébés

    Préface

    Accoucher, donner la vie, voir enfin ce petit être tant espéré pendant 9 mois, un rêve de femme, une réalité, que du bonheur, MAIS…

    Oui il y a parfois un mais avec une grossesse difficile, un accouchement délicat, douloureux et des conséquences désastreuses pour la mère, l’enfant et toute la famille.

    Au travers des conversations et à la lecture de ce livre, j’ai senti la détresse, la douleur, la colère d’une jeune femme ayant vécu et qui vit encore les conséquences d’une maternité incroyablement difficile.

    Comment ne pas faire le rapprochement avec mon vécu professionnel d’ancien « kiné spécialisé » en rééducation sphinctérienne. J’ai été confronté à ces « périnées complets compliqués » et à leurs conséquences. Je connais la gêne, la honte, la crainte de ces jeunes femmes qui ne contrôlent plus leurs urines ni leurs selles et qui sont obligées de vivre avec d’imposantes protections et des « culottes de grand-mère ». Elles qui étaient habituées à une lingerie fine… Où est leur féminité ? et que dire de leur sexualité… je vous laisse supposer !

    Julou décrit au jour le jour ses problèmes et ses interrogations : Pourquoi moi ?

    Est-ce que la prise en charge de mon accouchement a été bien gérée ? Pourquoi ne m’a t-on pas orientée d’emblée vers des spécialistes aptes à suturer les sphincters plutôt que de m’imposer une rééducation périnéale classique qui était non seulement inutile à ce stade mais aussi douloureuse et dangereuse ?

    Aujourd’hui elle poursuit son parcours tout en se libérant par ses écrits d’une chape de colère qui subsiste en elle en disant aux futures jeunes mamans que « ça n’arrive pas qu’aux autres ».

    Alain RENAUD, association AAPI.

    Introduction

    Donner la vie est la plus belle chose qui puisse arriver dans la vie d’une femme. C’est un processus naturel transgénérationnel.

    « Il faut encore avoir du chaos en soi pour accoucher d’une étoile qui danse » disait Nietzsche.

    On trouve dans le commerce de nombreux ouvrages sur le thème de la grossesse et de l’accouchement, mais rarement lorsque cela se passe mal. Cela risquerait de décourager certaines femmes. Or, il y a eu de nombreux incidents, des femmes accidentées lors de la délivrance de leur bébé. Ces femmes sont tout simplement des oubliées de notre société qui est plus qu’individualiste. Dans les livres portant sur la maternité, on a l’impression que tout se passe toujours à merveille. Et pourtant…

    Puisque les paroles s’envolent mais que les écrits restent, j’espère que ce manuscrit sera le premier d’une longue série de témoignages sur les accidents médicaux et les laisser-aller dans les maternités.

    « Chacun est responsable de tous » Antoine de Saint-Exupéry.

    JULOU

    Journal

    30 juillet 2005

    Tout commence en ce jour où mon ami rentre de voyage professionnel sur l’île de Mayotte. Je ne l’ai pas vu depuis trois mois.

    Il est 12 h, je lui prépare une escalope à la crème et des frites. Le temps est long, il tarde à rentrer. J’ai faim, j’hésite à commencer mon déjeuner sans lui mais je me retiens malgré la tentation.

    12 h 30, j’entends la porte d’entrée s’ouvrir, il est de retour !

    Pendant le repas, je lui annonce que le 12 août prochain nous avons rendez-vous pour la première fois avec un médecin spécialisé dans les infertilités en centre de Procréation Médicalement Assistée (PMA). Depuis des mois, nous essayons de concevoir notre premier enfant, mais en vain, les traitements médicamenteux pour palier à mes problèmes d’anovulation et d’ovaires polykystiques ne suffisent pas.

    Mon ami est ravi de ces démarches que j’ai entreprises durant son absence. Nous décidons l’après-midi même qu’il nous fallait des vacances. En effet, beaucoup de gens nous conseillent de penser à autre chose, de nous aérer l’esprit car soit-disant qu’à force de trop penser à une chose… elle ne vient pas…

    Les vacances sont réservées, ce sera en Île de France puis au Mont Saint-Michel.

    12 août 2005

    Nous voilà arrivés dans la salle d’attente du docteur W. à la PMA. Il nous fait entrer dans son bureau, m’examine, regarde mon dossier gynécologique établi dans une autre PMA, les résultats des examens pratiqués les mois précédents, ainsi que les résultats du dernier spermogramme de mon conjoint.

    Comme nous sommes jeunes, le médecin privilégie un traitement léger, pas question de parler d’insémination artificielle ou de toute autre méthode médicale à la pointe pour concevoir notre enfant. Je n’ai pas eu mes règles depuis des mois, ayant des cycles menstruels longs, j’espère avoir des règles bientôt pour débuter les traitements prescrits par le docteur W.

    En sortant de ce rendez-vous, nous nous rendons à la pharmacie pour obtenir les médicaments et les piqûres nécessaires à la stimulation ovarienne. La facture s’élève à quatre-cent trente-cinq euros, heureusement, nous sommes depuis plusieurs mois, pris en charge mon conjoint et moi, à cent pour cent par notre sécurité sociale, pour « stérilité ».

    Je n’aime pas ce mot, il me donne l’impression que nous sommes totalement impuissants. Je suis consciente d’être dans un pays riche, où l’accès à de tels soins et traitements est facilité.

    13 août 2005 

    J’ai mes règles ! J’appelle une sage-femme de la PMA pour suivre ses directives. Je dois commencer un traitement médicamenteux et par piqûres à partir du troisième jour du cycle (soit le 15 août).

    14 août 2005 

    Nous partons pour deux jours en amoureux en région parisienne. Nous nous retrouvons dans une auberge pleine de charme où il y a un très bon restaurant. Demain nous nous rendons à Paris.

    15 août 2005 

    Aujourd’hui je commence à prendre mes traitements hormonaux. Ensuite, nous nous promenons le long des berges de la Seine au plein cœur de Paris. Nous montons à bord d’un de ces bateaux-mouches dans lequel nous mangeons un repas gastronomique. Comme nous avons faim et qu’il n’y a pas grand chose dans les assiettes, en deux bouchées le repas est terminé.

    Après deux heures de balade sur la Seine, nous profitons d’être dans la capitale pour visiter les égouts et aller voir la Tour Eiffel. La journée nous a épuisés mon ami et moi, aussi, nous décidons de rentrer à l’auberge. Demain nous prenons la route en direction de la Normandie.

    16 août 2005 

    Nous arrivons dans un camping situé à 5 kilomètres du Mont Saint-Michel. J’appréhende ce séjour rustique, car contrairement à mon ami, je ne connais que des vacances à l’étranger dans des hôtels de luxe 5 étoiles, tout confort.

    Pour ces vacances, je vais devoir dormir à même le sol, même s’il y a une petite toile entre mon corps et la terre.

    Nous stationnons notre véhicule, pénétrons dans la réception du camping où se trouve un bar. Nous demandons s’il est possible de placer un sachet avec des piqûres (mes traitements hormonaux) au frais. D’ordinaire, les employés du camping ne prêtent pas leur réfrigérateur mais nous ne pouvons laisser tourner le moteur du véhicule en permanence, juste pour alimenter la glacière électrique en énergie pour garder tout à bonne température. L’équipe du camping accepte.

    Ravis de cet accueil chaleureux chez les normands, nous décidons de régler la totalité du séjour pour ne plus avoir à le faire.

    Nous nous dirigeons vers notre emplacement. Une voiture immatriculée dans les Pays-Bas se trouve juste à côté. Beaucoup d’emplacements sont garnis de tentes spacieuses, modernes, avec comme des cloisons entre les « différentes pièces » (oui, je parle bien de tentes). Nous descendons de voiture, mon ami commence à monter la tente. Timidement, je vais voir comment il se débrouille.

    Je connais davantage les arrivées dans un tas d’aéroports du monde entier. Pauvre petite bourgeoise que je suis… Je me trouve où aujourd’hui ? L’avion s’est crashé dans un terrain vague ?

    Je n’aime pas ces vacances qui démarrent, je ne suis pas à l’aise avec tout cela. La nuit, je dois traverser le camping à pied, en pyjama et décoiffée pour me rendre aux toilettes, tout en ayant peur de me faire agresser. Le midi, on doit attendre notre tour pour laver la vaisselle ; le soir c’est la même chose pour la douche. Je préfère de loin la charmante petite auberge sur Paris…

    18 août 2005 

    Nous prenons cette journée pour aller de bonne heure sur le Mont Saint-Michel. Avant de visiter les petites ruelles et l’abbaye, nous nous arrêtons dans une chapelle afin d’y mettre un cierge et de faire une prière. A tour de rôle, mon ami et moi déposons un mot dans un cahier de prière sans regarder ce que l’autre y inscrit. Il y a pour cela plusieurs cahiers, puis nous nous regardons droit dans les yeux, en sachant pertinemment ce que chacun souhaite : avoir un bébé.

    19 août 2005 

    Profitant d’éclaircies, nous nous rendons à Granville. Dans cette ville, nous embarquons sur un bateau qui nous dépose sur l’île de Chausey. Il y a un peu de vent, la traversée n’est pas sans remous. Sur place, nous cherchons une plage abritée dans une crique. Après trente minutes de marche, nous arrivons sur une plage de sable fin, presque déserte et ensoleillée (y a-t-il un micro-climat ici ? Nous ne savons pas, mais profitons des rayons). Nous rentrons le soir sur le continent avec des coups de soleil et même des nausées pour moi, je pense avoir le mal de mer.

    20 août 2005 

    Cela fait cinq jours que nous sommes dans ce camping et la météo n’est pas au rendez-vous. Les voisins ont déjà plié bagages depuis quelques jours. Il pleut, il n’y a rien à faire. Nous décidons de rentrer chez nous et ce, malgré le fait que notre séjour soit réglé jusqu’à demain. Chaque soir de cette semaine, mon ami m’a fait des piqûres d’hormones dans le ventre. Il en a raté une, j’ai mal au ventre et il y a un hématome…

    25 août 2005 

    Nous allons à l’hôpital le plus proche de notre appartement, nous avons rendez-vous avec un gynécologue pour effectuer une échographie de contrôle de la stimulation ovarienne.

    Malgré mes traitements hormonaux, je n’ai pas de follicule évolutif dans l’ovaire gauche. Un seul dans l’ovaire droit, qui mesure 15 mm. J’espère qu’il libérera un bel ovule lors du déclenchement de l’ovulation.

    Nous sortons de l’hôpital à 12 h 15. La sage-femme de la PMA m’appelle sur mon téléphone portable, elle s’inquiète car elle n’a pas reçu les résultats de l’échographie que je viens de passer. Je lui commente la conclusion que le médecin a laissé dans le dossier. Elle décide donc que le déclenchement de l’ovulation aura lieu dans deux jours (c’est ce qu’il faut pour que le follicule mesure 18 à 19 mm).

    27 août 2005 

    Il est 20 h, l’infirmier arrive à notre domicile pour me faire une piqûre en vue de déclencher une ovulation. « La PMA » nous fixe des règles à suivre scrupuleusement. Cette dernière nous oblige à nous lever tôt certains matins et de prendre la route pour nous rendre à de multiples rendez-vous (spermogramme chez mon conjoint, analyses sanguines et échographies pour moi, etc.).

    Ce soir, nous avons un rapport sexuel à 22 h, pour que douze heures plus tard un peu de glaire cervicale soit prélevée dans un laboratoire d’analyses en ville.

    28 août 2005 

    Je suis allongée sur une table d’auscultation du laboratoire, les jambes écartées. Devant moi se trouve le médecin ; il regarde avec son microscope l’échantillon de glaire cervicale qu’il vient de prélever sur le col de mon utérus, qu’il dispose ensuite sur une lamelle. Un écran s’allume, je vois le spectacle : des spermatozoïdes vont dans tous les sens, certains sont immobiles, d’autres fléchants ou oscillants… L’examen en cours s’appelle le test post-coïtal, ou encore le test de Hühner.

    Je suis si fière que cela puisse « marcher » que je demande au médecin si mon conjoint peut s’inviter à la fête. Il part le chercher en salle d’attente. Nous sommes tous les trois contents, l’examen est très bon, la glaire stimulée est d’excellente qualité avec un bon pH…

    Nous ressortons heureux, avec en tête l’idée d’une éventuelle grossesse à venir…

    11 septembre 2005 

    Ce matin, nous allons dans un laboratoire d’analyses afin que j’y effectue une prise de sang : dosage des Béta-Hcg. L’après-midi je ne peux m’empêcher d’appeler le labo mais, comme d’habitude, tout en étant prête à pleurer à l’idée d’entendre une nouvelle fois une réponse vocale négative quant à une éventuelle grossesse.

    Mon ami est allongé sur le canapé à côté de moi. La réponse de la secrétaire m’a surpris :

    « Oui, c’est positif.

    Je suis enceinte ? »

    A ce moment, mon ami se met à lâcher des larmes de bonheur.

    J’appelle ensuite le centre de PMA pour les informer de cette bonne nouvelle. La sage-femme qui s’occupe de notre dossier me félicite et envoie un fax au labo. Il correspond à une nouvelle ordonnance pour un deuxième dosage de Bêta-Hcg pour s’assurer de la bonne évolution de la grossesse.

    13 septembre 2005 

    Prise de sang faite ce midi : j’ai hâte de récupérer les résultats à 17 h.

    17 h 15 : je m’empresse d’ouvrir l’enveloppe contenant les résultats… et à ma grande surprise, et joie aussi, je constate que le taux de Bêta-Hcg a plus que doublé en 48 heures, signe d’une grossesse évolutive ! Je me dois d’attendre le 28 septembre pour faire une première échographie au centre de PMA.

    28 septembre 2005 

    Nous arrivons avec le sourire aux lèvres au centre de PMA. La sage-femme nous reçoit rapidement. Elle m’installe sur une table d’auscultation, en position gynécologique. Il fait sombre dans cette pièce, seule la lumière de l’écran de contrôle échographique est présente.

    Je suis déçue de ne pas voir à l’écran un corps de bébé mais un sac embryonnaire. En revanche, les battements de son cœur sont si forts que l’on s’imagine déjà que nous ne sommes plus à deux mais à trois. Nous repartons avec des yeux pétillants et plein de projets en tête.

    1er octobre 2005 

    Je suis enceinte de sept semaines d’aménorrhées et suis très nauséeuse. Malheureusement, je ne vomis pas, cela pourrait peut-être atténuer mes maux. Je décide d’acheter un journal de grossesse pour y écrire tous les sentiments qui me traversent dans ces moments intenses.

    8 octobre 2005 

    Aujourd’hui, mon ami et moi allons nous dire OUI pour la vie. Je suis vêtue d’une magnifique robe blanc cassé, mon conjoint porte un costume raffiné.

    J’ai moins de nausées mais suis toujours barbouillée. Je ne suis pas au meilleur de ma forme. Je fais des efforts pour devenir quelqu’un de simple comme l’est mon ami. Aussi, notre mariage ne fait pas office de fête mondaine. Il y a peu d’invités, nous sommes quatorze pour le repas, nous passons une bonne soirée. J’essaie de manger mais les nausées sont toujours présentes.

    Nous annonçons au cours du repas que bientôt nous serons trois.

    La soirée touche à sa fin, tout s’est bien déroulé. Je vais pouvoir m’entraîner à réaliser une signature avec mon nouveau nom :

    Madame J.

    21 octobre 2005 

    Je rassemble mes collègues et mes supérieurs dans mon bureau pour leur offrir des viennoiseries en ce début de matinée.

    J’en profite pour annoncer à tous ma grossesse. Une collègue et une de mes supérieures sont déjà au courant, mais ont gardé le secret. La semaine prochaine, je commence à bénéficier d’un aménagement d’horaires au travail. Cela va me soulager un peu, car je parcours 60 kilomètres pour m’y rendre, soit 120 par jour !

    3 novembre 2005 

    Mon mari et moi sommes au cabinet de mon gynécologue. C’est aujourd’hui la première échographie, celle de la PMA n’étant ni morphologique, ni de datation. Elle ne sert qu’à exclure le risque de grossesse extra-utérine et à savoir s’il s’agit d’une grossesse simple ou multiple.

    Le médecin nous dit, en parlant de

    Enjoying the preview?
    Page 1 of 1