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Mon grain de sel
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Ebook152 pages2 hours

Mon grain de sel

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Réflexions et propositions de lois, de règles et d'orientation, sur le fonctionnement de quelques rouages de l’État, sur la politique sociale, économique, sur l’Éducation et la Justice, sur les relations internationales de la France.
LanguageFrançais
Release dateMay 24, 2012
ISBN9782312003726
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    Mon grain de sel - Jean Causse

    978-2-312-00372-6

    Préambule

    Pourquoi ce texte, ces propos, presque au fil de la plume ? En fait, depuis de très longues années, je tourne dans ma tête des idées, des réactions sur ce qui m’entoure, ce que je vois, lis, entends. Jamais je ne m’étais décidé à mettre sur le papier ces pensées à peine élaborées. Il a fallu l’approche des élections présidentielles de 2007 pour que je commence à jeter sur le papier, puis sur le clavier de mon ordinateur quelques idées. Par la suite, cahin-caha, j’ai poursuivi mes réflexions pour en faire petit à petit cet essai en le transformant plus ou moins jusqu’à aujourd’hui, début décembre 2011. De même je ne me suis guère engagé. Si, un peu tout de même en prenant une carte syndicale (même à présent à la retraite), en militant, en participant à des grèves et à des manifestations) ! Mais je trouvais et je trouve encore des idées plus ou moins contraires et toutes aussi valides à mes yeux, à opposer. Quant aux partis… Je me suis toujours situé à gauche et maintenant encore. Mais je ne parviens pas à me reconnaître suffisamment, dans une profession de foi : je trouve souvent un esprit trop partisan dans certains propos, certaines attitudes, en particulier dans les querelles de clochers qui m’exaspèrent, me désolent du fait de leurs conséquences négatives sur les mouvements vers lesquels me porte ma sensibilité. Entre l’honnêteté intellectuelle et l’efficacité politique je reste souvent partagé ; ce n’est pas très efficace, j’en conviens !

    Et pourtant je n’arrête pas de râler, de préconiser « autre chose », de vilipender les acteurs de terrain ou les penseurs médiatiques, bref je «me prends très au sérieux» et quelques fois j’exaspère l’entourage avec lequel je discute. Souvent je suis plus virulent auprès de ceux qui me sont proches intellectuellement ou politiquement ! Il me faut donc enfin, plus de réflexions et une mise à plat de mes idées. Dans quel but ? Pour moi-même d’une part, pour mieux débattre d’autre part éventuellement. Comment ? Par l’écriture. Pour qui ? Pour moi-même encore une fois et peut-être pour un public plus large si je poussais assez loin ce travail et le faisais lire ou publier, à condition qu’un éditeur en veuille ! Reste à le faire et pour cela organiser ma démarche. Au travers de la situation politique du moment, je vais tenter de déterminer un certain nombre de sujets de réflexion qui me reviennent plus ou moins souvent à l’esprit… et creuser ! Tant pis si j’apparais prétentieux et inutile, par manque de profondeur et d’intelligence dans mes propos, ou parce que ce dont je parle existe déjà sous une forme ou une autre et se trouve mieux exprimé. Je ne suis pas un spécialiste, ni un grand connaisseur de tout cela, mais il ne peut pas être mauvais de réfléchir, de tenter de préciser sa pensée ou de la faire évoluer !

    Je tiens à préciser que je ne me permets pas de revendiquer systématiquement la paternité, ni l’exclusivité de la plupart des idées qui suivent, même si certaines me paraissent assez originales tout de même. Sans doute parce que je n’ai pas beaucoup de connaissances approfondies dans ces domaines que je prétends aborder. Bien sûr aussi, parce que je suis très loin d’avoir beaucoup lu sur chacune de ces questions. Quelques unes des idées que j’avance peuvent ressembler à des « brèves de comptoirs », d’autres ont déjà été présentées ou encore sont en cours d’expérimentation. Certaines le sont par la «droite», qui n’est pas ma préférence comme je l’ai déjà indiqué et que vous vérifierez si vous lisez la suite, mais je ne me résous pas à les rejeter pour cette seule raison. Cependant dans ce cas, j’y retrouve rarement les motivations profondes, les orientations générales et les méthodes auxquelles je pensais. Comment faire la part de ce qui est personnel, fruit de ma propre réflexion et de ce qui provient de lectures, de débats oraux ou écrits… ? Peu importe après tout. J’ai quand même l’impression d’être parfois original ; mais dans quel sens ?

    On pourra observer que dans nombre de chapitres, les mêmes idées sont reprises, parfois développées un peu plus. C’est qu’elles représentent à mes yeux des notions essentielles qui peuvent se retrouver dans plusieurs thèmes transversaux.

    Enfin il apparaîtra bien vite qu’un mot revient sans cesse : État. Contrairement à certains, je suis en effet un partisan convaincu de son intervention nécessaire et fondamentale ; pas partout certes, ni surtout à un haut niveau comme ce fut le cas dans l’ancien bloc de l’Est ou actuellement en Chine et encore pire encore en Corée du Nord ! Cuba reste à part à mon sens, car il existe dans l’éducation, la santé, entre autres, de réelles valeurs. Hélas, à côté de cela il y a la part sombre, noire même qu’il n’est pas possible de balayer d’un mot. Mais malgré tout l’État dans, nos démocraties doit revenir à un niveau d’intervention et de pouvoir bien plus grand. En tout cas il me semble qu’il doit être beaucoup plus présent que ne le veulent certains organismes ou partis actuels. Cela parce que je crois fondamentalement que l’Homme n’est pas parfaitement bon par nature, pas même l’enfant. Il est donc vital de le cadrer, de lui fournir des règles pour corriger ce qui en lui, s’avère néfaste pour la communauté, ou seulement pour certains en état d’infériorité de tout ordre. Dès lors que coexistent plusieurs individus au sein d’un groupe qui perdure, un ordre, un règlement doit être librement choisi par le plus grand nombre, après un réel débat. Cela suppose aussi que chacune de ces contraintes, de ces services dits publics, soient susceptibles d’être modifiés si leur fonctionnement apparaît manifestement défectueux ou injuste : avec le temps des personnes ou des groupes mal intentionnés peuvent trouver des failles au meilleur système et détourner à leur profit son fonctionnement. De même l’environnement de la société et des pays qui entourent un État, n’étant pas stable il peut s’avérer judicieux ou même indispensable d’apporter des modifications ou des changements profonds aux règles et aux lois en place. Un exemple flagrant se manifeste en ce début de 2011, avec les 35h ! Certains voudraient les voir disparaître, d’autres souhaiteraient les modifier, d’autres enfin ne veulent surtout pas en parler : on ne touche définitivement pas à un dogme, à un acquis du peuple ! Pour ma part, fervent partisan de cette loi, je ne considère pas qu’elle ait été parfaitement établie et transposée à l’ensemble des branches économiques. Il faut donc qu’elle soit reprise et améliorée afin d’en tirer le maximum de bénéfices pour la majorité de ceux qui travaillent et… pour ceux qui sont au chômage ou travaillent peu. D’où la nécessité du débat sans craindre de s’opposer avec force aux détracteurs de cette loi !

    Des convictions

    L’Homme est de passage sur terre, sans l’avoir désiré. Que faire durant ce court séjour ? Profiter de tout et faire tout pour y arriver, sans se préoccuper de son entourage humain et environnemental et agir par tous les moyens à notre portée, pour les contraindre à se plier à notre seul bon vouloir.

     Ou bien comprendre, c’est un calcul, que ce qui est bien pour notre entourage est bien pour nous-mêmes et donc, un grand fonctionnement harmonique est de la plus grande utilité.

     Ou bien encore, par la foi en une religion, être persuadé que le Dieu auquel nous croyons, nous sera d’autant plus reconnaissant que nous auront fait le bien autour de nous. C’est un sacré progrès… si nous appliquons ces idées !

     Ou enfin, sans croire à aucune divinité, penser qu’aucune petite fourmi humaine n’ayant demandé à venir en ce monde et n’étant sans doute pas programmée génétiquement pour être l’esclave ou le maître de quiconque, une vie dans une société harmonieuse est le meilleur moyen d’y passer notre temps. En faisant en sorte que d’autres « petites fourmis » profitent également d’une telle société, puisqu’elles sont dans la même situation que nous. Cela contribuerait à créer un monde le plus apaisé possible et y écouler notre courte vie, avec un minimum d’ennuis.

    À moins que nous n’ayons aucune liberté dans notre choix de vie. Dans ce cas, inutile de penser et d’agir, puisque nous n’aurions aucun pouvoir de décision et pour attendre qui, pour attendre quoi ? Mais je ne crois pas à cette contingence, même si, j’en suis convaincu, notre environnement nous façonne plus ou moins et guide en partie notre devenir ; éternel débat entre l’inné et l’acquis. Pour ma part je suis comme beaucoup, persuadé que l’un n’exclut pas l’autre et que la balance n’est pas figée. Sans certitude absolue, je ne crois pas en une divinité quel qu’elle soit. C’est donc en croyant en une certaine liberté que je privilégie cette quatrième éventualité, avec l’idée que des entraides réciproques vis-à-vis de notre entourage, sont utiles à l’individu comme à la société dans laquelle il évolue. Cela guide mes pensées, sinon mes actes. Que faut-il pour que chacun puisse s’engager dans cette voie, vers une vie la meilleure possible ? Quelques pistes possibles parmi d’autres, peuvent être évoquées.

    Des connaissances suffisantes et régulièrement renouvelées : éducation permanente et recherches sont sûrement quelques unes des conditions nécessaires.

    Des moyens financiers sont aussi nécessaires pour cela : il faut donc une juste répartition des richesses avec de bonnes institutions.

    Des libertés importantes associées à un maximum de justice sociale sont assurément d’autres conditions essentielles, permettant d’approcher la satisfaction des besoins fondamentaux. Partout, dans notre pays, dans le monde entier et tout le temps, il faut essayer de corriger ou d’améliorer ce qui existe. Immense défi, en soi si magnifique et qui peut nous tenir éveillé notre vie durant. En tout cas, cela paraîtra évident tout au long de ces lignes, je me refuse à considérer que l’accession aux pouvoirs extrêmes et aux richesses incommensurables, doivent être le sens de toute activité humaine. En particulier parce qu’un tel engagement se fait la plupart du temps au détriment des moins chanceux et des plus faibles.

    La mode dans le monde politique et économique actuel, plus peut-être qu’auparavant, est à l’extrême valorisation de celles et ceux qui gagnent des fortunes immenses et font dans ce but, apparemment, un maximum de travail. Cela se fait souvent d’ailleurs aux dépens d’une certaine qualité de vie pour leur entourage, mis à part les richesses acquises et bien pire pour ceux qui ont participé à cet essor, disons à un niveau inférieur. Entre autres applications chez nous, il y a eu la mise en œuvre aux conséquences négatives à mes yeux, des heures supplémentaires détaxées apparues récemment et qui réduisent visiblement les possibilités d’embauches nouvelles. Mais ce n’est qu’une très faible partie de l’iceberg ! Hélas, on constate surtout des sursalaires invraisemblables, la plupart du temps injustifiés et trop fréquemment, la destruction d’une grande quantité de postes de travail, avec pour justification la seule rentabilité financière de l’entreprise. C’est une contribution importante à un chômage en forte progression et pas seulement du fait de la crise actuelle. Il y a donc toute une conception de la société qui est en jeu : gagner toujours plus sans se préoccuper réellement de son environnement humain et géographique ou bien essayer de permettre à un maximum de gens de vivre de mieux en mieux, pas forcément dans l’opulence extrême. Et la plupart de ces derniers veulent essentiellement travailler et recherchent le maximum de possibilités pour y arriver. Mais de moins en moins, ils acceptent les contraintes de plus en plus fortes qu’ils subissent parfois et qui peuvent aller dans certains cas et certains pays, jusqu’à de nouvelles formes d’esclavagisme ou de ce qui s’y apparente.

    Il est tout à fait prévisible que de nombreuses sociétés basculent, comme actuellement dans beaucoup de pays musulmans, du simple fait qu’étant de plus en plus informées grâce aux outils informatiques et aux émigrations de la misère. Tout

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