Discover millions of ebooks, audiobooks, and so much more with a free trial

Only $11.99/month after trial. Cancel anytime.

Peuple excédé: Qu'attendez-vous ?
Peuple excédé: Qu'attendez-vous ?
Peuple excédé: Qu'attendez-vous ?
Ebook125 pages1 hour

Peuple excédé: Qu'attendez-vous ?

Rating: 0 out of 5 stars

()

Read preview

About this ebook

Les femmes et les hommes avides de pouvoir ne changent pas et ne changeront pas. Ils sombrent sans complexe ni remords, dans les plus viles intrigues et manigances pour écarter l’adversaire. Ils usent de tous les artifices à leur portée pour conserver ou recouvrer leur trône. Depuis des décennies, les mêmes nous racontent des boniments et envoient le pays dans le mur. Pour autant, nous les réélisons !
Peuple de France, qu’attendez-vous pour réagir ?
Dans ce second essai, l’auteure entraîne le lecteur à sa suite dans les arcanes d’un parti « de gouvernement », plus exactement au cœur d’une section locale des Républicains.
LanguageFrançais
Release dateSep 20, 2016
ISBN9791029005718
Peuple excédé: Qu'attendez-vous ?

Related to Peuple excédé

Related ebooks

Related articles

Reviews for Peuple excédé

Rating: 0 out of 5 stars
0 ratings

0 ratings0 reviews

What did you think?

Tap to rate

Review must be at least 10 words

    Book preview

    Peuple excédé - Ghislaine Bourland

    cover.jpg

    Peuple excédé

    Ghislaine Bourland

    Peuple excédé

    Qu’attendez-vous ?

    Les Éditions Chapitre.com

    123, boulevard de Grenelle 75015 Paris

    Du même auteur

    Démocratie en Péril, Le Regard d’une citoyenne engagée, 7Ecrit éditions, 2015

    © Les Éditions Chapitre.com, 2016

    ISBN : 979-10-290-0571-8

    Avant-Propos

    Dans l’univers politique, il y a ceux qui resserrent les rangs à l’approche d’une élection, qui taisent leurs indignations. Les ténors socialistes dans ce domaine ont acquis un certain savoir-faire. Ils sont passés maîtres dans l’art du paraître. Bons tacticiens, mais médiocres gestionnaires, ils profitent d’un système voulu obscur et réservé aux seuls initiés.

    D’autres par avidité du pouvoir alimentent la machine à perdre. Ceux-là pensent tout connaître et ne rien avoir à apprendre de quiconque. Leurs ambitions personnelles inhibent toutes stratégies d’ensemble. Pour mieux régner sur un territoire — le leur —, ils cloisonnent l’information et encouragent les divisions. Sciemment, ils mènent leurs troupes vers une faillite morale et intellectuelle. Obstinément, ils les conduisent de défaites électorales en défaites électorales ; et « Paris » laisse faire.

    Et puis, il y a le FN qui récolte dans les urnes les fruits d’un désenchantement global dont les deux partis « de gouvernement » sont les premiers responsables. Celui-ci parle à un électorat grandissant qui en a assez de voir toujours les mêmes noms inscrits au générique d’un vieux feuilleton défraîchi. Il trouve un écho favorable auprès d’une population qui ne croit plus au jargon politicien, à ses promesses éphémères et à ses mensonges éhontés.

    J’aurais aimé ne pas vivre de l’intérieur d’une section locale d’un parti les premiers instants des élections régionales 2015 ; que je vais vous raconter d’ici quelques minutes ! Ce scrutin m’aura vu résolument tourner le dos à l’ex-UMP, désormais « Les Républicains ». Cette décision difficile à prendre clôture onze années d’un militantisme actif au service de valeurs qu’ils entendent incarner de Nicolas SARKOZY à Alain JUPPÉ, en passant par Bruno LE MAIRE. Ces valeurs, je me suis investie pour elles au détriment d’un parcours électif au service du bien commun. « Démocratie en péril, le regard d’une citoyenne engagée », publié en mars 2015, en raconte l’odyssée.

    Je ne pouvais plus rester dans une formation gangrenée par des carriéristes prêts à tous les reniements pour vaincre, à toutes les bassesses pour gagner. Mon amour pour la France gouverne ma passion pour la chose publique, qui ne saurait accepter la moindre compromission. Être une porte-parole de la pensée de mes com-patriotes, leur plume, m’incite à poursuivre mon chemin citoyen sans aucun mandat, mais ô combien plus sincère ! 

    « La parole est au peuple. La parole du peuple c’est la parole du souverain. » Charles de GAULLE.

     « La droite a gagné les élections. La gauche a gagné les élections. Quand est-ce que ce sera la France qui gagnera les élections ? » COLUCHE.

    Le présent ouvrage est dédié aux militants des partis « de gouvernement », qui donnent de leur temps sans compter, qui usent leurs chaussures à marteler le bitume, pour une timocratie avec laquelle ils devraient rompre au plus vite.

    À mes amis LR qui ont cru qu’il était possible en Bretagne de modifier le cours de l’histoire régionale.

    Aux adhérents des « petits » partis qui peinent à émerger au cœur d’un système politique façonné par et pour les « grands ».

    À tous ceux qui voudraient que les choses changent.

    PREMIÈRE PARTIE

    Derrière le miroir

    1

    Les prémices d’une énième défaite

    Vendredi 24 avril 2015, 19 heures. Il y a longtemps qu’autant de monde ne s’était pas déplacé pour participer à un comité départemental de l’UMP 29. Lors des précédents, le nombre important de chaises restées inoccupées accusait la lassitude des cadres à être mis systématiquement devant le fait accompli. Ce soir, il en man-querait presque.

    Pour l’heure, l’assemblée réunie préfère oublier les tensions occasionnées par des investitures données à des attelages politiques improbables, boiteux, voire douteux. Ces équipages imposés par notre secrétaire de fédération au nom « d’une union des forces de la droite et du centre » sont responsable en grande partie d’une élection départementale perdue à peu de voix. Je ne suis pas la seule à penser qu’un brainstorming s’impose, mais le gros de la salle en a décidé autrement. De plus, cela n’est pas dans les usages.

    Depuis 2004, année de mon entrée au cœur de l’appareil partisan, je ne me souviens pas que nous ayons tiré le moindre enseignement d’un scrutin passé. Les comités de circonscription où pourraient être décortiquées par secteur les données électorales fonctionnent suivant la volonté des délégués en titre. Celui dont je dépends s’est réuni au meilleur de sa forme deux fois l’an, une seule en 2014, aucune en 2015. Le travail de terrain en a fortement pâti. Le socle militant s’est effrité au fil du temps. Il s’est désagrégé. D’autres n’ont pas mieux fait dans le département. Aussi peu souhaitent approfondir des résultats susceptibles de révéler leurs failles, d’identifier des territoires délaissés où notre électorat ne cesse de régresser. De plus, l’exercice risquerait fort de tourner au règlement de compte. Chacun sait ici que les relations entre Agnès, notre secrétaire et Laurent, notre président, sont extrêmement tendues. Tous deux cherchent une occasion de dézinguer l’autre.

    L’humeur en ce début de soirée est plutôt taquine. Au fil des ans, des liens se tissent entre les cadres-militants et les rencontres constituent autant d’occasions de retrouvailles. Parfois, comme aujourd’hui, le plaisir de voir les « copains » l’emporte sur toutes autres considérations. Et puis, dans les scores de février dernier, la plupart préfèrent uniquement retenir les signes annonciateurs d’une écrasante victoire le 13 décembre 2015 au soir. Des éléments certes plaident en ce sens. Un département voisin, ancré à « gauche » depuis 1997, a basculé à « droite ». Un autre a confirmé sa tendance bleue. La Présidence HOLLANDE tourne au fiasco, ce qui avantage naturellement notre camp. Les Français ont conscience de s’être fait berner et commencent à exprimer leur rancœur dans les urnes. Un vent favorable souffle.

    Marc LE FUR, chef de file investi par le siège national pour la région Bretagne, souhaite recueillir l’avis des représentants de la base militante pour départager deux postulantes, tout aussi méritantes, pour la tête de liste du Finistère ; d’où notre présence. Mais, finalement, une seule est candidate. Notre secrétaire départementale, absente de surcroît, ne s’est pas officiellement déclarée dans le délai imparti.

    Peu importe. Sur l’invitation du président de la fédération et avant que nous procédions à un vote, une femme menue à la voix fluette se présente à nous pour la forme. Conseillère régionale sortante, elle commence par exposer les motifs qui la poussent à désirer conduire la liste départementale. Elle déclare : « vouloir se met-tre au service d’un élu d’expérience, à hautes compétences, en qui elle a une pleine confiance » et « qui ferait un très bon président de Région ». Elle poursuit son allocution par une rétrospective de l’action du groupe d’opposition auquel elle appartient jusqu’au terme de la présente mandature, dresse un bilan succinct des difficultés rencontrées et des dossiers traités et restants à traiter.

    Gaëlle s’arrête, sourit, regarde l’assistance. Elle semble chercher ce qu’elle a bien pu oublier et qu’elle aimerait faire partager. Elle réfléchit, hésite,

    Enjoying the preview?
    Page 1 of 1