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101 intentions de me souvenir de qui je suis: À la découverte de Soi
101 intentions de me souvenir de qui je suis: À la découverte de Soi
101 intentions de me souvenir de qui je suis: À la découverte de Soi
Ebook355 pages3 hours

101 intentions de me souvenir de qui je suis: À la découverte de Soi

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About this ebook

«Qui suis-je?» C’est à cette question fondamentale que nous sommes invités à répondre avec ce livre, plus par une voie personnelle que par une démarche intellectuelle.

Après avoir présenté le rôle des intentions, l’auteur propose, en guise de lignes directrices, 101 intentions accompagnées d’exercices pratiques. 101 intentions qui sont autant d’invitations à être plus présent, plus réel, plus conscient. 101 intentions pour oublier qui on n’est pas et se souvenir de qui on est. 101 intentions pour se connaître, non pas tels que l’on croit être ou voudrait être, mais tels que l’on est réellement.

Ce livre remarquable par la richesse de son contenu et la diversité de ses approches est destiné à tous ceux et celles qui souhaitent se soustraire à leurs limites pour se déployer et s’éveiller à leur véritable identité. En bref, une formidable boîte à outils pour se découvrir.
LanguageFrançais
PublisherÉditions AdA
Release dateMay 27, 2021
ISBN9782898085734
101 intentions de me souvenir de qui je suis: À la découverte de Soi
Author

Reinald Durand

Reinald Durand, philosophe et auteur, s’intéresse depuis sa jeunesse à l’étude de l’esprit. Après avoir suivi une formation en philosophie, il s’est initié à différents courants de pensée axés sur la découverte de soi, notamment au bouddhisme et à la méditation qu’il pratique depuis plusieurs années. Ses enseignements, en phase avec notre époque, sont empreints d’une sagesse transformatrice.

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    101 intentions de me souvenir de qui je suis - Reinald Durand

    sujet.

    PREMIÈRE PARTIE

    LES INTENTIONS :

    UN BREF MODE D’EMPLOI

    Une de mes connaissances, un « gamer » m’a dit un jour : « Même si l’expérience est bien réelle, la vie est comme un jeu vidéo. Notre corps est un avatar, la définition des images 3D est géniale, il y a une bonne fluidité. Le gros problème, c’est qu’on ne nous a pas donné les règles du jeu. »

    Voici une réponse possible.

    Qu’est-ce qu’une intention ?

    Nous allons être un peu « intello » pour commencer : une intention est une « idée », une pulsion ou un « schème mental » basé sur des sensations, des intuitions ou des pensées pour se déployer. Les plantes, les animaux ont des intentions, par exemple, survivre, avoir de quoi se nourrir, s’épanouir, apprécier… Pour nous, les humains, ça pourrait sembler plus compliqué, mais ce n’est pas vraiment le cas, même si le domaine des intentions est un peu plus vaste du fait de notre libre arbitre. Alors, on dira qu’une intention est une idée propulsée par une émotion dans une direction en vue de se déployer, de s’exprimer, de faire les expériences de son choix. Voilà notre définition de base de l’intention.

    À quoi servent les intentions ?

    Comme nous venons de le dire, les intentions servent à notre déploiement. Pour employer une image, les intentions sont un peu comme des graines jetées dans l’avenir : elles permettent de récolter ce que l’on sème. Les intentions font partie de notre pouvoir créateur. Que nous soyons conscients ou non d’elles, nous créons notre vie en grande partie avec celles-ci. Intentions et croyances vont déterminer notre vécu et la manière dont nous allons entrer en rapport avec ce vécu. C’est donc en grande partie grâce aux intentions que nous menons la vie que nous menons aujourd’hui. Cette vie n’est peut-être pas à notre goût, ou bien elle l’est ; quoi qu’il en soit, une chose est sûre : nous avons semé et nous récoltons.

    En vérité, nous devenons notre intention dominante. Si notre intention dominante est de nous battre contre le monde, nous devenons un combattant, un guerrier, une victime souvent, se battant contre le monde. Si notre intention dominante est d’être joyeux, libre, nous sommes en route pour devenir un être joyeux et libre. D’un point de vue conceptuel, c’est aussi simple que cela.

    L’avantage de poser des intentions consciemment, c’est de déterminer à l’avance ce que l’on veut vivre. C’est une manière de dire : voici, j’aimerais que ma vie passe par là. C’est une façon de préparer la voie, d’orienter son voyage, pourrait-on dire. Si nous avons l’intention de passer un bon moment, nous invitons en quelque sorte l’expérience à venir. Cela ne signifie pas que nous passerons inévitablement un bon moment. Cela signifie que nous avons choisi de passer un bon moment et que ce choix influencera le contenu de notre vie et notre perception des choses. La façon dont se dérouleront les événements sera différente d’une personne qui n’aurait pas posé cette intention.

    En bref, ce qu’il faut retenir jusqu’ici, c’est que nous expérimentons la vie d’après nos intentions. Nos expériences de vie sont conformes aux buts que nous nous sommes fixés. Elles sont déterminées par ces buts et expérimentées d’après ces buts.

    Certains douteront de ce qui vient d’être dit. Ils diront : « J’ai toujours voulu être heureux et voyez où j’en suis… » Ce qu’ils reconnaîtront sans doute moins volontiers, c’est qu’ils ont bien souvent oublié leurs objectifs et leurs buts en cours de route. Ils se seront peut-être focalisés sur ce qui leur semblait faire défaut, sur les manques, sur ce qu’ils ne voulaient pas vivre plutôt que ce sur quoi ils voulaient vivre. Souvent, ce seront des peurs, des croyances contraires en eux qui s’y seront opposé. Croyance en leur indignité, peur de ne pas y arriver, par exemple, ou tout simplement, n’auront-ils pas fixé le but d’une manière ferme. Leurs intentions n’étant pas assez conscientes, pas assez claires, les moyens leur ont paru insuffisants. Par conséquent, il est tout à fait possible que leurs expériences leur paraissent éloignées de ce qu’ils désirent.

    Comment utiliser les intentions ?

    Il est donc bon de noter que le « principe » des intentions marche, mais que ce principe a besoin de notre participation, sans cela, nous pouvons même être amenés dans la direction opposée à celle que nous voulions suivre. Nous pouvons suivre une inclinaison, un chemin, un mouvement qui n’est pas vraiment le nôtre ni le meilleur pour nous.

    Il est donc utile de définir clairement ses intentions. Quel est mon but aujourd’hui ? Qu’est-ce qui compte vraiment pour moi ? Comment ai-je envie de me sentir ? Qu’est-ce que j’aimerais bien vivre ? Comment est-ce que j’ai envie que cela se passe ?

    Personnellement, un but qui me paraît important – avant de se focaliser sur des buts plus spécifiques – est sans doute celui-ci : j’ai envie de me sentir bien, de vivre en harmonie, de vivre mon plus grand potentiel. Mon intention dominante est de me sentir bien, d’être heureux, de me découvrir, de me défaire de mes peurs qui, trop souvent, prennent le contrôle, d’être autant que possible moi-même dans la joie, l’amour, la confiance. C’est, pourrait-on dire, une pratique de base. Il s’agit de poser cette intention avec fermeté et de s’assurer qu’elle soit présente à notre esprit. Faire cela au commencement de la journée est approprié. Cela pourrait être formulé d’une autre manière, par exemple : « Aujourd’hui, j’ai l’intention d’être bien, de me sentir bien, de ne pas vivre de manière réactive, sous la domination de mes peurs, mais d’orienter mon esprit vers ce qui me fait me sentir bien, sur mes capacités, sur le fait que je suis un être valable, libre de choisir et digne du meilleur. »

    Par la suite, au cours de la journée, on peut se rappeler cette intention de base. Ce but fermement fixé sera comme un phare pour nous, permettant de garder le cap et d’éviter de nous égarer.

    Laisser le jeu ouvert

    Nos intentions désignent ce que nous voulons vivre et nous voulons, parfois, vivre des choses concrètes. Nous voulons, par exemple, avoir de l’argent, disposer de moyens confortables pour vivre, avoir une maison, une voiture, des amis, etc. Nos envies peuvent être spécifiques ; par exemple, nous pouvons vouloir un local pour exercer nos talents ou une activité bien précise pour toucher, grâce à lui, un maximum de personnes. Cependant, si on s’interroge, on voit que c’est surtout l’essence des choses que l’on veut, pas les choses elles-mêmes. Les choses sont limitées par nature et semblent nous faire sortir de nous-même, alors que l’essence des choses ne présente pas cette frontière entre un « extérieur » et un « intérieur ». Donc, nos intentions devraient, de préférence, être focalisées sur l’essence des choses. À nous montrer trop spécifiques, nous pourrions en effet être restrictifs, sinon exclusifs, et ne faire entrer les changements désirés dans notre vie que de manière limitée, voire au compte-gouttes. À la place d’obtenir une somme déterminée, on pourrait avoir l’intention de vivre dans l’abondance, dans la prospérité, sans connaître le manque. À la place de vouloir des tubes de peinture et un atelier, on pourrait d’abord se focaliser sur le désir de peindre et se voir en train de peindre librement, avec joie, comme on en a toujours rêvé. Notre intention se connectera alors avec quelque chose de plus profond en nous : une expression que nous voulons manifester, une essence que nous voulons faire émerger et réaliser. La vie est capable de répondre à nos désirs d’une multitude de façons que nous ne soupçonnons pas. Par conséquent, laissons le jeu ouvert.

    Le problème du manque

    C’est sans doute notre plus gros problème. Il y a un dicton qui dit que l’enfer est pavé de bonnes intentions. Il fait référence à des intentions qui sont posées dans un état « négatif ». Ce qui préside alors à ces intentions est habituellement un état de manque. Notre intention reflète la croyance qu’au fond, on est démunis, pauvres, indignes, que l’on n’a pas ce qu’il faut, que l’on ne fait pas ce que l’on veut, que l’on n’est pas dignes du meilleur. Ça se traduit souvent de cette manière : « Je veux de l’argent parce que je me sens pauvre ; je veux être aimable parce que je me sens détestable ; je veux que ça se passe bien parce que je crains que ça foire ; je veux ceci parce que ça me manque fortement ; je veux être là-bas parce que je n’aime pas être ici ; je veux prouver ma force parce que je me sens faible… »

    Il s’agit souvent d’un désir d’obtention, de contrôle ou de revanche sur le passé. Le manque est présent. On voudrait peut-être remplacer une chose par une autre, une situation par une autre, une personne par une autre, car on ressent une insuffisance. C’est comme si on faisait du désir une arme. On le manie comme un sabre en vue de se réparer, de s’améliorer, de se compléter, de fuir ou de contrôler des choses, mais son fondement, son origine, est la peur. L’accent est mis sur le problème, sur ce qui ne va pas, sur ce qui manque.

    Pour savoir si l’intention est bien une intention, et non un désir fondé sur le manque, il est bon de retenir ceci : l’intention devra passer dans le cœur. C’est par ce passage dans le cœur qu’elle se nettoie de tout ce qu’il y a de trop égocentrique en elle. Notre intention ne visera plus alors un gain exclusivement personnel, mais deviendra le partage d’une joie ou d’un soulagement au bénéfice de tous. Il est important de garder ça en mémoire, sans quoi on risque d’être frustrés et de confondre les caprices de l’ego avec des intentions. Notre intention est celle d’une expression de nous-même, et notre attention doit être posée sur quelque chose qui nous semble légitime pour tous, quelque chose qui nous fait du bien, et non sur le manque de cette chose. Les intentions ne sont donc pas des prières pour obtenir quelque chose à l’extérieur, une aide, quelque chose qui nous satisfait. Les intentions ne visent pas à embellir notre prison. Ce sont des élans intérieurs fondés sur une complète confiance en vue de nous exprimer et de favoriser notre déploiement. Trop souvent – en faisant la distinction, vous vous en apercevrez –, c’est la peur qui est aux commandes. En posant une intention, on affirme notre liberté, notre richesse, notre puissance naturelle. On est conscients de disposer de ressources, de disposer d’une abondance naturelle.

    Être confiant

    Imaginez que vous soyez tout bleu. Vous faites l’expérience du bleu, votre monde est bleu, votre corps est bleu, vos pensées sont bleues, tout est bleu. C’est un ensemble de croyances et d’intentions qui vous ont amené à faire l’expérience « tout bleu ». Maintenant, vous n’aimez plus cette couleur, cette expérience « tout bleu » vous paraît limitée et ne vous plaît plus. Elle ne vous correspond plus. Vous voulez devenir « tout rouge », vous voulez connaître l’expérience « tout rouge ». Vous posez donc l’intention « vive le rouge ! ».

    Pour cela, vous n’avez pas à nier ni à combattre l’intention « tout bleu » qui est toujours en vigueur en quelque sorte puisque ses effets sont toujours présents. Vous reconnaissez simplement qu’il y a eu cette intention « tout bleu » et que maintenant vous passez à autre chose avec votre intention de « vive le rouge ! » L’intention « vive le rouge ! » ne s’oppose pas à l’intention « tout bleu ». Celle-là prend seulement le relais de celle-ci en quelque sorte. Bref, vous n’utilisez pas votre intention pour combattre les effets d’une autre. Vous n’avez pas besoin de combattre la maladie pour être en bonne santé, la pauvreté pour être riche, l’obésité pour être mince, etc. Encore une fois, ce serait définir votre intention par la négative, par le manque. Soyez assez confiant et patient pour ne pas céder à la tentation du conflit. Autorisez la cohabitation de votre nouvelle intention avec les effets de l’ancienne, le temps que le changement se produise. Pensez à vous focaliser sur ce que vous désirez et non sur ce que vous ne voulez plus. Pendant la période de transition, qui peut être rude selon le changement entrepris, permettez-vous d’être dans le flou, d’être mauve ou violet, de ne plus savoir où vous situer, faute de résultats évidents. Un laps de temps est parfois nécessaire avant qu’un changement significatif se manifeste.

    Utiliser son imagination

    L’imagination peut nous aider. Elle peut se mettre au service des intentions. L’imagination, ce n’est pas simplement du fantasme, de la rêverie, des contes pour enfants ; c’est une manière de choisir ce que l’on veut vivre. On peut utiliser son imagination comme un peintre dessinant la vie qu’il souhaite vivre. On peut goûter les résultats de ses intentions, les sentir, les vivre en les imaginant.

    L’imagination n’est pas la visualisation, l’imagination créatrice implique surtout de sentir. C’est la sensation qui nous guide, non la pensée. Si notre intention, par exemple, est de développer notre confiance, nous pouvons nous visualiser dans différentes situations de confiance, mais il faut qu’il y ait avant tout cette sensation agréable de confiance. Si notre intention est d’apprécier la solitude, nous pouvons ressentir tout le plaisir qu’il y a à savourer cette solitude, loin du monde. Si notre intention est de trouver le calme intérieur, nous pouvons ressentir toute la joie qu’il y a à s’accepter, à se sentir bien avec soi, à être agréablement détendu sans raison particulière et ainsi de suite. Dans cet exercice, il ne s’agit pas de faire de soi un objet extérieur et de s’observer, mais de sentir la chose que l’on veut expérimenter de l’intérieur et d’être dans l’appréciation de ce que l’on veut vivre en le ressentant, en le vivant de l’intérieur.

    Vivre à l’intérieur de ses intentions

    D’une manière générale, que cela soit en imagination ou dans la vie réelle, il est bon de vivre à l’intérieur de ses intentions. Cela veut dire agir, parler, penser en conformité avec ses intentions. Éviter de suivre les pensées qui nous placent hors de nos intentions, éviter de se lancer dans des actions et de poursuivre des actions qui nous placent hors de nos intentions, éviter de prêter l’oreille à des paroles ou d’en dire qui nous placent hors de nos intentions. Et surtout, ne rien nourrir qui les contredise. Habitons nos intentions comme si elles étaient notre environnement. C’est une question de cohérence. Cela nous permet aussi de voir si nos intentions s’harmonisent avec nos croyances, si rien en nous ne les affaiblit ni ne les dilue. Et si nous n’y parvenons pas, si nous sommes loin du compte, tendons tout de même vers cela…

    Il ne s’agit pas de faire une fixation sur notre objectif, d’être obsédé par lui, comme si on devait conquérir quelque chose, mais au contraire, de savoir se détendre au sein de son intention. Imaginez que vous avez déjà ce que vous voulez ; ça ne vous manque plus, vous l’avez. Maintenant que vous l’avez, vous savez que vous ne devez pas vous battre pour l’obtenir. Il n’y a pas d’urgence, pas de peur. Rien ne manque, c’est en route. C’est dans cet état qu’il serait souhaitable de se sentir. Vous avez déjà ce que vous voulez. C’est déjà fait. Maintenant, il vous suffit d’aller vers cela, de vous laisser conduire à cela, de ne pas vous y opposer, mais, au contraire, d’accompagner le mouvement. Voilà comment les intentions fonctionnent au mieux… lorsqu’il n’y a aucune résistance, aucun pouvoir engagé, aucune croyance contraire à la manifestation des résultats ni d’attachement inquiet.

    On réalise cela en ne se mettant pas en travers du chemin, en lâchant prise sur ses besoins de contrôle et de protection. C’est en effet nous-même qui sommes souvent l’obstacle. Parfois, il s’agira de nous défaire d’une croyance limitatrice active en nous (croyance que nous sommes indignes, que nous ne méritons pas le meilleur, que nous sommes incompétents, que nous ne sommes pas à la hauteur, que le monde est contre nous, etc.).

    Nous devrions réaliser que nous n’avons pas grand-chose à faire et nous laisser guider par nos intuitions et nos impressions pour aller vers notre but. N’ayons pas d’attentes trop précises, cela limiterait le développement de notre création. Ne limitons pas les résultats à des idées arrêtées quant à la forme que ceux-ci peuvent prendre. Il serait arrogant de croire qu’il nous revient d’éclaircir ou de déblayer le chemin qui nous conduira là où nous voulons aller. N’entravons pas le déroulement des choses par des contrôles et des vérifications continuels. Nos intentions émises, lâchons prise, permettons au déploiement naturel des choses de se produire : oublions nos soucis, nos doutes, nos inquiétudes. Si notre esprit s’impatiente, ne l’écoutons pas. S’il doute, ne l’écoutons pas. S’il nous dit que ça ne peut pas marcher, ne l’écoutons pas. Il voudrait nous faire croire que nos intentions sont inopérantes, que nous devons d’abord faire quelque chose avant que cela fonctionne. C’est en fait notre ego qui voudrait nous contenir à l’intérieur de sa prison. Laissons-le parler comme la radio dans la pièce d’à côté, sans nous mêler au débat proposé. Notre création pourra ainsi se déployer et évoluer plus librement.

    La place de l’action

    Maintenant – vous l’aurez sans doute constaté –, les intentions ne suffissent pas toujours. Les intentions ne sont pas des baguettes magiques pouvant transformer notre vie comme par enchantement. Elles ne sont pas confinées dans le domaine du pur esprit ou de l’imaginaire magique. L’action a donc un rôle à jouer dans l’accomplissement de nos intentions. Mais l’action n’a pas à être un combat, une lutte pour obtenir ce que l’on veut. L’action vient assister notre création et continuer notre intention de manière inspirée. On pourrait dire que l’action découle naturellement de l’intention dont elle est le prolongement. C’est une forme d’extension, de continuation joyeuse de la pensée.

    Nos intentions posées, nous saurons (nous serons informés) si des actions particulières doivent être entreprises et à quel moment. Il est bon d’être à l’écoute de ces « signaux ». Et il serait vain de vouloir brûler les étapes ou de forcer les choses. Il s’agit plutôt d’accompagner un flux. Nos actes, nos actions s’inscriront naturellement dans le déploiement de notre création.

    Ici, nous avons peut-être un obstacle à franchir : la peur d’agir. Trop souvent, en effet, nous n’osons pas agir parce que dans l’action nous voyons nos limites. Du coup, il peut sembler plus confortable de se cantonner dans la sphère des vœux pieux, des fantasmes. Dans ce cas, par peur de nous décevoir, nos intentions ne sont pas suivies par des actes, et nous procrastinons. La confiance ici est la clef. Il s’agit de faire confiance, sans forcer quoi que ce soit, et de réaliser que nous pouvons prendre plaisir à ce déploiement, qu’il est une expression de nous-même et qu’il est inutile de nous juger ou de nous mettre des bâtons dans les roues. Si nous voulons que l’intention ne reste pas à l’état de simple projet, si nous voulons créer, nous serons donc souvent amenés à agir. L’intention ne vise pas à nous

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