Le fana de l'aviation

Un retour sensationnel

Né le 19 juillet 1921 à Saint-Mandé, André Moynet commença tout jeune ses activités comme scout de l’Air et fut breveté pilote de planeur à l’âge de 16 ans, au moment où l’Aviation populaire ouvrait ses portes. Mais la guerre survint rapidement et il s’engagea dans l’armée de l’Air le 2 septembre 1939, ne tardant pas à devenir pilote militaire. Il passa en Angleterre le 17 juin 1940, fit la connaissance du général de Gaulle, devint pilote de chasse dans les FAFL (Forces aériennes françaises libres) et continua la lutte au sein du groupe de combat n° 2, en Écosse.

Il participa ensuite aux campagnes de Dakar, du Cameroun, du Gabon et du Tchad avant d’être affecté au groupe Île-de-France en Angleterre et d’inscrire six victoires homologuées à son palmarès. Volontaire pour le groupe Normandie-Niémen, il y fut affecté le 26 janvier 1944 et rejoignit le front de l’Est où il combattit jusqu’à l’armistice de 1945, abattant six nouveaux avions ennemis, puis termina commandant d’escadrille.

Dans la vie publique à la Libération

À la fin des hostilités, le capitaine Moynet, alors âgé de 24 ans, totalisait 12 victoires et 1 400 heures de vol. Il reçut la rosette de la Légion d’honneur. Il était alors compagnon de la Libération, titulaire d’une citation à l’ordre des Forces armées françaises libres, de neuf citations, neuf palmes et une étoile ; il fut nommé commandeur de la Légion d’honneur à l’âge de 27 ans. À son retour de Russie, il commanda successivement le Centre d’instruction de la chasse de Toulouse puis l’École des moniteurs de chasse à Tours en 1945. À la Libération, il embrassa la vie publique. Élu député de Saôneet-Loire, il entra au palais Bourbon en 1946 et ne le quitta qu’en 1967. Réélu à toutes les législatures, André Moynet fut rapporteur du budget de l’Air durant de nombreuses années. Il devient plusieurs fois ministre sous la Quatrième République, puis fut chargé par le gén. De Gaulle de la présidence de la commission de la Défense nationale pour le nucléaire ; ses thèses, à l’époque considérées comme révolutionnaires, ne lui firent pas que des amis. Cependant, dès 1948, il avait repris ses études interrompues par la guerre et avait suivi en candidat libre les cours de Sup-Aéro où il s’était spécialisé dans la mécanique des fluides, puis était entré à en 1950 –, André Moynet était démangé par l’aérodynamique sous toutes ses facettes, comme par exemple la voiture de course et le bateau de compétition. Dans les années 1950, il dessina des voitures qu’il pilota lui-même. Peu après, il créa la Formule France . Il dessina ensuite des bateaux et vendit des brevets aux États-Unis et au Danemark. En 1975, sa voiture LM75 s’illustra aux 24 heures du Mans avec un équipage exclusivement féminin.

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