L'art du commandement dans la Marine: Quelle inspiration pour les chefs d'entreprise ?
Par Laurent Mérer
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À propos de ce livre électronique
Difficile de ne pas constater une analogie entre le monde de la marine et celui de l’entreprise : à la tête de son navire, le dirigeant se doit de maintenir le cap, ainsi que le bon ordre et la cohésion. Responsable de son équipage, il est à la barre et prend des décisions qui impactent directement le bien-être de ses collaborateurs.
Les principes fondamentaux de la Marine permettent-ils donc d’optimiser les méthodes de management en entreprise ? C’est ce que Laurent Mérer, vice-amiral d’escadre de la marine française, démontre ! Pour cela, il commence par plonger au cœur des bateaux de combat, de leur organisation et de leur fonctionnement. Il présente et analyse ensuite cinq scénarios tirés de la vie quotidienne d’un navire et des opérations qu’il conduit. En s’appuyant sur les textes fondateurs des pratiques militaires et sur son expérience de marin aguerri, il renforce l’analogie entre ces deux mondes et invite les dirigeants à réfléchir à leurs propres tactiques.
Devenez un chef d’entreprise capable d’emmener ses équipes vers la réussite en vous inspirant des enseignements de la marine !
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
"Laurent Merer, tour à tour préfet maritime et commandant, nous plonge dans l'univers des forces navales. Les principes fondamentaux de la Marine permettent d’optimiser les méthodes de management en entreprise." - APM
À PROPOS DE L'AUTEUR
Laurent Mérer est officier de marine. Il a passé vingt ans sur des bâtiments de combat et en a commandé quatre. Vice-amiral d’escadre, auditeur de l’Institut des hautes études de Défense nationale, il a exercé d’importantes responsabilités au sein de la marine et dans le monde politico-militaire. Depuis 2009, il met son expérience au service des chefs d’entreprise pour les aider à réfléchir à leurs pratiques managériales.
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Avis sur L'art du commandement dans la Marine
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Aperçu du livre
L'art du commandement dans la Marine - Laurent Mérer
AVERTISSEMENT
Ce livre est destiné aux dirigeants désireux de découvrir l’univers de la Marine et des bateaux de combat de surface afin d’y puiser une source d’inspiration pour la conduite de leurs équipes et de leurs entreprises. Il est rédigé à leur intention.
Je n’aborde pas le monde des sous-marins. Les amateurs pourront se reporter utilement à l’excellent livre de mon ami François Dupont, Commandant de sous-marins publié en 2019 aux Éditions Autrement³.
S’agissant de vocabulaire, j’emploie le plus souvent les mots en usage dans la Marine, en donnant le cas échéant les explications nécessaires ou en mettant entre guillemets. J’utilise indifféremment « bateau », « navire », « bâtiment », et parfois le mot « unité ».
À la différence des documents officiels, très rigoureux avec l’emploi des majuscules, j’écris Marine avec un « M », tant elle mérite ce discret hommage.
PRÉAMBULE
La genèse…
Tout commence par un livre…
Il y a quelques années, j’ai publié un ouvrage⁴ relatant un épisode marquant de ma vie maritime datant du début des années 2000, lorsque je commandais les forces navales de l’océan Indien.
La France entretient depuis bien longtemps dans l’océan Indien un dispositif naval conséquent au moyen duquel elle exerce ses responsabilités de puissance riveraine (La Réunion, Mayotte, Îles Éparses, Saint-Paul, Amsterdam, Kerguelen, Crozet, etc.), de membre permanent du Conseil de sécurité et y défend ses intérêts nationaux : protection et évacuation des ressortissants français qui seraient en danger dans l’un des pays du pourtour, sûreté de la navigation commerciale (gaz, pétrole, etc.) notamment dans les passages obligés (détroit de Malacca, détroit d’Ormuz, détroit de Bab el-Mandeb à l’entrée de la mer Rouge) puisqu’y transite la majeure partie de nos approvisionnements, lutte contre les trafics et la piraterie, capacité d’intervention en cas d’évènements exceptionnels (tsunami, cyclone…) ou de crise sanitaire. Elle y dispose pour ce faire en temps ordinaire d’une dizaine de navires, d’avions de patrouille maritime et de commandos, susceptibles d’être renforcés en cas de nécessité si la tension internationale monte ou que des opérations militaires sont envisagées dans un cadre national ou international, ce qui a été souvent le cas depuis les années 1990 (Afghanistan, Iran, Yémen, Érythrée, etc.). Le commandement de ces forces est confié à un amiral embarqué avec son état-major de conduite à bord d’un bâtiment de commandement.
J’ai occupé ces fonctions pendant seize mois à une époque particulièrement riche en évènements, après les attentats du 11 septembre 2001 qui allaient bouleverser la géopolitique de la région, la guerre contre le terrorisme, les opérations d’Afghanistan, le début de la piraterie le long des côtes de Somalie, les troubles à Madagascar au cours desquels des milliers de ressortissants français furent mis en danger.
Je me suis trouvé longuement éloigné de ma famille et de mes amis. Il est aujourd’hui rare de partir pour si longtemps. J’ai mené une vie de solitaire, tout en étant très entouré de mes équipes. J’ai exercé des responsabilités passionnantes, j’ai été confronté à des situations complexes, j’ai découvert et visité de nombreux pays et rencontré leurs dirigeants, j’ai commandé des milliers de marins, des hommes et des femmes que je n’avais pas choisis et qui ne m’avaient pas non plus choisi, j’ai dû les entraîner dans des aventures au long cours parfois dangereuses, eux qui étaient, comme moi loin de leurs familles, sans réseaux sociaux ni Internet ni téléphones portables, peu répandus à l’époque. J’étais tour à tour un chef militaire, un chef d’escadre, un ambassadeur, un touriste, un homme seul, un mari et un père lointain…
J’ai tenu de ces moments et de ces évènements non pas un journal de bord, mais une chronique régulière au fil de laquelle, tous les cinq à six jours, je revisitais par écrit les évènements qui m’avaient marqué, mes rencontres, mes observations, mes sentiments, etc. Mon idée n’était pas d’en tirer ultérieurement un livre, mais de faire partager à mon épouse et à quelques proches l’étonnante vie que je menais. Ces chroniques me semblaient plus appropriées qu’un journal chronologique ou des lettres quotidiennes comme j’avais eu l’habitude d’en écrire quelques années auparavant lorsque je m’étais absenté une année complète au commandement d’une frégate engagée dans les opérations du golfe Persique pendant la guerre Iran-Irak. Les chroniques me permettaient davantage de recul, elles étaient un temps de pause, de réflexion, peut-être aussi d’analyse.
À mon retour en France, j’ai réuni ces textes à l’état brut dans un recueil artisanal que je conservais en souvenir de ces années peu ordinaires. Par un de ces hasards que la vie de marin procure, ces chroniques sont arrivées entre les mains d’un ami écrivain, Didier Decoin, ancien prix Goncourt et alors secrétaire général de l’académie éponyme. « Vous devriez écrire tout cela », me dit-il un jour alors que je lui racontais à sa demande quelques souvenirs de ces années d’océan Indien. J’étais à cette époque préfet maritime et commandant en chef pour l’Atlantique. Bien occupé que j’étais, je lui confiai le dossier. Un mois plus tard, nous nous retrouvions dans un bistrot du Quartier latin. « Personne ne connaît tout cela, il faut en faire un livre », me dit-il en me tendant le recueil. « Je vous ai mis quelques conseils », a-t-il ajouté. Il avait annoté le texte à toutes les pages. C’était chaque fois à peu près la même injonction : « racontez plus », « développez », etc. Mon métier de préfet maritime et commandant en chef pour l’Atlantique me prenait à l’époque tout mon temps. Je n’avais guère de loisirs. Didier insista : « Il faut le faire, pour la Marine, pour l’histoire, je vous rédigerai la préface. » Je ne sais pas comment j’ai trouvé le temps de réaliser le livre, publié quelques mois plus tard. Je pensais toutefois qu’il n’intéresserait qu’un petit cercle d’initiés. À ma grande surprise, il a fait l’objet de dizaines d’articles dans les journaux, j’ai été invité à des émissions de radio, sur des plateaux de télévision, j’ai obtenu un grand prix de l’Académie française, le prix Éric Tabarly, et d’autres encore…
Avec tout ce tintamarre, le livre a été recensé dans la presse entrepreneuriale et la tonalité en était : il y a dans ce livre beaucoup de choses pour les chefs d’entreprise… J’ai été contacté dans les mois qui suivent par l’Association pour le progrès du management (voir Encart n° 1) qui m’a demandé de figurer à son catalogue d’experts, afin de faire profiter ses adhérents de mon expérience de commandant de bâtiments de combat en opérations et de commandant de forces navales, afin de les amener à réfléchir à leurs pratiques managériales et à les améliorer. J’ai dû attendre la fin de mes fonctions dans la Marine, incompatibles à ce niveau de responsabilité avec des activités extérieures régulières, pour répondre favorablement à l’APM. J’ai ensuite travaillé une année à extraire de mon expérience ce qui pouvait être utile à des dirigeants et j’ai commencé mes premières interventions.
ENCART N° 1
L’Association pour le progrès du management (APM)
L’APM est une association professionnelle internationale de dirigeants francophones active dans le domaine de la formation managériale. Elle est créée en novembre 1986 par Pierre Bellon, alors président de Sodexo et vice-président du CNPF (ancêtre du Medef) ; son idée est que le développement d’une entreprise dépend en bonne partie des progrès de son dirigeant. Ainsi met-il en place une structure associative facilitant les échanges entre dirigeants et encourageant la formation personnelle managériale.
Pour réaliser ses objectifs, l’APM propose à ses adhérents de participer à des clubs réunissant chacun une vingtaine de chefs d’entreprise pendant une série de journées. Organisées à la fréquence d’une par mois, ces journées abordent une thématique préalablement sélectionnée par les