Hauser & Wirth Cap au sud
«Les centres d’art transcendent le modèle traditionnel de la galerie.»
la mondialisation de l’art contemporain reposait sur l’attractivité des mégapoles où se concentrent la plupart des grandes galeries, que ce soit New York, Londres, Shanghai ou São Paulo… Les temps changent. Le 17 juillet, la mégagalerie Hauser & Wirth, qui dispose déjà de quatorze antennes dans le monde, en ouvrira une sur la minuscule Isla del Rey , rocheux, aride, impropre à l’agriculture, une autre forme de culture va prendre racine. Entre les roches et les herbes folles, les effigies païennes de Louise Bourgeois, d’Eduardo Chillida et de Franz West vont défier la tramontane. Le site, abandonné depuis plus de cinquante ans, devient un centre d’art de haute volée qui devrait, comme Naoshima, où s’est implanté le musée de Chichu, comme Porquerolles, investie désormais par la fondation Carmignac, activer un nouveau type de tourisme Hauser & Wirth, qui représente des stars comme Subodh Gupta, Cindy Sherman, Annie Leibovitz, Paul McCarthy, Pierre Huyghe ou François Morellet, n’en est pas à son coup d’essai. La galerie suisse a déjà restauré, il y a sept ans, un superbe complexe de bâtiments dans la campagne anglaise du Somerset. Ouvert en 2014, Durslade Farmhouse comprend, autour de cinq espaces d’exposition, un bar et un restaurant, une bibliothèque spécialisée dans l’art et des chambres d’hôte. Pourquoi ouvrir ainsi des succursales dans des sites aussi éloignés des lieux où vivent les grands collectionneurs ? Le rôle des galeries a-t-il changé ? Sont-elles amenées à se transformer en centres d’art ? reconnaît Mar Rescalvo Pons, la directrice de Hauser & Wirth Minorque.
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