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Wake up de bonheur: Essai
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Wake up de bonheur: Essai
Ebook73 pages1 hour

Wake up de bonheur: Essai

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About this ebook

Le bonheur est-il un but à atteindre ou un chemin que l'on arpente ? Chacun peut voir le bonheur où il le souhaite, mais il n'est pas une évidence de pouvoir le ressentir ! Être heureux c'est regarder la vie avec le coeur. Dans , Charlotte Chapellier donne les clés qui l'aident à voir le positif à travers chaque épreuve, et pour illustrer ses propos, elle utilise l'épreuve la plus dure qu'elle a vécue : le décès brutal et inattendu de sa grand-mère adorée...

À PROPOS DE L'AUTEURE

Charlotte Chapellier applique la philosophie du bonheur en toute circonstance dans la vie. Le paradoxe humain est pour elle ce qui nous rend beaux et uniques.
LanguageFrançais
Release dateJul 7, 2021
ISBN9791037731890
Wake up de bonheur: Essai

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    Wake up de bonheur - Charlotte Chapellier

    Préface

    C’est quoi le bonheur ?

    C’est quoi cette question ?

    C’est un peu ironique de demander à quelqu’un, de profondément malheureux, sa vision du bonheur.

    Parce qu’au-delà des apparences, je ne me considère pas comme une personne débordante de bonheur. J’ai l’impression d’avoir des phases. Celles qui vont très haut et celles qui vont très bas.

    Celles qui m’entraînent vers les abysses du mal, celles des névroses et autres douleurs corporelles que l’on pourrait s’infliger pour ressentir quelque chose et celles qui m’amènent au paroxysme de la joie, à l’exaltation totale et absolue de l’instant.

    Il n’y a pas de linéarité dans ma vie. Il n’y en a jamais eu et il n’y en aura sûrement jamais. Je suis une montagne russe à moi toute seule, en amour, en famille, avec mes amis, avec tout ce qui me touche et me questionne.

    Il y a ces phases où tout me semble parfait, comme si je faisais un arrêt sur image (« ô temps, suspends ton vol ! » Alphonse de Lamartine). Les lieux, les protagonistes, la chaleur ambiante, le repas sur la table, les verres de vin à moitié vides, les sourires, les rires, les bougies qui fondent, c’est un charmant tableau dépeignant un court épisode du bonheur dans ma vie.

    Et puis, d’un coup, comme une claque qui m’arrive en pleine gueule et sans prévenir, traversant ce moment idyllique, surgissent ces pleurs, ces larmes, la tristesse, l’incompréhension et la déception dans le regard de l’autre, ce reflet de l’âme qui te dit « mais qu’est-ce que tu fais de ta vie ? ».

    Il y a dans les mots une force parfois extraordinaire et insoupçonnée qui te perfore de part en part, un truc qui te secoue et qui te laisse sans voix. Un truc qui te jette sur la chaussée et qui te rend profondément mélancolique.

    Alors, me demander ce qu’est le bonheur, franchement, c’est un peu osé.

    Je navigue entre deux eaux, parfois mon bonheur s’entremêle à mon malheur, car l’opposé du bonheur c’est ça : le malheur ?

    J’aurais préféré qu’on me demande : « C’est quoi ta définition du malheur ? » Sur ce sujet, j’ai l’impression d’être une experte en la matière. Je pourrais en écrire des tonnes.

    Pourtant, j’ai une belle vie, une vie que j’ai choisie, que j’ai décidée. On ne m’a obligée à rien, pas même de faire un bac S ou de poursuivre des études supérieures.

    Est-ce cela le mal du siècle ? Ne pas savoir où l’on va et pourquoi l’on y va ? Avoir plus de facilité à vivre le malheur que de nager dans le bonheur…

    Il y a quelques semaines, après avoir décidé de plaquer ma vie aux apparences parfaites, j’ai décidé de m’en confesser auprès de ma mère. Je lui ai dit que je n’étais pas heureuse et que je me sentais aller à des idées noires.

    Cette confidence était le moment le plus difficile de mon existence, avouer que j’avais une faiblesse dans ce corps que j’aimerais si indépendant et détaché. Sa réaction n’était pas du tout celle que j’aurais aimé entendre :

    « Je ne comprends pas pourquoi tu dis que tu es triste alors que tu nous étales ta vie parfaite sur les réseaux. »

    Prends ça dans tes dents, Jojo.

    Et là, j’ai compris. J’ai compris que j’avais tout faux. Que l’image que je véhiculais n’était pas ce que je ressentais au fond de moi. Que j’étais finalement comme ces instagrameuses qui étalent leur vie de jouissance absolue sur la toile. J’ai alors eu honte, honte car je fais tout pour éviter de ressembler à ces personnes qui me donnent des complexes infondés.

    Je ne veux pas culpabiliser mon prochain en lui infligeant mes posts lisses, ma famille parfaite, mon enfant génial, mon métier incroyable, mes quality times, mes soirées de folie et mon shopping fabuleux. Une vie pleine de bonheur dans un algorithme indéchiffrable.

    Je ressens ce vide que je n’avais jamais ressenti auparavant, cette jalousie des autres et cet éternel « pourquoi eux et pas moi ? ».

    Avec cet état d’esprit complètement tordu, j’ai l’impression de m’égarer de plus en plus dans mon propre bonheur.

    Alors, doit-on croire les heureux d’internet ?

    Cet étalage d’allégresse, de vie amoureuse lisse et sans problèmes, ces fringues superbes, ces valeurs qui se perdent et ces faux semblants qu’on nous impose en image. Est-ce cela le bonheur 2.0 ?

    Mon bonheur à moi c’est de regarder les gens qui sourient, ceux qui aiment la vie, qui bouffent la vie. Ceux qui aiment manger, boire, danser, chanter, ceux qui n’ont pas peur de rire fort et de trop rire. Le bonheur il est là, poser son téléphone, regarder les autres vivre et vivre avec !

    À 18 ans, je me suis fait tatouer trois mots en allemand, Leben Lieben Lachen (je te laisse imaginer la traduction), c’était la période la plus sombre de ma vie et pourtant ces mots ont toujours eu une résonance particulière, comme une ligne directive pour me rappeler l’essentiel.

    Apprécier le moment, chaque minute compte, même si elle n’en représente qu’une dans une journée.

    J’ai commencé cette préface avec un poids sur la poitrine, comme si je devais déposer mes maux pour aller mieux et

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