Discover millions of ebooks, audiobooks, and so much more with a free trial

Only $11.99/month after trial. Cancel anytime.

"Et qu'ça saute" & "La faute à Marilyn": Nouvelles
"Et qu'ça saute" & "La faute à Marilyn": Nouvelles
"Et qu'ça saute" & "La faute à Marilyn": Nouvelles
Ebook125 pages1 hour

"Et qu'ça saute" & "La faute à Marilyn": Nouvelles

Rating: 0 out of 5 stars

()

Read preview

About this ebook

Embarquez dans deux aventures rocambolesques et pleines de surprises !

Et qu'ça saute !
Parti à Venise avec son père qui doit jouer l'inspecteur Clouseau dans une suite de La Panthère rose, Sylvestre, amoureux transi de l'espiègle Violette et dépassé par les gaffes monumentales de son père, se laisse emporter dans une folle croisière où se côtoient des cochons, des éléphants... et des extraterrestres. Attachez vos ceintures !

La faute à Marilyn
Bobby Popkin ne se sent plus aimé depuis que ses parents ont divorcé. En vacances à l'hôtel Coronado où Marilyn Monroe tourne Certains l'aiment chaud, il lui vient l'idée farfelue de se faire adopter par la star. Prêt à tout pour arriver à ses fins, Bobby va s'apercevoir que personne n'est parfait !

Découvrez les nouvelles de Gérad Golman, un auteur qui a plus d'une corde à son arc !

À PROPOS DE L'AUTEUR

Auteur de plusieurs ro¬mans pour la jeunesse, Gérard Goldman rêvait dès son plus jeune âge de dessin et de cinéma. Illustrateur, affichiste, il s'est ensuite consacré à la réalisation de films courts et de documentaires. Il est l'auteur de Coeur d'artichaut, Je fais ce qui me plaît, et Les glaces aux coquelicots.
LanguageFrançais
PublisherPublishroom
Release dateJul 9, 2021
ISBN9791023619058
"Et qu'ça saute" & "La faute à Marilyn": Nouvelles

Related to "Et qu'ça saute" & "La faute à Marilyn"

Related ebooks

Children's Action & Adventure For You

View More

Related articles

Reviews for "Et qu'ça saute" & "La faute à Marilyn"

Rating: 0 out of 5 stars
0 ratings

0 ratings0 reviews

What did you think?

Tap to rate

Review must be at least 10 words

    Book preview

    "Et qu'ça saute" & "La faute à Marilyn" - Gérard Goldman

    1

    Je mets des numéros de chapitres pour que ce soit plus facile à lire pour toi.

    Je t’avais dit que mon père était reporter et ma mère pianiste, mais c’est pas vrai. C’étaient des mensonges pour me rendre intéressant. En vrai, papa est directeur du personnel à Disneyland. Je sais que Walt Disney, tu t’en fiches alors je ne m’en suis pas vanté. Quant à maman, elle ne travaille pas. Depuis qu’ils ont divorcé il y a deux ans, je dois t’avouer que j’en ai bavé.

    En revenant de Disneyland un soir de pluie, papa a renversé un cycliste qui s’est retrouvé aux urgences avec deux côtes cassées. Papa est allé le voir à l’hôpital avec maman et elle est tombée amoureuse du cycliste. Walter Savon, c‘est comme ça qu’il s’appelle, a l’air idiot comme son nom. Je ne comprends toujours pas pourquoi maman est partie vivre avec lui.

    Un an après, papa est tombé amoureux de Linda, sa secrétaire. Quand on les voit ensemble, elle avec ses 1m50 et papa avec ses 1m97, on se dit qu’il y a quelque chose qui cloche. Bref, elle est venue s’installer à la maison avec son oncle Elmer et Be-Bop, son basset. Comme Elmer a perdu la boule, il imite tous les bruits qui lui passent par la tête. Tout ce qu’il sait dire, c’est « Attention, le train va partir ! ». Il marche avec un déambulateur et chaque geste lui prend trois heures. Et comme il est gentil, on ne peut même pas s’énerver contre lui.

    Pendant les vacances, comme tu sais, j’étais avec papa et Linda à l’hôtel Coronado, et maman au camping (celui où tu étais) avec Walter. Elle ne voulait pas passer les vacances sans moi, et comme elle m’avait demandé de ne pas dire à papa qu’elle était là, je devais à chaque fois inventer de nouveaux prétextes pour aller la voir. Mais c’est pas tout. Même en vacances, papa se croit obligé de diriger tout le monde tout le temps. Dès le premier jour, il a annoncé le programme, pipe au bec. Il ne fume plus (Linda lui a interdit), mais ne peut se passer de sa pipe.

    –Tous les matins à 8 heures, Linda et moi, on prendra notre bain de mer et toi, tu resteras avec Elmer sur la terrasse, m’a-t-il prévenu. Et après le déjeuner, ce sera sieste pour tout le monde.

    Tout juste si je ne devais pas me mettre au garde à vous.

    Habituée à ce que papa donne des ordres, Linda n’a pas bronché. Elle m’a souri de toutes ses dents (elle en a au moins 40) et fait rebondir son chewing-gum d’une joue à l’autre.

    –On pourra quand même aller voir les girafes au zoo de San Diego ? j’ai demandé à papa, sans me faire d’illusions.

    – Mais enfin, Bobby, tu plaisantes ? On a rien à y faire. Disneyland est mille fois mieux. On ne va pas perdre notre temps au zoo.

    C’est sans doute le cou de Linda qui m’avait fait penser aux girafes, mais j’en suis pas sûr.

    ***

    Je comptais les jours, je m’ennuyais avec papa et Linda, je ne savais plus quoi faire de mon temps, quand un matin, allongé sur la plage avec Be-Bop, j’ai vu un phoque sortir de l’eau pour aller s’ébrouer sur le sable.

    –Tu crois que ça bronze, un phoque ? m’a soudain demandé une gamine en robe blanche.

    –Pourquoi ? Tu veux lui mettre de la crème solaire ?

    On a tout de suite sympathisé. Elle s’appelait Abigail. Toute frisottée, elle avait autant de taches de rousseur sur la figure que de pépites de chocolat sur un cookie.

    Je lui ai demandé si elle était à l’hôtel.

    –Ben oui. Ma grande sœur et moi, on a une chambre avec vue sur la plage. On ne paie rien parce que le directeur de l’hôtel s’est fait refaire les dents par papa et maman et qu’il leur doit plein d’argent.

    –Tes parents ne sont pas avec vous ?

    –Non. Ils travaillent tout le temps. Tout le monde a des dents, tu comprends. Ça fait beaucoup de travail.

    Si on compte le nombre de dents de tous les Américains et qu’on divise par le nombre de dentistes, je me suis demandé combien ça faisait de dents par dentiste. Ce n’est pas le genre de choses qu’on apprend à l’école.

    Peu captivé, Be-Bop s’éventait avec ses oreilles.

    –Tu t’amuses bien ici ?

    –Les meilleurs moments, c’est quand les journées se terminent, j’ai répondu entre deux éternuements. (Je ne sais pas si je te l’ai dit, Marjorie, mais je suis allergique aux poils de chien, c’est pour ça que je prends des cachets).

    –Moi, c’est pareil, m’a avoué Abigail. Mitzi, ma sœur passe ses journées à écouter la radio et ses soirées à danser. Elle ne m’a pas dit plus de trois mots depuis qu’on est là. J’aimerais partir loin d’ici  ! a-t-elle soupiré en fixant les bateaux à l’horizon. Tu m’accompagnerais ? Tu aimes bien voyager ?

    –Mais, j’ai pas de bateau ! Et puis, ma mère va arriver, je peux pas m’en aller. On peut toujours monter sur le phoque quand il retournera à l’eau.

    –Avec ton chien ? Pauvre phoque ! On va peser lourd !

    Comme moi, Abigail s’ennuyait. Et comme moi, elle aimait bien raconter n’importe quoi. C’est ce qui nous a rapprochés.

    2

    L’arrivée de maman et Walter n’a rien arrangé. Ça ne me plaisait pas du tout de les voir à leur camping à l’insu de papa et Linda. Je l’ai dit à maman, mais il n’y a rien eu à faire.

    –Je n’ai aucune envie de me retrouver nez à nez avec son épouvantail à moineaux !

    « Epouvantail à moineaux », c’est le surnom qu’elle donne à Linda. Il aurait pu convenir aussi bien à Walter le maigrichon, mais je n’ai pas relevé. Elle portait un jean alors que, même en vacances, je l’avais toujours vu en robe ou en jupe. Ça lui allait bien.

    –Tu nous accompagnes ? m’a-t-elle demandé, après m’avoir fait visiter leur caravane pourrie ou même une fourmi aurait manqué de place pour allonger ses pattes.

    –Ça dépend. Vous allez où ?

    – À la rivière. On va se baigner

    –Je peux pas, j’ai pas mon maillot.

    Ils ont pouffé de rire.

    –Nous, on se baigne sans maillot ! a lancé Walter, fier de son anatomie.

    Je ne reconnaissais plus maman. Elle qui s’enfermait à double tour pour se laver les mains, maintenant, elle se baignait toute nue. Walter la rendait folle ou quoi ?

    –Viens avec nous, il a insisté. Tu as peur de montrer ta zigounette ? Tous les hommes en ont, c’est pas une honte. C’est le Bon Dieu qui nous a fait.

    J’ai pensé que s’il croyait au Bon Dieu, il n’était pas rancunier.

    –Allez, fais plaisir à ta mère.

    ***

    Un camp de nudistes n’est pas ouvert qu’aux déesses et aux apollons. Ça se saurait. Un exemple au hasard : Walter. Avec son corps en bouteille d’Orangina et son coup de dindon, je ne vois pas ce qu’il gagne à se montrer. Quant à maman, j’évitais de la regarder, c’était trop gênant.

    J’aurais aimé revenir au temps où papa et maman s’aimaient encore, mais c’était fini. Comment quitter ses parents quand on n’est pas encore grand ? Je n’avais pas la réponse, mais l’idée me démangeait.

    ***

    À l’hôtel, à l’heure du petit déjeuner, Abigail et moi, on se faisait coucou dans la salle à manger. Quand je m’absentais l’après-midi pour aller voir maman, je disais à papa que j’allais voir Abigail, c’était pratique.

    Le soir, je la retrouvais sur la plage. On regardait les étoiles, pensant que quelqu’un regardait peut-être la Terre en se demandant si cette grosse boule pleine d’eau était habitée ou non. Bizarrement, j’imaginais les Martiens avec la tête de Walter.

    Un soir, Abigail m’a présenté Mitzi, sa sœur. Une beauté ! Sa taille fine, sa jolie nuque, ses cheveux bruns et courts se découpaient à merveille sur le clair de lune. Son amoureux lui donnait des baisers dans le cou, la serrait contre lui. Je ne savais plus où me mettre.

    –Eddie Taylor joue avec son groupe rock à l’hôtel. Vous venez danser avec nous ? a proposé Mitzi.

    Abigail a compris à ma mine que je n’en avais pas plus envie qu’elle.

    –Non merci, on n’a pas envie de bouger.

    –Comme vous voulez. Bonne nuit, les amoureux !

    –Elle a toujours un troupeau de mecs à ses genoux, ça doit être fatigant. Elle te

    Enjoying the preview?
    Page 1 of 1