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Team Escrime - La grande parade
Team Escrime - La grande parade
Team Escrime - La grande parade
Ebook181 pages2 hours

Team Escrime - La grande parade

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About this ebook

Pour sa deuxième ann e de compétition, Sandrine s’inscrit… chez les garçons! En quête de défis, elle se joint à Nathan et Al pour affronter des adversaires plus mémorables les uns que les autres. Ce ne sera pas facile,
car les garçons sont beaucoup plus nombreux, et la compétition, plus féroce. Sandrine devra s’armer de courage, d’autant plus que le conflit avec son père s’envenime et que ses histoires d’amour se compliquent.
LanguageFrançais
Release dateAug 16, 2021
ISBN9782897657703
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    Team Escrime - La grande parade - Camille Noël

    CHAPITRE 1

    UN NOUVEAU DANS MA CLASSE

    LUNDI 25 AOÛT – 16 H 50

    On dit que la troisième année du secondaire est une année de changement. Je n’avais jamais compris pourquoi. Maintenant, je le sais. Pendant l’été, c’est moi qui ai changé. Il a fallu que j’aille m’acheter de nouveaux vêtements. C’était un peu gênant. Ce n’est pas que je n’aime pas magasiner avec ma meilleure amie, mais dans la section des soutiens-gorge, j’étais vraiment mal à l’aise. Des fois, je souhaiterais que rien ne change jamais, sauf que ce n’est pas comme ça que ça marche.

    Cet été, j’étais souvent chez Lexie. Je suis même allée en camping avec elle. C’était trop génial ! J’ai fait du gardiennage aussi pour gagner un peu d’argent. Avec papa, c’était nettement mieux parce qu’il a arrêté de parler de Mélanie. Je ne pense pas non plus qu’il l’ait revue. Je crois qu’il a finalement compris la situation. Ça me soulage de ne pas avoir eu à la lui expliquer.

    Bien sûr, le malaise a persisté jusqu’au début de l’été. Heureusement, après, les choses sont redevenues normales entre nous.

    — Hé, ma grande, j’ai reçu les infos de l’école ! Tu es dans le groupe 304. Veux-tu voir la liste des élèves ?

    C’est une question sérieuse, ça ? Bien sûr que je veux ! Si Lexie pouvait être dans ma classe, ce serait trop beau. Je rejoins papa à la table en regardant par-dessus son épaule pour voir son écran de laptop. Évidemment, le nom de Lexie Bertholet n’est pas là. Par contre, j’accroche sur un autre nom.

    — Tiens, c’est bizarre, ça…

    — Quoi ? me demande papa.

    Je lui pointe le nom en question, qu’il lit à voix haute :

    — Nathan Archer… Ce ne serait pas Nathan de l’escrime ?

    — Ouais. On dirait qu’il a changé d’école, finalement.

    — Au moins, ça te fait quelqu’un que tu connais.

    Je hoche la tête tout en réfléchissant. Ça va être bizarre de passer l’année avec Nathan. Après un moment de silence, papa me dit :

    — Assieds-toi, Sandrine. Il faut qu’on parle.

    Oh, oh ! Alerte rouge ! C’est mieux de ne pas être à propos de Mélanie…

    — C’est à propos de Mélanie.

    Arghhh ! ! Je croyais que ce dossier-là était réglé !

    — J’ai bien vu que ça te faisait quelque chose qu’on se voie, Mélanie et moi, alors on a mis ça sur pause durant l’été. Sauf que là, on aimerait se revoir, alors j’apprécierais que tu me dises ce qui te dérange, Sandrine. Je ne peux pas lire dans ta tête. Et ne me fais pas le coup du silence boudeur encore une fois. Je comprends que c’est nouveau et que ça peut être difficile à accepter pour toi, mais il y a une chose que je veux mettre au clair : Mélanie ne remplacera jamais ta maman. Je n’ai pas oublié Delphine. Je l’aime et je l’aimerai toujours. Mais ça me fait du bien de voir Mélanie, tu comprends ?

    Mes yeux se sont embués de larmes. Papa a tout compris depuis longtemps, il sait comment je me sens. Moi, je n’arrive pas à me mettre à sa place. La colère dans mon ventre, qui s’était apaisée durant l’été, vient de ressurgir. C’est comme si elle m’empêchait de réfléchir calmement à ce que papa me dit. J’ai du mal à parler tellement je fais un grand effort pour ne pas pleurer.

    — Ça… ça me dérange.

    — Pourquoi, Sandrine ? Mélanie, ce n’est pas une mauvaise personne.

    — On était bien juste tous les deux, non ? Pourquoi ça devrait changer ?

    — Les choses changent et la vie continue, c’est comme ça. Le changement, ça peut être déstabilisant, je le sais, mais ça peut aussi être positif.

    — Tu penses juste à toi ! que je m’écrie, incapable de contrôler ma colère. Tu te fous de moi ! Je t’ai dit que ça me dérangeait, alors pourquoi tu veux quand même la voir ? ! Je suis ta fille, je passe avant elle !

    Je vois que papa est partagé entre deux émotions : la tristesse et la contrariété. Il aimerait ça que j’accepte tout avec le sourire, mais je ne veux rien savoir ! Il se sent seul, c’est ça ? Et moi, je ne suffis pas ?

    — Sandrine, que je voie Mélanie de temps en temps, en quoi ça change notre vie ? Je ne l’inviterai pas ici, si ça te dérange. Tu n’auras même pas à la voir.

    — Juste y penser, ça me dérange !

    — Tu n’es pas raisonnable…

    Je me lève d’un bond, furieuse, cours jusque dans ma chambre et claque la porte. Ça m’enrage qu’il s’obstine comme ça ! Le monde ne tourne pas juste autour de lui.

    J’ai rencontré Mélanie seulement une fois, mais je l’imagine déjà s’approprier LE garde-robe, celui avec les souvenirs de maman. Je la vois clairement dans ma tête en train de jeter les boîtes en disant : « C’est normal, j’ai besoin d’espace si je viens vivre ici. ». Quant à lui, papa répondrait : « Oui, tu as raison, ma chérie. Et ta fille peut prendre la chambre de Sandrine. » C’est plate pour lui : il ne peut pas m’envoyer vivre chez ma mère pour avoir toute la maison pour lui et sa nouvelle famille… parce qu’elle est morte, ma mère.

    Je m’enfouis sous les couvertures avec Clémentine et mon cellulaire en laissant couler mes larmes de rage, qui embrouillent ma vision. Du coup, j’ai du mal à texter Lexie. Ça m’aurait fait tellement de bien qu’on soit dans la même classe !

    « Je me suis chicanée avec mon père, est-ce je peux venir chez toi demain ? » Quelques secondes plus tard, elle me répond : « Oui, c’est sûr ! J’espère que tu vas bien. Je t’aime fort ! » Au moins, il y a quelqu’un dans ce monde qui m’aime.

    LUNDI 1ER SEPTEMBRE – 8 H 15

    Papa a réessayé plusieurs fois de me parler de Mélanie, mais je coupais toujours court à la conversation. Je lui ai dit de faire ce qu’il voulait sans se soucier de moi, car, de toute façon, son idée est faite. C’est lui qui veut chambouler notre vie et il trouve que c’est moi qui ai une mauvaise attitude, je n’en reviens pas ! Cette Mélanie est venue tout détruire entre mon père et moi. Comment cette femme peut-elle avoir autant de pouvoir ? Ce doit être un genre de belle-mère comme dans les contes pour enfants, style Cendrillon ou Blanche-Neige…

    Je suis tellement absorbée dans mes pensées que je ne vois même pas l’autobus arriver. C’est mon premier jour d’école, aujourd’hui. En montant à bord, je constate que tout le monde est silencieux, à regarder son cell ou à écouter de la musique. Mes yeux tombent alors sur quelqu’un qui ressemble à Nathan, en plus grand et en plus musclé… oh, mais… non, impossible… c’est vraiment lui ! Cette découverte m’étonne tellement que je reste clouée sur place quelques instants. Je ne suis manifestement pas la seule à avoir changé durant l’été.

    Nathan finit par tourner la tête vers moi en me lançant un regard signifiant : « Qu’est-ce que tu fais plantée là ? » Je sors de ma paralysie pour le rejoindre sur la banquette.

    — Qu’est-ce qu’il y a ? veut-il savoir.

    — Rien, c’est seulement que tu as grandi pendant l’été.

    Même sa voix a changé.

    — Ouais, je sais. Tout le monde me le dit. Toi aussi, tu as changé…, lance-t-il en me balayant du regard.

    Oh, non, il l’a remarqué ? Je souhaitais que personne ne s’en rende compte, sauf que c’est dur à cacher. Il faudrait que je porte des chandails plus larges pour ne pas que ça paraisse !

    Pour changer de sujet, je lui demande :

    — Comment ça, tu viens à mon école maintenant ?

    — Avant, j’allais à l’école près du travail de mon père, alors il me donnait des lifts. Mais il a changé d’horaire et c’est devenu trop compliqué avec les autobus. C’est juste plus simple de venir ici.

    — C’est plate, ça. Tu avais des amis là-bas, non ?

    — Ce n’est pas trop grave. Il y a plus de belles filles ici, de toute façon.

    Je lève un sourcil. C’est la première fois que j’entends Nathan faire un commentaire du genre. En plus, comment il le sait ? C’est la première journée d’école, il n’a même pas encore mis les pieds là-bas.

    — Pour les compés, est-ce que ton père pourrait me donner des lifts encore cette année ? me demande Nathan.

    — Je ne sais pas… Je ne pense pas que je vais en faire.

    La vérité, c’est que ça me tente, sauf que si je fais les compétitions, je vais voir mon père et Mélanie ensemble. Juste y penser, ça m’enrage. Je ne veux pas leur donner l’occasion de se fréquenter.

    — Quoi ? ! réagit Nathan. Tu lâches l’escrime ?

    — Non ! C’est juste que mon père et moi, on ne s’entend pas super bien, ces temps-ci.

    — Comment ça ? Il est vraiment fin, ton père ! Qu’est-ce qui s’est passé ?

    — Ça ne me tente pas d’en parler.

    Durant les cinq minutes de trajet qui restent, Nathan me harcèle pour que je lui dise pourquoi on s’est disputés. Je l’ignore en descendant de l’autobus, en marchant vers l’école, en me rendant à mon casier… même jusque dans les couloirs et dans notre classe titulaire. Il me pose tout de même la question toutes les deux minutes.

    — Tu es tellement fatigant ! Je ne te le dirai pas, alors arrête !

    — Come on, Sandrine ! insiste-t-il en prenant place juste à côté de moi.

    — Non.

    Sa voix a peut-être changé, mais pas son attitude. Heureusement, à cet instant, notre professeure titulaire, madame Bélanger, demande le silence.

    — Bonjour, tout le monde ! commence-t-elle. Je me présente : Vicky Bélanger. Je suis votre professeure de sciences. On va se voir comme ça chaque matin avant de commencer la journée. Même si le principe vous est familier, je vais vous rappeler comment ça se passe…

    J’avais oublié à quel point Nathan pouvait être agaçant. Ne me dites pas que toute mon année va ressembler à ça, pitié !

    — Psst, Sandrine, me chuchote Nathan. C’est toute une coïncidence qu’on soit dans la même classe, non ? Tu es la seule personne que je connais ici…

    — Ouais, toute une coïncidence.

    — Hé ! Les amoureux dans le fond ! L’année n’est même pas commencée que vous bavardez déjà ? nous réprimande madame Bélanger.

    Oh, ça commence mal, en effet ! Elle a l’air sévère, même si elle est jeune. De plus, je ne veux pas que tout le monde croie que Nathan et moi, on sort ensemble ! Pourquoi il a fallu qu’elle dise ça ?

    Pour éviter que les autres élèves partent des rumeurs sur nous, je n’adresse plus un seul regard à Nathan et je lui parle à peine durant les cours qui suivent. Par contre, quand vient l’heure du dîner, il reste collé à mes talons comme un petit chien de poche. On circule dans les couloirs parmi tous ces élèves qui parlent et qui crient.

    À un certain moment, je réalise :

    — Tu vas me suivre comme ça jusqu’à la café pour dîner ?

    — Ben… oui. Je connais personne d’autre.

    Moi qui avais hâte de retrouver Lexie ! Je ne suis toutefois pas assez cruelle pour le laisser tout seul.

    Lexie est très surprise de le voir, et pas dans le mauvais sens, à ce que je vois. Au contraire, elle est très contente. Elle rougit un peu en s’exprimant avec gêne. Je crois que la transformation de Nathan lui fait de l’effet.

    CHAPITRE 2

    NEW YORK ET LES EXTRATERRESTRES

    VENDREDI 19 SEPTEMBRE – 18 H 15

    Après trois semaines d’école, les cours d’escrime reprennent enfin. J’ai vraiment besoin de me défouler, alors je suis plus qu’heureuse de pouvoir me battre à nouveau. Le seul hic, c’est que j’ai l’impression de passer ma vie avec Nathan. Je le vois partout : à l’école, dans l’autobus, à la café et là, à l’escrime… c’est un peu too much. Mais bon, pas le choix !

    En préparant mon équipement d’escrime, je me rends compte que le gant de maman me fait presque parfaitement, maintenant. En l’examinant comme il faut, je découvre plusieurs nouveaux petits trous,

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