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Une Villa en Sicile : Câpres et Calamité (Un Cozy Mystery avec Chats et Chiens – Livre 4)
Une Villa en Sicile : Câpres et Calamité (Un Cozy Mystery avec Chats et Chiens – Livre 4)
Une Villa en Sicile : Câpres et Calamité (Un Cozy Mystery avec Chats et Chiens – Livre 4)
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Une Villa en Sicile : Câpres et Calamité (Un Cozy Mystery avec Chats et Chiens – Livre 4)

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About this ebook

« Très divertissant. Chaudement recommandé pour la bibliothèque de tout lecteur qui apprécie un mystère bien écrit avec des rebondissements et une intrigue intelligente. Vous ne serez pas déçu. C’est un excellent moyen de passer un week-end hivernal ! »
--Books and Movie Reviews (à propos de Meurtre au Manoir)

UNE VILLA EN SICILE : CÂPRES ET CALAMITÉ est le quatrième livre d'une captivante nouvelle série de cosy mysteries par l'auteur à succès Fiona Grace, auteur de Meurtre au Manoir, un best-seller n°1 avec plus de 100 critiques cinq étoiles (et un téléchargement gratuit) !

Audrey Smart, 34 ans, a entrepris un changement majeur dans sa vie, quittant sa vie de vétérinaire (ainsi qu’une succession de romances ratées) et déménageant en Sicile pour acheter une maison à 1$ - et se lancer dans des rénovations, domaine dont elle ignore à peu près tout. C'est la course folle entre le nouveau refuge municipal et la rénovation chaotique de sa propre maison — sans compter son nouveau chéri.

La réputation d'Audrey n’est plus à faire, on la sollicite pour se rendre dans d'autres régions de Sicile afin de prêter main-forte à des villes et résoudre leurs soucis d'animaux errants. Audrey croit être au paradis lorsqu'elle débarque en ferry dans les magnifiques Iles Éoliennes — jusqu'à ce qu'un vétérinaire rival fasse de sa vie un enfer — et d'Audrey le principal suspect d'un meurtre inattendu.

Audrey parviendra à laver son honneur, sauver sa réputation et découvrir le véritable assassin ?

Tomes 5 et 6 — VENGEANCE ET ORANGERAIE et VICTIME ET CANNOLI — déjà disponibles !

Un cosy plein de mystère, de rires, d'intrigues, de rénovations, d'animaux, de cuisine, de vin - et bien sûr, d'amour - UNE VILLA EN SICILE saura vous captiver et vous tenir en haleine jusqu’à la toute dernière page.

« Le livre avait du cœur et toute l'histoire fonctionnait de manière très fluide, sans sacrifier ni l'intrigue, ni la personnalité. J'ai adoré les personnages – il y avait tellement de personnages fantastiques ! J'ai hâte de lire ce que Fiona Grace nous réserve pour la suite ! »
-- Critique d'Amazon (à propos de Meurtre au Manoir)

«Wow, ce livre décolle et ne s'arrête jamais ! Je n'ai pas pu le poser ! Je recommande chaudement pour ceux qui aiment un super cosy mystery avec des rebondissements, des retournements, de la romance et un parent perdu depuis longtemps ! Je lis le prochain livre en ce moment même ! »
-- Critique d'Amazon (à propos de Meurtre au Manoir)

« Ce livre va à un rythme plutôt soutenu. Il a tout juste le bon mélange de personnages, de lieux et d'émotions. J’ai eu du mal à le reposer et j'espère lire le prochain livre de la série. »
-- Critique d'Amazon (à propos de Meurtre au Manoir)
LanguageFrançais
PublisherFiona Grace
Release dateNov 5, 2021
ISBN9781094351353
Une Villa en Sicile : Câpres et Calamité (Un Cozy Mystery avec Chats et Chiens – Livre 4)

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    Une Villa en Sicile - Fiona Grace

    cover.jpg

    UNE VILLA EN SICILE :

    CÂPRES ET CALAMITÉ

    (Un Cozy Mystery entre Chats et Chiens — Livre Quatre)

    FIONA GRACE

    Fiona Grace

    Fiona Grace est la nouvelle autrice des séries policières cosy LACEY DOYLE, qui comprend neuf livres; ROMAN À SUSPENSE EN VIGNOBLE TOSCAN, qui comprend sept livres; UN COSY MYSTERY D’UNE SORCIÈRE DOUTEUSE, qui comprend trois livres ; LA BOULANGERIE DE LA PLAGE, qui comprend six livres; et UN COZY MYSTERY AVEC CHATS ET CHIENS, qui comprend neuf livres.

    Fiona aimerait avoir de vos nouvelles, alors rendez-vous sur www.fionagraceauthor.com pour recevoir des ebooks gratuits, connaître les dernières nouvelles et rester en contact.

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    Copyright © 2021 par Fiona Grace. Tous droits réservés. Sauf dans la mesure permise par la loi américaine sur le droit d’auteur de 1976, aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, distribuée ou transmise sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, ni stockée dans une base de données ou un système d’extraction, sans l’autorisation préalable de l’auteur. Ce livre électronique est réservé à votre profit personnel uniquement. Il ne peut être revendu ou donné à d’autres personnes. Si vous souhaitez partager ce livre avec une autre personne, veuillez acheter un exemplaire supplémentaire pour chaque destinataire. Si vous lisez ce livre sans l’avoir acheté, ou s’il n’a pas été acheté pour votre usage personnel, veuillez le retourner et acheter votre propre exemplaire. Nous vous remercions de respecter le travail de cet auteur. Il s’agit d’une œuvre de fiction. Les noms, personnages, entreprises, organisations, lieux, événements et péripéties sont soit le produit de l’imagination de l’auteur, soit utilisés de manière fictionnelle. Toute ressemblance avec des personnes réelles, vivantes ou mortes, est entièrement fortuite. Illustration de couverture © EugeniaSt, utilisée sous licence de Shutterstock.com.

    PAR FIONA GRACE

    UN COZY MYSTERY AVEC CHATS ET CHIENS

    UNE VILLA EN SICILE : MEURTRE ET HUILE D’OLIVE (Tome 1)

    UNE VILLA EN SICILE : DES FIGUES ET UN CADAVRE (Tome 2)

    UNE VILLA EN SICILE : VIN ET MORT (Tome 3)

    UNE VILLA EN SICILE : CÂPRES ET CALAMITÉ (Tome 4)

    UNE VILLA EN SICILE : VENGEANCE ET ORANGERAIE (Tome 5)

    SÉRIE POLICIÈRE COSY LA BOULANGERIE DE LA PLAGE

    UN CUPCAKE FATAL (Tome 1)

    UN MACARON MEURTRIER (Tome 2)

    UN POP-CAKE DANGEREUX (Tome 3)

    UN ROMAN POLICIER ENSORCELÉ

    SCEPTIQUE À SALEM : UN ÉPISODE DE MEURTRE (Tome 1)

    SCEPTIQUE À SALEM : UN ÉPISODE DE CRIME (Tome 2)

    SCEPTIQUE À SALEM : UN ÉPISODE DE MORT (Tome 3)

    LES ROMANS POLICIERS DE LACEY DOYLE

    MEURTRE AU MANOIR (Tome 1)

    LA MORT ET LE CHIEN (Tome 2)

    CRIME AU CAFÉ (Tome 3)

    UNE VISITE CONTRARIANTE (Tome 4)

    TUÉ PAR UN BAISER (Tome 5)

    RUINE PAR UNE PEINTURE (Tome 6)

    RÉDUIT AU SILENCE PAR UN SORT (Tome 7)

    PIÉGÉE PAR UN FAUX (Tome 8)

    CATASTROPHE DANS UN CLOÎTRE (Tome 9)

    ROMAN À SUSPENSE EN VIGNOBLE TOSCAN

    MÛR POUR LE MEURTRE (Tome 1)

    MÛR POUR LA MORT (Tome 2)

    MÛR POUR LA PAGAILLE (Tome 3)

    MÛR POUR LA SÉDUCTION (Tome 4)

    MÛR POUR LA VENGEANCE (Tome 5)

    MÛR POUR L’AMERTUME (Tome 6)

    MÛR POUR LA MALVEILLANCE (Tome 7)

    SOMMAIRE

    CHAPITRE UN

    CHAPITRE DEUX

    CHAPITRE TROIS

    CHAPITRE QUATRE

    CHAPITRE CINQ

    CHAPITRE SIX

    CHAPITRE SEPT

    CHAPITRE HUIT

    CHAPITRE NEUF

    CHAPITRE DIX

    CHAPITRE ONZE

    CHAPITRE DOUZE

    CHAPITRE TREIZE

    CHAPITRE QUATORZE

    CHAPITRE QUINZE

    CHAPITRE SEIZE

    CHAPITRE DIX-SEPT

    CHAPITRE DIX-HUIT

    CHAPITRE DIX-NEUF

    CHAPITRE VINGT

    CHAPITRE VINGT-ET-UN

    CHAPITRE VINGT-DEUX

    CHAPITRE VINGT-TROIS

    CHAPITRE VINGT-QUATRE

    CHAPITRE VINGT-CINQ

    CHAPITRE VINGT-SIX

    CHAPITRE VINGT-SEPT

    CHAPITRE VINGT-HUIT

    CHAPITRE VINGT-NEUF

    CHAPITRE TRENTE

    CHAPITRE TRENTE-ET-UN

    CHAPITRE UN

    — Tu y es encore arrivée Concetta !! dit Audrey Smart en regardant la plaie du labrador blessé que son assistante avait soignée. C’est du bon travail

    — Je sais !! répondit la jolie brune. Elle venait de terminer les points de suture, puis elle donna une tape affectueuse à la pauvre bête. J’adore coudre. J’ai toujours été très douée pour les points de suture.

    — Je n’aurais pas été capable de faire mieux, admit Audrey. Maintenant, il ne nous reste plus qu’à…

    — Laisse-moi faire, dit-elle en attrapant la compresse avant Audrey.

    — Euh d’accord mais…

    — Je sais, je sais, il faut garder la plaie propre dit-elle en attrapant le désinfectant. Je maîtrise tellement la procédure que je pourrais la faire les yeux fermés !!

    Et c’était le cas. Concetta Busillo, le nouveau bras droit d’Audrey, n’avait étudié qu’une seule année en école vétérinaire à Mussomeli, le nouveau centre vétérinaire de Sicile, mais elle s’avérait être une étudiante qui apprenait les choses très rapidement. Non seulement elle était jeune, belle et à la mode comme les mannequins que l’on voit dans les magazines, mais elle était à la fois très compétente et dotée d’une grande confiance en elle. En clair, elle faisait forte impression. Mais la croissance qu’avait connu son cabinet l’avait mise en difficulté et elle avait dû travailler d’arrache-pied, Audrey était donc obligée d’admettre que Concetta lui était d’une aide précieuse.

    De plus, Concetta parlait l’italien couramment, ce qui lui était aussi d’une grande utilité puisque, même après quatre mois sur l’île, Audrey ne maîtrisait pas encore la langue. Vu que Concetta était une habitante de l’île, elle avait partagé beaucoup de ses connaissances culturelles et historiques de la ville avec Audrey.

    Audrey pouvait dire sans nul doute que Concetta lui avait sauvé la vie, et la recruter était probablement l’une des meilleures décisions qu’elle ait prise depuis son arrivée à Mussomeli.

    Non pas qu’elle ait eu beaucoup de décisions à prendre, mais tout ce qu’il y avait de bon dans sa vie avait toujours été obtenu difficilement. Rien n’était facile pour elle.

    — Il est temps de fermer et de rentrer à la maison, dit Audrey en baillant.

    Concetta acquiesça.

    — Euh, je voudrais juste vérifier les rendez-vous de demain et m’assurer que nous soyons tous prêts. D’ailleurs, cet endroit aurait bien besoin d’un petit coup de nettoyage, tu ne crois pas ?

    — Oui, c’est vrai… C’est une bonne idée, répondit Audrey qui n’avait pas pensé à ça.

    En tant que vétérinaire de la ville, le problème des chats errants l’avait poussé à réagir vite et non à prévoir les choses en amont. Concetta était plutôt du genre à planifier à l’avance. Ce qui était une bonne chose.

    Même si Audrey faisait tout son possible pour repousser ce sentiment, elle ne pouvait s’empêcher de ressentir de la jalousie. Le fait d’être devenue propriétaire de sa propre clinique et d’être celle qui doit maintenir le navire à flot était tout nouveau pour elle, et cela lui était tout aussi étranger que cette île maintenant devenue sa maison. C’est elle qui était censée prendre les décisions majeures pour le bon fonctionnement de son établissement.

    Après avoir terminé le nettoyage, Audrey regarda sa jeune protégée. Après une semaine seulement, Concetta lui était devenue quasiment indispensable. Elle était bien plus organisée qu’Audrey ne l’avait jamais été quand elle avait son âge. En réalité, cette jeune femme aurait très bien pu s’occuper de cet endroit toute seule, comme une vraie petite machine.

    Audrey se sentait un peu inutile à côté d’elle. Quand elle avait emménagé ici, elle voyait ce nouveau départ comme un défi qui la stimulerait. Mais maintenant que tout était en place, son engouement pour la nouveauté semblait s’être estompé.

    Je t’en prie Audrey, arrête. C’est toi le vétérinaire ici. Elle te respecte. Et elle est douée. Il reste encore beaucoup à faire avec le problème des chats errants à Mussomeli. Tu vas te ressaisir. Tu te sens juste déprimée à cause de ce qui s’est passé avec Mason.

    Cela faisait déjà une semaine entière, et pourtant ça n’avait rien changé à la douleur qu’elle ressentait dans son cœur.

    Elle grimaça lorsqu’une pensée lui revint. Mason Legare, l’homme qu’elle croyait aimer, élégant et silencieux, se tenant debout devant sa porte, la queue entre les jambes.

    Puis, elle refoula ses pensées et s’adressa à Concetta ?

    — Alors, tu peux fermer ?

    Elle acquiesça.

    — Bien sûr. Je crois que je vais aussi m’occuper de l’armoire à pharmacie derrière. Ce n’est pas très bien rangé et nous ne pouvons pas nous permettre que quelque chose disparaisse.

    — D’accord, dit Audrey.

    Qu’est ce qui n’allait pas avec l’armoire ? Elle n’avait même pas remarqué qu’elle était en désordre.

    — Elle a l’air en ordre…

    — N’as-tu jamais pensé à tout inventorier en ligne et à vérifier le matériel au fur et à mesure que nous l’utilisons ? Ainsi, quand quelque chose manque, on le sait immédiatement et on peut passer nos commandes en conséquence.

     — Euh… à vrai dire… non, dit-elle.

    Elle était sincère, elle avait vraiment d’autres choses en tête.

    — Mais c’est une excellente initiative. Je t’en confie la responsabilité, ajouta-t-elle.

    Alors qu’elle rassemblait ses affaires, d’autres pensées de Mason lui revinrent. C’était lui qui occupait la majeure partie de son esprit ces derniers temps, et elle avait un peu mal au ventre à chaque fois qu’elle pensait à lui. Il y a seulement une semaine de ça, elle était tellement persuadée que son ami expatrié américain, attiré par la promesse d’une maison à un dollar en Sicile, était destiné à être le seul et unique homme de sa vie. Il avait été si gentil avec elle, il avait fait tant de choses pour elle et son cabinet de vétérinaire, comme il était charpentier, il l’avait aidée à remettre sa clinique en état, et il lui avait même préparé des petits plats du sud faits maison.

    La semaine dernière, elle avait réalisé que l’élu de son cœur était Mason. Elle s’était précipitée chez lui, plus sûre d’elle qu’elle ne l’avait jamais été. En vérité, elle avait envie de le crier sur tous les toits : J’aime Mason Legare… et je crois qu’il m’aime aussi.

    Avec une telle pensée ancrée au plus profond de son être, elle avait couru si vite que même Nick, son renard de compagnie, peinait à la suivre. Elle était passée devant sa maison à l’angle de la Piazza, avait descendu une autre allée, la via Milano, et ne s’était pas arrêtée avant d'arriver devant la porte de Mason. L’endroit était très bien éclairé, comme d’habitude.

    Elle se sentait si bien à l’idée de se tenir debout devant lui. Elle était si impatiente de le revoir qu’elle avait gravi les marches d’un seul bond avant de frapper à sa porte.

    Lorsqu’il avait ouvert la porte, une odeur délicieuse l’avait frappée. Il avait un torchon sur l’épaule, comme s’il venait tout juste de faire le ménage, et portait de petites lunettes à monture métallique. Elle avait cligné des yeux, troublée. Il ressemblait à un Harry Potter sexy. Au départ, elle était ravie de le revoir, puis, sa joie s’était transformée très vite en une sorte d’inconfort.

    — Coucou !

    Il regardait par-dessus son épaule, comme s’il cherchait à cacher quelque chose. Et il cachait effectivement quelque chose. Quelque chose de très important.

    C’était terriblement gênant de penser qu’elle avait commencé à bredouiller qu’il était gentil avec elle, et qu’elle était décidée à lui avouer ses sentiments. Son visage était tout rouge, et le sien semblait le devenir aussi. A ce moment-là, elle ne savait toujours pas pourquoi.

    Mais maintenant elle le savait. Il était gêné par sa présence. Elle attrapa son sac à main, et grimaça à nouveau à l’idée de ce qui avait bien pu se passer avec Mason. Cette femme.

    — Mace, qui est-ce ? Avait dit une voix féminine venant de l’intérieur.

    Avant même qu’Audrey ne puisse comprendre ce qui se passait, la porte s’était ouverte et une bombe atomique aux cheveux noirs s’était retrouvée debout devant elle. C’était le cauchemar de n’importe quelle mannequin, elle était bronzée, mince et musclée.

    — Bonsoir… dit-elle sèchement.

    Elle les regarda tous deux brièvement avant de reposer son regard sur le bol de soupe qu’elle tenait dans ses mains.

    — C’est pour livrer un repas ? Vous vous trompez sûrement d’adresse. On a déjà mangé.

    — Euh non, j’ai juste…

     Elle regarda Mason, qui se tenait là sans rien faire ni rien dire. Il l’a juste laissée plantée là, plus humiliée que jamais. Elle trouva une excuse en le remerciant d’avoir réglé son problème de moisissure, puis elle se mit à reculer.

    — Moisissure ? Beurk ! dit la femme en recoiffant ses longs cheveux. Macey, je vais prendre un bain en haut, d’accord ?

    Macey ?

    Il ne lui répondit pas. Au lieu de ça, il continuait de fixer Audrey avec un regard plein de culpabilité sur son magnifique visage.

    C’est tout ce qu’Audrey avait réussi à faire pour ne pas fondre en larmes. Puis elle s’était précipitée pour rentrer chez elle et se consoler toute seule avec un bol de soupe.

    En réalité, elle s’était consolée avec beaucoup de bols de soupe ces derniers temps. Mais aussi avec quelques-unes des recettes siciliennes les plus courantes : des arancinis, du risotto et surtout beaucoup, beaucoup de pâtes. Ce matin, elle avait peiné à boutonner son jean. Après avoir passé seulement une semaine à se morfondre, elle avait déjà pris une taille de pantalon.

    On pouvait clairement dire qu’Audrey était dans une mauvaise passe. À presque trente-cinq ans, elle avait l’impression de tourner en rond, aussi bien dans sa carrière que dans sa vie amoureuse.

    Peut-être que Mussomeli était une erreur. Peut-être devrais-je rentrer chez moi.

    Elle avait beaucoup pensé à cette hypothèse durant ces quatre mois en Sicile, mais jamais aussi intensément qu’à ce moment précis. Partir aurait pu être une option, mais encore fallait-il qu’elle ait un endroit où aller aux Etats-Unis. Le problème était qu’elle avait quitté Boston pour exactement les mêmes raisons, à savoir une carrière et une vie amoureuse sans avenir.

    C’était probablement le pire sentiment de tous, peu importe ce qu’elle faisait, elle avait l’impression qu’elle ne pouvait échapper à son destin.

    Le téléphone sonna alors qu’elle se dirigeait vers la porte. Concetta aurait pu le laisser sonner puisque les heures de bureau étaient déjà terminées, mais toujours décidée à en faire plus, elle choisit de décrocher.

    L’ufficio di Dottore Smart, dit-elle avec patience et rapidité à la fois. Si.

    Audrey restait à la porte seulement au cas où on aurait besoin d’elle, et c’était le cas. Concetta la regarda et la pointa du doigt.

    Un moment, bafouilla-t-elle. Si. Qualcuno parla inglese? Dottore Smart parla solo francese.

    Elle tendit le téléphone à Audrey et dit

    — Quelqu’un qui dit qu’il est de Lipari.

    — D’où ? dit Audrey qui n’avait jamais été bonne en géographie.

    — C’est une île. Au nord d’ici.

    — Une île ? Pourquoi veulent-ils me parler ?

    Elle se mit à rire.

    — Je ne sais pas, ils veulent te parler, Je leur ai dit que tu parlais seulement en français.

    Audrey prit le téléphone.

    — Oui ?

     — Dottore Smart ? dit une voix avec un fort accent. Êtes-vous le vétérinaire de Mussomeli dont tout le monde parle ?

    Elle cligna des yeux, étonnée.

    — Je ne sais pas, Qu’avez-vous entendu à mon sujet ?

    Il y eut un petit rire.

    — Nous avons entendu dire que vous avez fait un excellent travail concernant le problème des chats errants dans la ville. C’est bien vous ?

    — Oui c’est bien moi, j’ai essayé de faire de mon mieux, dit-elle, heureuse d’apprendre que son travail ait rendu service.

    La population de chats errants avait été un véritable cauchemar, mais petit à petit, la situation semblait s’améliorer. Il y a quelques jours, le conseiller Falco était passé la voir pour l’informer qu’une amélioration avait été constatée par les membres du conseil et qu’ils en étaient contents.

    — Je suis Matteo Gallo. Je suis membre du conseil municipal, et le maire m’a chargé de voir ce que nous pouvons faire avec le problème des chats errants

    — Les chats ?

    — Oui, nous en avons beaucoup trop, cela devient nuisible. Le maire Ernesto Bianchi demande votre présence sur l’île.

    Les yeux d’Audrey s’agrandirent. Elle regarda Concetta, qui demanda :

    Que se passe-t-il ?

    C’est loin de chez nous Lipari ? répondit-elle.

    Les yeux de Concetta s’agrandirent à leur tour.

    — Assez loin. Six heures environ. Et il faut prendre un ferry.

    — Dottore Smart ? dit Gallo au téléphone. Avons-nous été coupés ?

    — Non, je suis là ! répondit Audrey. Je regardais simplement où se trouvait Lipari. C’est assez loin d’ici.

    — Oui, en effet. Nous sommes environ à une demi-journée de voyage. Donc, nous vous hébergerons quelques jours dans notre belle ville. Pendant ce temps, vous pourrez voir les mesures que nous avons mises en place actuellement et ainsi nous prodiguer des conseils pour l’avenir. Seriez-vous prête à le faire ?

    — Eh bien, j’ai du travail ici, on a besoin de moi.

    — Je comprends. Mais nous sommes dans une situation désespérée. Ce ne serait que pour quelques jours. Et nous vous paierons comme il se doit, vous avez ma parole.

    Audrey fronça les sourcils. Elle avait fait un crédit pour financer les rénovations de sa maison et de son cabinet, et elle commençait à peine à le rembourser. L’offre était donc vraiment alléchante. Mais quel message cela ferait-il passer à la ville, à Falco et au reste de ses nouveaux patients si elle partait si vite ?

    — Je suis navrée, mais je ne pense pas pouvoir quitter mon cabinet. C’est tellement précipité.

    — Je comprends bien Dottore, mais je vous en prie. Vous êtes la seule à pouvoir nous aider. Si c’est une question, dites-nous simplement votre prix.

    Elle rit.

    — Ce n’est pas une question d’argent. Il s’agit de mes patients. Ils ont…

    — Nous vous paierons grassement. Très grassement. Nous avons besoin de vous ici, Dottore. Ces animaux souffrent.

    Son souffle se coupa. Elle n’avait jamais pu supporter l’idée que des animaux puissent souffrir. Mais que faire pour les animaux ici ? Elle regarda Concetta, incapable de formuler une réponse.

    Concetta se leva, inquiète, et à juste titre, car Audrey se sentait défaillir.

    Finalement, Audrey répondit :

    — Eh bien, je vois que…

    — Je vous en prie. Ce serait un honneur de vous accueillir sur notre île, dès que vous pourrez faire le voyage.

    Elle tenait le téléphone dans sa main moite. L’envie était là, elle voulait accepter l’offre, mais son cabinet avait aussi besoin d’elle. Ils venaient de recevoir des chatons, et les lapins qu’ils avaient sauvés quelques semaines auparavant allaient devoir être recueillis. Il y avait tellement de choses auxquelles il fallait penser.

    — Je me demandais si je pouvais avoir 24 heures pour réfléchir à votre proposition ?

    — Bien sûr. Cela va sans dire. Je vais vous donner mon numéro de téléphone.

    Audrey s’assit sur le bord du bureau, prit un stylo et nota les coordonnées de Matteo Gallo. Quand elle raccrocha, Concetta demanda :

    — Qu’est-ce qu’ils te veulent ?

    — C’est au sujet de leur problème de chats errants, ils veulent que j’aille les voir sur leur île. Ça a l’air très grave, ce serait seulement pour quelques jours, mais…

    — Si les animaux de cette île ont besoin de toi, alors vas-y !

    — Ils n’ont pas dit combien ils allaient me payer, mais ça m’aiderait sans nul doute à rembourser mon crédit pour les rénovations de l’établissement, dit-elle en tapotant son doigt contre son menton.  Mais non, on a besoin de moi ici. Je ne peux pas y aller.

    Concetta répondit :

    — Je pense que ça ira pour deux ou trois jours, sauf en cas d’extrême urgence.

    — Mais comment fait-on pour les nouveaux chatons ? Et les lapins ?

    — Ils vont bien. J’habite juste en bas de la rue tu te souviens ? Et je peux demander de l’aide à Luca. Et puis, je peux m’occuper des contrôles et des rendez-vous réguliers, dit-elle en regardant le planning. Et je

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